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Amazon: pas de profits sur les Kindle

Amazon: le Kindle PaperWhite débarque en France

PaperwhiteL'annonce comme un coup de tonnerre. Campagne d'intox ou revirement stratégique, Amazon a finalement annoncé hier la sortie en France de ses deux livres électroniques Kindle PaperWhite et Kindle PaperWhite 3G, en vente exclusivement sur le site, au prix respectivement de 129€ et 189€. En précommande, disponibilité le 22 novembre prochain. Avec le Kindle de base à 79€ sans tactile, le Kindle Touch à 109€ et deux tablettes (Fire et Fire HD), une gamme très complète pour faire face à celle de Kobo vendue dans les Fnac. Il semblait en effet difficilement pensable pour Amazon d'être absent sur le terrain pour la fin de l'année en Europe, c'est le même cas de figure en Angleterre, en Allemagne, en Espagne et en Italie.

Autre annonce très importante, c'est l'ouverture fin octobre du programme de prêt de livres avec la Boutique de prêt Kindle. Les possesseurs de Kindle qui seront membres Amazon Premium pourront emprunter gratuitement un livre par mois, sans date limite de retour (un seul emprunt à la fois). Parmi "plus de 4.000 titres en français figurant dans la bibliothèque de prêt, les sept tomes de Harry Potter, ainsi que de nombreux best-sellers actuels ou anciens de la Boutique Kindle". Passé l'effet d'annonce, à voir ce qu'il y aura exactement dans cette bibliothèques de livres. Un mois gratuit, puis 49€/an pour être membre Amazon Premium.

A lire également les interviews de Jeff Bezos, patron d'Amazon, sur Les Echos et le Figaro. Il revient notamment sur le marché des livres électroniques (liseuses) par rapport à celui des tablettes. Pour ceux qui n'ont toujours pas bien compris, Bezos enfonce le clou. Il est certainement le mieux placé pour apprécier la réalité des ventes. J'aime assez l'analogie entre les tennis et les chaussures de randonnée!

LE FIGARO. - Pourquoi investissez-vous encore dans les liseuses alors qu’il existe des tablettes?

Jeff BEZOS. - Deux raisons. Premièrement, les usages sont différents. Le Kindle, c’est pour la lecture au long cours. La tablette, c’est pour la lecture rapide, voir des films, jouer, écouter de la musique! Ce sont deux usages différents. Deuxièmement, le Kindle avec son éclairage intégré permet de lire dans toutes les conditions, sombres ou très ensoleillées, ce que ne permet pas une tablette. Les clients perçoivent la différence. Ils sont nombreux à acheter les deux produits.

LE FIGARO. - Croyez-vous à la cohabitation des deux produits dans le futur?

Jeff BEZOS. - Moi j’aime les chaussures de tennis, mais quand je fais de la randonnée, je porte des chaussures de randonnée. Alors, oui, je crois qu’il y aura toujours des outils spécifiques pour optimiser la lecture. Et puis nos produits sont si petits et si peu chers que vous n’avez pas à choisir.

PS: à signaler un premier test du Kindle Paperwhite sur Igen. Un verdict très positif avec un bémol concernant l'éclairage: "On distingue quatre ombres à la base de l'écran entre les diodes, selon un motif parfaitement inverse de l'effet Mura du bord des écrans LCD. Il ne parvient pourtant pas à gâcher la réussite qu'est ce mécanisme: il éclaire vers l'écran et non pas vers l'utilisateur, et l'on n'a ainsi jamais l'impression de regarder droit vers une lampe allumée." Gros bémol aussi la gestion des césures, toujours ignorée par Amazon, nous en reparlerons.

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