APPENDICE

Le dernier mètre du tapuscrit est perdu. S’il faut en croire une note manuscrite au bout du rouleau (« LE CHIEN L’A MANGÉ [Potchky-un-chien] »), Potchky, le chien de Lucien Carr, aurait mâchonné le bout du texte. Kerouac a parlé de cet accident à John Holmes, et, des années plus tard, Lucien Carr confirmait l’anecdote. Après sa rupture avec Joan Haverty, à la mi-juin 1951, Kerouac est allé s’installer quelque temps dans l’appartement de Carr, sur la 21e Rue, avant de partir rejoindre sa famille en Caroline du Nord. Ses lettres à Cassady en mai et juin, ainsi qu’une autre datée du 6 juillet à son agent de l’époque, Rae Everitt, montrent qu’il avait tapé une version revue et corrigée du roman dans l’intention de l’envoyer chez Harcourt Brace et chez d’autres éditeurs avant de quitter New York ; ce qui explique peut-être qu’il n’ait pas emporté le rouleau avec lui dans le Sud.

En me basant sur les versions écrites après avril 1951, j’en propose une reconstitution plausible.

 

HOWARD CUNNELL

Brixton, Londres, 2007