CHAPITRE II

LA FRANCE FRIPONNE

 

 

 

C'EST donc vrai. Tania est chauve comme un œuf, elle a la motte à zéro. Seul vestige de la toison juvénile et frisée qui jadis ornait sa fourche, un doux chaume gratte la paume quand on le caresse à rebrousse-poil. Et elle ne s'est pas contentée de raser, ou faire raser son conillon... Elle s'est également occupée de son cul... il est vrai qu'elle n'a jamais entretenu une véritable jungle dans ces parages...

« C'est Peter le responsable, me dit-elle, et Snuggles l'a aidé. Marrant, non ? »

Elle écarte encore un peu les jambes, s'allonge davantage et remonte sa robe pour que je puisse admirer en même temps que toucher. C'est aussi doux que son visage... plus doux encore, car son visage est toujours couvert d'un léger duvet qu'on distingue parfaitement sous une lumière rasante.

« Ça m'a fait tellement drôle pendant qu'ils me rasaient, dit Tania en pouffant. Comme un cheval qui a l'écume à la bouche. Peter aurait bien aimé conserver le jus qui sortait. »

J'imagine parfaitement la scène... Snuggles tenant un bol d'eau chaude et maniant le blaireau pendant que Peter séparait les fesses de sa sœur pour glisser le rasoir dans la fente... Oui, ils ont dû passer un bon moment.

Tania ne peut rester en place sur mes genoux. Son cul se tortille de droite et de gauche, ses cuisses coincent ma main dans leur étau. Décidément, cette petite garce est toujours en chaleur... l'ablation de sa fourrure n'a pas refroidi son cul. Nous pourrions inventer un jeu, propose-t-elle tout à trac, pour voir si Jean Jeudi reconnaît toujours sa bonne-bouche...

Je vous fiche mon billet qu'il va la reconnaître... Ce machin lui fait le même effet que le visage de Méduse... qu'il y jette un coup d'œil et il se pétrifie aussitôt, même si les serpents de la chevelure ont disparu. Il pèse déjà comme une pierre dans mon slip... mais Tania sait comment l'amadouer... il se transforme en lave dans son haut fourneau, et lance ses giclées d'escarbilles...

Tania mouille tant et plus. Désormais elle n'a plus de poils pour éponger le jus, me dit-elle... peut-être devrait-elle m'emprunter un peu des miens... sa main plonge dans mon pantalon et elle se sert une bonne poignée. La salope, elle ne prend même plus la peine de demander, elle ramasse tout ce qui lui tombe sous la main, et se contente de quémander ce qu'elle ne peut obtenir ainsi.

Elle me dit que Jeannot aurait l'air vraiment bizarre sans ses moustaches. Elle ouvre ma braguette, le sort à l'air et l'examine attentivement... Oui, sans moustaches il perdrait beaucoup de sa dignité, conclut-elle. Elle le gratte sous le menton... Si jamais il perdait son manteau fantaisie, continue Tania, la honte lui ferait probablement rentrer la tête dans les épaules et il ne grossirait plus jamais... Il dépérirait. D'ailleurs, Peter a refusé qu'elle-même et Snuggles le rasent...

Tania saisit ma queue dans une étreinte mortelle... elle ne va plus la lâcher tant qu'elle n'aura pas dégorgé sa dernière goutte d'élixir vital. Avec son conillon rasé de frais, on dirait une enfant découvrant un nouveau jouet... il faut qu'une de ses mains l'explore pendant que l'autre s'occupe de mon outil. Sa fente lui plaît tant, me dit-elle, qu'elle ne peut s'empêcher d'y fourrer tout le temps son doigt. Pourtant, Billie lui a dit qu'une petite figue nue comme celle-ci n'est pas bonne à branler. Et pas davantage bonne à baiser... Seulement bonne à bouffer...

Elle aime beaucoup Billie, oh ! oui, elle trouve Billie formidable. Parfois, Billie ressemble presque à un homme, surtout quand elle devient brutale en même temps que joueuse. Quand Billie te dit de faire quelque chose, et si tu ne lui obéis pas tout de suite, elle t'oblige à le faire. Billie est très musclée, surtout des jambes... quand on est prisonnière de ses cuisses, on ne peut plus s'échapper... et elle a une toison merveilleusement fournie pour caresser ton visage. Oh ! Billie est la championne toutes catégories du tête-bêche féminin !

Naturellement, elle aime aussi Jean, mais d'une tout autre manière. Avec Jean on a toujours l'impression d'un jeu, alors qu'avec Billie... Billie ne pense qu'à ça et elle ne rigole pas quand elle s'y met... Pourtant, Jean a une langue tellement douce et agile lorsqu'elle s'immisce en vous... Jean est persuadée, me dit Tania, que toutes les filles devraient vivre avec une lesbienne à un moment ou à un autre, même si elles ont l'intention de se marier, de mener une existence pépère et de devenir de gentilles filles. Ernest avait donc raison... les lesbiennes vont s'emparer de la terre entière.

Tania s'accroupit en cachant sa figure avec ses mains pendant que je me déshabille. Est-ce que je désire qu'elle me suce la queue, me demande-t-elle. Je ne réponds pas. Oh ! alors je dois vouloir lui mettre ma queue... là ! Et elle écarte grand les jambes, les bras rejetés derrière la tête. Je plonge sur elle avant qu'elle n'ait le temps de resserrer les cuisses, tenant ma queue d'une main et mon pantalon de l'autre...

Jean Jeudi se heurte à quelques problèmes. Lorsque Tania avait des poils, il lui suffisait de trouver l'endroit où il n'y en avait pas et de foncer tête baissée... mais maintenant qu'il n'y en a plus nulle part, il est comme déboussolé. J'écarte davantage ses jambes et jette un coup d'œil à l'intérieur pour rafraîchir ma géographie. Jésus Marie, je comprends enfin pourquoi la Nature a mis du poil sur les cons... un seul regard à un truc pareil suffit à vous coller une trouille bleue, si vous n'y êtes jamais entré et si vous ignorez que c'est totalement sans danger, aussi peinard que de traverser la rue quand il y a des voitures. Faut avoir les couilles bien accrochées pour risquer sa queue dans un piège pareil. Ce sacré truc semble doué d'un appétit vorace... glurp, glurp... et vous voilà gobé...

Autre chose... quand il n'y a aucune toison pour garder la fente dans l'ombre, la baise ressemble à un assassinat. Ma bite n'a pas une chance sur un million de pénétrer dans ce trou minuscule sans faire éclater tout ce qui l'entoure... une gamine de cinq ans vous le confirmerait... mais comme ni Tania ni moi n'avons cinq ans, nous décidons d'essayer... Je pince le cul de Tania et enfourne le gland de J.J. dans sa niche. Le bout de ma queue s'enfonce et le reste suit comme un escargot rentrant dans sa coquille. Il me semble qu'il ne sait pas très bien où il va, mais il y fonce comme un dératé...

Baiser Tania aujourd'hui ressemble à baiser une fillette du primaire, sauf qu'une fillette du primaire ne paraîtrait pas aussi nue. Mon ventre se frotte contre elle, mais il n'y a rien d'autre à frotter que de la peau nue. Entre ses jambes, je ne sens que viscosité, odeur âcre et chaleur de haut fourneau. Elle est plus nue qu'un poulet plumé parce qu'un poulet aurait au moins des marques sur la peau. Mais elle s'occupe de ma queue comme elle l'a toujours fait... en femme adulte, mieux même...

Essayez donc de sonder le fond d'une salope qui aime vraiment baiser ! Elle est sans fond, vous pouvez dérouler votre queue comme un câble, il y aura toujours de la place pour quelques centimètres supplémentaires... les bites télescopiques, les bites dilatables, les bites qui enflent comme des ballons... elle se contente de vous sourire gentiment, comme si elle était vaguement déçue, mais trop polie pour se plaindre...

Elle serre ses jambes autour de ma taille, s'assure une prise solide... et banco ! Elle fait claquer son ventre contre le mien aussi sèchement qu'un poseur de papier peint. Ma queue plonge en elle, longue comme le bras, et réussit à lui arracher quelques gémissements. Elle commence alors à gigoter, tire ma tête vers le bas et enfourne sa langue dans ma bouche.

Je sais pertinemment que c'est mon imagination qui me joue des tours, mais j'ai la nette impression de sentir le goût du con sur sa langue. Tant que je sens seulement la chatte, je m'en fous, et je laisse donc sa langue lustrer mon palais pendant que je la tringle. C'est un goût acidulé et fruité, rien à voir avec l'odeur de poissonnerie que dégagent les chattes... un jour on découvrira que ce jus si généreusement prodigué par la gent féminine contient toutes les vitamines nécessaires afin d'enrayer la chute des cheveux... ne serait-ce que pour soulager la conscience de tous les Américains qui se livrent à ce vice...

Je ne peux me contenter de baiser Tania avec ma queue... Cette nudité est trop ahurissante, il faut que je la touche, que je joue avec, que je mette mes doigts dedans. Mes deux bras enlacent son cul, mes mains se glissent entre ses cuisses, palpent sa figue fendue et béante pendant que ma bite la tisonne. Je titille son trou du cul, explore, pince, tords... enfin et sans sortir ma queue une seconde, je glisse mes doigts dans son conillon. Tania trouve ça formidable... pas un mot, pas un regard... elle se trémousse sur tout le divan ; on dirait une corbeille de serpents vivants... Nous roulons en tous sens, mais jamais elle ne desserre l'étau brûlant de ses jambes nues. Ma queue baratte son con, elle ne lui laisse pas la moindre chance de s'échapper. Nous pourrions faire fortune avec ce numéro de gymnastique.

Tania ne veut pas que j'oublie les demi-sphères pubescentes qui font sa fierté... elle ne les possède pas depuis très longtemps et roucoule de plaisir chaque fois que je les caresse... Il faut absolument que je joue avec, que je les morde, que je mâchouille les mamelons de temps à autre, sinon elle va croire que je ne les aime pas. C'est la seule raison pour laquelle Tania s'arrête parfois de baiser... pour que je m'occupe de ses tétons. Pas longtemps, bien sûr... dix minutes suffisent amplement et elle a son compte. Après quoi elle renfile ma queue dans son cul et c'est reparti pour un tour de manège. Je la suspecte de croire encore que ses loches ne grossiront qu'à condition qu'on les pelote, et d'utiliser une de ces pommades développantes à la con... Bon dieu, j'étais plus vieux qu'elle quand j'ai essayé une de ces saloperies sur ma queue... J'ai d'abord cru que c'était efficace, avant de m'apercevoir que c'était seulement le massage... la branlette, pour dire les choses crûment... qui accompagnait le traitement...

Quand Tania allonge ses bras le long de sa tête et cambre son dos, ses tétons disparaissent presque. Elle me demande de retirer ma queue... juste une minute... pendant qu'elle fait sa gymnastique.

« Regarde-moi... Je suis exactement comme quand j'étais petite fille. Tu regrettes de ne pas m'avoir connue quand j'étais petite fille, n'est-ce pas ? Je t'aurais laissé me sauter exactement comme maintenant... oui, je te jure ! J'étais une ravissante petite fille, avec de longues boucles, tous les jours je regardais entre mes jambes pour voir si mes poils poussaient... et maintenant que j'en ai, je les rase, bizarre, non ? » Elle roule sur le ventre et regarde son cul par-dessus son épaule. « Mais je n'avais pas les fesses aussi charnues quand j'étais gamine. En tout cas, je n'avais pas de fossettes... »

Nous examinons les fossettes de son cul... mais je m'intéresse davantage à la fossette qui se niche entre ses cuisses. Je m'agenouille derrière Tania et elle écarte les jambes dès qu'elle sent ma queue contre son arrière-train...

« Mets-la-moi ! Enfonce ta bite dans mon trou déplumé et baise-moi... » Elle cache sa tête entre ses bras, sa voix est étouffée. « Il est tout petit et nu comme la main... tu peux te convaincre que je suis toujours une fillette quand tu m'enfiles... »

Tania peut bien essayer de se convaincre elle-même... Je n'ai pas besoin de ça... Car elle n'est pas beaucoup plus qu'une fillette, quel que soit l'angle sous lequel on la regarde, et en particulier de l'arrière, quand on ne voit que la fente rose de sa bonne-bouche, elle paraît plus jeune que jamais. C'est presque honteux de tringler une aussi jeune fille, mais quand son trou du cul fait de l'œil à Jean Jeudi, J.J. ne tient plus en place.

À voir la façon dont il distend son rectum, on se dit que Tania se contentera de son crâne chauve... mais elle veut tout, accessoires compris, non, elle l'exige... Fourre-moi jusqu'aux couilles, gueule-t-elle... Je m'exécute, car je ne suis pas homme à me montrer avare de ce que je possède. Ensuite elle veut que je joue avec son conillon... si je refuse, elle se branlera. Tania ajoute qu'un de ces quatre, elle m'apprendra vraiment à limer une chatte.

« Je suis imbattable sur ce chapitre, me confie-t-elle, les grosses chattes, les petites, les poilues, les dodues... si jamais tu en trouves une qui te pose le moindre problème, amène-la-moi... je te montrerai comment faire. »

Ensuite... Fini la parlote, elle hurle dès qu'elle sent le foutre gicler dans son rectum, et jouit à son tour. Elle saute comme une grenouille et je suis le mouvement à chaque bond, ma queue toujours emboîtée dans son cul... Je suis bien décidé à rester au chaud, mais elle finit par tomber du divan et me faire sortir du nid...

« Si tu baises Snuggles de cette façon, elle aura si peur qu'elle t'évitera tant que ses parents resteront à Paris, me dit Tania. Tu dois me promettre de ne pas la prendre par-derrière si je m'arrange pour la fourrer dans ton lit. »

Je bande toujours, et Tania joue avec ma queue pour la garder dans cet état. Allongée sur le dos, elle me pelote l'outil, je vois le foutre et le jus suinter de sa figue chauve. Du vrai bouillon de palourdes...

Tania veut tout connaître de mes rapports avec la mère de Snuggles. Je l'ai sautée, pas vrai ? Pas de réponse. Est-ce que je la baise comme je viens de baiser Tania ? Est-ce qu'elle me suce ? Aimons-nous pratiquer le tête-bêche ? Est-elle aussi bien roulée que la mère de Tania ? Je reste muet comme une tombe... Tania se débrouille très bien pour faire les questions et les réponses. Parfait, dit-elle... ce ne sont que des secrets de polichinelle. Car Snuggles n'a pas les yeux dans sa poche ; tôt ou tard, elle saura de quoi il retourne.

« À propos, je lui demande, sait-elle que tu t'es envoyée en l'air avec son père ? »

Tania découvre avec stupéfaction que je suis au courant. Comment l'ai-je appris ? Par Ann ? Elle serre ma queue comme si elle voulait l'arracher...

« En a-t-il parlé à sa femme ? demande Tania. Est-elle au courant ? »

Je refuse de lui répondre, et Tania est plutôt embêtée. Comment va-t-elle se comporter si elle ignore de quoi il retourne ?

« Tu sais qu'il m'a donné un chèque, exactement comme si j'étais une putain ? me dit Tania. Mais je ne l'ai pas encore encaissé, j'ai pas envie d'acheter quoi que ce soit. »

Ensuite, elle veut me donner le chèque en question. Elle me le file sans contrepartie, je peux m'acheter ce que je veux avec. Puisqu'on la paie comme n'importe quelle fille travaillant dans les hôtels, autant qu'elle fasse comme elles et qu'elle donne le fric à son mac, soupire-t-elle. Et puis je devrais essayer d'expliquer ça à Sam... ma signature sur son chèque ! À mon avis, le plus sage serait d'essayer de prendre ce chèque à Tania pour le rendre à Sam... mais l'argent n'a aucun sens pour lui, et ce chèque lui a permis de soulager un peu sa conscience... qu'il aille donc se faire foutre. Je réponds à Tania de se le coller au cul et de s'enfoncer dans l'anus le premier chèque qu'elle ait jamais touché... D'accord, me dit-elle, à condition que je le roule autour de ma queue et que je l'enfonce moi-même.

Je lui redemande si Snuggles se doute de quelque chose à propos de Tania et de son père. Tania met longtemps à répondre qu'elle n'a encore rien dit à son amie sur ce sujet. Elle garde ça en réserve, me dit-elle en souriant, pour le jour où elle voudra connaître les sentiments de Snuggles vis-à-vis de son père. Si je désire baiser Tania, le papa ne doit pas être indifférent aux charmes de Snuggles, non ? Qui sait... peut-être se sautent-ils en catimini...

Quelle salope ! Je la vois d'ici machiner une autre embrouille. Je plains déjà les Backers... Si cette petite vicieuse se fourre dans leurs pattes, il risque d'y avoir du grabuge. Et ils ramèneront en Amérique bien davantage que leurs œuvres d'art...

Tania chatouille sa chatte avec ma queue. Elle l'enfournerait volontiers, mais je la tire vers le bord du divan. Elle reste allongée là, en équilibre sur le cul, les jambes bien écartées. Ses pieds sont posés par terre et sa figue bée comme une porte d'écurie. Elle ne bouge pas d'un poil, si j'ose dire... elle laisse ma queue entrer en elle et la fourrer jusqu'à la garde...

« Snuggles va être jalouse quand je lui raconterai ça, dit-elle...

— Mais bon dieu, pourquoi es-tu obligée de lui raconter tout ça ? »

Tania reste muette... peut-être ne connaît-elle même pas la réponse à ma question. Elle se tortille pour s'approcher encore du bord du divan et faire entrer ma queue dans son vagin, tout en jouant avec ses seins, les secouant sous mon nez...

« Je dois la voir un peu plus tard... Je crois que je vais la faire venir dans ma chambre pour qu'elle me suce. Oui, je vais faire ça.. Je vais l'obliger à lécher mon con, j'enduirai de foutre son visage et son nez, et je lui dirai seulement après ce que c'est, quand elle m'aura bien sucée. Je lui raconterai que tu m'as baisée et qu'elle vient de bouffer ton foutre. Oh ! ce gros Jean Jeudi... fais-le entrer, enfonce-le... et balance-moi un bon paquet de foutre, car je vais obliger une gentille petite fille à le bouffer ensuite... »

 

À l'hôtel des Backers... Le groom essaie de se débrouiller avec son anglais de cuisine !

« Nous not have the Humanity, sir. Nous have the Intransigeant et Paris-Soir.

— Non, dit Backer en anglais. Je veux the Humanity, son nom me plaît. Cela signifie l'humanité, n'est-ce pas ?

— Yes, sir.

— J'aime beaucoup son nom ; je veux ce journal. Commandez-le pour demain. »

Le groom disparaît avec un pourboire, et la seconde suivante le chasseur nous salue. Le chasseur est très digne, absolument persuadé de résoudre notre problème.

« Excusez-moi, monsieur, dit-il dans un anglais correct. Le groom vient de me dire que vous désiriez L'Humanité. Je suis certain que vous n'aimerez pas ce journal. Voulez-vous que je commande Le Matin ?

— Non, je veux L'Humanité. Ce nom me plaît. Le peuple français est un peuple admirable, une grande nation révolutionnaire... Je suis venu dans ce pays parce que j'admire la liberté de votre esprit. Je veux lire votre journal qui traite de l'humanité dans son ensemble. »

Le chasseur adresse à Backer un regard lourd de soupçons. J'ignore ce qu'il pense, mais il désapprouve manifestement ma présence ainsi que celle de Carl.

« Je vous demande pardon, monsieur, mais cela n'a rien à voir avec l'humanité... c'est un journal politique. Destiné aux travailleurs.

— Eh bien, je travaille, vous travaillez... trouvez-le. Je veux l'avoir demain matin.

— Monsieur ! s'écrie le chasseur, désespéré, vous ne comprenez pas ! C'est le journal des communistes ! »

Cela pourrait continuer des heures, mais Carl aperçoit brusquement Severin, le type avec qui nous avons rendez-vous. Selon Carl, il représente des intérêts aussi variés qu'importants. Par l'entremise de Carl, il tente de goupiller une combine avec Backer, et Carl est complètement à côté de ses pompes. Toute sa vie, Carl a attendu d'entrer dans une de ces combines juteuses, de monter une de ces arnaques qui font ensuite des gorges chaudes dans tous les cafés de la Bourse.

Severin incarne à la perfection le genre d'homme que Carl aimerait être. Chaussures cousues main, dentition parfaite, la poche pleine de Corona-Coronas et un briquet en or pour les allumer, plus le teint fleuri du gourmet habitué à la bonne chère et aux grands crus, qui se refait une santé en allant skier régulièrement à Saint-Moritz. Severin et Sam passent vingt bonnes minutes à se palper et se reluquer sous toutes les coutures, comme deux bonshommes qui essaient de décider avec tact qu'ils vont passer le week-end ailleurs ou foncer dans une chambre d'hôtel pour tirer leur coup en vitesse...

Peut-être en rajoutent-ils un peu pour Carl. En tout cas, ils le laissent complètement sur la touche pendant qu'ils discutent l'ordre du jour. Severin, qui a entendu les dernières répliques du dialogue comique entre Backer et le chasseur, évoque maintenant les récentes émeutes. Ils ont fait appel à la Garde républicaine et à deux régiments de tirailleurs sénégalais, dit-il à Backer.

« Comme les Romains... servez-vous des provinces pour opprimer les Romains, et des Romains pour opprimer les barbares. Oh ! les Français sont très malins à leur façon, exactement comme les Britanniques. D'ordinaire, une tentative de coup d'État suffit à faire oublier aux Français tous leurs problèmes politiques. Lagny et Stavisky ont failli mettre l'État à bas... le coup d'État du 6 février fut magnifiquement orchestré pour faire oublier le reste. Mais aujourd'hui... le peuple commence à comprendre que Stavisky n'était pas le seul spéculateur en France, simplement le plus voyant. Et les Français, comme tous les peuples latins, ont le jeu dans le sang... un dixième des billets de la Loterie nationale quand ils sont pauvres, et les actions de la Bourse quand ils sont riches. »

Peu après ce prologue, Backer et Severin tombent d'accord pour fustiger la vénalité de la presse française, et Severin commence à dévoiler ses batteries.

« Voilà de quoi il s'agit, dit Severin. Aujourd'hui, tout le monde veut obtenir quelque chose sans lever le petit doigt... C'est pourquoi, soit dit en passant, les communistes n'ont pas la moindre chance de réussir. Mais les Français sont la seule nation qui cogite comment perdre de l'argent en Bourse. Ici tous les journaux ont leur page financière, et il existe une kyrielle de feuilles de chou qui publient les cotations de toutes les actions de la Bourse. Mais prenez les Anglais... ils sont fous de courses de chevaux...

— Le moindre village a sa gazette hippique », renchérit lamentablement Carl. Je suis peiné de le voir essayer de fourrer son grain de sel dans leur discussion ; il ferait bien mieux de la boucler ou de s'en aller.

« Absolument pas, corrige Severin. On voit seulement quelques inscriptions à la craie, du genre : "Shining Light" va gagner la course de 2h30" ; les seules gazettes hippiques sont les enveloppes des parieurs, mon cher, et quelques canards bihebdomadaires ou hebdomadaires. En France, les nouvelles financières paraissent tous les jours.

— Vous ne faites pas vraiment justice aux Saxons, intervient Backer. Vous oubliez qu'ils ne savent ni lire ni écrire... Autrement, ils liraient les journaux comme les autres. Je vous jure que ce sont des malins. Quand vous entendez un chauffeur de bus réfléchir à haute voix pour savoir comment il va gagner cinquante livres en pariant dans cinq courses, vous comprenez qu'il appartient à la race de Newton. Pour moi, les autochtones constituent les mines d'intelligence inexploitées de ce pays.

— Je ne pense pas. S'ils étaient malins, on ne pourrait pas leur extorquer un sou, et nous ne serions pas ici. Si ce n'étaient pas des crétins finis, aucun homme d'affaires ne réussirait à gagner sa croûte ! Mais ainsi que je le disais tout à l'heure, les boursicoteurs français sont prêts à gober n'importe quelle information d'ordre financier, bonne ou mauvaise, ils se jetteraient sur n'importe quelle feuille de chou, aussi suspecte et décriée soit-elle, et cela à cause d'un troisième fait... l'incroyable vénalité des parlementaires et des hommes de loi... le public est persuadé que ces journaux tiennent leurs informations d'excellente source en exerçant un chantage pur et simple. Et même si ce sont des journaux de pronostics, le spéculateur au petit pied préfère être dans le coup plutôt que le contraire. Il se dit que les informations émanant du ministère sont peut-être mensongères... en tout cas, la rumeur se répandra et modifiera le marché des valeurs, si bien que nos spéculateurs n'auront d'autre choix que de suivre le mouvement ou de créer pour de bon un événement monté de toutes pièces. Ils se diront que c'est peut-être un canular, mais que certains y croient, qu'il n'y a pas de fumée sans feu, moyennant quoi ils vont le cautionner... par sentiment républicain, si vous voulez... »

Carl opine gravement du chef. On dirait un vieux renard de la Bourse... alors que, pour lui, la corbeille évoque seulement un panier plein de fruits juteux...

« Le quatrième point de mon plan, poursuit Severin, se fonde sur le fait que les journaux français détestent payer un service de câbles. Ils préfèrent imprimer des nouvelles sujettes à caution, vieilles d'une semaine... ils sont prêts à maquiller, inventer, voler, plutôt que de payer un service de câbles.

— Et Havas ? demande Sam.

— Je donnerai à Havas une part des bénéfices, cela va sans dire. L'essentiel est d'être soutenu à New York par les syndicats de Wall Street.

— Eh bien, vous aurez seulement besoin d'un journal. Vous pourriez racheter une gazette en faillite, faire courir le bruit dans les cafés de la Bourse que c'est Wall Street qui soutient la nouvelle formule, et vous assurer ainsi un succès foudroyant. Vous lancez une mode... les autres journaux reprendront vos informations et vous feront de la publicité gratuite...

— Non. Nous devons avoir tous les journaux financiers derrière nous pour vendre toutes nos actions. Notre plan doit être parfaitement au point si nous voulons attirer tous les jobards, drainer toutes les espèces sonnantes et trébuchantes qui dorment dans les célèbres bas de laine de ce pays, dans les soutiens-gorge des vieilles filles, dans les coffres gérés par les avocats de famille. Je ne veux pas seulement allécher les requins de la haute finance, les aigrefins qui attendent le coup juteux, les petits malins à l'affût d'une opération sans risque... Je veux que tout le monde investisse... »

En d'autres termes, l'idée de Severin consiste à monter un service de câbles privé tout en achetant les câbles à une des compagnies existantes. Autre idée, sa société s'appellera Comité de recherches économiques ou quelque chose d'aussi ronflant, et inclura une brochette de conseillers ayant pignon sur rue.

Carl louche sur son cigare afin de s'empêcher de sourire. Il suffit de prononcer le mot argent pour que son visage s'illumine, et le plan de Severin le rend quasiment hystérique. Il s'attend sans doute à ce que Backer fonce illico à la banque pendant que Severin filera louer des bureaux, et il est amèrement déçu quand les deux renards lèvent la conférence sans que rien de précis ait été décidé.

Sam et Severin conviennent de se revoir, et Severin partage un taxi avec nous jusqu'aux Capucines. Nous déposons Carl quelques rues plus loin, puis Sam et moi partons retrouver Alexandra... Snuggles est censée être là-bas, prétexte tout trouvé pour que Sam fasse la connaissance d'Alexandra. Malgré tout, il s'inquiète un peu à propos de Tania.

« À ton avis, est-il possible qu'elle prenne peur et qu'elle vende la mèche à sa mère ? me demande-t-il pour la énième fois. Je ne veux pas avoir d'ennuis, tu comprends. Tu connais sa mère depuis longtemps, n'est-ce pas ? Peut-on lui faire confiance ? »

Je passe le restant de la course en taxi à le rassurer, mais il est encore nerveux quand nous sonnons à la porte d'Alexandra. À la moindre anicroche, me prévient-il, il prend ses cliques et ses claques et me laisse me débrouiller...

Snuggles n'est pas là, Tania non plus. Elles sont déjà retournées à l'hôtel de Backer, et probablement sorties pour la soirée. Alexandra nous propose d'entrer...

Dès qu'il voit Alexandra, Sam rayonne de joie. Il ne s'attendait pas à découvrir un aussi joli minois... Il roucoule et se pavane comme un pigeon, dont le ramage et le plumage ont tôt fait de séduire Alexandra, qui devient de plus en plus chaleureuse envers lui.

« Dis donc, elle est formidable, s'écrie Sam dès que nous sommes seuls. Tu ne m'avais pas dit qu'elle était aussi séduisante. Je lui plais, tu ne crois pas ? Et elle sait parfaitement pourquoi elle me plaît... tu as vu le cinéma qu'elle me fait ? Dis-moi, quel genre de femme est-ce vraiment ? Ai-je une chance de coucher avec elle ? »

Dans cette ambiance, ma présence est devenue superflue, mais je veux m'assurer des projets d'Alexandra avant de mettre les bouts. Après de multiples tergiversations, je réussis à rester seul avec Alexandra pendant quelques minutes. Debout dans le couloir, elle me laisse la peloter... elle me laisse même sortir Jean Jeudi et frotter son nez entre ses jambes. Mais elle refuse que je glisse ma queue jusqu'à son con.

« Après, je n'aurais plus le courage de le retirer, me dit-elle en me repoussant et frottant ma queue sur le bas de ses cuisses luisantes de jus. Et puis je ne veux pas me montrer impolie envers mon autre invité... Nous ferions mieux d'aller le retrouver.

— Tu peux te montrer impolie envers lui à condition d'être impolie envers moi un peu plus tard, je lui dis. Il meurt d'envie de te sauter. »

Oh ! pourquoi faut-il que je dise toujours des cochonneries ? Oui, qu'ai-je donc été raconter à ce charmant M. Backer ? Sait-il ce que nous avons fait ensemble ? Me serais-je mis en tête que je pouvais lui présenter tous mes amis et leur proposer, de coucher avec elle... comme si elle était ma femme ? Je dois donc lui expliquer que Backer ignore tout de sa vie privée, qu'il sait seulement qu'elle est la mère de Tania et qu'il ne connaît d'elle que ce qu'il voit... spectacle bien susceptible de faire bander n'importe quel membre de la gent masculine...

Alexandra reste immobile à méditer cette éventualité tout en astiquant mon outil... M. Backer a-t-il une épouse en plus de son adorable fille ? Ah ! oui, elle a entendu la gamine mentionner sa mère. Son épouse est-elle séduisante ? Plaît-elle aux hommes ? Et finalement... est-ce que je connais bien sa femme ?

Je réponds à toutes ses questions, sauf à la dernière... Alexandra fait mine de ne rien remarquer... Elle a de nombreux désirs... insatisfaits, me confie-t-elle. Oui, elle baiserait volontiers ce soir, et si j'étais venu seul, nous aurions pu passer une soirée inoubliable. Hélas ! ce projet est maintenant à l'eau, à cause de la présence de mon ami. En effet, elle n'a aucunement l'intention de nous laisser tous les deux la sauter. Elle veut me dire autre chose... si mon ami était arrivé seul... peut-être l'aurait-elle invité à rester. L'un ou l'autre, s'est-elle bien exprimée ? Ah ! elle a tellement envie de coucher avec un homme, de sentir une queue dans son con... Mais pas deux... non, jamais de la vie... Depuis son expérience avec le chanoine Charenton, elle a compris les vertus de la discrétion...

Je retourne au salon faire le point avec Sam. Tout est arrangé, lui dis-je. J'ai sondé Alexandra — en tout bien tout honneur, s'entend — et elle est d'accord pour qu'il la saute... Je lui dis qu'il lui plaît, et j'invente une kyrielle de fioritures de mon cru. Maintenant, à lui de jouer... qu'il se rappelle simplement qu'elle désire vraiment qu'il la saute, et qu'il se montre entreprenant. Quant à moi, j'ai un rendez-vous et je dois partir. Je ne lui dis pas que la personne avec qui j'ai rendez-vous n'est autre que sa femme...

 

Ann trouve mon appartement tout à fait charmant et confortable. Tout y est si intime, dit-elle... heureusement, elle ne se doute pas du nombre de connasses qui y défilent à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Ce genre de garçonnière conviendrait tout à fait à une femme pour ses rendez-vous galants, n'est-ce pas ? Y en a-t-il beaucoup dans ce quartier ? Naturellement, c'est pure curiosité de sa part...

Ann désire mieux connaître Paris et elle a une liste de questions longue comme le bras. Où trouve-t-on ceci ? Où se procurer cela ? Quel est le meilleur quartier pour ci ou pour ça ? Elle passe la première demi-heure de sa visite à griffonner mes réponses dans un petit calepin. Elle a encore tellement de choses à voir à Paris avant de rentrer aux États-Unis, s'écrie-t-elle, d'autant qu'elle veut connaître cette ville sous tous ses aspects. Bon, où peut-on acheter ces horribles cartes postales ?

Je lui dis où se procurer des photos pornos... Pourtant, je ne comprends pas comment elle a pu passer tant de temps ici sans se faire alpaguer par les fourgueurs habituels. Ensuite, elle veut savoir si elles sont à la hauteur de leur réputation... ou bien sont-elles seulement... osées ? Elle n'en a jamais vu, bien sûr... Elle aimerait tellement en voir. Ah ! j'en possède quelques-unes ? Voilà qui est embarrassant... enfin, cela fait partie de la vie, comme le reste. Oui, elle doit les voir ; il faut bien parfaire son éducation...

Je lui montre celles d'Anna, lui tends tout le paquet et la laisse regarder. Dès la première, elle se met à rougir. Oh !... elles sont bien corsées, n'est-ce pas ? Elle les regarde très vite, puis les regarde de nouveau, très lentement... Elle a de plus en plus chaud, regarde la cheminée, enlève son pull-over. Elle boit de nombreux verres de vin...

Après ça, lui faire ôter ses vêtements est d'une facilité enfantine. Quelques caresses et elle est prête à tout... du moins le croit-elle. Dès que j'ai glissé ma main sous sa jupe, l'affaire est dans le sac. Elle écarte les cuisses quand je la pelote et me laisse enlever sa petite culotte sans coup férir. Elle a vraiment saisi l'esprit de ces photos, la salope... elle jute tellement que sa culotte est trempée, et son gros con ressemble à une vraie fournaise.

Peut-être l'aurais-je préférée en porte-jarretelles ? me demande-t-elle. Elle y a pensé en s'habillant, mais cela lui a semblé tellement pervers de mettre un vêtement dans le seul but d'exciter sexuellement... Pourtant, si je le désire, elle en portera toujours un après ce soir, même quand elle s'habillera sport...

Je suis fort satisfait de ce que je découvre... son gros cul suffit à faire bander ma queue, avec ou sans porte-jarretelles. Je lui laisse ses bas et ses chaussures, ce qui grossit encore son arrière-train...

Ann me présente son côté pile et son côté face pendant que je la palpe sur le divan. Oh ! que penserait Sam, que ferait-il, s'il la voyait dans cette position ? Sa main plonge dans mon pantalon et s'empare de ma queue. Que penserait Sam ! C'est vraiment honteux de sa part... venir ici pour que je la baise, abandonner ce pauvre Sam. Elle devrait être chez elle, elle devrait forniquer avec son mari au lieu de se donner à moi... Je ne veux pas lui enlever ses illusions... mais mon petit doigt me dit que Sam et Alexandra sont certainement devenus excellents amis à l'heure qu'il est...

Ann enlève mon pantalon pour titiller mon buisson. Oh ! ces poils ! Ses doigts se perdent dedans, elle me chatouille les couilles. Jamais elle n'a vu pubis aussi bien garni, s'écrie-t-elle ! Devinerai-je ce qu'elle a envie de faire ? Eh bien, elle a envie de poser sa tête dessus... oui, de caresser sa joue avec tous ces poils... Mais après m'avoir dit ça, voilà qu'elle fait des manières. Finalement, je dois saisir sa tête et la poser dans mon giron...

Ça pique, se plaint-elle... mais c'est un picotement agréable, ajoute-t-elle aussitôt. Puis elle se demande si ses propres poils piqueraient ma joue... Elle est certaine qu'ils sont plus doux que les miens... Quant à moi, je suis sûr que les photos d'Anna exécutant des tête-bêche avec ses petits copains ont donné des idées à Ann, mais elle a peur de le reconnaître ou même de songer à sucer ma queue. Mes bras enlacent son énorme postérieur et je pose ma tête contre ses cuisses. Elle frétille comme un gardon... elle est tellement excitée qu'elle en bafouille... pourtant elle redoute toujours de prendre mon truc dans sa bouche...

Bon dieu, je crois que je vais y arriver... N'importe quelle salope suffisamment excitée ouvre la bouche quand elle sent une queue frotter son museau contre ses lèvres... mais je tiens à ce qu'elle s'y mette toute seule... du moins qu'elle croie qu'elle s'y met toute seule. Je commence à lécher son ventre et ses cuisses... elle écarte les jambes et embrasse timidement mon ventre. Je donne de lents coups de reins comme si je baisais au ralenti... et Ann fait exactement de même.

Quelles garces ! Elles adorent qu'on leur offre tout sur un plateau, et sans contrepartie ! En ce moment, Ann adorerait que je plante ma langue dans sa fente, que je la suce jusqu'à plus soif, mais elle ne tient pas à se familiariser davantage avec ma bite... Je vais lui montrer que je peux être au moins aussi têtu qu'elle... Je lèche le pourtour de son con, je mordille ses cuisses, titille sa touffe avec mon nez. Quand je m'approche tout près de sa figue, elle gémit d'excitation... là... oui, embrasse-la, là... pourquoi est-ce que je ne sors pas ma langue maintenant... Oh ! nous devons ressembler tout à fait aux personnes ignobles des photos, tu ne crois pas ? Oui, nous faisons presque la même chose qu'eux...

Je finis par lui donner un échantillon de ce qu'elle désire. Je l'embrasse carrément sur le con, glisse ma langue entre ses lèvres et l'enfile... ses cuisses battent de l'aile et s'ouvrent en grand comme une double porte qui ne se refermera jamais, et elle gémit pendant que je suce le fruit brûlant et juteux... Oh ! quelle folie ! Surtout, que je ne m'arrête pas ! Ma langue peut s'enfoncer plus profond... je peux sucer davantage... elle va écarter encore un peu les jambes...

Elle essaie de tordre le cou de Jean Jeudi, mais ne le suce toujours pas... Elle n'arrive pas à croire que j'ai encore arrêté. Comment... oh ! comment puis-je m'arrêter alors que je la rends tellement heureuse ? Là... elle va changer de position pour me faciliter les choses... Et voilà comment elle va caresser mon outil pendant que je m'occupe d'elle... Ça me plaît ? Pourquoi est-ce que je ne recommence pas ? Oh ! pourquoi ma bouche ne se colle-t-elle pas sur son con pour le sucer de nouveau ?

Elle détourne la tête dès que je frotte ma queue contre ses lèvres. Mais au bout de quelques essais, elle me laisse faire... elle l'embrasse... Quelle est au juste mon intention ? me chuchote-t-elle. Comme si elle l'ignorait, comme si elle n'avait pas la moindre idée de ce que je désirais ! Elle est d'accord pour embrasser mon ventre ainsi que mes couilles. C'est donc ça ? Elle accepte de le faire si je le désire. Et ainsi de suite...

Je refuse d'entendre davantage de conneries. Imaginez une femme dotée d'une fille aussi précoce que Snuggles, une salope mariée depuis aussi longtemps qu'Ann, qui prétend ne pas comprendre que vous voulez qu'elle vous taille une pipe ! Je décide de lui accorder une dernière chance... ensuite, si elle n'ouvre pas la bouche en même temps que sa chatte, je vais enfoncer mon pied dans l'une, et ma queue dans l'autre. Je commence à lécher sa figue en me collant à elle et pointant ma queue sous son nez. Soudain je sens sa langue dessus... elle ouvre la bouche et enfourne le crâne chauve de Jeannot... Puis ses bras enserrent ma taille et elle suce tant qu'elle peut... Je suis d'ailleurs en état de répondre généreusement à sa demande...

Ann n'est pas aussi bien équipée pour prendre une queue dans cet orifice que dans l'autre... elle s'étrangle, mais persévère vaillamment. Sa chatte est tellement béante que tout ce qu'elle contient devrait en tomber séance tenante, pourtant rien ne se passe... elle a certainement les organes bien amarrés. Elle n'a peut-être pas un vagin en béton armé comme Tania ou Anna, mais tout cela est solidement ancré. Encore un avantage des putains amateurs d'outre-Atlantique sur leurs consœurs parisiennes... on peut les secouer et les agiter en tous sens sans craindre de voir leur matrice dégringoler sur le plancher...

Ann veut que je chatouille son rectum pendant que je suce sa figue. Elle n'a apparemment pas remarqué que j'ai déjà deux doigts enfournés dans son cul... Je lui en mets un troisième et elle est aux anges. Je fais mine de dévorer son con tout cru, et elle glousse de plaisir... Elle ignore que je redoute d'être avalé par cette bouche vorace...

J'aurais pu jouir dès qu'Ann a pris J.J. dans sa bouche... Je me suis retenu parce que je voulais qu'elle soit prête à jouir dès qu'elle sentirait le foutre envahir sa bouche. J'attends que son orgasme soit imminent, qu'elle essaie de m'étouffer entre ses cuisses, de me noyer dans son jus... Elle a le feu au cul et une fourmi dans le ventre ; si Sam lui-même entrait maintenant dans la pièce, elle ne pourrait pas s'arrêter de baiser. Alors, quand je la sens mûre, je donne carte blanche à Jean Jeudi.

L'espace d'un instant, tout se fige. Ann semble paniquée... elle ne parvient pas à croire qu'elle m'a vraiment sucé jusqu'à l'os, et c'est pour elle un choc terrible de sentir tout ce foutre dans sa bouche, dont elle ne sait visiblement que faire. Je lui gueule de l'avaler... la menace d'arrêter de sucer son con... Ma langue se met à lécher sa toison, et Ann se décide brusquement. Elle gobe le tout d'un seul trait et se remet à sucer ma queue. Je rive mes lèvres à sa bonne-bouche et elle jouit aussitôt... elle perd des litres de jus...

Dès qu'elle est de nouveau capable de parler, Ann déclare qu'elle refuse de revenir chez moi. Non, cette fois-ci, elle est allée trop loin... beaucoup trop loin. Est-ce que je réalise qu'elle a un mari qui lui fait confiance, une petite fille qui l'adore tout simplement ? Elle doit penser à eux. Oh ! une épouse doublée d'une mère ne peut se comporter ainsi ! Elle a bel et bien passé l'âge de ce genre d'aventures... une femme comme elle, dans sa situation, est folle de s'embarquer sur des mers aussi dangereuses, etc.

Elle veut partir immédiatement, mais je ne la laisse pas faire. Je la persuade de boire encore un verre de vin, puis un second. Elle s'empare de nouveau des photos. Celles d'Anna suçant diverses queues et se faisant lécher la chatte paraissent la fasciner davantage qu'avant... Quelle dépravation elle découvre en France... cela tient certainement à l'atmosphère du pays. Jamais elle n'avait osé ce que nous venons de faire... Elle se demande si je comprends bien sa situation ?

Je la comprends parfaitement, lui dis-je pour la rassurer... et maintenant si nous passions dans la chambre à coucher... à moins qu'elle ne préfère le divan ? Elle trouve le divan très bien, mais vraiment elle ne devrait pas... Pauvre Sam... Pauvre Sam... Elle n'a pas le droit de le tromper à ce point... et elle écarte les jambes en s'allongeant sur le dos...

 

Carl pense que je devrais intervenir pour influencer Backer dans ses négociations avec Severin. Il y a du fric à faire, m'assure-t-il, du fric pour tous ceux qui sont mouillés dans la combine ; lui et moi pourrions ramasser un joli magot simplement en léchant quelques culs. Carl fait le lèche-cul depuis si longtemps qu'il ne s'en rend même plus compte... maintenant il se prend pour un magicien tirant des lapins d'un chapeau. Carl a beaucoup de mal à gagner sa vie sans se fatiguer...

Carl est royaliste et ne s'en cache pas ; il croit au mécénat. Comment diable, me demande-t-il, quelqu'un comme lui pourrait-il gagner sa vie autrement ? C'est une séquelle de l'année qu'il a passée aux Beaux-Arts. Ils l'ont viré, mais ils ont oublié de lui laver le cerveau... si bien qu'il déblatère sans discontinuer à propos du Cinquecento, de la Renaissance italienne, du génie de la France et tutti quanti... le tout en provenance directe de la faune interlope qui traîne autour des Deux-Magots, où on lit L'Action française, le canard le plus merdique de la terre entière...

Mais peu importe. Pour Carl, j'ai l'immense atout d'influencer — ou du moins de bien connaître — Sam...

« Bon dieu, de quoi parlez-vous donc quand vous faites ensemble la tournée des tripots ? me demande-t-il. Tu n'as pas d'idée sur la question ? Alors que tu tiens la chance de ta vie... il y a mille — que dis-je ? un million de façons de gagner de l'argent. Tu veux dire que vous ne parlez jamais d'argent ? Seigneur, tu pourrais te faire un sacré bénéfice avec toutes les salopes que tu lui présentes... il ne verrait pas d'inconvénient à payer un peu plus que la normale... merde, il ne s'en apercevrait même pas... »

Nous sommes interrompus par Raoul, qui dit me chercher depuis plusieurs jours, et qui a une histoire désopilante à nous raconter. La mésaventure est arrivée à l'un de ses amis, prend-il soin de nous expliquer... un ami dont il taira le nom, puisque de toute façon nous ne le connaissons pas... Mais Raoul semble tellement soulagé quand il a fini son histoire, que je suis sûr que cet ami n'est autre que lui-même...

« Il était une fois une petite fille... vous savez, une toute petite fille, et mon ami avait passé de très bons moments à lui apprendre des tas de choses qu'une petite fille de cet âge devrait ignorer. Sur ce, elle s'en va... peut-être mon ami lui donne-t-il un peu d'argent pour aller au cinéma... et c'est fini. Il oublie toute cette histoire, il se la rappellera peut-être un jour, quand il n'aura pas de copine sous la main et qu'il sera acculé à la masturbation... Mais trois semaines après, la fille arrive chez lui. Mon ami doit absolument faire quelque chose... eh bien, qu'y a-t-il ? Voilà elle est enceinte... si mon ami ne fait rien, elle va avoir un bébé. Enceinte ? Impossible ! Oh ! c'est trop horrible. Mon ami est terriblement embêté... Il finit par l'interroger, comment sait-elle qu'elle est enceinte ? A-t-elle consulté un médecin ? En a-t-elle parlé à sa mère ? Non... non... mais elle saigne. Elle saigne ? Où ça ? Ah ! euh, d'où veux-tu que saigne une femme ? Il l'allonge sur le lit et relève sa robe... pour découvrir que la petite fille a ses premières règles. Ainsi, mon ami lui donne une serviette à fixer entre ses jambes, et un peu d'argent pour retourner au cinéma. Et il ne veut plus entendre parler des petites filles ! Putain, qu'est-ce que vous pensez de ça ? »

Comme ni Carl ni moi ne trouvons très drôle l'histoire de Raoul, il embraie sur sa belle-sœur. En ce moment, elle n'est pas à Paris, nous dit-il... vraiment dommage, mais quand elle reviendra, il me donnera encore une chance de la baiser. En attendant, il aimerait beaucoup rencontrer une gentille Espagnole, quelqu'un avec qui il pourrait pratiquer la langue. Mais sans avoir à payer, ajoute-t-il aussitôt. Connaîtrais-je une gentille petite Espagnole qui n'aurait ni la vérole ni des frères trop susceptibles ? Une fille qui gagne sa vie serait la bienvenue, une prostituée le comblerait, nous dit-il... Je lui rétorque que j'ai rompu tout contact avec les Espagnoles, mais qu'Ernest en a peut-être une ou deux dont il aimerait se débarrasser... Je lui demanderai. Raoul m'en est infiniment reconnaissant... Il nous offre une tournée, à Carl et à moi, puis nous donne des cigarettes. N'importe quelle fille fera l'affaire, n'importe laquelle, insiste-t-il, pourvu qu'elle n'ait pas de maladie vénérienne et qu'elle ait conservé la plupart de ses incisives...

Plus tard, après que j'ai serré la pince de Carl et que Raoul est parti pour assister à l'enterrement d'un de ses innombrables parents, je retrouve Sam. Il est euphorique, littéralement ébloui par Alexandra.

« Quelle femme ! Oh ! quelle femme, la mère de la petite fille ! Je te le fiche en mille, me dit-il, j'ai passé toute la nuit chez elle, je ne suis rentré chez moi qu'à neuf heures ce matin ! Naturellement, j'ai été obligé de raconter quelque chose à Ann... Je lui ai dit que j'avais passé la nuit dehors avec toi. Si elle te pose la moindre question, parle-lui d'une partie de cartes qui s'est éternisée... »

Je ne peux pas lui dire de but en blanc qu'il a gaffé en racontant cela à Ann, pas plus qu'elle ne peut lui dire qu'elle sait qu'il ment. De toute façon, il est tellement excité par Alexandra qu'il n'entendrait probablement pas mes paroles.

« Voilà une femme qui sait baiser ! s'écrie-t-il. Nom de dieu, elle en connaît un rayon ! Alf, tu n'étais pas parti depuis une demi-heure que nous y étions déjà ! Parole ! Merde, tu sais comment se passe ce genre de truc... tu es là à bavarder en prenant un verre, et vlan, la seconde d'après tu as la main sous sa jupe... »

Nous nous arrêtons pendant que Sam réveille un clochard endormi sous un porche pour lui donner cinq francs. Puis il repousse une femme qui s'avance en geignant, la tête enveloppée dans un châle, la main osseuse tendue.

« "Nous serons plus à l'aise en haut", m'a-t-elle dit, et nous montons aussitôt dans sa chambre à coucher... simple comme bonjour ! Plutôt incroyable, non ?... je passe là pour voir à quoi elle ressemble, à cause de cette histoire avec sa fille, et en moins de deux je me retrouve au pieu avec elle ! D'abord la fille, ensuite la mère... Seigneur ! Et il faut que je te raconte la meilleure... tu te rappelles ce que je t'avais dit sur la fille ? Qu'elle m'avait sucé la queue ? Eh bien la mère aussi... Qu'est-ce que tu en dis ? Exactement, dès notre première rencontre, et je n'ai pas eu le moindre problème pour qu'elle le fasse ! Nom de dieu, Alf, je ne sais plus si je veux retourner aux States ou non... alors qu'il y a une connasse pareille à Paris. Pourtant quelque chose me chagrine : je ne sais plus quoi penser de la fille... je crains qu'elle ne soit une mauvaise influence pour Snuggles... »

Sam m'expose ses soucis en long et en large, mais au bout de quelques minutes entonne de nouveau les louanges du con d'Alexandra. Entre deux rounds, elle lui lisait de la poésie, me dit-il, puis il veut que je devine combien de fois il l'a baisée.

« Quatre fois ! s'écrie-t-il triomphalement. Oh ! cela ne te paraît peut-être pas beaucoup, mais attends un peu... attends d'avoir mon âge, tu verras. Surtout si tu es marié, si tu retrouves la même femme tous les soirs. Tu ne baises plus quatre fois par nuit quand tu es marié depuis quinze ou vingt ans... Des poèmes d'amour russes... et chinois... tu savais qu'elle parlait chinois ? Eh bien, elle le parle... du moins elle m'a dit que c'était du chinois... Bon dieu de bonsoir, pourquoi ne suis-je pas venu à Paris quand j'avais vingt ans ? Qu'est-ce qui clochait dans ma tête ? Après tout, c'est peut-être aussi bien... je n'aurais pas apprécié les choses à leur juste valeur... et toi, tu n'es pas encore capable de les apprécier réellement. Quel âge as-tu ? La quarantaine ? Écoute-moi, suis mon conseil, retourne en Amérique, gagne un million de dollars, et ensuite viens passer le restant de tes jours à Paris... Mais ne te marie pas... surtout, quoi qu'il arrive, ne te marie pas, car tu trouveras toujours des kyrielles de connasses genre Alexandra pour te lire de la poésie et te sucer jusqu'à la moelle si tu as un million de dollars... »

Sam est de bon conseil, mais il ne me dit pas comment gagner ce million de dollars. Il a des choses plus importantes en tête.

« Jamais je n'oublierai l'impression qu'elle m'a faite quand elle s'est déshabillée, allongée sur le lit, les jambes bien écartées pour me montrer son con, attendant de voir ce que j'allais en faire. Et puis elle me demandait les choses carrément... seulement voilà, elle parlait en russe. Drôle d'idée de parler cette foutue langue pendant que je la tringlais ! J'aurais préféré le français... au moins j'aurais compris ce qu'elle voulait. Mais quand elle a regardé ma queue, levé les jambes et que j'ai vu ses yeux entre ses genoux, elle aurait pu s'exprimer dans n'importe quel dialecte, j'aurais quand même pigé... »

« Imagine, me dit plus tard Sam, dans un bar, que j'aie prévu qu'elle était comme ça. Après tout, si la fille est facile, la mère aussi doit avoir le feu au cul... Elles ont ça dans le sang. Mais écoute-moi, Alf, à partir de maintenant je vais voir davantage Alexandra... alors, chaque fois que je te téléphonerai et que je te parlerai d'une partie de cartes, tu sauras à quoi t'en tenir : je serai dehors toute la nuit et je veux que tu me serves d'alibi vis-à-vis de Ann. Raconte-lui n'importe quoi si elle t'interroge... de toute façon, elle ne te demandera pas les détails...

— Écoute, Sam, je ne suis pas sûr de pouvoir...

— Oh ! je te dis qu'il n'y a pas le moindre problème. Rappelle-toi simplement que toi et moi, nous sortons de temps à autre pour jouer au poker. Bon dieu, Alf, je suis venu à Paris pour m'amuser... tu ne vas pas me laisser tomber, n'est-ce pas ?

— Non, je ne veux pas te laisser tomber, Sam, pourtant je ne crois pas que...

— Bon, eh bien, puisque tu fais des manières, n'y pense plus... je crois que Carl me rendra volontiers ce service...

— Non, attends une seconde, Sam, tu ne comprends pas... je n'ai pas dit que je refusais... simplement...

— Alors reprenons la même chose et oublions tout ça. Hé, Alf, écoute un peu mon accent et dis-moi s'il est bon... Garçon ! La même chose ! Comment était-ce ? Mieux qu'il y a quelques jours ? »

Sam apprend vite... maintenant il sait faire tinter sa cuillère contre son verre... il sait crier sa commande à l'autre bout de la terrasse sans avoir l'air d'un butor... même son accent est correct, du moins quand il parle à un serveur. Là-dessus, il désire connaître la conjugaison du verbe foutre...

 

Ann a loué un petit appartement dans mon quartier ; un matin, elle me tire du lit pour que je vienne le voir. J'ignore pourquoi mon concierge n'a pas encore compris qu'il ne faut laisser monter personne chez moi avant midi ; il autorise les gens les plus ahurissants à gravir les trois étages jusqu'à ma porte, et ce à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Ann m'accorde malgré tout quelques minutes pour prendre mon petit déjeuner, ce dont je lui suis très reconnaissant.

Elle s'est trouvé un authentique nid d'amour, une véritable garçonnière sous les toits d'un vieil immeuble déglingué, à quelques rues de chez moi. Et c'est tellement peu cher, vraiment donné, me répète-t-elle sans arrêt en me le faisant visiter. L'agent immobilier lui a affirmé que Verlaine a vécu ici, me dit-elle, que c'est ici qu'il a écrit certains de ses plus beaux sonnets. Quel est mon avis ? Je lui réponds que l'agent immobilier a certainement raison... après tout, ce pauvre fils de pute devait bien dormir quelque part, et seul un poète désargenté ou une Américaine millionnaire peuvent supporter l'atmosphère d'une turne aussi crasseuse.

Elle a décidé de le louer, me confie-t-elle, le lendemain de sa visite chez moi. Puis elle me demande où, à mon avis, était Sam pendant que nous baisions chez moi. Où ? Merde alors, je ne vais pas vendre la mèche... eh bien, elle n'en a pas la moindre idée, mais en revanche elle sait parfaitement qu'il ne jouait pas aux cartes avec moi... vu que je l'ai tringlée toute la soirée...

« Oui, c'est ce qu'il m'a dit... que toi et lui aviez passé la soirée à jouer aux cartes ! Alors qu'il empestait l'odeur d'une autre femme ! Eh bien, il ne perd rien pour attendre ! Je connais un petit jeu où il suffit d'être deux... je vais aménager cet endroit pour pouvoir y venir et y faire ce que je veux... »

Elle me fait part de ses projets... rien de luxueux, car elle n'a pas l'intention de le garder longtemps, mais quelque chose de très bohème. Elle veut accrocher aux murs des tableaux érotiques... connaîtrais-je par hasard quelqu'un capable d'exécuter ce genre de travail ? Elle désire des aquarelles, me dit-elle, peut-être une gravure ou deux dans le meilleur style XVIIe. Et elle compte bien acquérir des albums entiers de ces photos merveilleuses qu'on peut acheter sous le manteau... bref, elle compte planter ici le décor de toute la partie intime de son existence...

Je lui demande qui elle compte inviter ici... Eh bien... des amis... ou peut-être personne. Elle fait cela simplement pour avoir un endroit à elle, elle espère que je comprends... Elle pourrait l'utiliser pour faire enrager Sam... le laisser deviner où elle se cache et ce qui se passe dans son appartement. Elle va lui apprendre à raconter des sornettes à propos de parties de cartes !

Ah ! autre chose... aurais-je une idée de l'endroit où Sam a bien pu passer la nuit ? Moi ? Bien sûr que non ! Peut-être jouait-il vraiment aux cartes avec quelqu'un, peut-être a-t-il simplement fait un lapsus... Ann ne croit pas un mot de mon baratin. Il était avec une femme, insiste-t-elle... c'est aussi évident pour une autre femme que le nez au milieu du visage...

Je suis d'avis d'utiliser son appartement hic et nunc, mais Ann montre quelque réticence. D'accord pour que je lui mette la main au panier, d'accord pour que je relève sa jupe et plaque ma paume sur sa toison pendant que nous bavardons, mais pas question d'aller plus loin. Non, m'avertit-elle, inutile de sortir ce machin de mon pantalon, parce qu'elle n'a pas envie d'y toucher... elle ne veut même pas le regarder... enfin... elle accepte de le peloter un peu, mais rien d'autre. Elle n'enlèvera pas sa petite culotte, elle refuse que je baisse mon futal, moyennant quoi il est inutile de traîner davantage ici. Et puis j'ai des choses à faire, si bien que je la mets dans un taxi et l'envoie déjeuner avec son cher mari...

Comme je n'ai pas de travail au bureau, je passe le temps à rédiger quelques lettres au rédacteur en chef, que je posterai en chemin, avec des timbres de la société. Je suppose que de temps à autre on en publie certaines... Je ne pense jamais à vérifier...

À deux heures, je retrouve Ernest et Arthur dans un estaminet où, si vous n'aimez pas la nourriture et ne buvez rien, vous pouvez monter au premier pour baiser l'épouse du propriétaire... il s'agit par conséquent d'un bistrot on ne peut plus respectable, car on n'y rencontre jamais une pute... ça casse le marché, se plaignent-elles... effectivement, les demi-mondaines n'essaient jamais de vous fourguer un plat à manger quand vous les emmenez à l'hôtel. C'est donc un endroit tranquille si vous ne voulez pas être dérangé... et puisqu'il n'y a pas de putains, il n'y a pas davantage de journalistes.

Ernest veut savoir la vérité à propos de toutes les rumeurs qu'il a entendues sur mon compte. Est-il vrai que je me balade sans arrêt avec un Américain que j'emmène dans tous les bordels pour qu'il puisse monter une chaîne de maisons closes à son retour aux États-Unis ? Est-il vrai qu'un collectionneur d'art complètement marteau a perdu sa fille et que nous la cherchons dans tous les égouts de Paris ? Est-il vrai que je me suis mis en cheville avec un groupe de financiers américains pour lancer un nouveau journal dont je serais le directeur ? Alors, Alf, qu'est-ce qui est vrai dans toute cette merde ?

« Tu devrais pas disparaître comme ça, me dit-il. J'ai essayé de te trouver, deux ou trois fois... nous avons emmené Anna en virée, nous l'avons baisée, mais impossible de te mettre la main dessus. »

Peut-être ai-je bien fait de disparaître de la circulation... Arthur a fait joujou avec le Kodak qu'il vient d'acheter, et il possède un bon paquet des photos les plus cochonnes que j'aie jamais vues... Anna et Ernest, Sid et lui-même, pantalons baissés et queue dressée... Je ne suis pas certain d'apprécier ce genre de publicité, même entre amis...

« Je les sors uniquement quand j'essaie de me taper une vierge, explique doucement Arthur en reprenant les photos. Tu vois, l'angle sous lequel j'ai pris ces clichés fait que ma biroute semble deux fois plus grosse que les autres... »

Je me souviens que Raoul désirait rencontrer une petite garce espagnole, et j'en parle à Ernest. Bon dieu, Ernest connaît toute une tapée de connasses espagnoles ; quel genre voudrait Raoul ?

« Écoute, me dit-il, j'en ai une qui est une vraie braise... suffit que tu la touches et tu as la queue raide pendant une bonne semaine. Que me propose-t-il en échange ?

— Ah ! Ernest, je vois que nous nous sommes mal compris... Il veut simplement rencontrer une gentille Espagnole... il s'occupe du reste.

— Il ne veut rien donner en échange ? Oh ! alors qu'il aille se faire voir... Je ne peux rien pour lui. Non, Alf, chaque fois que je refile une connasse à un pote, faut que j'aie quelque chose en contrepartie. Possède-t-il un couteau de poche ?

— Il a une belle-sœur.

— Je sais pas, Alf. Rien de plus aléatoire que les belles-sœurs... à moins de la connaître vraiment sur le bout du doigt. Et puis toi-même, tu as fait l'expérience de ces salopes espagnoles. N'ai-je pas pris un coup de surin, simplement parce que tu en as balancé une un peu vite ? On ne peut pas tirer sa révérence aussi vite avec ces Espagnoles, les refiler à un pote comme une Américaine ou une Russe. C'est pas dans leur tempérament, on prend des risques avec ce genre de fille.

— Nom d'un chien, Ernest, réfléchis deux minutes à tout ce que j'ai fait pour toi... Ne t'ai-je pas offert la petite Tania sur un plateau ? Et son frère, par-dessus le marché... et Anna ? Bon dieu, tu ne crois pas que le moment est venu de me rendre la monnaie de ma pièce ? Ce n'est pas comme si je te demandais une connasse qui te plairait vraiment ou que tu aurais envie de sauter...

— Écoute un peu, Alf... Qu'est-ce qui te fait croire que cette salope espagnole ne me plaît pas ? C'est un coup du tonnerre de dieu, et elle a un cul large comme ça. Jésus Marie Joseph, si je la refile à ce franchouillard de mes deux, il ne l'appréciera même pas. Merde alors, elle est prête à lécher ses bottes s'il lui demande ça gentiment... n'importe quelle paire de vieilles bottes... Je suis sûr qu'il ne saura pas s'y prendre... j'en suis sûr...

— Il veut simplement la sauter, Ernest. Sans fioritures... Il désire simplement quelqu'un pour coucher avec et lui parler espagnol pendant qu'elle dormira... »

Ernest finit par maugréer qu'il va voir ce qu'il peut faire pour Raoul. Mais quand diable, veut-il absolument savoir, va-t-il rencontrer mes riches amis américains ? Si lui avait de riches amis américains, il me les aurait présentés depuis longtemps... Eh bien, je vais y réfléchir : peut-être Sam et moi tomberons-nous par hasard sur lui dans un café ?

« Écoute, je me fous du mari comme de l'an quarante. C'est la femme que je désire connaître. Dis-lui que tu as un ami qui veut lui faire visiter Paris : le vrai Paris, le Paris de Villon, de Manet, de Guy de Maupassant... Dis-lui que je lui montrerai l'endroit où Napoléon jouait aux échecs... et Alekhine aussi, le champion du monde... aime-t-elle les échecs ? Aime-t-elle la bonne chère ? Je l'inviterai à dîner... à ses frais naturellement... Oh ! nous passerons des moments merveilleux ensemble ! Dis-lui que je l'emmènerai dans un restaurant appelé Le Cochon qui Suce, place de l'Odéon, puis que nous irons prendre le café sur les boulevards... peut-être le boul'Mich pour qu'elle puisse voir les étudiants... Écoute, Alf, tu dois être très occupé avec son mari... Je lui ferai mon grand numéro : "Ici, on boit un chambertin exquis, là ils servent des entrecôtes Bercy inoubliables... oh ! là ! là !" Pourquoi pas ? Aime-t-elle les livres ? Je l'emmènerai voir les bouquinistes... je connais une vieille peau en tablier noir... avec un châle... qui a autrefois arrêté de boire sa soupe au pain pour me vendre trente francs Les Dames galantes de Brantôme, la salope ! Le premier jour que je passais à Paris... J'ai un compte à régler avec cette vieille sorcière... Je l'emmènerai aux Capucines où elle pourra reluquer le baron de Rothschild... à moins qu'elle ne connaisse le baron ? Aime-t-elle les beaux-arts ? Écoute, dis-lui que j'ai une gravure extraordinaire à mon hôtel... intitulée Le dernier appel des girondins à la Conciergerie... Aime-t-elle la politique ? Nous nous installerons rue du 4 Septembre avec La Vérité sous le bras et nous parlerons de Trotski... écoute-moi, j'ai tout compris à la politique... "Je suis convaincu que la révolution permanente est la seule solution à la dégénérescence thermidorienne"... "Sans un Robespierre, nous n'aurons jamais de neuf thermidor"... Aime-t-elle écouter ce genre de conneries ? Quand vas-tu me la présenter ?

— Et le chantage ? me demande Arthur. Peut-être que si Ernest la cuisinait un peu, il découvrirait des choses qu'elle préfère taire à son mari ? »

Arthur essaierait probablement de faire chanter sa grand-mère en la menaçant de divulguer qu'elle couche avec son grand-père... Ernest lui rétorque qu'il ne devrait pas dire des choses pareilles... on risquerait de le prendre au sérieux et de le dénoncer à la police !

« Débrouille-toi seulement pour que je rencontre cette garce pleine de fric, me dit Ernest. Je vais lui montrer comment on s'amuse à Paris... Je lui ferai retrouver ses vingt ans... »

 

Jean est passée chez moi pendant mon absence et a laissé un mot sur la porte pour me dire qu'elle m'attendait au café du coin. J'y vais et la découvre assise à une table avec une lesbienne au visage ravagé qui lui paie des amer-picons.

« Elles me collent sans arrêt le grappin dessus, m'explique Jean pendant que nous retournons chez moi. Même dans les lieux pleins de femmes, tu trouveras toujours toutes les lesbiennes à ma table. Comme si je portais une minuscule étiquette... crois-tu qu'elles repèrent immédiatement les petites amies de leurs copines ? »

Inutile de demander à Jean pourquoi elle vient me voir... elle monte l'escalier en courant presque devant moi, agitant son cul ravissant sous mon nez, piquant un sprint quand je lui pince les fesses. Elle veut qu'on la baise, et les amer-picons qu'elle s'est enfilés l'excitent encore un peu plus. Tandis que je cherche la clef de ma porte, elle pelote ma braguette... Elle voulait me rendre visite depuis plusieurs jours, me dit-elle, mais Billie l'occupe beaucoup... et elle a dû faire amie-amie avec Billie à cause de certaines complications récentes...

Je lui demande si, par hasard, une de ces complications ne se nommerait pas Tania... Ah !... Tania, cette petite salope si jeune et si vicieuse ? Jean m'embrasse, et sa langue, poisseuse après le premier verre de vin, caresse mes lèvres et pénètre dans ma bouche. Oui, Tania a beaucoup compliqué la situation... elle et une autre très très jeune fille. Toutes les deux sont si jeunes... si mignonnes, mais tellement perverses et compliquées...

Jean porte un pull-over si collant qu'on voit ses mamelons à travers... et sa jupe est tellement serrée à la taille qu'on remarque une légère bosse devant, à l'endroit de sa motte... La caresser avec ces vêtements équivaut à la caresser nue. On peut vraiment savoir si une connasse est bien roulée quand elle porte ce genre de fringues... mettez votre main sur son ventre et vous sentez son nombril ; laissez-la descendre un peu et une fente glisse bientôt sous vos doigts... Elle est assise sur mes genoux et je l'ai pelotée partout sans même aventurer ma main sous sa jupe...

Jean tente de m'expliquer la situation. Pour Billie, me dit-elle, les fillettes comme Tania et sa copine, Snuggles, sont un vice. Tel un homme, Billie adore trouver de très jeunes filles, les caresser, les embobiner et les séduire, avant de leur apprendre quelques saloperies. C'est un manège tout à fait semblable à celui des hommes, elle les prend quasiment au berceau pour leur inculquer quelques vices de son cru... Mais Billie a trouvé une concurrente en la personne de Tania... cette petite garce perfide est aussi imaginative et peut-être plus intelligente qu'elle ; d'ailleurs, elle corrompt l'autre gamine à une vitesse hallucinante. Ainsi, Billie et Tania rivalisent de turpitudes et jouent avec Snuggles comme des fillettes avec une poupée. Elles lui apprennent toutes sortes de saletés parce qu'elle est innocente... mais quand Tania et Billie couchent ensemble, elles font preuve de beaucoup d'expérience ; elles jouent comme des chattes adultes, pas comme des chatons, et sortent parfois leurs griffes...

Tania ne m'a pas raconté exactement la même version des faits, mais cela m'aide à cerner ce qui se passe parmi ce gang de suceuses de chatte. Jean participe à leurs jeux, mais davantage en observatrice extérieure... parce qu'elle est la maîtresse de Billie. L'étiquette du vice est extrêmement compliquée...

Jean est lasse de se faire peloter. Elle relève sa jupe et passe une jambe autour de ma taille, cherchant quelque chose dans mon pantalon pour se frotter contre. Quand elle a trouvé ma queue, elle la met en batterie devant son buisson, s'installe confortablement sur mes genoux et commence à se balancer d'avant en arrière. Elle porte toujours sa petite culotte — que dis-je, sa minuscule culotte — mais ma queue se faufile par en-dessous et astique sa bouche poilue... sans jamais y pénétrer...

Elle désire que je m'occupe de ses nénés. À quoi bon les avoir bichonnés pendant tant d'années, avoir songé à leur carrière future, les avoir entretenus avec amour, si je ne les cajole pas un peu ? Elle retire donc son pull-over, sous lequel il n'y a rien, sinon Jean... Voilà donc nos postures respectives quand Tania ouvre la porte...

Jean devine en même temps que moi qu'il s'agit de Tania... elle frappe toujours de la même façon. Mais nous n'avons même pas le temps de faire comme si nous n'étions pas là, car Tania essaie la poignée et ouvre la porte tout de go. Quand elle entre, Jean et moi sommes bouche bée, quasiment emmanchés l'un dans l'autre.

Tiens tiens tiens... Tania se promène d'un air dégagé dans la pièce... Ah ! la romance, la romance ! Elle ne s'attendait pas à trouver quelqu'un ici, surtout pas Jean... Si elle avait su que je prenais du bon temps, elle aurait attendu qu'on lui dise d'entrer.

Jean descend de mes genoux et remet sa jupe en place. Elle est embêtée parce qu'elle croit que Tania va rapporter toute l'histoire à Billie, et Jean ne veut pas que Billie sache qu'elle est venue ici aujourd'hui... J'aurais quand même dû mettre le verrou, me dit-elle d'un ton de reproche... Ça n'aurait servi à rien... si Tania voulait entrer à tout prix, elle pouvait passer par la fenêtre du couloir, grimper sur les toits et entrer par la salle de bain.

Tania saute sur mes genoux... pas la moindre timidité chez cette gamine... Après tout, ces deux filles se connaissent... Le moment des présentations est passé depuis longtemps... Pourtant, Jean rougit quand Tania devient explicite...

« Mais Jean, tu as sucé ma chatte... et j'ai sucé la tienne... À quoi bon faire des manières ensemble ? Je t'ai vue faire des choses bien pires que ça ! Oh ! un soir tu aurais dû la voir avec Snuggles... (à moi :) Elle était tellement excitée que nous ne pouvions pas la faire arrêter de sucer ! Et cette pauvre Snuggles... elle avait joui, c'était pour elle une vraie torture de sentir la langue de Jean qui continuait à limer son abricot, à lécher toutes ces muqueuses roses...

« Finalement, nous avons dû l'arracher de force, dit Tania, et la laisser nous sucer tour à tour pendant que nous la caressions, et ce jusqu'à ce qu'orgasme s'ensuive... Oh ! il aurait fallu bien davantage qu'une porte ouverte pour l'arrêter ! » Elle s'installe sur le bras de mon fauteuil, saisit ma biroute et la caresse. « Et il faudrait bien plus qu'une porte ouverte pour l'arrêter si j'étais sur tes genoux et elle dans le couloir... »

Jean n'apprécie guère les familiarités que se permet Tania avec Jean Jeudi. Elle la fait tomber de l'accoudoir, se remet à califourchon sur moi et colle ma main sous sa jupe. Si Tania doit colporter des ragots à Billie, dit-elle, autant qu'elle ait du saignant... Elle relève sa jupe pour me montrer ses cuisses... Elle me demande de les peloter et veut que Tania nous regarde...

« Tu vois, je lui ai demandé de me peloter... Tu peux dire ça à Billie, si ça te chante... Tu peux lui dire que je suis là de mon plein gré, que je suis venue ici pour lui demander de me baiser... et grand bien te fasse ! »

Je fais de mon mieux pour les calmer... Je n'ai pas envie de me retrouver avec deux furies sur les bras. Bon, si vous vous détendiez un peu, nous pourrions boire un verre tranquillement, désamorcer les conflits...

Jean me rétorque qu'il n'y a aucun conflit à désamorcer... la situation est d'une simplicité enfantine... Tania veut que je la baise, et elle-même veut que je la baise. À moi de choisir...

Tania ne bronche pas. Elle est tellement rodée à ce genre de scène à la Dostoïevski qu'elle y voit probablement une simple divergence d'opinions... Alors que Jean pérore toujours, Tania se penche en avant et embrasse l'un de ses divins nénés... Ah ! si elle pouvait avoir une paire de loches comme celle-ci, soupire-t-elle... Elle sait comment mettre Jean de bonne humeur... Cinq minutes après, elles sont toutes les deux assises sur mes genoux à se peloter les roberts pendant que je les caresse...

Je ne peux pas me plaindre. Si elles parviennent à régler leur différend, je les saute aussitôt et dans n'importe quel ordre. Avec deux connasses qui ne se connaissent pas, ce serait plus difficile, à moins d'être tous soûls, mais ces salopes se connaissent intimement et me connaissent. Elles se pelotent, se pincent, se palpent et s'excitent mutuellement.

Tania veut tirer à pile ou face. Suffit d'une pièce pour régler le problème, suggère-t-elle. La gagnante sera léchée par la perdante, puis baisée. Jean se méfie... elle subodore un coup fourré, et je la comprends parfaitement. Mais c'est la seule façon d'aboutir à un accord pacifique.

Quand on y pense à froid, l'enjeu est quand même exorbitant... sucer le con d'une femme, simplement parce qu'une pièce de monnaie est tombée côté pile ou côté face. C'est un procédé de salope, et je me sens soulagé quand Tania est déclarée perdante... même si je sais pertinemment que le gagne-pain de Jean consiste à sucer habilement une chatte. Jean n'est pas le genre de fille à qui l'on souhaite de perdre ce tirage au sort.

Jean se débarrasse rapidement de ses vêtements... et Tania à peine moins vite. Toutes les deux se dénippent au milieu de la pièce. Puis, main dans la main, elles s'avancent vers le divan sur la pointe des pieds. Main dans la main ! Ça me tue... On dirait deux copines sur le chemin de l'école, de bon matin... Elles devraient porter des bonnets sur la tête et des cartables sur le dos...

Réjouissant spectacle que celui de ces deux garces... Jean est sculpturale ; à côté d'elle, Tania ressemble à une poupée. Deux culs roses s'éloignant de mon fauteuil, deux petites touffes dissimulant quelque chose qu'on a du mal à voir... Spectacle appétissant, surtout quand vous savez que ces deux salopes sont plus ou moins à vous. J'espère ne jamais oublier ce que j'ai vu ce jour-là.

Jean s'allonge sur le divan. Tania s'assoit près de ses genoux et caresse ses jambes. Toutes deux me regardent comme si j'étais censé agiter un mouchoir pour donner le signal des réjouissances. Je suis assis dans mon fauteuil, une bouteille de vin à portée de la main, les pieds sur un tabouret, ma queue pendant hors de mon pantalon. J'ai le sentiment d'être Claudius...

Tania met les doigts dans son verre, puis éclabousse de quelques gouttes de vin le ventre de Jean, ses cuisses et son buisson de roses. Le vin n'est pas assez doux à son palais, explique-t-elle joliment... et elle se penche pour lécher les gouttes avec sa langue.

Jean est déjà en chaleur, mais au bout de cinq minutes son corps est une vraie fournaise. Elle est habituée à ce truc, tous les soirs ce scénario lui fait mouiller sa petite culotte, et elle aime ça. Et puis Tania n'est pas une amateur... elle s'allonge et frotte sa toison — ses poils repoussent déjà — contre le genou de Jean, tout en suçant ses mamelons et chatouillant sa taille. Ses doigts courent le long des cuisses de Jean... Puis sa main disparaît entre les jambes, et elle masse sa figue... Elle titille la bonne-bouche de Jean jusqu'à ce que ses jambes s'écartent et que le bout de ses doigts devienne luisant de jus.

J.J. se dresse hors de ma braguette comme un poteau de guingois. Il est gonflé d'importance, apoplectique et frustré. Je retire mes vêtements pour lui donner davantage d'air, pour laisser la brise rafraîchir ses moustaches et emporter les calories excédantes.

Jean s'est allongée sur le dos pendant que Tania la pelotait. Mais maintenant Tania embrasse ses cuisses, et Jean s'assoit pour mieux voir. Tania l'agace... Sa bouche frôle l'abricot juteux de Jean, mais sans jamais s'y poser. Jean s'impatiente... brusquement elle s'empare de la tête de Tania et la plaque entre ses cuisses...

« Suce-moi ça, espèce d'obsédée ! »

Elle ne se trompe pas, Tania est en effet une obsédée. Les bras de Tania enlacent son cul, sa langue disparaît dans le con de Jean. En fermant les yeux, j'ai l'impression que quelqu'un suce une orange, quelqu'un qui n'a pas sucé d'orange depuis longtemps. Elle suce, elle lèche, elle mordille... et tout ce qu'elle fait les excite encore davantage. Je crains que Jean ne jouisse avant même que je ne la touche... Bon dieu, à ce train-là, elles vont jouir toutes les deux dans quelques secondes...

Mais Tania sait quand s'arrêter. Elle se redresse sans prévenir, écarte ses cheveux de ses yeux et abandonne Jean qui souffle comme un phoque et rue des quatre fers, pour foncer sur moi, d'un coup de pied m'enlever le tabouret de sous les pieds et s'agenouiller entre mes jambes. Le jus dégouline sur son menton... Brusquement, elle embrasse ma bite, lèche mes couilles... elle se penche davantage et lèche mes orteils... s'empare de ma queue et la fait glisser dans sa bouche, tout en brandissant sous mon nez ses doigts qui puent la chatte.

« Baise-la ! Baise-la ! » gueule-t-elle... et avant que j'ai le temps de dire ouf, elle bondit sur ses pieds et lèche ma bouche, laissant le goût et l'odeur du con de Jean sur mes lèvres... « Baise-la avant qu'elle soit obligée de se branler ! »

Les jambes de Jean sont grandes ouvertes quand je lui saute dessus... son con bée comme une huître. Johnny n'y regarde pas à deux fois et enfonce son crâne chauve jusqu'au fond de la matrice. Jean a relevé les jambes et son cul fait presque face au plafond... elle frétille de partout quand elle baise ; elle tremble de la tête aux pieds... maintenant je ne regrette plus l'intrusion de Tania... il suffit de voir dans quel état elle a mis Jean...

Tania est ravie. Ses yeux brillent, écarquillés comme deux soucoupes ; elle a garé son cul dans le fauteuil que je lui ai laissé tout chaud ; ses doigts s'égarent dans son buisson pendant qu'elle nous regarde baiser. Si seulement sa copine Snuggles pouvait voir ça, s'exclame-t-elle ! Comme cette enfant de Marie aimerait ce spectacle ! Pauvre Snuggles... qui ne connaît que la queue de Peter... Elle n'a jamais vu un adulte tringler une fille...

Tania a encore colporté des ragots... Jean veut savoir si les histoires que lui a racontées Tania sont vraies. Est-ce que je baise la mère de Tania ?

« Et comment qu'il baise ma mère ! » rétorque Tania, indignée. « Et aussi la mère de Snuggles ! Comme je te le dis ! Snuggles ne veut pas me croire, mais elle finira bien par découvrir la vérité... »

Et son frère, cet efféminé... est-il vrai que, lorsque sa mère couche avec un homme, elle demande à son fils de les rejoindre, et lui fait sucer la queue de son amant ? Ah ! quel monde ! Oh ! quelle famille vicieuse ! Ainsi, ce garçon a sucé ma queue, cette énorme queue qui est maintenant en elle... Quelle révélation !

« Je vais te montrer ce que Peter fait parfois », dit Tania... et la voilà qui bondit du fauteuil pour nous rejoindre sur le divan. « D'ailleurs, je le fais aussi, quand il baise ma mère... »

Elle est sur nous, entre nous, sous nous... elle se faufile, s'imbrique, s'immisce comme une anguille... Impossible de la faire se tenir tranquille, de la repousser. Elle lèche les loches de Jean, lèche mon cul, mord celui de Jean... finalement nous sommes allongés sur le flanc, et elle se poste derrière Jean, dont elle enlace la taille.

Les cuisses de Jean sont écartées, car je ne veux pas arrêter de la tisonner pour prendre le temps de virer Tania, laquelle bourdonne autour de nos corps comme un taon, mais je suis trop excité pour m'occuper d'elle. Tania se met à lécher entre les cuisses de Jean... elle lèche mes cuisses et mes couilles. Rien ne l'effraie, cette salope... Elle embrasse le rectum de Jean... J'entends le bruit de succion de ses lèvres, je l'entends soupirer d'aise. Elle a son nez dans mon entrejambe, ma queue l'astique... elle nous supplie de ne pas bouger pendant quelques secondes... juste quelques secondes...

« Laisse-la faire, me dit Jean. Arrête de me baiser... Je suis curieuse de savoir ce qu'elle va inventer... »

Le divan cesse de tressauter. Ma queue sort à demi du con de Jean, et Tania l'embrasse. Ses lèvres s'aplatissent dessus, elle entreprend de la sucer... puis sa bouche descend un peu et aspire en même temps la figue de Jean... Elle nous suce tous les deux en même temps, et quand je recommence à baiser Jean, elle ne s'arrête même pas. Je finis par ne plus savoir quelles lèvres je baise, quelles lèvres sucent mon outil... quand je sors ma queue avant de ré-enfourner, je m'engouffre aussi souvent dans le con de Jean que dans la bouche de Tania...

Jean gémit qu'elle va jouir... Je la baise jusqu'à en avoir mal aux couilles... puis J.J. explose à son tour. Tania le suce comme une truie, et je le retire du con de Jean assez longtemps pour lui donner de quoi se rincer la bouche... Ensuite, retour au con de Jean. Tout cela est complètement indifférent à Jeannot Lapin... il est trop jeté pour savoir où il est. Je l'enfile dans Tania... puis dans Jean... Finalement, je laisse Tania déguster les dernières gouttes de foutre...

 

Les choses sont déjà tellement mal emmanchées que ce ne pourrait être pire. Pourtant, je dois apporter ma modeste contribution au désordre général... Ann désire quelques images suggestives pour son petit nid d'amour, si bien que je conseille à Billie de la contacter. Peu importe à Billie qu'il s'agisse de la mère d'une fille avec qui elle a batifolé... elle a des dessins à vendre, une cliente est une cliente. La fois suivante où je vois Ann, elle est passablement choquée.

« Cette artiste que tu m'as recommandée... mais c'est une lesbienne ! Et tout ce qu'il y a de plus dépravé ! Nous avons déjeuné ensemble... tu aurais dû entendre ses remarques dès qu'une femme passait à proximité ! Je te promets que je ne me sentais pas en sécurité ! »

Cela dans la bouche d'une femme qui veut acheter des dessins pornographiques pour décorer ses murs... Ann est toujours une touriste et le restera, quoi qu'il lui arrive à Paris. À l'entendre, on croirait que les suceuses de chatte n'ont colonisé que cette rive-ci de l'océan Atlantique... En tout cas, elle a acheté quelques dessins et en a commandé d'autres ; ils lui plaisent et elle en a pour son argent, ce qu'on ne peut pas dire de toutes les affaires réalisées par Sam.

Entre-temps, Billie et moi avons abordé d'autres sujets qu'artistiques. Elle est passée chez moi pour me parler de Jean. Elle me dit qu'elle désire simplement connaître mes sentiments envers Jean... Aurais-je des intentions généreuses à son égard, aurais-je le projet de la réformer, de lui faire mener une vie plus saine ? Songerais-je à la prendre pour maîtresse ? Je peux lui parler franchement, d'homme à homme en quelque sorte...

Quel soulagement quand elle apprend que mes intentions sont tout sauf honnêtes... elle se contrefout que je baise cette fille de temps à autre, m'explique-t-elle, tant que je n'essaie pas de la lui piquer. À dire vrai, elle est même contente de savoir que Jean vient ici, parce qu'elle sait où elle est et qu'elle n'attrapera probablement pas de maladie. Et puis Jean a besoin de se faire sauter... Voilà pourquoi elle-même continue à dessiner, même si elle a compris depuis belle lurette qu'elle n'est qu'une artiste de seconde zone, rien à voir avec un génie... car, m'explique-t-elle, même une lesbienne n'a pas un plaisir fou à se faire sucer la chatte... en tout cas pas autant qu'une femme normale à se faire sauter dans les règles de l'art. Moyennant quoi elle est frustrée en permanence, si bien qu'elle doit faire quelque chose pour se calmer les nerfs, d'où ses activités artistiques...

Billie et moi devenons excellents amis dès qu'elle est convaincue que mes intentions envers Jean sont rigoureusement malhonnêtes... En tant qu'homme, me demande-t-elle, qu'est-ce que je pense d'elle ? Elle en tant que femme, naturellement... Le corps de Billie me fait-il bander ? Est-ce que je la considère comme un bon coup potentiel ? Devrait-elle changer de coiffure ? Et si j'ignorais qu'elle était lesbienne, la draguerais-je ? Comme je sais que c'en est une et qu'elle se moque de séduire les hommes, je peux lui dire la vérité...

La vérité est que Billie me paraît un paquet cadeau furieusement lubrique, et ce indépendamment de son emballage, ce que je lui dis tout de go. Pendant une bonne demi-heure, nous restons assis près de ma fenêtre à parler de Billie comme d'une amie commune.

Alors Billie regarde sa montre... elle a un rendez-vous très bientôt... mais avant son départ, pourquoi ne la baiserais-je pas ? Je n'en crois pas mes oreilles... Si, c'est bien ce qu'elle a dit... aimerais-je essayer de la troncher ? Enlèvera-t-elle ses vêtements pour s'amuser quelques minutes avec moi avant de s'en aller ?

Elle s'explique... je lui plais, elle apprécie la façon dont je m'occupe de Jean. Que peut donner une femme à un homme quand elle désire le remercier de quelque chose ? Ainsi, donc, si elle me plaît, si je la trouve suffisamment bien roulée, elle me laissera la baiser. Mais si je ne veux pas... si son goût pour les femmes m'inhibe (bien que, fait-elle remarquer, cela ne m'a pas empêché de vouloir qu'elle me suce quand nous nous sommes rencontrés)... eh bien elle comprendra parfaitement et nous resterons bons amis.

Je ne sais pas refuser une proposition aussi malhonnête, d'autant que je regrette depuis longtemps que cette splendide connasse ait jeté son dévolu sur les femmes. Un cul est un cul, et aux couilles de Jean Jeudi seul importe ce qui se niche entre les cuisses des femmes, pas ce qu'elles ont dans la tête...

« J'aime me faire tringler de temps en temps, me confesse Billie. J'ai l'impression de manquer quelque chose si je ne le fais pas. Surtout ne me prends pas pour ces femmes qui ne supportent pas le contact d'une main masculine... Je pourrais me marier avec un homme et faire une épouse tout à fait convenable, le cas échéant. Mais je ne m'amuserais pas autant. »

Nous nous déshabillons dans la chambre à coucher, et comme Billie est très brune et très bizarre, je décroche mon rouleau chinois du mur pour qu'elle s'allonge dessus. Ça lui plaît... C'est une attention érotique inattendue. Elle trouve ça charmant.

Billie a une gaucherie tout ce qu'il y a de plus excitant... quand elle retire ses vêtements elle essaie d'être féminine, séduisante, on dirait une fillette fort innocente qui joue les femmes sophistiquées. Avec mille précautions elle enlève sa robe, laquelle tombe autour de ses chevilles... elle fait tant de manières pour retirer son slip et m'exhiber sa bonne-bouche ourlée de noir... que je me sens dans la peau d'un amateur de petites filles qui a séduit une gamine de dix ans en lui offrant des bonbons à la guimauve... Alors, avant d'enlever ses chaussures et ses bas, elle traverse la pièce vers moi et dépose entre mes mains tous ses trésors... Elle frotte son ventre contre moi ; debout sur la pointe des pieds, elle presse sa chatte contre ma braguette. Elle est là pour qu'on la pelote, et je reçois le message cinq sur cinq... Elle a un petit rire gêné quand je la prends dans mes bras et la porte sur le lit.

Bon dieu, moi aussi je suis gêné... Je la lâche sur le dessus-de-lit, elle atterrit sur le cul, puis roule sur le ventre en écartant les cuisses pour me montrer sa figue fendue. Une bouchée ? me propose-t-elle. Mais quand j'approche ma bouche de son cul... non, c'était pour rire ; ce genre de sport ne se pratique qu'entre femmes...

Comme mon étendard pourrait être plus fièrement dressé, nous nous caressons jusqu'à ce que l'objet prenne la consistance voulue. Billie a beaucoup à apprendre sur ce chapitre, mais Jeannot a seulement besoin d'encouragements, pas d'un traitement de choc...

« Jean est-elle très agréable à baiser ? me demande Billie tandis que nous fourrageons toujours dans nos buissons. Fait-elle ça aussi bien que les autres filles ? »

Ensuite, elle veut savoir autre chose... Jean me suce-t-elle d'elle-même ou dois-je l'obliger à le faire ? Me demande-t-elle de sucer son con ? Pratiquons-nous le 69 ? M'a-t-elle jamais parlé de Billie ? Parle-t-elle parfois des femmes avec qui elle couche ? Enfin... à mon avis, est-elle heureuse avec Billie ?

Je lui fournis toutes les bonnes réponses, et Billie est ravie. Jean, me confie-t-elle, est la garce la plus adorable avec qui elle ait jamais vécu. D'abord elle n'est pas désordonnée. Ah ! comme je n'ai jamais été marié, ni vécu longtemps avec la même femme, je ne peux pas comprendre. Les épingles à cheveux dans le lit, la pisse et le papier toilette dans les chiottes, les Tampax dans les armoires... voilà ce que vous apportent la majorité des femmes. Mais Jean est aussi propre qu'une chatte ; si l'on ne dort pas avec elle, on peut vivre avec elle pendant des années sans jamais savoir quand son drapeau est en berne, et chaque fois qu'on lui fait l'amour, sa petite boîte est fraîche comme une fleur.

Billie pourrait passer l'après-midi à me chanter les louanges de Jean, et oublier qu'elle est là pour baiser, mais J.J. se rappelle à mon bon souvenir. Nous finissons par reprendre nos exercices où nous les avons laissés, et je donne à Billie un avant-goût de Jean Jeudi qui frotte son museau contre ses cuisses. Elle les écarte et je grimpe en selle... est-elle prête ? Puis-je la baiser maintenant ? Oui, oui, je peux l'enfiler, mais pas trop vite... elle n'est pas habituée à ça, je ne dois pas l'oublier.

Jamais je n'ai tringlé une pouffiasse aussi peu intéressée à ce qui se passe. Elle s'ennuie, voilà tout... quand je l'ai tisonnée deux ou trois minutes, elle n'en a plus rien à secouer. Brusquement elle ouvre son porte-monnaie, en sort son rouge à lèvres, un crayon, et se met à dessiner sur le mur près de sa tête ! Dessiner pendant que je la saute ! Le comble de la goujaterie, et elle ne s'en rend même pas compte... allongée en travers du lit, elle fredonne dans son coin, comme si la queue enfoncée dans sa chatte était un vulgaire Tampax...

Par-dessus le marché, elle dessine à l'envers sur mon mur, si bien que pour regarder son croquis il faut s'allonger dans sa position ou marcher sur les mains...

« Tu as déjà fini ? » qu'elle me demande... parce que j'ai arrêté de la ramoner.

Après quoi elle bâille sous mon nez, la salope ! Oh ! espèce de sale invertie, je vais te réveiller pour de bon... J'ai un truc en réserve qui va te faire ouvrir grand les yeux ! Tu ne me redemanderas pas si j'ai déjà fini... tu le découvriras toi-même et tu seras rudement contente de le constater.

Je sors ma queue de sa figue, balance son rouge à lèvres à l'autre bout de la chambre, et la jette à plat ventre sous moi. Elle s'étonne de me voir adopter la stratégie des gros bras, mais ça ne lui déplaît pas trop... jusqu'à ce qu'elle comprenne où je veux en venir. Alors elle fait un boucan de tous les diables...

Non ! Inutile d'insister... il n'est pas question que je l'enfile par le cul ! C'est... mais c'est une perversion, et puis ça fait mal ! Si je veux faire ça, que je m'adresse à Jean... à condition que Jean soit d'accord. Mais pas à elle ! Là-dessus elle essaie de descendre du lit.

Si Billie se comportait comme la majorité des femmes, je ne pourrais probablement pas la maîtriser. Mais elle se bat comme un homme, sans mordre, pincer ni griffer, et puis elle n'essaie pas de vous flanquer des coups de pied dans les roustons. Cela devient une simple question de poids et de force ; tant que je suis derrière elle, j'ai l'avantage, et quand je réussis à placer ma queue où je veux, les tortillements de Billie l'aident à entrer... chaque fois qu'elle frétille, Jean Jeudi jette un coup d'œil dans son oignon.

Billie me menace... si je ne m'arrête pas, elle veillera à ce que Jean ne baise plus jamais avec moi. Elle répandra le bruit que j'ai la vérole. Elle gueulera et fera monter le concierge... Très bien, si elle dit à tout le monde que j'ai la vérole, je ferai courir la rumeur que c'est elle qui me l'a refilée. Si le concierge se pointe, je lui dirai que c'est une putain qui essaie de me doubler... c'est un type sympathique : il m'aidera sûrement à la tenir (en fait, ce vieux salopard me foutrait certainement à la porte du jour au lendemain).

Tu ne t'en tireras pas en te trémoussant ainsi, Billie... Alors, renifleuse de chatte, on ne dessine plus sur mon mur ? D'accord, je sais que tu n'es pas habituée à ça. Je sens bien que ton rectum est tellement étroit que ma queue a du mal à l'enfiler... Mais il va s'agrandir, il sera bien élargi quand j'aurai terminé, quand tu auras senti toute ma queue en toi et que j'aurai bien huilé ton oignon avec mes burettes...

Billie mord rageusement le lit. Je suis un salaud, dit-elle, un fils de pute, l'oncle débile d'une famille de bouffeurs de merde... Je reluque des photos cochonnes pour me masturber, je dors avec des Tampax usagés sous mon oreiller... cette petite a vraiment une imagination éblouissante, c'est un réel plaisir de la sentir revivre. Une queue dans le cul fait parfois des merveilles ; c'est un stimulant incomparable.

Avant de jouir, je la baise comme un malade. Maintenant, elle ne me demande plus d'arrêter... elle me supplie de me retirer. Mais je m'incruste. Son corps se ramollit, elle se met à geindre doucement... c'est un piège, et quand elle s'aperçoit que je ne marche pas, elle se met à marteler le lit avec ses poings.

« Arrête, me supplie-t-elle. Arrête ! Écoute-moi, Alf... je te trouverai des filles... des filles splendides ! Je connais des dizaines de superbes nanas qui cherchent un type, Alf ; je peux les rabattre pour toi... je te donnerai leur adresse... j'arrangerai des rendez-vous... Maintenant, Alf, retire ta queue de mon cul... »

Je vous passe les variations sur le même thème... Elle connaît probablement quelques belles filles... ces lesbiennes draguent tous les jolis morceaux qui leur tombent sous la main. Mais elle pourrait me promettre un week-end avec une écurie pleine de vierges que je ne m'arrêterais pas. Je l'enfile à fond et commence à peloter sa figue. Je donnerais volontiers ma couille gauche pour faire jouir cette salope tout de suite, mais apparemment je n'ai pas une chance sur mille d'arriver à mes fins...

J'ai soudain l'impression de perdre mes deux couilles... elles ont été aspirées par ma queue, puis ont jailli dans le cul de Billie comme deux boulets de canon. J'enfourne mes doigts dans son con et la baratte jusqu'à ce qu'elle hurle, mais cette salope refuse de jouir. Mon foutre a inondé son cul... et je suis d'humeur à noyer le tout dans un océan de pisse... mais je ne veux pas prendre trop de risques avec mon merveilleux rouleau chinois...

Billie retrouve tout son aplomb presque aussitôt. Eh bien... j'ai l'air d'obtenir ce que je désire. La prochaine fois, elle saura à quoi s'en tenir ; elle ne reviendra que sous la protection de sa garde prétorienne. En tout cas, elle ne me proposera plus jamais de la baiser ; elle tournera cinq fois la langue dans sa bouche avant de se lancer dans pareille aventure. On dirait que je lui ai joué un bon tour... elle se demande si elle doit en parler à Jean ou non. Mais moi, ai-je passé un bon moment ? Suis-je satisfait maintenant ? Tant mieux ! Alors, pourrait-elle s'allonger une minute sur le lit, histoire de se reposer et de terminer son dessin à l'envers sur le mur ?

 

Sam est arrivé à une sorte d'accord avec Severin. Je n'en connais pas les détails exacts, mais Carl nous voit déjà brasser des montagnes de pognon.

« Je ne sais pas ce qui cloche chez moi, Alf, gémit Sam au-dessus d'un verre de Perrier, expression liquide de son repentir après une existence dissolue, c'est peut-être l'âge... mais nom d'un chien, je me sens exactement comme autrefois ; j'ai vraiment baisé cette fille comme un perdu... »

Sam ne parvient pas à comprendre pourquoi Alexandra lui a posé un lapin. Si elle avait respecté ses engagements, tout aurait été parfait... il se serait envoyé en l'air avec elle et n'aurait pas de migraine. Mais maintenant, maintenant il est vraiment dans la mouise...

« Ann me pardonnerait facilement mes cabrioles avec la mère, me dit-il. Elle a l'esprit assez large pour comprendre ce genre de choses ; de temps en temps, un homme a besoin d'un peu de distraction. Mais comment lui dire qu'il s'agit d'une gamine... ? Une simple gamine à peine plus âgée que ma propre fille ? Et le pire, c'est que j'ai toujours envie de la sauter ! En ce moment même, alors que nous discutons ensemble, je la revois debout devant moi, nue comme un ver après que je l'ai déshabillée... elle hésitait entre se couvrir pour que je ne puisse pas la voir, et se voiler les yeux pour qu'elle ne puisse pas me voir. » Tania lui a certainement sorti le grand jeu — ou bien elle est restée passive pour le laisser fantasmer à mort, si bien que Sam déborde d'idées surprenantes. « Elle était tellement innocente... elle me faisait entièrement confiance, pas de problème. Et pourtant, elle était pleine de vie, prête à tout pour me rendre heureux... C'est une vraie petite nymphette, aussi pure et innocente que l'eau qui coule dans les bois... »

Vu la situation, toutes mes paroles risqueraient de blesser ce pauvre Sam. Soit il se dira que j'ai perverti une enfant innocente, soit il aura l'impression que je l'ai laissé se ridiculiser. Mieux vaut faire le mort en espérant que, lorsque le pont Mirabeau s'écroulera, je serai en sécurité sur la berge avec le cameraman des actualités. Je laisse Sam déblatérer... J'ai entendu maintes histoires plus foireuses en échange de quelques verres...

« Je ne crois pas qu'elle soit vierge, me dit-il pensivement. En tout cas, elle ne s'est pas comportée comme une pucelle... Un garçon a dû l'inviter à un pique-nique, ou un truc de ce genre. Mais c'est vraiment mal de prendre une fille comme elle, avec toutes ses illusions enfantines, pour lui faire ce que je lui ai fait. Pourtant, dès que j'ai eu commencé, impossible de m'arrêter ! Il fallait que je la saute, et à cause de sa jeunesse, de son innocence et de son petit gabarit, je l'ai baisée plus vicieusement que sa mère... Je l'ai obligée à me faire tout ce que sa mère m'avait fait... Mon dieu ! La mère et la fille... j'ai tringlé les deux... et je n'arrive à oublier ni l'une ni l'autre. Quelle panade ! Alf, toi qui connais Alexandra ; que fera-t-elle si elle découvre la vérité ? Crois-tu qu'elle ira trouver Ann ? C'est grave, non ? Seigneur tout-puissant ! J'irais volontiers tout lui raconter, si je pensais que ma confession pouvait faciliter les choses... »

Voilà à quoi Sam passe son temps... Quant à Ann, elle a aussi une histoire à raconter, et pas piquée des vers. Pour une raison quelconque, elle veut me faire croire qu'elle s'est envoyée pour de bon par-dessus les moulins... elle se dit peut-être que j'en parlerai à Sam, que ça le rendra jaloux... cette histoire de partie de poker bidon lui est restée en travers de la gorge...

Voilà deux mâles très flous... tellement flous qu'Ann ne se souvient même pas de leurs noms. Toujours est-il que ces deux gus, et Ann, se seraient payé une bonne tranche de rigolade dans la garçonnière de Madame, avant-hier soir. D'après le récit de Ann, elle les a emmenés là-haut dans l'intention de se faire baiser successivement par les deux, mais elle a eu peur au dernier moment. Quand les deux gars ont découvert que, tout compte fait, elle ne voulait pas baisser culotte, ils se sont énervés, l'ont ligotée sur le lit et violée sans autre forme de procès...

Si elle avait pu me citer des noms ! Si les deux oiseaux s'étaient appelés Sid et Ernest, par exemple, je l'aurais peut-être crue. Mais ce sont seulement deux bouffeurs de grenouilles... peut-être des Apaches... Toute cette petite comédie pimentée est manifestement le fruit de son imagination délirante.

« Ils m'ont horriblement maltraitée ! s'écrie Ann en simulant un frisson de terreur rétrospective. Les saletés qu'ils m'ont obligée à faire ! Oh ! je préfère ne pas en parler... Je désire tout oublier ! Ligotée à un lit ! Livrée à tous leurs caprices, à la merci d'hommes sans merci ! Que dirait Sam s'il apprenait cela ! »

Ann devrait faire attention, sinon il risque de lui arriver de vrais ennuis. En Amérique, quand une femme commence à fantasmer sur le sexe, elle va voir un psychanalyste qui lui remet les esprits en place. À Paris, elle a neuf chances sur dix de finir dans une chambre d'hôtel avec deux truands, et un maquereau planté derrière une caméra...