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73 notes en septembre 2008

Cinéma de demain

On parle beaucoup de l'industrie de la musique, beaucoup moins de celle du cinéma. Ces propos de Florence Ben Sadoun, Directrice de la rédaction de Première, dans son éditorial du mois de septembre: "Ce chiffre annoncé dans le Film Français au début du mois d'août qui nous saisi: 450.000 téléchargements illégaux de films par jour sur internet face à 450.000 entrées payantes par jour en France. Des chiffres qui n'en finissent pas de nous faire réfléchir sur le cinéma de demain!".


Vendre à tout le monde

V-2763 Eviter que cet accord d'exclusivité Sony/ Hachette/ Fnac «ne reproduise les erreurs commises par le marché culturel». A lire les propos de Laurent Fiscal, directeur général de ViginMedia.fr et directeur adjoint de Virgin sur Actualitte. Virgin serait en discussion avec les autres acteurs du marché français et que des solutions devraient être proposées avant la fin de l'année, concernant les supports. «Nous souhaitons vendre tout le monde», ajoute-t-il. Un consommateur doit en effet être en mesure de choisir, non pas de se laisser imposer ses choix". Certains que l'on n'entend pas beaucoup en ce moment, je parlerais même d'un silence assourdissant, les libraires...


A la conférence, vous y étiez ?

Petite synthèse de ce qui s'est dit pour les initiés à la conférence Sony/Hachette/Fnac hier, entre enthousiasme et morosité...

"Les 30-50 ans, plutôt urbains, qui prennent les transports en commun et sont ouverts à la technologie" sont la cible visée par Sony, a expliqué Philippe Citroën. Une cible qui devra aussi être prête à dépenser 300 euros pour ce nouvel objet technologique dont les ventes aux Etats-Unis, certes croissantes, ne permettent pas encore de parler de succès pour cette nouvelle forme de lecture; l'engouement étant loin de celui engendré par le téléchargement de musique.

Arnaud Noury, Philippe Citroën et Christophe Cuvillier, le PDG de la Fnac s'accordent à l'unisson pour dire : "On ne peut pas prédire quelle sera la taille de ce marché". Une inconnue qui les rend prudents. Du coup, pas d'objectif chiffré "à ce stade", a déclaré Philippe Citroën, évoquant le "défrichage d'un nouveau marché". "Nous avons prévu quelques petites dizaines de milliers de produits au lancement", a-t-il juste concédé, ajoutant: "c'est une phase de test".

"Nous évoluons dans un marché complexe. Il n'y a aucune raison que Sony échappe à la morosité", a déclaré Philippe Citroën, le Directeur général de Sony en France, à l'occasion de la présentation ce mardi de ses nouveaux produits. Le marché de l'électronique grand public auquel appartient le groupe japonais, est en décroissance, constate-t-il tout en affichant son optimisme pour la fin de l'année avec l'arrivée de la la télévision numérique terrestre en haute définition fin octobre. "Le marché devrait rester positif en cette fin d'année. Mais avec un point d'interrogation car tout cela est incertain", a-t-il confié, confirmant ainsi les signes de ralentissement constatés précédemment par d'autres groupes comme Dell, Nokia....

Vous en lirez sans doute plus sur Google dans les jours qui viennent.

En voix off, cette indiscrétion donnée par une éditrice à François Bon.

[JE CITE] Sinon la conf était assommante, c'était couplé à une conf sur les produits Sony pour l'année qui vient, avec une mise en scène lamentable, un commercial qui parlait franglais (l'ouverture d'un flagship, c'est très challenging!) et les différents objets "dont nous avons rêvé et qu'ils ont fait" présentés sur scène par de malheureuses jeunes filles en tailleur noir qui faisaient quelques pas en portant un truc sony et en le montrant au public comme dans une émission de téléachat, j'avais honte pour eux, et pour elles surtout.)
[FIN DE CITATION]
Quand la littérature se confronte au high-tech!

J'ai bien l'impression que l'offre de livres qui va accompagner le "test" va se résumer à une peau de chagrin et que comme l'on dit du côté de chez François, on n'est pas rendu à Loches...

PS: A propos des remises de 10 à 15% sur les prix des livres-papier, c'est bien Arnaud Noury, PDG d'Hachette qui les a annoncés dans un enthousiasme indescriptible.



Les lecteurs en jambon

Jambon Des remises entre 10 et 15% du prix des versions papier. Vous ne rêvez pas. Ce sont bien les propos de M.Cuvillier, PDG de la Fnac (le pauvre, j'aurais aimer qu'Arnaud Noury fasse ces mêmes annonces) pour les offres de livres numériques qui vont venir bientôt... Compte tenue de la remise légale de 5%, nous aurons donc, si mes calculs sont bons, une remise comprise entre 5 et 10% par rapport au livre-papier. Rappeler à nos humbles lecteurs la décomposition du prix d'un livre, c'est sur le site gouvernemental. Même dans le cas de l'hypothèse basse, on est quand même loin du compte. J'ai le sentiment qu'annoncer moins (ils auraient bien voulu), ils pouvaient décemment pas. Saluons dès à présent les efforts des vendeurs de la Fnac qui vont devoir faire preuve d'une sacré persuasion! La césarienne du livre numérique est décidément un sacré problème...


Albin Michel comme moteur

Sony Amusant de constater que l'offre de livres sur le site de la Fnac est constituée pratiquement exclusivement de livres des Editions Albin Michel. Avec le dernier livre de François Bon en évidence, ça alors, incroyable! Seulement coïncidence? J'ai du mal à le croire. En revanche, encore rien sur le site flambant neuf d'Hachette. A noter encore deux petites choses, la première que Caroline, Monique, François, Arnaud et Stéphane ont testé pour vous... Pas besoin de faire le coup marketing d'Orange! Deuxième chose, il semblerait que l'on va avoir droit au détestable "reader" à toutes les sauces.


Le Sonyreader débarque à la FNAC

Sony-Reader,C-1-158545-3 Voilà, c'est officiel. Le Sonyreader sera disponible à la FNAC le 23 octobre prochain (via BestofMicro), on peut même le commander d'ores et déjà sur le site. Prix à 299€, avec une remise de 5% avec la carte, ce qui fait 284€. Un bon premier prix, reste à voir les offres de livres qui vont venir, j'ai bien peur que l'on s'achemine vers des remises dérisoires. La FNAC n'est pas Amazon, je les vois mal imposer 50% sur les bests-sellers, la rentrée littéraire à 9,99€! et pourtant, quelle formidable aubaine pour les lecteurs, et pour les éditeurs! Le prix de ce Sonyreader va certainement influer rapidement sur d'autres livres électroniques disponibles (Cybook, Hanlin). "Hachette proposera 2000 références de livres qui seront distribués en exclusivité pendant six mois dans les 81 Fnac de France." C'est légal dans le marché du Livre, cet accord? On comprend que certains comme Virgin s'insurge déjà! Mais si c'est le prix à payer pour que le marché du livre numérique s'ouvre enfin chez nous! En tous cas, bravo la FNAC!


Alapage à vendre

Bernard Strainchamps s'interrogeait récemment sur le métier de libraire en ligne. Au fait, le petit poucet obtient des résultats incroyables! Voyez plutôt. Le portail de librairie Alapage depuis des années dans l'Orange (ou plus foncé encore) serait à vendre (via LivresHebdo). Les actionnaires d'Orange visiblement se posent la même question que Bernard! Combien ça peut valoir un portail de la librairie?


Le modèle Bebook/ Hanlin en challenger

Des livres électroniques Hanlin V3 rebaptisés Bebook. Ce modèle développé par le fabricant chinois Jinke est peu à peu importé par des sociétés qui se lancent dans la distribution. Après l'Espagne, l'Italie,  la Turquie (Walkbook), c'est maintenant une société néerlandaise Endless Ideas qui s'ajoute à la liste. Le site est un peu énigmatique, mais il semblerait que certains courageux aient sauté le pas. Un intéressant test est ici avec la vidéo qui suit. Selon Actualitte, ils en auraient même vendus 30000 exemplaires en quelques mois! Alors, réalité, intox? Il est clair que l'arrivée du Sonyreader en Europe lance le marché et que le gâteau est grand! Je mettrais pas ma main au feu, mais quand même, j'ai bien l'impression que le futur livre électronique Feedbooks sera un Hanlin V3. Chers amis, on prend les paris?


François Bon dans le vrai

François fait un petit bilan sur ses deux mois d'utilisation de son Sonyreader. Je le rejoins pratiquement sur tout. On ne reviendra pas sur l'irréversibilité (Sony vient d'ailleurs enfin d'actualiser le site français, le Sonyreader dans les produits grands publics de sa gamme). Pour la guerre des formats, pas génant, le Sonyreader accepte tout et redimmensionne à la volée. J'adore. Avec pour l'instant un format qui marche pour les gens épris de livres, c'est le PDF. François l'a choisi pour Publienet (index général ici), malin, il se décarcasse pour travailler ses textes, c'est pour que ça se voit dans ce qu'on lit sur son livre électronique. Pour l'instant, le parti de ceux qui choisissent la qualité à la quantité. A ce sujet, ne pas oublier le Boucher qui doit encore faire un petit effort pour adapter ses textes. François a la chance de disposer de textes de qualité (le veinard), j'ai nettoyé mon Sonyreader de textes gratuits dont je ne suis pas absolument sûr. Mon syndrome du Moine, celui-là il est toujours là, bien tenace. Mon critère à moi? Simple, finalement... Est-que que je les mettrais sur les rayonnages de mes bibliothèques? Comme j'ai fais pas mal de ménage chez moi, cela tombe bien, j'ai fait le même ménage dans mes disques durs. J'ai viré des trucs que je lirais jamais! Vite octobre, voir ce qu'on me propose enfin! D'ici là, je me replonge dans MobyDick et ça sera du côté de Libretto, mon Sonyreader attendra bien encore un peu en mode veille...


Le format ePub et son évolution

On attendait une analyse d'Hadrien Gardeur sur le blog de Feedbooks, à propos de la forme actuelle du format ePub et de son évolution. Elle est parue aujourd'hui avec comme d'habitude beaucoup de pertinence dans son appréciation des choix, les progrès à faire du côté de la gestion des typos, des couvertures, des images. Autant de sujets qui vont accompagner les mises à jours des prochains mois. Merci Hadrien, et au fait, c'est pour bientôt le livre électronique Feedbooks (formaté par vos soins) et distribué par une grande enseigne? 

L'Education Nationale trop en avance

Je n'en reviens pas: "Le ministère de l'Éducation nationale en avance sur la technologie pour la réalisation du manuel numérique", vous avez bien lu. C'est bien le titre du communiqué de presse qui été fait de manière officielle sur le site gouvernemental pour justifier l'échec de l'expérience numérique pour l'édition scolaire. Je m'empresse de copier le texte (il pèse son poids de cacahuètes, c'est le cas de le dire) car il disparaitra sans doute bientôt. 

"L'appel d'offres, lancé afin que des élèves de 6e expérimentent des manuels numériques dès cette rentrée dans l'académie de Strasbourg, s'est révélé infructueux.

Par rapport aux exigences de la pédagogie, la technologie aujourd'hui n'apporte, en effet, que des réponses partielles: actuellement, il est notamment impossible de disposer, avec l'encre numérique, de la couleur, indispensable pour des ouvrages scolaires.

Dès sa prise de fonction, Xavier Darcos a impulsé au sein du ministère, l'expérimentation des dernières technologies numériques pour alléger le poids du cartable. De nouveaux supports électroniques, tels les e-books, permettront, dans un avenir proche, aux collégiens de remplacer les kilos de livres transportés de leur domicile à la salle de cours par leur version numérique.

Le ministère de l'Education nationale continue donc à tout mettre en œuvre pour nourrir la réflexion et enrichir la recherche sur le manuel de demain. Pour ce faire, le ministre et les éditeurs vont bientôt signer un accord de partenariat.
Par ailleurs, un séminaire consacré aux manuels numériques se tiendra les 22 et 23 octobre prochains à Strasbourg, auquel sont conviés tous les acteurs concernés: enseignants, éditeurs, personnels d'encadrement, industriels, universitaires, représentants des parents d'élèves et des collectivités territoriales.
Enfin, une expérimentation de manuels numérisés accessibles via un espace numérique de travail verra le jour très prochainement."

Notre cher ministre revient même sur la question avec la promotion des fascicules! on rêve! (via Actualitte)

A l'échelle d'un pays comme le nôtre, c'est quand même à pleurer...

PS: Pendant ce temps-là, nos amis espagnols sont bien sûr trop en retard, regardez plutôt de ce côté là.

 


Tous vos papiers sur la tablette

Richard Archuleta, CEO de Plastic Logic fait une démonstration complète de la la tablette. Pour le bazar (papiers et classeurs) dans le sac, vous vous reconnaissez sans doute! Demandez-vous seulement pourquoi vous en avez encore autant malgré votre ordinateur portable favori! "Big, thin, light, robust, easy", très convaincant (nos petits enfants regarderont cela peut-être avec un sourire, comme nous le faisons aujourd'hui. En tous cas un bon complément pour son netbook ultra-portable, c'est clair. Un jour, cela vaudra cinquante euros, cela c'est absolument certain!

 



Libraires sur la toile

Logo-lekti-traces-bleus A signaler que le site Lekti-ecriture propose désormais un espace de commande de livres en associant des librairies physiques (7 au total, de Clair-Obscur à Tschann, à choisir selon votre propre sensibilité). "La librairie Lekti-ecriture.com associe certaines librairies physiques françaises, d'une grande qualité, à Lekti-ecriture.com, afin de permettre aux lecteurs et à tous les lecteurs, en France et dans le monde, d'acheter leurs livres en ligne, ou de les réserver dans les librairies associées, et de permettre la découverte de très nombreux auteurs, en association avec de grandes librairies indépendantes françaises. Nous espérons ainsi vous permettre de découvrir de nouveaux livres, de nouveaux textes, de nouveaux auteurs." Un espace de commande mutualisé qui est comparable à celui de Placedeslibraires qui ne cesse de grandir 275_389819 avec les remontées des stocks physiques de plus d'une centaine de librairies dans toutes les régions françaises (manquent encore la Franche-Comté, la Haute-Normandie et la Corse! allez, un effort!). C'est extrêmement pratique pour réserver ses livres et passer les chercher pour en acheter d'autres. Certains libraires comme l'Alinéa à Martigues sont d'ailleurs sur les deux espaces, ils ont bien compris que la bonne idée, c'est d'être présent partout. Et ils vendent aussi des livres numériques, en voilà qui ont décidément tout compris!


Adobe Co: un coup d'oxygène

Marquee_acs_558x168 On attendait l'évolution du serveur Adobe pour permettre le téléchargement et la protection des fichiers ePub. La logique aussi du partenariat entre Adobe et Sony. Quand je dis on, c'est bien l'ensemble de la profession qui attends une solution comme celle-ci. C'est pour le 22 septembre prochain. Une date importante pour la gestion des livres numériques pour les éditeurs, bibliothèques, diffuseurs, distributeurs, libraires, agrégateurs (j'en oublie?). "Adobe® Content Server 4 software is a robust server solution that digitally protects PDF and reflowable EPUB eBooks for Adobe Digital Editions software and supported mobile devices, including the Sony® Reader Digital Book PRS-505. Easy to integrate into existing systems using industry-standard technologies, Content Server 4 allows you to host and manage eBooks on your existing infrastructure. Content Server even supports lending libraries and third-party resellers."
Plus de détails sur Sonyinsider. "Nous savons que les clients de livres numériques veulent une large sélection de contenu, un choix de plates-formes de lecture et des dispositifs particuliers ainsi que la possibilité d'obtenir leur livre numérique de leur détaillant préféré, bibliothèque publique locale ou directement auprès de l'éditeur», a déclaré Paul Weiskopf, vice-président général-développement de l'entreprise chez Adobe. "Adobe Content Server 4 permet à l'industrie de l'édition de répondre à tous les besoins des clients de livres numériques et, en même temps, de protéger les précieux droits d'auteur." Avec déjà une première liste de clients signataires: Booxen Co. Ltd, Ciando, Ebooks Corporation, Hachette Livre, HarperCollins, Ingram Digital Group, Jouve, LibreDigital, NetLibrary, Overdrive, Random House, Value Chain International Ltd, and others." Décidément, il s'en passe des choses en ce mois de septembre dans le monde du livre numérique.

Pour la technique, tous les détails ici.

PS: ah oui pardon, j'avais oublié les auteurs eux-mêmes! car je ne vois pas bien ce qui pourrait empêcher les auteurs de best-sellers de disposer de leur propre solution pour 6500 dollars.


Un Sonyreader connecté à quoi?

Sony_Reader_event_540x466 Nous échangions sur la nécessité ou non d'avoir un livre électronique connecté, entre partisans de l'Iphone et des livres électroniques, il y quelques jours sur LaFeuille et Textes. Débats passionnés. Il semblerait que Sony préparerait quelque chose en ce sens dans les mois qui viennent aux Etats-Unis avec une nouvelle version de son Sonyreader (viaTeleread). Une façon de contrer le Kindle d'Amazon et sa connexion qui lui donne un avantage stratégique indéniable. Une connexion c'est bien, à condition qu'elle serve à quelque chose! Et puis, Wifi, réseau mobile? L'avis aussi d'Hadrien Gardeur sur le forum de MobileRead: "Dans l'absolu, le Wifi n'a qu'un interêt assez limité: contrairement à l'EVDO du Kindle, cela demande d'entrer des données d'authentification (galère sur le Sony) et limiterait considérablement les lieux où on peut se connecter (grosso modo chez soi vu que le reste du temps ce sera pas vraiment une joie à configurer). Ensuite le véritable interêt ce n'est pas la connectivité en elle-même mais de relier l'appareil à un magasin en ligne. Cela demande de repenser l'interface et d'avoir aussi une interface tactile ou un clavier. Sony me semble plutôt lancé vers une stratégie d'ouverture pour les contenus, et lier l'appareil à un magasin en ligne irait à l'encontre de cette logique. Grosso modo je ne vois qu'un seul interêt à du Wifi sans complètement revoir la conception de l'appareil: synchroniser automatiquement du contenu actualisé (type journal) chez soi. L'iLiad peut ainsi être programmé pour récuperer en Wifi à heure fixe des contenus." Une statégie identique à l'Iliad donc et qui ravirait les "vieux" lecteurs de journaux (comme moi) avec des abonnements quotidiens. A condition, bien sûr, qu'ils soient à des prix enfin attractifs (loin d'être le cas) et des titres enfin nouveaux! Voilà qui me déciderait peut-être à me réabonner! Je trouve que la presse est bien silencieuse sur le terrain de l'innovation en cette rentrée. Elle est en train d'attendre les réflexions d'Orange et de SFR?


Pratiques de lectures

_41032246_203bill_thompson Intéressant article du journaliste Bill Thompson sur BBCNews qui s'interroge sur l'évolution actuelle des nouveaux supports et pointe sur les qualités du papier notamment à travers la lecture d'un essai "Hamlet's Blackberry: Pourquoi le papier est éternel?" publié par William Powers en 2006.
Je cite Bill Thompson: "
Un stimulant essai sur l'avenir de l'impression qui m'a laissé plus convaincu que jamais que les livres et peut-être même les journaux ont encore beaucoup à nous offrir, au moins pendant un certain temps. L'essai est un hymne à la gloire du papier.  Le papier est tangible, explique-t-il, nous avons un sens de l'endroit où nous nous trouvons dans un livre ou un essai; les documents peuvent être mélangés, les pages marquées et annotés, et des livres empilés en fonction de leur importance, et les documents papier ne changent pas lorsque nous sommes ne regarde pas. Ce que nous voyons souvent que les limites d'un document imprimé ne sont pas limites, mais les capacités. Ils permettent les documents imprimés d'occuper un espace psychologique, de sorte que l'on peut s'immerger dans les livres d'une façon rarement atteinte quand nous sommes plongés dans le texte sur les écrans, faisant l'expérience de ce que le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi appelle "flux", le sens de l'absorption dans le monde qui glisse et fuit constamment. Il se termine en faisant valoir que les propriétés spéciales de papier signifie qu'il sera toujours avec nous, que les ebooks ne fonctionnent que quand ils sont eux-mêmes indissociables du papier."
Il poursuit: "
Je suis moins sûr de la longévité du papier que Powers. J'utilise des ordinateurs tous les jours depuis plus de 25 ans maintenant, et je lis maintenant beaucoup plus à l'écran des mots que sur le papier, mais je sais que toutes mes lectures ont été façonné par du papier et que l'écran sera toujours moins efficace pour moi. Je suis convaincu par les arguments de Powers, du moins pour ma génération. Mais nous pourrions trouver que les qualités que nous apprécions dans le livre imprimé, en particulier la manière dont elle encourage l'engagement d'immersion, sont tout aussi possible avec des médias à base d'écrans. Nous sommes habitués à la passivité d'immersion dans le récit encouragés par les films et la télévision, mais qu'en est-il de la participation active que nous voyons dans le jeu? Mon fils de 15 ans navigue très bien dans la résolution de css problèmes, il a amassé des heures à jouer à Halo 3, il travaille avec l'écran des textes tout aussi efficacement que je travaille avec l'imprimé." (l'essai de Powers est ici, ainsi qu'une interview ici)

Hier soir, pendant que je lisais cet article, un ami chez Ouest-France me parle des licenciements qui touchent le premier quotidien français. 7% des effectifs. Crise d'adaptation? Je lui parle des coûts postaux. Ce n'est que l'arbre qui cache la forêt, me répond-t'il. En cause, plus gravement, le lectorat qui ne cesse inexorablement de devenir de plus en plus âgé... Alors, les journaux-papier, tout tangibles qu'ils sont, de plus en plus des trucs de vieux?

 


Libraire en ligne, c'est un métier?

Bernard Strainchamps sur Bibliosurf fait un boulot considérable durant cette rentrée littéraire avec un référencement méthodique et l'ajout de ressources qui a de quoi faire palir Amazon. Il se pose aussi des questions sur son "business model" en tant que libraire en ligne:

"Aujourd'hui, Bibliosurf.com est observé avec attention par les libraires, utilisé par les internautes et les bibliothécaires. Par contre, le service commande ne connait pas la surchauffe alors que cette petite librairie virtuelle dispose paradoxalement d'un fonds de 70000 titres immédiatement disponibles grâce à la SFL, d'une livraison gratuite à partir de 15 euros, et d'un libraire très attentionné. Mais libraire en ligne, est-ce un métier que vous reconnaissez?" Vous en pensez quoi?