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Lorsque nous avons réellement besoin de quelque chose, nous l'obtenons.
Cette idée, que Jean Wharton a exprimée des centaines et des centaines de fois sous des formes différentes est une de ces affirmations dont on peut se gausser comme d'une formule creuse ou que l'on peut accepter à vue et prouver ou réfuter. Qu'elle se soit révélée vraie dans mon cas, à d'innombrables reprises, cela ne cesse jamais de m'étonner. La première chose qu'il faut se demander, c'est : avons-nous réellement conscience de nos besoins essentiels ? « Cela » sait, mais pas nous. « Nous » sommes généralement à la traîne, et souvent même nous ne sommes pas là du tout. Nous abdiquons avant même que le trône que nous pourrions occuper nous soit offert. Il y a un grand destrier blanc qui ronge son frein, toujours à nous emporter vers les contrées les plus merveilleuses. Mais osons-nous l'enfourcher ? Ceux qui le font laissent une trace de feu derrière eux.
La question est : Où voulons-nous aller ? Et voulons-nous nous encombrer de bagages ou voyager sans entraves ? La réponse à la seconde question est contenue dans la première. Où que nous allions, nous devons être nus et seuls. Nous devons apprendre par nous-mêmes ce que personne ne peut nous enseigner. Nous devons accepter le ridicule afin d'atteindre au sublime.
Qui peut dire quels sont les véritables besoins des autres ? Nul ne peut vraiment aider quelqu'un, sauf en l'exhortant à poursuivre sa route. Parfois, il faut avancer sans bouger. Se détacher de ses problèmes, voilà ce qui importe. Pourquoi essayer de résoudre un problème ? Dissolvez-le ! Trempez-le dans une solution saline de mépris et d'indifférence. N'ayez pas peur de passer pour un lâche, un traître ou un renégat. Dans cet univers où nous sommes, il y a place pour tout ; peut-être même a-t-il besoin de tout. Le soleil ne s'inquiète pas du rang et des statuts pour répandre ses rayons et sa chaleur ; le cyclone balaie le pieux et l'impie ; le gouvernement ne s'inquiète pas de savoir si votre argent a été gagné honnêtement ou non lorsqu'il vous réclame vos impôts. Et la bombe atomique ne respecte personne. C'est peut-être pour cela que les justes se tortillent tellement !
Ce qui donne aux fanatiques un air si ridicule, c'est qu'ils ont une façon de proférer de profondes vérités, de profondes vérités de seconde main, qu'ils se mettent à vous démontrer au niveau le plus banal. Mais si vous pouvez faire qu'un atome se conduise d'une manière sans précédent, il y a des chances que vous pourrez en faire autant avec un être humain. Le savant, dans son laboratoire, joue sur du velours. Les hasards sont ou bien éliminés ou bien utilisés comme preuves de ce que l'on avait décidé de prouver. L'homme de raison ne daigne pas employer le mot miracle. Il se tue à prouver qu'il n'existe rien de tel, et pendant tout ce temps, il ne fait que prouver qu'il est un miracle d'incompréhension. Il y a miracle et miracle : cela dépend de celui qui utilise ce mot et comment. Mais l'homme qui prétend n'être qu'un rouage dans la machine (la machine mentale) parle comme s'il était Dieu en personne quand on le contredit. Et il se contredit fréquemment lui-même.
Laissons Dieu de côté pour l'instant. Fermons toutes les portes et les fenêtres, bouchons toutes les fentes ! Bien, maintenant nous pouvons parler d'une manière sensée. Voyons, qu'est-ce que c'était déjà... la bombe atomique ? Ah oui, je me rappelle... c'était le café. Le café a encore augmenté, vous saviez cela ? Comment diable vous êtes-vous aperçu de ça ? Comment ? Eh bien, nous parlions d'argent... ce que font les gens pour de l'argent, comment l'argent attire l'argent, en fin tout ça, vous voyez. Nous disions qu'il y a des gens qui feraient n'importe quel boulot pour gagner de l'argent plutôt que d'essayer de s'en passer « Monsieur le Paris1 », par exemple. Vous pensiez peut-être que personne ne voudrait gagner sa vie en coupant la tête des gens. Ce serait admirable s'il se coupait la tête lui-même, que ce soit pour de l'argent ou pour rien. Mais la tête des autres... et à tant par tête ? Fantastique ! Un général, par exemple, a des hommes pour faire la sale besogne à sa place. Il ne se salit jamais les mains. Après certains hauts faits d'armes (qui auront pu coûter la vie à des centaines de milliers d'hommes), il est généralement décoré. Mais « Monsieur le Paris », la « populace » le fuit comme la peste. Et pourtant, il coupe rarement plus d'une tête par mois. C'est souvent un bon chrétien, qui fait ses pâques et tout. Tout en buvant le sang de Jésus, il pense qu'il devra aiguiser sa hache. C'est un ouvrier consciencieux, comme on dit. Il faut faire son boulot proprement, qu'il s'agisse de couper une tête ou de faire la vaisselle. Quant au sang, c'est une autre question. (Parfois, il reçoit une éclaboussure dans l'œil.) Si c'était un bœuf qu'il abattait, il pourrait vendre le sang. Mais du sang d'homme... il n'y a pas de demande pour cette marchandise. Pourtant il contient toutes les vitamines de A à Z. Curieux, ces tabous.
Interruption.
L'autre jour, je me promenais avec mon fils Tony. Juste comme nous arrivions à cet endroit mystérieux appelé « Arizona » (là où Colombine fait l'amour avec Frère Onyx sans être inquiétée), il me dit :
— Je n'irai jamais à la guerre !
— Comment ça ? dis-je.
— Je me couperai les doigts avant, comme Bennie Bufano.
Qu'est-ce qui a bien pu lui mettre cette idée dans la tête, je me le demande. Probablement un reste de nos conversations d'après-dîner.
Mais continuons...
Si une femme, ressemblant à Salvation Nell venait à frapper à votre porte, ne l'envoyez pas promener « tout de suite2 ». Accordez-lui un instant si elle a envie de vous raconter son histoire. Les gens se demandent souvent de quoi le Sauveur aurait l'air s'il décidait de venir nous rendre une autre visite. (Entre nous, je peux vous assurer qu'il ne ressemblerait pas à un portrait de Léonard de Vinci ! Ceci ex cathedra, bien entendu.)
Quant à Salvation Nell... Si sa façon de parler vous paraît un peu niaise, dites-vous simplement : « C'est peut-être notre cher Jésus qui est revenu sur terre proposer des aspirateurs. Revenu sous les traits d'une femme, pour nous prendre par surprise. »
(Le docteur Bernstein, le célèbre chirurgien du cerveau, est arrivé chez nous un jour un peu de cette façon-là. Nous étions en plein nettoyage de printemps. La première chose qu'il dit, en ôtant son chapeau, fut : « Laissez-moi vous aider ! » Il ne dit pas : « Je suis le docteur Bernstein, de l'Hôpital Winter des Anciens Combattants à Topeka. » Il dit : « Laissez-moi vous aider ! J'ai déjà fait ça bien des fois. »)
Et notre cher Sauveur, s'il voulait recommencer, pourrait très bien dire, en tripotant sa robe : « Essayez donc mon aspirateur, il vous fera gagner du temps. Z'avez jamais vu un machin plus chouette que çui-là. »
Et comment pourriez-vous affirmer, sans y réfléchir un bon moment, que ce machin tout chromé, cet aspirateur inusable, n'est pas justement la chose dont vous avez besoin, la réponse à vos prières silencieuses ?
Même si vous êtes de nature soupçonneuse, même si vous avez une tendance innée à vous montrer circonspect et dévoré par la logique et la raison, vous devriez saisir la différence entre le sauveur déguisé en représentant en aspirateurs et un bourreau déguisé en serviteur de l'État. Quand un général dit : « Soldats, je veux que cette position soit prise, même s'il doit en coûter la vie de tous les hommes de cette division », il veut dire que pas une balle, pas une bayonnette ne trouera sa peau à lui. Vous vous couvrirez de gloire. Quant à lui, on lui donnera d'autres divisions, d'autres champs de bataille, d'autres guerres à gagner. « En avant ! s'écrie-t-il. Moi je vais à l'arrière chercher du renfort. »
Jésus n'a pas de renforts. Il n'a que sa fragile chair. Et nous savons quels outrages il reçut. On l'a cloué sur la croix, et quand la souffrance a été trop grande, Il s'est écrié : « Mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ? » Puis les ténèbres sont tombées sur la terre, le sol a tremblé et a vomi les morts, et le ciel a été plein de prodiges. Puis trois jours et trois nuits. Puis encore quarante jours. Puis Pierre et Paul. Puis les actes des apôtres. Puis saint Jérôme et saint Augustin. Et bien plus tard, François, ce cher saint François d'Assise. Et, entre-temps, les doctrines, les églises, les croisades, les inquisitions... Tout cela au nom de Jésus.
Et, il y a des gens qui s'imaginent qu'Il va descendre du Paradis pour recommencer.
Pour autant que nous le sachions, rien ne l'en empêche.
À Bruges, où on a conservé quelques gouttes du précieux sang versé sur le calvaire, il se passe quelque chose tous les ans — à la même date ! — qui fait que le sang coagulé se liquéfie. On n'a jamais vu le sang de qui que ce soit d'autre se comporter de cette façon.
Ne serait-ce pas une surprise si, la prochaine fois, au lieu de condamner Jésus à être crucifié, on Le condamnait à avoir la tête tranchée ? Si le sang du Seigneur notre Sauveur, en giclant, se mettait tout à coup à parler avec des langues de feu ?
INSENSÉ, JE SUIS INDESTRUCTIBLE. LE MONDE EST INDESTRUCTIBLE. ARRÊTE-TOI, IMBÉCILE ! ÇA SUFFIT COMME ÇA ! ON A RÉPÉTÉ ÇA 79, 457, 648, 696, 721 FOIS. Au NOM DU GRAND JÉHOVAH, POSE DONC CETTE HACHE !
Lorsque nous avons réellement besoin de quelque chose, nous l'obtenons. Mais pas en créant d'inutiles robots, pas en lâchant les écluses de la mémoire, pas grâce à l'intervention des petits hommes venus du fond de l'espace dans leurs soucoupes, ou en bombardant l'ennemi à partir de plate-formes dans le ciel. Pas en éliminant les dangereux microbes et virus, ni même par la vertu d'une seconde venue du Christ et en réveillant les morts.
La première chose, c'est de prouver que votre besoin est authentique. (Et non par une logique non-euclidienne !) Ensuite, vous devrez fournir un certificat de bonne santé pour prouver que vous êtes sincère. Enfin, vous devrez vous faire vacciner contre toute attaque possible d'orgueil ou d'égoïsme excessifs.
Alors, alors seulement, vous serez prêts pour subir l'initiation : une épreuve imposée par la Confrérie des Fous et des Simples d'Esprit. On vous posera trois questions. Trois seulement. La première : « Comment ordonneriez-vous le monde si l'on vous donnait les pouvoirs du Créateur ? » La seconde : « Que désirez-vous que vous ne possédez pas déjà ? » La troisième : « Dites-nous quelque chose qui nous étonne vraiment ! »
Si vous répondez d'une manière satisfaisante à ces trois questions, on vous renverra alors chez vous où vous devrez rester assis, les mains croisées, à méditer sur les besoins de toutes les créatures de Dieu, y compris les microbes, les bacilles et les virus. Quand vous saurez de quoi elles ont besoin — toutes jusqu'au dernier cafard ! — vous viendrez le dire à la Confrérie et vous dissoudrez l'ordre.
Cela n'est-il pas beaucoup plus simple que d'essayer de retourner dans le ventre de votre mère, ou de trouver une équation qui permette de fabriquer une bombe qui ne vous pète pas dans les mains et qui ne dérange pas les autres habitants de la planète ? La terre révèle ses merveilles chaque jour. Nous avons à peine commencé à gratter la surface. Patience ! Si nous n'avons pas le temps, il y a toujours l'éternité. Et elle est toujours à portée de notre main, comme cette jolie bière mousseuse et rafraîchissante dont on vous vante les mérites à la radio.
Ceci est un intermède. Il n'est peut-être pas dans le ton, mais c'est que j'ai la gorge sèche. Toutes les contradictions qui ont pu apparaître jusqu'ici — je sais comme vous êtes pointilleux ! — pourront être repassées sur le clavier du piano où il n'y a absolument aucune différence entre les dièses et les bémols, bien qu'il y ait des touches blanches et des touches noires. En outre, tout cela n'est que préliminaire, et pour en arriver à une lacune. Pour expliquer...
Comme je m'approchais au bord de la pente, il y a quelques minutes, pour évacuer un peu d'urine — il est vulgaire de dire « pisser » — je réalisai brusquement que je n'avais encore presque rien dit du Jardin des Délices de Jérôme Bosch. Si vous achetez le livre, et je ne doute pas que vous le ferez, je voudrais que vous regardiez la planche 23, la dernière du livre, que vous trouverez en regard de la page 147. Elle est intitulée : « La Caverne de Pithagore. » Si vous ne ressentez pas immédiatement un choc, alors envoyez le livre à l'asile de fous le plus proche pour qu'on lui mette la camisole de force.
Les derniers mots de la page que je veux citer (p. 127) sont les suivants : « ... l'acte de pur amour. » Laissez-moi répéter cela encore une fois :
L'ACTE DE PUR AMOUR.
Ne cherchez pas tout de suite ce passage, je vous en supplie. Restez assis là où vous êtes, et réfléchissez à ces mots. Demandez-vous si, pendant toutes ces années que vous avez passées sur la planète, vous avez jamais accordé un instant de réflexion à un tel problème. Admettez, ne serait-ce qu'un instant, que c'est peut-être là un problème qui l'emporte sur tous les autres problèmes qui vous tracassent. (Y compris le problème de n'avoir aucun problème.) N'allez pas vous inscrire à l'école du dimanche pour apprendre à penser. Dites-vous bien que vous êtes capables de penser par vous-mêmes. Puis, en faisant la part des dégonflages, posez-vous la question : qu'est-ce que l'acte de pur amour ?
L'auteur du livre dont je vais citer quelques lignes a parlé, dans la préface, de l'« unum necessarium de l'eugénique adamite ». Quant aux adamites, à leurs rapports avec le Jardin des Délices et autres énigmes encore plus inquiétantes, je renvoie le lecteur au livre lui-même. Mais d'abord un rapide coup d'œil sur le monde. Sur l'état des choses, comme on dit.
Quand votre radio ou votre télévision sera détraquée et que vous vous serez passé de nouvelles pendant plusieurs jours, vous commencerez à vous demander pourquoi tout ce vacarme. De quoi discutaient-ils donc déjà, l'autre jour, à l'O. N. U. ? Était-ce l'autre jour ou il y a dix mille ans ? J'ai l'impression qu'on parle d'ordre et de justice, de paix et d'harmonie, de fraternité, depuis des éternités. Maintenant, ils sont sincères, naturellement. Du moins, c'est ce qu'ils voudraient nous faire croire. (« Garçon, une autre assiette de petits sablés, s'il vous plaît ! Avec du miel et de la crème, oui. ») Quand on a vraiment besoin de quelque chose, cela vient. Tout le monde est d'accord pour qu'il n'y ait plus de guerre ; l'ennui, c'est que personne ne veut déposer les armes. Alors, maintenant, il y a deux camps : ceux qui sont contre la destruction en bloc, et ceux qui sont pour la destruction par petits morceaux. Théoriquement, tous les citoyens de cette planète sont représentés à l'O. N. U., à part une poignée de sauvages d'Afrique et d'Australie, les Indiens d'Amérique et les quelques centaines de millions de Chinois qui, bien qu'ils descendent du peuple le plus ancien et le plus cultivé de la terre, ne sont pas dignes de foi. (Pas aujourd'hui, en tout cas. Demain, on chantera peut-être une autre chanson. Aujourd'hui, le pouce est tourné vers le bas.)
Lorsque vous assistez à une de ces sessions mémorables où il ne se passe rien d'autre que de nouveaux votes, de nouveaux référendums, de nouveaux ajournements, de nouveaux protocoles, de nouvelles réceptions, de nouveaux banquets, et des voyages en avion, et des menaces, et des préparatifs, et de la panique, et de l'hystérie, et toujours plus de stocks de bombes, et de plus en plus de bombardiers de mieux en mieux équipés, et plus de croiseurs, plus de sous-marins, plus de tanks, plus de lance-flammes, vous comprenez une fois pour toutes que le Jardin des Délices n'est pas pour demain. Et vous comprenez que deux singes lascifs au zoo, deux singes qui se cherchent leurs puces, font un aussi bon travail.
On pourrait résoudre la question en un clin d'œil — mais au fait, quelle est la question ? — en faisant se rencontrer dans un champ de riz trois hommes d'une sagesse incontestée vêtus en tout et pour tout d'un pagne. Ils devraient être également ambassadeurs interplanétaires. Des hommes tout à fait ordinaires, de la taille de, par exemple, Lao-Tse, Gautama, Jésus. Des hommes à l'esprit pratique, pas des hommes d'État, pas des politiciens, pas des rêveurs. Des hommes de bonne volonté, en d'autres termes.
Un des traits qui distinguait le trio ci-dessus mentionné était ceci : ils ne parlaient que lorsqu'ils avaient quelque chose à dire. Quand ils se taisaient, ils étaient encore plus concis.
Essayez d'imaginer les flots de sagesse mielleuse qui couleraient des lèvres de nos distingués représentants à l'O. N. U. si demain, on leur donnait comme thème de discussion : l'acte de pur amour. Et comparez cette scène imaginaire avec cette description du Jardin des Délices de Jérôme Bosch (p. 127) :
« ... Ces êtres d'une grande beauté des deux sexes se ressemblent tous tellement qu'on ne pourrait en isoler un pour le décrire, et leurs attitudes sont anonymes et impersonnelles. Ils forment une seule et unique famille, et qui nous fait d'autant plus penser à une famille du règne végétal que leur expression se limite à un regard rêveur et silencieux. Leur immobilité aussi a quelque chose de végétal, à tel point que leurs mains, d'un dessin si délicat, semblent des vrilles cherchant l'appui des fleurs voisines.
« Et ils ont l'air d'avoir surgi du sol au hasard, comme des fleurs sauvages dans une prairie. Car la vague uniformité de ces corps nus n'est soumise à aucune discipline formelle. Cependant, bien qu'il semble à première vue que seul l'arbitraire ait présidé, ici à la concentration, là à l'éparpillement de ces corps mouvants, nulle part nous n'avons le sentiment qu'il y a trop de monde, nulle part que le hasard a laissé trop de vide. Bien que tous paraissent libres de suivre leur propre inclination, ils restent cependant unis entre eux par un lien invisible. Ce lien, c'est la tendresse qui unit comme des frères et des sœurs dans une même intimité tous ces habitants des pâturages célestes. »
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1. En français dans le texte.
2. En français dans le texte.