CHIEN ATTACHÉ À SA PROIE

La vie lui a appris beaucoup de choses – presque toutes désagréables. Elle lui a, entre autres, appris que seul l’argent liquide est à garder sur soi. Elle lui a encore appris qu’il vaut mieux porter un gilet de sauvetage quand la mer est grosse. Il en est aussi venu à comprendre que l’homme d’affaires *, prudent jamais ne se déchausse, qu’il ne dort toujours que d’un œil et que jamais, au grand jamais, il ne s’autorise à entrer dans une pièce qui ne compte qu’une porte.

Ce qui fait que lorsque, accompagné de deux lieutenants armés, Osprey fait irruption à La Sirène sans s’être fait le moins du monde annoncer, Ned Rise n’est pas totalement victime de l’attaque par surprise. Il a beau dormir gentiment dans son lit lorsque les autres cognent à la porte du vestibule, le temps pour eux de faire les quelques pas qui les séparent de sa chambre, il a joué les filles de l’air. La porte de l’auberge a volé en éclats sous les coups de pied du jeune héritier et celui-ci, armé jusqu’aux dents, a tout juste eu le temps de réveiller Ned en sursaut, un Ned qu’il a parfaitement identifié comme son pilleur de tombes en le regardant bien. Il est là, à moins de quinze pieds. Là, encadré par le montant de la porte… là, dans la pièce du fond, allongé sous ses couvertures… Osprey s’est déjà mis à sourire d’un petit air très vilainement vengeur, lorsque Ned se contente de se retourner dans son lit… et de se volatiliser. Il y a à peine une seconde, il était encore en chair et en os devant lui, et voilà que tout d’un coup l’air semble l’avoir aspiré… que, véritable trompe-l’œil, il disparaît comme un serpent noir dans un mur de pierres sèches.

Ned s’était précautionné contre ce genre d’incidents. En louant son modeste appartement au patron de La Sirène, il avait eu soin de prendre aussi une pièce qui, de fait pas plus grande qu’un débarras, était située juste au-dessous de sa chambre. Il avait expliqué à son futur propriétaire que, marchand itinérant, il avait besoin de l’endroit pour y entreposer ses marchandises. L’hôtelier avait répondu qu’il se foutait pas mal de savoir qui il était et ce qu’il comptait faire avec ses pièces, et que l’essentiel, c’était de ne rien casser et de payer à temps !

Avec un grand sourire, Ned lui avait alors réglé une semaine d’avance. Après quoi il s’est approprié la scie à os de Delp, et n’a plus eu qu’à attendre un débarquement de loups de mer et autres marsouins en bordée, et pendant que dans la salle du bas, tout ce monde-là menait son tintamarre, à boire, hurler, casser du verre et beugler des chansons de marins, lui, très proprement, découpait un rond dans le plancher de sa chambre – lequel rond à présent la fait communiquer directement avec le débarras du dessous. Après quoi moins d’une minute lui avait suffi pour glisser son lit par-dessus et masquer entièrement son petit travail. Ajoutez à cela que Ned dort toujours habillé, qu’il garde ses économies dans une chaussette nouée autour de son cou, et vous n’aurez aucun mal à deviner combien il lui était facile d’échapper à tous ceux qui auraient eu envie de s’emparer de sa personne.

Pour le moment en tout cas.

Car Osprey n’est pas de ces gens qui se laissent aisément décourager. Il semble même tout à fait décidé à abandonner son affaire de pots de chambre aux mains de ses sous-fifres, quitte à ce qu’elle dépérisse, le temps de mener à bonne fin sa vengeance. L’outrage infligé aux restes de son père aurait, à lui seul, suffi à le jeter aux trousses des criminels, où qu’ils fussent sur la planète, mais il se double de l’offense que lui-même a subie et qui lui rend intolérable jusqu’à l’existence même de ces voleurs, de ces détrousseurs de tombes, de ces excavateurs de cryptes, ulcère gangrené de la société, dont l’éradication ne peut relever que de la mission sacrée. Têtu, infatigable, Osprey est ivre du désir de se venger. Sa bouche a l’amertume de la bile, il ne rêve plus que de bains de sang.

Le premier à partir avait été Quiddle. Appréhendé à l’hôpital Saint-Bartholomew, il fut emprisonné, jugé et, pour finir, pendu. Le jeune Osprey fut le seul à témoigner contre lui. Sa parole suffit. Delp, bien évidemment, nia tout en bloc. Ce qui ne l’empêcha pas d’assister à l’exécution : le pauvre supplicié n’avait pas de parents. Plus tard, en un geste qui émut presque tous ceux qui se trouvaient là, il se fit reconnaître et annonça qu’il acceptait de se charger lui-même de l’enterrement.

Il en alla tout autrement pour Boyles. Il ne brillait certes pas par l’intelligence et les trois quarts du temps il était ivre mort. Malheureusement, dire où il pouvait bien se trouver à tel ou tel autre moment eût été difficile. Il n’avait pas de logis. Ni d’amis non plus. Encore moins de travail ou d’espoirs. Il dormait dans des coins de portes, dans des arrière-cuisines et dans des débits de gin. Osprey engagea une douzaine d’hommes qui eurent pour tâche de sillonner les ruelles et de surveiller les tavernes situées aux alentours de l’hôpital – sans oublier Limehouse. Peine perdue : ce fut Ned Rise qui le retrouva le premier. Allongé par terre dans le dock de l’Ermitage, il prenait le soleil en regardant un essaim de gamins aux jambes maigrichonnes plonger dans la Tamise. Au-dessus de sa tête, des oiseaux de mer se balançaient dans le ciel. Là-bas, poussées par la brise, des goélettes à trois mâts glissaient sur l’eau comme de grands cygnes blancs. Il s’était muni d’un citron, d’une pomme de terre et d’une bouteille de gin et les tétait lentement l’un après l’autre – d’abord la bouteille, puis le citron et enfin la pomme de terre. Quand il eut repéré sa tête plate et son pardessus en haillons, Ned se sentit soulagé. Il vint s’asseoir à ses côtés, l’autre tourna vers lui son visage au long nez et aux yeux verts pétillants.

— Neddy ! s’exclama-t-il. Alors quoi de neuf ? T’as du boulot pour moi ?

— On est dans le pétrin, Billy.

Boyles n’avait aucune envie d’en savoir davantage. Il contempla les vagues grises et moussantes qu’il avait devant lui comme Napoléon eût pu étudier la Manche.

— Non mais, r’garde un peu comment qu’elles tournent en l’air, les mouettes ! Comme qui dirait qu’y a quelqu’un qui s’amuse avec des pantins dans l’ciel ! murmura-t-il.

Un morceau de peau de citron lui était resté coincé dans la narine.

— Ils ont piqué Quiddle.

— Qui ça ?

— Osprey et sa bande.

Le visage de Boyles ne changea pas d’expression. Il regarda Ned d’un œil aussi vide que celui d’un nouveau-né.

— Tu sais ? Celui qu’on a bousculé y a deux nuits d’ça… le roi du pot de chambre !

Boyles fit la grimace. Il commençait à avoir l’air mal à l’aise. On eût dit que de se souvenir du jeune héritier au regard enflammé l’avait soudain jeté au milieu de flots déchaînés, ou bien alors que sa pomme de terre s’était embourbée dans les acidités de son estomac.

— Ils vont le pendre, Billy.

Boyles enregistra le renseignement avec le même air mi-pensif mi-bilieux qu’avant. Puis il se prit à pâlir de plus en plus et porta gauchement la main à sa bouche. Pomme de terre, citron et gin, il vomit par tout le ponton ce qu’il avait dans le ventre.

Ned lui arracha sa bouteille des mains et l’expédia dans le fleuve.

— Allez, Billy ! s’écria-t-il. Lève-toi, quoi ! Faudrait voir à s’faire oublier !

image

Cela s’était passé pendant l’été, lorsque les jours sont longs et les nuits douces comme le sein d’une mère.

Mais maintenant que le Nouvel An est derrière eux et l’hiver vieux de deux mois, la situation commence à devenir difficile. D’abord, ils sont à sec. Boyles n’avait guère plus de six shillings lorsqu’ils ont décidé de se fondre aux ténèbres et les soixante-quatorze livres de Ned (produit, pour l’essentiel, de la vente sur le marché libre des restes d’Osprey Senior et du vol du portefeuille et des autres effets d’Osprey Junior) ont été englouties dans les frais de logement qu’ils ont dû régler chaque soir afin de pouvoir continuer à filer. Et puis les conditions atmosphériques se sont retournées contre eux. Une vague de froid s’est mise à déferler de la mer du Nord avec une intensité effrayante. Elle a déjà fendu des fondations, recouvert la Tamise d’une couche de glace et, la pneumonie et la grippe la suivant à la trace, a répandu les fièvres par toute la capitale. Tandis que les pigeons tombent du ciel comme des pierres et que les chevaux, aussi bien ceux de trait que les bêtes de labour, meurent et se rigidifient dans leurs stalles, Rise et Boyles se voient contraints d’avaler du porridge froid et de dormir dans la paille. Pis encore, Osprey Junior n’a toujours pas renoncé à les poursuivre et passe son temps à les renifler et à les chasser de tous les trous où ils arrivent encore à se faufiler en rampant. C’est à chaque instant qu’ils sentent la meute assoiffée de sang leur aboyer furieusement au derrière, à chaque instant qu’ils en ont l’estomac retourné, à chaque instant que le jeune héritier les empêche d’aller en paix, cache un monstre dans chaque buisson, fait de chaque réverbère un gibet.

Bien emmitouflés et lamentables, le nez calfaté de morve, les pieds engourdis et le ventre bruyant, ils se sont, pour l’instant, pelotonnés à côté d’un feu de bois sous Blackfriars Bridge. Cela fait presque une demi-heure qu’ils sont assis là, à se battre les flancs et à regarder fixement les flammes de leur brasier, lorsque Ned se tourne vers son compagnon pour lui souffler quelque chose à l’oreille. Dix autres vagabonds grelottent autour du feu. Personne ne se donne même seulement la peine de redresser la tête. Là-bas, sur le fleuve, des paquets de glace flottante se plaignent comme un chœur de noyés.

— Ce soir, ils vont enterrer une bonne femme au cimetière de Saint-Paul, murmure Ned.

— Quoi ? Avec le sol gelé comme il est ?

Ned grimace un sourire.

— Tu vois donc pas que ça va nous faciliter la tâche ? Les croque-morts, ils seront obligés de la laisser par terre pendant quelques jours avant de pouvoir lui creuser une tombe.

Boyles a le nez qui coule. Ses yeux lui sont rentrés dans les orbites comme deux petites créatures fiévreuses cherchant le réconfort de leur terrier.

— Écoute, c’est toi qui m’as foutu là-dedans, Ned, lance-t-il d’un ton de reproche.

— Non, c’est pas moi. C’est Crump !

Boyles se retourne vers le feu et, une narine après l’autre, se débouche méticuleusement le nez avant de laisser cette idée bizarre errer une ou deux minutes dans les circuits de son cerveau abruti par le gin.

— Ça, je cracherais pas sur un petit négus 1, avec peut-être même un peu de soupe chaude, reprend-il en reniflant. Et puis passer la nuit sur un banc dans une auberge, ça me déplairait pas non plus.

Sur quoi il marque un temps d’arrêt, expectore une boule de sécrétions blanchâtres et ajoute :

— Mais… aller risquer de se faire prendre pour ça, hein ?

— Mais merde, quoi ! On gèlera sur pied si on le fait pas !

image

Il est plus de 3 heures du matin lorsque enfin ils se glissent dans le cimetière. La nuit est comme un chaudron de nuages blancs, noirs et de cent gris divers. Il y a du vent, et le froid engourdissant est de ceux qui vous donnent la migraine et vous pénètrent jusque dans les moindres cellules du corps en vous ronronnant des petites chansons de mort à l’oreille. Ned est pressé. Il tremble de froid et ne pense qu’à piquer le cadavre et à le planquer quelque part avant de trouver un débit de gin où ils pourront dormir par terre pour un sou la nuit. Déjà il voit le chirurgien Bluestone en train de lui compter ses billets et s’imagine le beau lit et le bon souper qu’ils se paieront, Boyles et lui, dans moins de vingt-quatre heures. Osprey ? Nécessité fait loi : la peur diminue, il essaie de ne pas y songer… et puis qui donc, fût-ce le diable lui-même, pourrait avoir assez de rancune pour monter la garde dans un cimetière par une nuit glaciale, alors que plus de huit mois se sont écoulés depuis l’horrible forfait ? Non, s’il était à la place d’Osprey Junior, il se mettrait au lit dans l’instant… avec une femme pour lui tenir chaud… Il y aurait un grand feu dans l’âtre… Il illuminerait toute la chambre comme un feu d’artifice tiré à la fête de Guy Fawkes 2

Mais voici qu’un bruit sec se fait soudain entendre derrière Ned, qui pivote sur lui-même, s’arc-boute comme un chat, et comprend enfin ce que c’est : Boyles vient de se cogner dans le portail. Il attend que son complice sorte de l’ombre et quand il voit ses petits pas bondissants, il lui fait signe de ne plus bouger. Puis il disparaît. Ce bref instant de panique l’a ramené sur terre. Son corps s’est rempli de sang et d’adrénaline, il a le cœur qui bat comme une machine. Cinq minutes plus tard, il repère le cercueil – une vulgaire caisse en bois blanc qu’on a déposée entre deux dalles à l’autre bout du cimetière. Il s’accroupit et observe les alentours pendant une bonne minute. Le vent s’accroche aux arbres vides, le froid lui remonte le long des jambes. Enfin il ose avancer.

Mais voici qu’un deuxième bruit se fait entendre – là, sur sa gauche. On dirait un ruissellement : non, plutôt du linge qui claque en séchant sur une corde. Il hésite. Ses instincts, unanimes, lui recommandent la prudence, tous hurlent : « Fais attention ! » mais le froid n’est pas de cet avis, le pousse à avancer encore. Le froid lui chuchote que c’est bon, qu’il n’y a plus qu’à piquer le cadavre, aller se réchauffer après, rester en vie. Il avance une jambe. Ça recommence. Ruissellement, clac ! Il y a quelque chose qui cloche. Ça ne va plus du tout. Danger. Le dos courbé, il part sur la gauche en retenant son souffle. Son cœur bat la chamade, tous ses muscles se tendent sur ses os.

Comme s’il montait et descendait au rythme du vent, le bruit se fait de plus en plus insistant au fur et à mesure que Ned se rapproche du bout du cimetière. Glacé de terreur, il s’imagine une armée de morts debout sur leurs tombes ; des suaires ondulent sous la brise ; des mains décharnées se tendent vers lui, suppliantes et muettes. Mais non, non : il ne peut pas ne pas y avoir une explication rationnelle… Il s’approche encore – ruissellement, clac ! Là ! On dirait que le bruit sort du mur d’ombre qu’il a devant lui… un sépulcre ? Serait-ce cela ? Oui, c’est un sépulcre. Rectangulaire, massif, se profilant au-dessus des rangées de tombes comme l’entrée du corridor des enfers. Ned s’approche encore, et manque de tomber à la renverse quand il s’aperçoit que c’est l’ensemble de l’édifice qui semble l’accompagner dans sa marche, et onduler comme les flots doux et lents d’une mer au repos. Il fait trop sombre pour y voir quoi que ce soit. Il tend la main en avant pour toucher… et sent un morceau de tissu sous ses doigts. Étrange. Aurait-on recouvert le monument de mousseline noire ? In memoriam ? Encore un aristo couché au tombeau ?

Il n’a pas le temps d’y réfléchir. Le froid s’étant remis à lui parler, voilà qu’enfin satisfait il est sur le point d’en revenir à la tâche qui l’occupe lorsqu’un autre bruit, ô combien plus impressionnant, lui saute à la figure et lui glace tous les muscles du corps. Là, faibles et étouffées, oui, ce sont des voix qu’il entend… à l’intérieur même de la tombe ! C’en est trop. Ses expériences récentes lui ont certes appris beaucoup de choses sur la vie nocturne dans les cimetières mais là, non : il en pisserait presque dans ses braies ! Ah ! prendre ses jambes à son cou, courir jusqu’à Blackfriars Bridge, s’allonger dessous et y mourir de froid ! C’est alors qu’un coup de vent ayant soulevé le suaire, un rai de lumière perce les ténèbres. Encore plus terrifiante que s’il lui fallait lutter contre des fantômes ou des lutins, une peur nouvelle s’empare de lui. Il en a les jointures qui tremblent. Il commence à comprendre de quoi il retourne.

Précautionneusement, très précautionneusement, il se glisse sous le drap noir et se serre contre la porte en pierre du caveau. Elle est légèrement entrouverte, oh, d’un rien. Il risque un œil.

Dans la crypte, à la faible lueur d’une lampe à huile, trois hommes en manteau de fourrure jouent aux cartes, assis autour d’un cercueil. Ils ont les pieds posés sur des bouillottes en fer ; de petits nuages de vapeur épousent leurs moindres mouvements. Ned a la vue en partie bloquée par le dos de l’un d’eux, mais lorsque ce dernier se redresse pour mieux regarder les cartes qu’il a touchées, il s’aperçoit avec stupeur que le joueur qu’il a en face de lui n’est autre qu’Osprey Junior. Lequel Osprey jette soudain ses cartes :

— Et si vous alliez faire votre ronde, monsieur Crump, lance-t-il à l’adresse de la silhouette dont Ned ne voit que le dos.

— Allez, m’sieur Claude, un peu d’cœur ! Comme si on pouvait être assez fou pour sortir par une nuit pareille ! Tenez ! Même pas le diable et sa mère !

Toute la lumière de la lampe semble s’être resserrée dans les yeux d’Osprey et là, comme deux flaques, elle brille d’un éclat surnaturel. Il pousse un soupir et sort nonchalamment un pistolet de la doublure de son manteau.

— Je croyais pourtant vous avoir demandé d’aller faire votre ronde, monsieur Crump !

image

De retour au portail, Ned prend Boyles par l’épaule et lui met une main sur la bouche. Après quoi il le pousse hors du cimetière et lui fait remonter la ruelle au trot. Trois rues plus loin, Boyles, qui est à bout de souffle, s’arrête brusquement et fait tourner son ami en le tirant par le bras.

— Dis, Neddy, quoi qu’y a ? Où c’est qu’on s’en va ?

Ned a le visage voilé d’ombres. Il a la voix dure et comme rongée par le froid. Le foulard dont il s’est couvert le nez et la bouche l’étouffe à moitié.

— Hertford, répond-il dans un souffle.

— Hertford ? répète Boyles qui en reste bouche bée. Mais c’est pas hors de Londres, ça ?

Une fenêtre s’éclaire, jetant une lueur vacillante sur la figure de Ned. Il a l’œil si féroce et si noir que Boyles recule d’un pas. Mais déjà son compagnon l’a attrapé par le manteau et l’attire vers lui. Sa voix maintenant est claire, reconnaissable entre toutes.

— T’as tout compris, lance-t-il méchamment.

1. Sorte de grog épicé.

2. Soit le 5 novembre, date anniversaire de la Conspiration des Poudres, en 1605.