231 notes dans la catégorie "DRM"

DRM Sony URMS Marlin : présentation des enjeux

MarlinUne conférence autour de la solution de DRM URMS Marlin développée par Sony s'est tenue fin février à l'initiative de la librairie numérique Numilog. Vous retrouverez l'ensemble des intervenants présents sur Youtube. Une DRM alternative à celle d'Adobe (ADE) qui pose bien des questions au moment où Readium LCP (Licensed Content Protection) avance cette année dans l'environnement du format ePub. De quoi brouiller un peu plus les cartes pour les professionnels en quête d'indépendance et de transparence pour eux et leurs lecteurs. On retiendra que Numilog s'engage résolument avec Sony URMS, considérant Sony comme un acteur "neutre", remplacer à terme Adobe par Sony (le dégageant même du format PDF et de son lecteur Adobe Reader). Chacun jugera.

Personnellement, je pense que les solutions de prêts numériques doivent s'engager résolument avec Readium LCP dégagé de tout acteur caché, comme l'expérimentent actuellement nos amis belges. Pour les "acheteurs de livres numériques", entre Adobe et Sony, même plaie j'ai envie de dire. Souhaitons que l'avenir leur reconnaissent le droit d'accéder à des fichiers sans DRM -comme le font très largement d'autres marchés européens et plus de 230 éditeurs chez nous avec du tatouage-. S'ils souhaitent accéder à des "services" d'abonnement à prix réduits avec des accès en streaming, comme c'est déjà très largement le cas dans les modèles pour la presse grand public et professionnelle, la bande-dessinée, les abonnements livre, les contenus professionnels/ universitaires, etc., le débat autour des DRM ne se pose bien évidemment plus.


Lirtuel : le pilote belge d’expérimentation pour LCP

LirtuelDans le cadre de l'ePubSummit qui s’est tenu recemment à Bruxelles, Alexandre Lemaire, le gestionnaire de la plateforme de prêt numérique belge Lirtuel, a évoqué l’adoption de la DRM LCP de Readium dans les bibliothèques. Le développement est prévu sur les plateformes de prêt numérique d’ici la fin du mois d’avril et c’est Lirtuel qui en sera le pilote d’expérimentation. Ils ont la frite pour LCP nos amis belges! A lire son interview sur le blog LettresNumériques.


EDRLab : Readium LCP sur la rampe de lancement

Edrlab_logoUne DRM moins intrusive et facile d'utilisation. Envoyer aux pelotes la DRM Adobe que nous supportons tous malheureusement sur la gestion de nos bibliothèques personnelles depuis tant d'années. Readium LCP est maintenant sur la rampe de lancement et plusieurs distributeurs numériques et développeurs d’applications de lecture sont en train d’intégrer dans leur solution cette technologie non-propriétaire et “user friendly”. EDR Lab invite les professionnels à un webinar (conférence en ligne) en français le 16 février prochain. Ils présenteront l’état du projet et indiqueront comment se fait l'intégration à l’écosystème Readium LCP en peu de temps et pour un coût minime. Editeurs, libraires, bibliothécaires, fabricants de liseuses, gestionnaires d'applications, tous concernés pour nous lecteurs! Les détails sur le site.

PS: à signaler la mise en ligne du côté de TEA d'une nouvelle étude sur le retour de leur DRM Care, proche de Readium LCP. Il s'agit de  confronter leur solution de protection de fichiers numériques, CARE, à la DRM Adobe au niveau des usages. Début 2015, une première étude sur les usages liés à la DRM Adobe avait été réalisée par TEA. Ils renouvellent aujourd'hui cette étude, sans appel. Tous les détails sur le blog. Pour les aider, n'hésitez pas à répondre à leur questionnaire "Quel lecteur numérique êtes-vous?" en fin de billet.


Adobe Digital Editions sur Android

AdobeAdobe propose désormais son application de lecture Adobe Digital Editions sur Android pour lire les livres au format ePub sur vos smartphones et tablettes. C'était déjà fait pour les autres environnements comme Windows et IOS. Service minimum. Une application qui ne présente guère d'intérêt, très loin des possibilités d'applications comme Aldiko, BlueFire ou PocketBook. La synchronisation avec la DRM Adobe n'est pas un argument puisque que celle-ci peut-être facilement réalisée sur ces applications plus complètes. En attendant que l'on s'en débarasse définitivement mais cela risque de dûrer encore longtemps... (via TheDigitalReader).


TEA : une intéropérabilité complète au service des libraires

TeaLa société TEA (The Ebook Alternative) a présenté hier au Centre National du Livre ses derniers développements. Née fin 2011 sous l'impulsion de Guillaume Decitre (Président des librairies Decitre), elle a créée un environnement exclusivement BtoB pour permettre à des libraires de vendre des livres numériques. S'appuyant sur un partenariat exclusif avec le fabricant de liseuses PocketBook en France, des acteurs importants comme Cultura et SuperU ont rejoint TEA en pionniers et sont entrés à son capital (Decitre 58%, Cultura 24%, SuperU 8%). Plus récemment, d'autres acteurs sont venus, Chapitre, France-Loisirs, Furet du Nord, mais aussi de petits libraires indépendants, la liste complète des partenaires est ici. La semaine dernière les Editions Harlequin annonçait également un partenariat pour des solutions complètes de vente. TEA, c'est désormais 20 salariés, 500.000 fichiers au catalogue (TEA dispose des fichiers à l'instar des géants anglo-saxons), 900 points de ventes des liseuses TEA, 300.000 utilisateurs, 20 sites internet affiliés, 4M€ de CA.

Etape décisive pour les clients pour améliorer l'expérience utilisateur, David Dupré, directeur général de TEA, et Rémi Bauzac, directeur recherche et développement, sont revenu très longuement sur la DRM CARE, la mesure technique de protection interopérable. Elle est destinée à remplacer la DRM Adobe et faciliter la lecture pour les lecteurs, faire dégringoler le service après-vente des vendeurs de livres numériques. Un gros point noir qui concerne tous les acteurs indépendants dans des environnements ouverts.

C'est bien l'interopérabilité complète des livres numériques qui est en vue. L'adoption de CARE et l'abandon de la DRM Adobe a eu une conséquence très positive pour les clients. TEA a donné une courbe probante sur l'évolution du chiffre d'affaire suite à l'adoption de CARE en octobre 2015. Les clients libraires présents hier ont aussi confirmé la baisse très significative du SAV en magasins. Plus de compte et d'identifant Adobe, plus de téléchargement d'ADE, plus de synchronisations avec les liseuses et applications, etc. Bref, tout ce qui handicape l'expérience de lecture d'un client sur des sites indépendants. Sans parler de données clients qui vont vers Adobe...

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CARE s'appuie très étroitement sur le standard LCP (Lightweight Content Protection) dont les spécifications définitives seront bien proposés dans les premiers mois de 2017. C'est ce qu'a confirmé hier Laurent Le Meur, directeur technique de l'European Digital Reading Lab en charge du projet. Tous les environnements de lecture numériques pour l'instant étanches avec des DRM propriétaires ou sous DRM Adobe pourront s'emparer de ce nouveau standard libre, "y compris Amazon" a t-il ajouté malicieusement. CARE n'a pas vocation à remplacer LCP. Ayant un coup d'avance, il le rejoindra naturellement une fois LCP en phase de lancement.

TEA a proposé une série de démonstrations très probantes. Premier cas, un client retrouve tous ses achats (tous supports) dans sa bibliothèque et dispose d'une lecture également tous supports (ordinateur, smartphone, tablette et liseuse connectée en wifi). Deuxième cas, un client d'un libraire dans l'environnement TEA peut actuellement acheter ou recevoir un livre-cadeau qui vient d'un autre libraire toujours dans TEA. La bibliothèque unique du client se met à jour avec les nouveaux livres téléchargés. Dernier cas qui parlera à tous ceux qui ont eu à gérer la DRM Adobe sur leurs liseuses, un livre numérique acheté dans l'environnement TEA et donc crypté avec CARE peut s'exporter sur une liseuse "compatible CARE" et cela indépendemment d'un compte client particulier à renseigner au cas par cas. TEA l'a montré en démonstration hier. Le fichier ePub exporté sur la liseuse s'ouvre tout seul sans la demande d'un mot de passe supplémentaire quelconque. Nous sommes bien dans une expérience utilisateur équivalente aux acteurs anglo-saxons.

Très concrêtement à terme dans un environnement LCP, le lecteur pourra indifférement passer d'une liseuse à l'autre sans contraintes supplémentaires. Les éléments d'identifications sont interne au fichier. Il suffira que les fabricants ou les grands libraires concernés intègrent les spécifications et procèdent aux mises à jours sur les liseuses. Le problème se pose évidemment pour les parcs de liseuses les plus anciens. Chapitre et France Loisirs par exemple y sont confrontés avec un très grand nombre de leurs clients posseseurs de liseuses Sony. Pas d'autres solutions que de fournir les livres sous DRM Adobe. TEA a annoncé dans sa roadmap une mise à jour des applications et des liseuses PocketBook en janvier 2017 et le déploiement chez tous leurs clients libraires. David Dupré a également annoncé le lancement en ce mois de décembre d'une application pour lecture offline sur ordinateur (PC, Mac, Linux) J'aurais bien sûr l'occasion d'y revenir.

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Lisa : une application pour l'ePub 3

LisaUne nouvelle application Lisa est proposé depuis hier par ArtBookMagazine. Il s'agit d'une application de lecture gratuite permettant de lire des livres numériques tous formats: PDF, EPUB2 mais aussi EPUB3 au format recomposable ou à marge fixe, incluant ou non des contenus enrichis audio vidéo ou autre contenu multimédia interactif. Lisa a été conçu dans les standards Readium de l'IDPF et sera compatible à terme avec les solutions techniques de protection LCP (DRM light). Elle est pour l'instant uniquement disponible dans l'environnement IOS d'Apple sur iPhone et iPad. Elle devrait rejoindre Android l'année prochaine. C'est dans cet environnement que les solutions pour lire des fichiers EPUB 3 sont pour l'instant les plus décevantes, aucun libraire - Google et Kobo en tête-, ne proposant quoi que ce soit.


Harry Potter et l'enfant maudit : chez les libraires sans DRM

HarrypotterVous aurez du mal à le manquer chez vos libraires ou en faisant vos courses, le nouvel et huitième opus d'Harry Potter, "Harry Potter et l'enfant maudit", sort aujourd'hui en France. Si la version imprimée est publiée chez Gallimard, la version numérique est gérée directement par l'auteur J.K. Rowling, comme les précédents titres. Un rapide tour d'horizon, il semble présent chez tous les libraires. Toujours fidèle à la volonté de l'auteur, le livre est proposé sans DRM quand la plateforme le permet (hors Amazon, Apple, Google, Kobo/Fnac). C'est le moment de faire attention à cela pour disposer d'une version que vous pourrez partager avec vos proches dans un cadre privé. Libre d'utilisation, même le tatouage est absent. Bravo à J.K. Rowling. Quand l'auteur contemporain le plus lu dans le monde s'affranchit des DRM contre les géants anglo-saxons...


DRM : la solution Marlin de Sony expérimentée en 2017

MarlinLa DRM de Sony vaut-elle la DRM d'Adobe? Par voie de communiqué de presse cette semaine, les distributeurs de livres numériques De Marque, Numilog et Mantano ont annoncé vouloir expérimenter la solution DRM de Sony DADC, basée sur Marlin. Le spécialiste français Mantano va proposer des applications de lecture, sous iOS et Android, qui intègrent ce système de protection appelé URMS (User Rights Management Solution). Leur expérimentation débutera courant 2017.

La solution Marlin, fournie par Sony DADC, présente de nombreux atouts spécifiques :
- Le parcours client est simple et totalement transparent : elle ne requiert aucune création de compte spécifique, ni aucun mot de passe. Ainsi, l’ouverture des livres élimine les problématiques de support clients liées aux DRM.
- Il s’agit d’une solution de protection déjà utilisée et reconnue mondialement pour son efficacité depuis de nombreuses années, en particulier dans les domaines de la vidéo, de la musique et du jeu.
- Il s’agit d’une solution naturellement interopérable qui permet à chaque distributeur et à chaque libraire de proposer des livres numériques qui peuvent être ouverts et lus avec des solutions de lecture tierces et de s’insérer dans un écosystème ouvert.
- Elle permet aux éditeurs de créer de nouveaux modèles économiques tels que le prêt interindividuel, les abonnements de bibliothèques, de gérer les problématiques d’héritage numérique ou de choix par l’éditeur du nombre d’appareils de lecture autorisés.
 
La solution Marlin est également compatible avec le lecteur de fichier ePub3 (SDK) développé par le consortium Readium.

Simplification pour l'utilisateur sans doute, reste à savoir si cette solution sera réellement interopérable sur tous les matériels. Pas un mot malheureusement sur les données personnelles et leurs exploitations.


DRM : le boulet des libraires indépendants et de leurs lecteurs

Boulet"Pour un libraire indépendant, vendre un livre numérique avec DRM, c’est prendre le risque de perdre un client." C'est la conclusion qui ressort du billet sur le blog du distributeur Immatériel. Il y a déjà près de six ans, en novembre 2010, Charles Kermarec de la librairie Dialogues faisait le même constat. Ce triste état des lieux est toujours là, rien n'a changé. Face à cela, il est temps d'arrêter l'hypocrisie. Au regard des contraintes qui leur sont imposés, je pense que beaucoup d'acheteurs font sauter la DRM Adobe; non pas pour diffuser les fichiers sur les réseaux mais tout simplement pour les lire en toute liberté, avec le même confort que dans un environnement propriétaire type GAFA. On leur impose des restrictions d'usages que ne connait pas un lecteur qui achète chez un GAFA. Si on leur demandait s'ils continueraient d'acheter chez des libraires indépendants s'ils n'avaient pas cette facilité d'enlever la DRM, ils diraient tous quasi unanimement qu'ils cesseraient d'acheter à la minute même. Avec un fossé toujours plus grand entre "ceux qui savent" et "ceux qui ne savent pas"... C'est mon sentiment, n'hésitez-pas à me faire part de vos commentaires à ce sujet.


3 mai : une journée contre les DRM, lecteurs circulez...

DrmfreeLes années se suivent et malheureusement se ressemblent. Aujourd'hui 3 mai, une journée mondiale pour s'opposer aux DRM qui restreignent les usages des contenus numériques. C'est la dixième du nom et il n'y a guère d'embellie en vue. Les livres numériques en première ligne avec des catalogues toujours aussi verrouillés par les plateformes anglo-saxonnes et les grands groupes d'édition. Il est bien loin le temps où Steve Jobs libérait les DRM de la musique. Saluer une nouvelle fois les 220 éditeurs indépendants français qui proposent des solutions de marquage pour les libraires indépendants et les éditeurs dans les groupes comme Robert Laffont, Plon, La Découverte, etc. qui avancent eux aussi en franc-tireurs. Toujours bien seuls malheureusement. Beaucoup de pays du nord de l'Europe ont abandonné les DRM intrusives, la France reste très loin derrière pour les lecteurs. Toujours plus de portails et de licences qui s'annoncent, dans l'éducation notamment. On parlera peu ou pas de cette journée dans la profession, lecteurs circulez...


Youscribe adopte Care by Tea

CareDécidément Tea a le vent en poupe. A peine un mois après l'annonce d'un partenariat avec le Furet du Nord, c'est Youscribe qui rejoint la solution Care (DRM light basée sur LCP) développée par la start-up lyonnaise. L'annonce a été faite par communiqué de presse. Elle est somme toute très circonscrite dans la mesure où Youscribe centre son offre sur l'abonnement streaming pour les livres numériques. Reste à savoir si les éditeurs valideront dans un futur proche le téléchargement des fichiers issus de ces mêmes abonnements, à l'égal d'Amazon avec son offre Kindle Unlimited:

Livre numérique : YOUSCRIBE choisit TEA et sa solution CARE pour ses ventes d’ebooks à l’acte.

YouScribe, leader français des offres d’abonnement sur le livre numérique, va bénéficier de CARE, la solution de DRM ergonomique et interopérable de TEA pour les ventes d’ebooks à l’unité TEA (The Ebook Alternative), qui conçoit et distribue une solution de livres numériques à la fois ergonomique pour les utilisateurs et ouverte aux professionnels du livre, annonce un accord avec la startup YouScribe pour la vente d’ebook à l’acte. Quelques mois après Chapitre .com, France Loisirs et le Furet du Nord, c’est donc un pure player du livre numérique qui opte pour la solution TEA. YouScribe est connu pour proposer la première offre d’abonnement de livres numériques en France, mais vend aussi à ses clients des ebooks à l’unité depuis 2011. C’est pour amplifier qualitativement cette offre de vente à l’acte que YouScribe a fait le choix de TEA.

Juan Pirlot de Corbion, Président fondateur de YouScribe, explique : «L’abonnement est le cœur de notre offre mais l’achat à l’unité reste souhaité par nos clients. Ce mode de vente doit se faire avec une expérience utilisateur optimale. C’est pour cela que nous choisissons TEA : grâce à la technologie CARE, leur entrepôt est capable de fournir l’intégralité du catalogue français dans un format parfaitement ergonomique pour le lecteur, y compris si le fichier est protégé par DRM. A l’abonnement ou à l’achat, le lecteur reste dans l’environnement de lecture YouScribe».
 
En effet, depuis novembre dernier TEA a lancé la solution CARE – Content & Author Rights Environment – première version industrielle de la DRM open source Readium LCP. Cette technologie, appliquée par TEA à l’ensemble des fichiers ePubs sous DRM, soit environ 20% du catalogue français, permet une protection forte des droits d’auteur sans que cela ne soit intrusif dans le parcours d’achat et de lecture du client.
 
David Dupré, Directeur Général de TEA, précise: «Notre mesure de protection CARE est déjà déployée par la vingtaine d’enseignes qui utilisent notre plateforme, mais YouScribe est la première solution indépendante de TEA qui va pouvoir profiter de notre technologie. Cet accord prouve que CARE, son ergonomie et son interopérabilité peuvent bénéficier à tous les acteurs du marché français, y compris sur d’autres plateformes que celle de TEA.»
 
Le choix de YouScribe illustre la volonté qu’a TEA d’accélérer le déploiement de Readium LCP et de son projet d’interopérabilité en s’ouvrant à toutes les plateformes qui veulent favoriser la meilleure expérience possible pour les lecteurs. Bien que les solutions de TEA et de YouScribe soient indépendantes, les utilisateurs y trouveront leur compte : les fichiers sous DRM achetés auprès de YouScribe seront compatibles avec les environnements de lecture TEA et inversement, les fichiers acquis auprès des revendeurs de TEA pourront être lus dans les applications YouScribe.


Bret Easton Ellis en version numérique et sans DRM

EllisA signaler aujourd'hui l'arrivée des titres de l'écrivain américain Bret Easton Ellis en version numérique chez Robert Laffont. L'éditeur profite de la sortie des Œuvres Complètes chez Bouquins en version imprimée pour proposer enfin les versions numériques. 7 titres au total, Glamorama, Lunar Park et bien sûr l'incontournable American Psycho. Ils sont tous disponibles sans DRM avec un seul marquage numérique. Compliments à Robert Laffont. L'argument, souvent cité, que les auteurs et les éditeurs anglo-saxons ne veulent rien entendre sur le sujet des DRM n'est pas recevable. Quand la volonté est là chez l'éditeur français, c'est possible. Robert Laffont, Plon, Métaillié et d'autres en donnent régulièrement la preuve dans leurs catalogues respectifs.


EPagine et Electre : un partenariat sur LCP

AccordDécidément, beaucoup d'effervescence en France autour de LCP (Lightweight Content Protection), cette fameuse "DRM light" dont on nous promet l'arrivée depuis des années. Un nouveau système de gestion de droits de livres numériques plus simple pour l'utilisateur, pour en finir avec la DRM Adobe. Après Tea et sa solution Care en fin d'année dernière, ce sont aujourd'hui Electre et ePagine qui annoncent un partenariat pour développer conjointement une "architecture technique autour de l'usage de LCP". Voir le communiqué sur Livres-Hebdo. Quel peut-être le rôle d'Electre dans ce développement? Pas évident à cerner de la part d'un acteur qui gère sa base bibliographique en propre et qui est toujours resté jusqu'ici très en retrait du développement du livre numérique.

LCP, nouveau sésame "tendance", j'ai envie de dire. Ne pas oublier que LCP, toute "light" qu'elle est, reste une DRM avec une limitation des usages pour le lecteur. Logique de l'accès seulement, la copie du fichier n'est pas à vous. Toute simplifiée qu'elle sera, nous resterons loin de l'interopérabilité complète sur tous les supports justement revendiquée par les consommateurs aujourd'hui, qui souhaitent à juste titre passer d'un support à l'autre sans contraintes particulières. Espérons que les 200 éditeurs qui ont optés pour le marquage numérique n'iront pas jusqu'à "rentrer dans le rang" vers cette solution -le lobbying aidant-, ce serait un véritable recul en arrière pour leurs lecteurs. Alors que l'Allemagne s'oriente vers une suppression pure et simple des DRM sur le livre numérique poussée par le succès outre-Rhin de Tolino, la France prend faute de mieux l'option "light". La DRM pour longtemps encore, on connait la position chez Hachette qui reste inflexible sur le sujet.


Droit de lecture et ePub : un appel aux éditeurs

EpubDroit de lecture et ePub. On parle peu chez les éditeurs des conditions d'usages très restrictives qui sont proposés avec les fichiers ePub (ou Kindle) quand vous les achetez sur les plate-formes des différents revendeurs. Certains n'en veulent pas et n'ont pas d'autres choix malheureusement. Les Editions Anarcharsis et leur partenaire Lekti ont décidés de sensibiliser leurs lecteurs. Je reproduis l'intégralité de leur message aujourd'hui :

"Nous avons eu le plaisir de réaliser au cours des dernières années les livres numériques (format ePub) des éditions Anacharsis, avec un plaisir non dissimulé. Les éditions Anacharsis avaient choisi de diffuser leur catalogue numérique sans DRM (Digital Rights Management) ou verrous numériques, afin que les lecteurs disposent de réels droits de jouissance sur leur copie numérique. Pour autant, les lecteurs qui achètent des livres d'Anacharsis sur les plate-formes telles qu'Amazon Kindle, Apple, Kobo ou encore Google, en réalité l'ensemble des grandes plate-formes qui vendent également un équipement de lecture, voient leurs lectures « figées » avec leur périphérique. Il n'est pas possible de transférer une bibliothèque ou un livre d'un équipement vers un autre, d'un Kindle vers un iPad par exemple, ou vice-versa. Cette situation est particulièrement gênante, puisque l'éditeur, en l'occurrence Anacharsis, n'a pas souhaité déposer de verrous numériques sur le livre numérique, c'est en réalité le revendeur qui le fait. Pour cette raison, Lekti et Anacharsis ont écrit en commun un texte, qui figure en exergue de tous les ePubs, afin de sensibiliser les lecteurs à ce problème (très) fâcheux. Voici le texte, reproduit dans son intégralité ci-dessous :

Les livres numériques préparés par les éditions Anacharsis sont commercialisés sans protection spécifique, autrement appelés DRM ou « verrous numériques ». Pour Anacharsis, il est essentiel que le lecteur dispose avec sa copie numérique de droits de jouissance similaires à ceux d’un livre papier. Pourtant, si vous achetez votre copie directement à partir de votre périphérique de lecture, au sein de la librairie en ligne associée à la marque de votre liseuse ou tablette, vous ne pourrez sans doute jamais transférer votre livre ailleurs, sur un appareil qui dispose d’un environnement de lecture différent. Acheter vos livres numériques dans les magasins intégrés à chaque plate-forme de lecture est une démarche facilitée par les fabricants. Ils espèrent de cette manière faire de vous une clientèle captive et soumise, qui ne peut d’aucune manière transférer sa bibliothèque dans un autre environnement de lecture. Les éditions Anacharsis considèrent que les droits concédés sur une copie numérique ne doivent pas être limités au seul droit d’accès à partir d’un environnement de lecture particulier, déterminé par la marque d’une tablette ou d’une liseuse. À l’heure actuelle, il existe des dizaines de librairies indépendantes françaises qui vous permettent, via leur site Internet, d’acheter les livres numériques du catalogue Anacharsis. Dans ce cas, aucune restriction de lecture ne vous est imposée. Vous voilà libre.

Le texte ci-dessus peut être librement réutilisé, nous avons décidé avec les éditions Anacharsis de le placer sous licence Creative Commons. Nous espérons qu'il soit repris par d'autres éditeurs, afin que les lecteurs puissent être sensibilisés au problème fondamental des droits de jouissance liées à leurs copies numériques."

L'appel est lancé, n'hésitez pas à relayer très largement cette initiative. Merci à Antoine à l'Arald.


Liseuses, tablettes, smartphones : télécharger des livres avec la DRM Adobe

Adobe1Vous êtes peut-être nombreux à découvrir les livres numériques avec une première liseuse ou tablette offerte durant ces fêtes. Puisque c'est un point qui revient régulièrement dans les demandes, c'est justement l'occasion de vous familiariser avec la gestion des livres numériques soumis à la DRM Adobe.

La DRM (Digital Right Management) est un verrou qui est appliqué sur le fichier que vous allez télécharger. Elle limite les usages du livre numérique à l'utilisateur, avec une authentification qui lui est propre. Les environnements comme Amazon, Apple, Google, Kobo disposent de leurs propres DRM. Les autres librairies ont recours à la DRM d'Adobe, celle-ci est aussi utilisée par Kobo/ Fnac si vous souhaitez sortir de l'environnement. Cette DRM Adobe est aussi utilisée dans le cas de prêts de livres numériques en bibliothèques. Voici la procédure à suivre pour lire des livres achetés ou empruntés avec cette DRM Adobe. Elle est bien entendu à faire une seule fois, à renouveler si vous changer d'ordinateur (votre Adobe ID est conservé, sans limitation dans le temps):

  1. Obtenir un Identifiant Adobe (Adobe ID) C'est la combinaison d'une adresse email et d'un mot de passe. Vous obtiendrez cet identifiant en vous inscrivant sur le site d'Adobe. Attention au moment de votre inscription de bien respecter les éléments que vous déclarez, ceux-ci seront utilisés au moment de vos téléchargements dans le cadre des clauses de territorialités.
  2. Télécharger Adobe Digital Editions – C'est un programme à télécharger sur votre ordinateur. Une fois celui-ci installé, il vous permet de lire tous vos fichiers au format ePub. Pour lire des fichiers avec une DRM Adobe, vous devrez entrer votre Adobe ID en haut à gauche dans la rubrique "Aide" puis "Autoriser l'ordinateur". A chaque fois que vous téléchargerez un livre numérique avec une DRM Adobe, celui-ci s'ouvrira automatiquement dans le logiciel avec une synchronisation avec votre Adobe ID qui vous autorisera.
  3. Connecter votre liseuse à votre ordinateur avec le cable USB. Le logiciel Adobe Digital Editions détectera automatiquement votre liseuse qu'il conviendra d'authentifier avec votre Adobe ID, soit directement sur la liseuse dans les paramètres (ce que vous aurez pris soin de faire au préalable), soit sur l'ordinateur lui-même suivant les modèles. Ordinateur, liseuse doivent disposer du même Adobe ID pour fonctionner ensemble. Pour tout nouvel achat de liseuse, je vous invite à bien réaliser ce paramétrage de la DRM Adobe qui vous est proposé à installation. Une fois votre liseuse synchronisée, vous pourrez glisser les livres numériques de votre bibliothèque dans votre liseuse comme dans n'importe quel périphérique.
  4. Vous pourrez également utiliser smartphones et tablettes pour lire vos livres numériques, les principales applications de lecture (Blue Fire, Aldiko, Mantano) permettent une synchronisation avec votre Adobe ID. Consulter les paramètres dans les applications respectives.
  5. Si vous souhaitez des compléments d'explications avec des éléments visuels, je vous conseille ces excellents tutoriels réalisés sur les bibliothèques de Paris ou de Grenoble au choix.

Bonnes lectures !


NetGalley passe au tatouage numérique

NetgalleyL'étau des DRM commence à se desserrer peu à peu, aussi bien du côté du marquage numérique que du côté de DRM plus simples à utiliser pour les lecteurs. C'est NetGalley qui publie aujourd'hui un communiqué de presse annonçant le passage à une solution de marquage. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, NetGalley propose d'être le partenaire des éditeurs pour organiser la recommandation, en fournissant des services de presse numériques à tous les acteurs des réseaux sociaux.

14 décembre 2015 — La recherche d’alternatives professionnelles au système des DRM est une problématique récurrente sur le marché du livre. Pour répondre à la demande des éditeurs et faciliter l’accès des lecteurs aux titres promus sur tous supports, sans perdre pour autant la traçabilité des catalogues, NetGalley annonce aujourd’hui la mise en place d’une «DRM sociale» (appelée aussi «tatouage numérique»).

«Nous avons toujours cherché à offrir au lecteur la meilleure expérience de lecture qu’il soit tout en garantissant à l’éditeur la protection et la traçabilité de ses contenus», a souligné Susan Ruszala, présidente de NetGalley. «Nous sommes donc heureux de proposer désormais un panel d’option large, flexible et cohérent avec la politique numérique propre à chaque éditeur.»

La DRM sociale inscrit dans le fichier PDF ou EPUB les informations relatives au lecteur qui accède au fichier: ces informations sont visibles pour le lecteur, au sein même du fichier qu’il reçoit, et conservées également en back-office. Ainsi, le partage illégal de fichiers peut être suivi et l’activité frauduleuse tracée au besoin. Les lecteurs peuvent accéder au fichier sur tous les supports qui acceptent le format EPUB et PDF, et le transférer sur l’ensemble de leurs supports de lecture. Aucun coût additionnel ne sera facturé lors du choix de la DRM sociale, NetGalley absorbant le coût de la DRM sociale dans la tarification globale du service. L’éditeur maintient dans tous les cas le contrôle de sa diffusion, la visibilité de ses fichiers et le suivi des accès. Comme pour les autres options de protection proposées par NetGalley, l’éditeur sera responsable des avertissements et des actions en justice liées à toute pratique frauduleuse ou illégale. L’architecture de la DRM sociale NetGalley relève du système créé et mis en place par Firebrand, société-mère de NetGalley, via son service Cloud. Doug Lessing, Président de Firebrand, concluait ainsi l’implémentation de la fonctionnalité sur NetGalley: «Sur le plan international, nous constatons une demande de plus en plus forte en faveur d’alternatives à la DRM telle que nous la connaissons. Notre objectif était de favoriser ces alternatives et de proposer à nos éditeurs une solution fiable via NetGalley et globalement, via l’ensemble de nos service sur le marché du livre.»


Assemblée Nationale : l'interopérabilité du livre numérique est encore refusée

AssembléenationaleUne belle obstination dont tous les lecteurs numériques lui seront reconnaissants demain. La député Isabelle Attard a une nouvelle fois déposé un amendement à l'Assemblée Nationale lors du projet de finances 2016 en fin de semaine dernière. Celui-ci pour réserver la TVA réduite du livre numérique aux seuls livres libres sans DRM. En jeu la possibilité pour le lecteur de disposer de ses livres numériques sur tous les matériels en toute liberté. Nous sommes loin du compte aujourd'hui malheureusement. "J'ai entendu beaucoup de discours en faveur d'un tel principe, il est temps de passer aux actes". Nous savons tous que c'est sur le terrain fiscal que la pression peut être efficace face aux modèles liberticides des géants anglo-saxons. Notre liberté refusée, l'amendement a encore été rejeté par les socialistes, mais de très peu cette fois. Le combat continue... (via Actualitté).


CARE : plus de détails sur la solution de DRM-light développée par TEA

CarePlus de détails à propos de CARE, la solution de DRM annoncée par TEA hier. Cette solution a été développée entièrement selon les spécifications de LCP-Readium. Rémi Bauzac, Directeur R&D de TEA, est très impliqué dans l'équipe qui travaille déjà autour de Readium en France. Tous les livres vendus jusqu'ici avec une DRM Adobe dans l'environnement TEA (Decitre, Cultura, Uculture, etc.) ont basculé cette semaine sous la DRM CARE de TEA. Cette DRM suppose bien sûr pour assurer une interopérabilité vers d'autres environnements que ceux-ci aient eux-mêmes basculés. CARE opère un double chiffrement: l'un sur le fichier délivré, l'autre sur une clé-utilisateur (USER-KEY) gérée directement sur l'appareil de l'utilisateur. Celui-ci n'a aucune procédure supplémentaire à faire. Son inscription à son compte-libraire assure la synchronisation automatique du fichier reçu sur son appareil et de son USER-KEY. Le nombre d'appareils possibles est compris entre 6 et 10 selon le choix des éditeurs. TEA a pu évoluer plus vite sur cette solution car il possède les fichiers des éditeurs, comme les principaux acteurs du marché qui ont leur propre DRM (Amazon, Kobo, Apple et Google). Ce premier environnement qui bascule est un premier signe fort, souhaitons que nous en voyons d'autres rapidement pour éviter les contraintes de la DRM-Adobe. Le rôle des distributeurs numériques est clé sur cette question puisque c'est eux qui apposent la DRM-Adobe en sortie d'entrepôts pour les autres acteurs du marché. Il n'y a pour l'instant pas de différences visibles pour l'utilisation ni aucune restriction particulière hors de l'environnement TEA, puisque dans ce cas-là la sortie vers la DRM-Adobe est possible. Comme dans le cas de Kobo par exemple. Concrètement si vous achetez sur Cultura et que vous voulez lire sur une liseuse Kobo ou Bookeen, c'est possible avec la synchronisation du compte Adobe/ ADE. TEA n'a pas de philosophie particulière sur la DRM. Avec l'autre solution de marquage qu'il a développé, il souhaite répondre aux demandes des éditeurs en conservant une expérience-client la meilleure que possible. Je remercie David Dupré chez TEA pour ses explications.

PS: une petite précision apportée à Hadrien Gardeur de Feedbooks. LCP n'a pas de limitation par nombre d'appareils, celle-ci existe sur CARE de par leur implémentation et les souhaits des éditeurs.


TEA : lancement de CARE pour remplacer la DRM-Adobe

CareAutre annonce importante aujourd'hui décidément, par voie de communiqué de presse, celle de CARE par la société TEA (The Ebook Alternative) basée à Lyon. TEA lance sur le marché du livre numérique grand public la première implémentation en Europe de la spécification LCP, mesure technique de protection des livres numériques portée par le consortium Readium. Baptisée CARE (Content and Authors Right Environment) ce système de protection des ebooks remplace la DRM Adobe, habituellement utilisée en dehors des solutions propriétaires et dont l’expérience utilisateur désastreuse est dénoncée par TEA comme un frein majeur au développement des ventes et des usages du livre numérique. Revoir ici. "CARE est la seule mesure de protection des droits d’auteur qui apporte une expérience indolore pour le lecteur tout en garantissant l’interopérabilité des ouvrages numériques". Tous les éditeurs français ont ainsi donné leur accord à TEA pour protéger les ebooks avec la technologie CARE. “Grâce à sa compatibilité avec la spécification LCP, le solution CARE permettra la portabilité des achats du lecteur d’un environnement libraire à un autre, contrairement aux DRM propriétaires qui verrouillent le lecteur dans un système fermé.” explique Rémi Bauzac, Directeur R&D de TEA. Tous les détails sur le blog TEA. Nous aurons l'occasion dans les semaines qui viennent de revenir sur l'expérience-client par rapport à cette solution. Rappelons que TEA développe ses solutions pour des clients comme Decitre, Cultura, SuperU, etc. et que CARE devrait avoir un premier impact significatif sur le marché français. On pense notamment à son rôle par rapport au prêt de livres numériques en bibliothèque PNB. On aperçoit enfin le bout d'un long tunnel de la DRM Adobe, en attendant un jour la généralisation des solutions de marquage, le chemin reste long, n'en doutons pas.


Aldiko : nouvelle mise à jour avec la simplification de la DRM Adobe

AldikoNouvelle mise à jour d'Aldiko, le logiciel de lecture bien connu sous Android. Grâce à cette dernière version d’Aldiko (téléchargeable ici), la connexion à votre compte Feedbooks et la lecture de vos livres numériques se simplifient. La connexion est désormais possible par Facebook, Google et par email (si vous avez déjà un compte sur Feedbooks). En complément une belle évolution pour les nouveaux utilisateurs d’Aldiko, un Vendor-ID Aldiko-Feedbooks vous sera automatiquement attribué. Cela signifie que vous n’avez pas à créer de compte Adobe pour lire des livres numériques protégés par DRM. Tous les détails sur le blog Feedbooks, propriétaire d'Aldiko.


Tea : une solution de watermarking

TeaPlus de détails sur la solution de watermarking (tatouage) développé par TEA, une solution retenue par L'Harmattan pour la diffusion de son catalogue sans DRM la semaine dernière. Ce watermarking est composé de deux parties. La première est visible sur le document, avec des informations personnelles de l’utilisateur. Le but de ce mécanisme est pédagogique : montrer au lecteur que son livre est marqué, et qu’il ne doit pas le copier et le donner. La seconde est invisible sauf pour l’éditeur. Son but est de pouvoir, grâce à un outil spécifique fourni par TEA, retrouver le propriétaire d’une œuvre qui aurait été piratée et diffusée illégalement sur Internet. A lire sur le blog TEA. Le développeur lyonnais avance aussi sur une solution LCP (Lightweight Content Protection) lancé par le consortium Readium. Une solution de DRM plus facile à utiliser pour le consommateur.


L'Harmattan fait ses adieux à la DRM Adobe

HarmattanJe savais déjà la nouvelle en off, je peux désormais l'annoncer. Les Editions L'Harmattan lâche la DRM Adobe sur leurs livres numériques. Ils se tournent désormais vers une solution de tatouage qui n'est pas contrayante pour les lecteurs. C'est la solution proposée par TEA qui a été retenue: "Il s’agit d’un marquage à la fois visible sur le fichier, avec le nom de l’acheteur et son adresse mail, et invisible, réparti dans le document", explique Alessandra Fra, responsable de l’Harmathèque, la bibliothèque numérique de l’éditeur. C'est un catalogue de près de 40.000 titres qui bascule d'un coup vers une solution qui respecte les lecteurs. L'Harmattan est le 215ème éditeur, il rejoint tous ces éditeurs qui proposent déjà des solutions de marquage. Notre liberté de lecteur progresse un peu plus en France (via Livres-Hebdo).


Allemagne : Bertelsmann passe au sans-DRM

BertelsmannUn signe extrêmement fort pendant cet été, il nous vient d'Allemagne où le groupe Bertelsmann a annoncé que sa filiale Random House Germany allait supprimer les DRM sur le marché allemand. Les groupes d'édition DuMont, Bonnier et Holtzbrinck avaient déjà sauté le pas mais l'annonce du géant Bertelsmann est incontestablement un tournant. La pression est de plus en plus vive en Allemagne de la part des distributeurs depuis le succès de Tolino pour permettre aux lecteurs un usage moins contraignant de leurs livres sur tous leurs appareils. Une pression qui va s'exercer un peu plus sur Amazon avec son format et sa DRM-propriétaire obligatoires. Lire le billet sur le magazine britannique TheBookSeller (via TheDigitalReader).


Liseuses : 10 conseils pour bien acheter en 2015

LiseusesMise à jour de ce billet qui a plus de deux ans maintenant et qui reste l'un des billets les plus lus sur le blog. Je ne reviendrais pas sur le sempiternel débat liseuses/ tablettes. Il semble désormais derrière nous. Les liseuses et les tablettes sont maintenant présentes dans nos usages de lecture. Depuis plusieurs années les grandes enseignes les proposent les unes et les autres, chacun a pu les prendre en main et comprendre les différences. Si vous êtes gros lecteur, vous comprendrez sans doute rapidement que ce sont les liseuses sans rétro-éclairage qui procurent le plus de confort de lecture en toutes circonstances, que ce soit autonomie, plein air et fatigue visuelle.

Si vous avez compris qu'une liseuse est bien la "machine à lire" qu'il vous faut, laquelle choisir?

L'offre est importante, pas moins de 18 modèles disponibles en France chez 4 acteurs différents. Tous ont renouvelé très largement leurs gammes cette année: Amazon(3), Bookeen(3), Kobo(5) et PocketBook(7).

10 thèmes repérés pour vous donner mon propre sentiment:

  • la marque: la technologie des liseuses est mature aujourd'hui, tous les modèles proposés par les quatre marques sont robustes et éprouvés. Chez tous, efforts de design, de matières, d'ergonomie. Les petits problèmes de qualité ont été gommés peu à peu avec les nouveaux modèles et les mises à jour des firmware. Chaque marque propose des modèles avec la dernière technologie d'encre électronique au meilleur contraste, eInk Carta. Seul Amazon propose un environnement fermé avec des livres achetés au seul format d'Amazon.
  • le prix: un argument important pour ceux qui ne lisent pas trop, moins si vous êtes gros lecteur, vous amortirez votre choix rapidement. La fourchette est large entre 59 et 189€. A mon avis, au-delà d'une quinzaine de livres par an, l'amortissement d'une liseuse est bien réel. Ne pas hésiter à regarder autour de 100€. Surtout que l'on observe bien souvent que l'acquisition d'une liseuse provoque rapidement des lectures en plus.
  • la taille de l'écran: les modèles 5 pouces compacts ont été abandonnés, c'est bien dommage, ils reviendront peut-être. Les modèles 6 pouces sont désormais le standard. Pour les personnes souhaitant grossir les caractères et avec un usage pas forcément nomade, je conseille de regarder attentivement le modèle 6,8 pouces chez Kobo (Aura H2O), voire même les modèles 8 pouces chez PocketBook et Bookeen. Pour PDF et BD/mangas, pas forcément un argument, tant les liseuses se révèlent assez décevante pour l'un et l'autre. Les liseuses, des machines à lire des romans/ essais au format ePub, ne pas oublier, c'est l'essentiel.
  • attendre la couleur?: j'ai répondu dans l'item précédent. Si vous voulez la couleur, pour l'instant ce sont les smartphones/ phablets, tablettes et ordinateurs, avec l'inconfort d'une lecture immersive dans la durée que l'on connait tous. On attendra encore quelques années pour la révolution de la lecture numérique en couleur.
  • l'éclairage intégré: pas forcément indispensable mais il est présent maintenant presque partout en standard en moyenne gamme. Si vous souhaitez lire le soir dans votre lit sans lampe de chevet, forcément indispensable. Sinon, une fonctionnalité que vous n'utiliserez pas forcément beaucoup, vous verrez, hormis dans des conditions d'éclairage difficile. Quoi que l'on dise, lumière du jour et lumière artificielle se font concurrence plus qu'autre chose, vous aurez vite tendance à zapper la deuxième au seul profit de la première. Surtout avec des écrans en eInk Carta à l'excellent contraste.
  • le catalogue et l'écosystème: voir le premier point. L'offre de livres numériques en France est la même partout, le prix est le même partout garanti par la loi. Si vous souhaitez absolument acheter directement sur votre appareil, tous le propose Amazon, Kobo, Bookeen et PocketBook (avec Decitre et Cultura). Cependant, je vous conseille d'acheter depuis votre ordinateur pour gérer votre bibliothèque personnelle. Comme dans le cas de la gestion de votre musique en MP3, télécharger rapidement avec un cable usb, c'est très pratique, bien plus efficace pour gérer l'ensemble de sa bibliothèque et échanger des livres en famille ou avec des amis quand cela est possible sans DRM. 171 éditeurs en proposent à ce jour, la liste ici. Sachez les repérer. Si vous êtes y sensibles ainsi que sur l'utilisation de vos données personnelles, optez pour les modèles les plus génériques et ouverts, chez Bookeen et PocketBook.
  • le wifi/3G: wifi sur tous les modèles, pour mettre à jour, acheter, mais aussi pourquoi pas accéder à des clouds personnels (Dropbox, Hubic, etc.) pour récupérer ses livres dans sa bibliothèque et s'éviter les cartes SD. Avec l'accès par ses favoris, cela marche très bien. Seul Amazon propose un modèle 3G en France. Intéressant si vous êtes sans aucun accès wifi autour de vous. Bien cher, sans grand intérêt dans les autres cas.
  • l'aspect pratique: lire chez soi ou en mobilité? Un point très important à l'usage. Quand lisez-vous le plus, transports, chez vous, week-end, vacances pépère, vacances à crapahuter? En transport, la taille et la légèreté sont des éléments très importants surtout pour les hommes qui ne disposent pas de grands sacs à mains. Chez soi, on pourra tout à fait privilégier des grands formats. Tout à fait comme la pratique de livres en grands formats ou au format de poche. Ne pas hésitez non plus à investir dans une pochette qui les protègent bien en déplacement. Protégez-les, vous les garderez longtemps, longtemps.
  • les autres usages que la lecture: pour moi très secondaire. Même si beaucoup vous proposent un écosystème avec des contenus que vous pouvez récupérer sur le web, des fonctionnalités que vous oublierez vite. L'audio a disparu à cause des prix. Il reste présent chez des modèles haut de gamme. A retenir que les liseuses sont des machines à lire.
  • les prendre en main: fondamental pour moi. A chacun de juger, légèreté, taille, prise en main, écran d'accueil, navigation générale; absolument indispensable tant ces appareils touchent à une pratique intime, la lecture, le rapport affectif avec ces machines est très important, vous verrez à l'usage au bout de quelques semaines. Si vous aimez votre liseuse, vous l'aurez adopté et lirez de plus en plus avec.

Indispensable, à lire absolument: "Acheter un livre numérique? Pas plus compliqué qu'acheter un morceau de musique", c'est par ici.

Vous pourrez bien entendu retrouver tous mes tests depuis 2009 sur les différents modèles. Vous y trouverez aussi des petits détails qui peuvent vous intéresser, les réglages typographiques entre autres, un élément important à mon sens. Tous les six mois, je donne aussi mon propre tiercé, avec ma propre subjectivité, j'assume. Petit conseil personnel, achetez vos livres numériques chez vos libraires indépendants s'ils proposent une offre numérique. C'est aussi chez eux qu'il sera le moins fait usage de vos données personnelles. Si vous découvrez des livres sur leurs tables, leurs sites ou leurs Facebook, achetez-leur les livres au format numérique, juste retour des choses, non?

Bon choix et surtout bonnes lectures cet été!


Actes Sud : le principe des DRM réaffirmé malheureusement

Bertrand-pyA lire l'interview de Bertrand Py, directeur éditorial des Editions Actes Sud, sur le blog Tea. Il confirme un chiffre d'affaire du numérique à 2,5% pour l'année 2014, un pourcentage lui-même en progression de près de 50% par rapport à 2013. L’adaptation de la librairie à la vente numérique est selon lui "un enjeu important pour la profession mais aussi pour le maintien d’un pacte de confiance et d’une qualité d’échange avec le lectorat". Côté DRM, Bertrand Py maintient la position de les appliquer pour les titres du groupe (Actes Sud, Rivages, Rouergue, Gaïa) se réfugiant derrière l'éternelle position de "rassurer les auteurs": "J’entends dire que les DRM compliquent le téléchargement sans apporter par ailleurs de garantie fiable en matière de piratage… qui peut de toute façon se faire par d’autres biais. Je ne suis pas compétent pour en juger, mais ce que je puis vous dire, c’est que l’existence de DRM a pour principal mérite de rassurer les auteurs et qu’avant d’autoriser la diffusion numérique de leur œuvre ils font de ce type de protection une condition sine qua non pour la mise à disposition de leur texte." Depuis de nombreuses années, il est reconnu que les DRM compliquent infiniment la situation des libraires indépendants par rapport aux libraires anglo-saxons et leurs environnements (revoir seulement l'étude réalisée par Tea sur l'expérience-client en début d'année). Une position de principe du groupe Actes Sud bien incompréhensible quand on sait que plus de 170 éditeurs pour la très grande majorité indépendants proposent un tatouage numérique pour leurs clients. Pour certains avec les mêmes contraintes d'auteurs étrangers à "rassurer" comme Métailié, Viviane Hamy, Sonatine, Le Cherche-Midi, Michel Lafon, Plon ou même Robert Laffont pour n'en citer que quelques-uns. On ne doit pas avoir la même force de conviction chez Actes Sud malheureusement.