CHAPITRE III

CHERCHEZ LE TOIT1

 

 

 

CES temps-ci, Sam a beaucoup de choses à reprocher aux Français. Tout ce qu'on raconte sur l'indolence naturelle et le tempérament bon vivant des Français, eh bien tout ça est du flan, maugrée Sam. L'indolence, passe encore, à la rigueur... mais leur tempérament bon vivant le fait fulminer sans discontinuer.

« Une heure et demie pour déjeuner, pérore-t-il sous mon nez... Moi qui pensais qu'il fallait être d'une merveilleuse insouciance pour vivre ainsi... jusqu'au jour où j'ai découvert à quoi ils consacraient cette heure et demie. À dire du mal du voisin, couper les cheveux en quatre... Tu veux vraiment savoir pourquoi ils mettent une heure et demie pour déjeuner ? Parce qu'ils pensent qu'ils sont en sécurité au café, qu'ils ne seront pas tentés de dépenser davantage que prévu. S'ils étaient au bureau, quelqu'un risquerait de se pointer pour essayer de leur vendre un ruban neuf pour leur machine à écrire. Voilà la raison principale... Ils tremblent à l'idée de faire des affaires, parce que ça coûte toujours quelque chose de faire des affaires. Tiens, regarde un peu, je vais te montrer quelque chose... » Il sort un bout de sa poche et le jette sur la table. « Voici le reçu qu'on m'a donné ce matin dans les bureaux d'une société qu'on dit respectable. Tu vois ce que c'est... un dos d'enveloppe. Voilà comment travaillent les Français. »

Le reste à l'avenant. Sam peut vous citer mille bonnes raisons de détester les Français, mais son vrai problème est que sa vie se barre en couilles depuis qu'il séjourne à Paris. Je ne fais pas trop attention à ses jérémiades tant qu'il ne menace pas de retourner aux États-Unis. Laissons-le déblatérer tout son soûl... pourvu que sa femme et sa fille restent à portée de la main, au propre comme au figuré, et que lui soit là pour me payer un verre à l'occasion, il peut bien pester, gueuler et fulminer tant qu'il veut...

Non que je m'entende mal avec Sam... après toutes les années que j'ai passées à New York à lécher le cul d'hommes de sa trempe, je trouve que nous nous entendons magnifiquement. Il me narre par le menu toutes ses aventures avec Alexandra et Tania ; et moi, je ne lui dis rien de mes aventures avec Ann et Snuggles. Nous fonctionnons parfaitement de cette façon.

Ann a découvert quelque chose de nouveau... du moins selon les dires de Billie. Comme Ann s'obstine à m'éviter, je dois croire Billie sur parole. Mais je n'ai aucune raison de penser que Billie me raconte des bobards...

Selon Billie, Ann essaie de la sauter... Billie me parait assez bien placée pour le savoir. Un après-midi, elle passe chez moi, juste après avoir livré à Ann une autre série de ces aquarelles galantes dont Ann est si friande... Billie me jure de me dire la vérité, rien que la vérité, et peut-être toute la vérité. Billie est amusée, mais aussi, il me semble, vaguement intéressée. Après tout, Ann est un joli morceau, et bien que Billie chasse d'habitude dans la classe d'âge inférieure, j'imagine qu'un petit changement de temps à autre n'est pas pour lui déplaire.

Selon Billie, Ann a essayé de lui faire baisser culotte, histoire de changer de crémerie elle aussi ; elle lui a raconté qu'elle se sentait tellement seule à Paris sans amie femme, a quasiment supplié Billie de jouer à pince-mi pince-moi... Billie a d'abord mis cela au compte de la curiosité, mais maintenant elle est persuadée qu'Ann veut coucher avec elle. Elle me demande mon avis... même si elle a déjà fixé sa ligne de conduite.

Eh bien, pourquoi pas ? Ann se dit probablement qu'elle a déjà été tellement loin qu'il serait dommage de laisser passer une occasion de découvrir les réponses à toutes les questions qu'elle se pose. Paris, pour Ann, symbolise quelque chose qui ne lui est jamais arrivé, et qui ne lui arrivera certainement plus jamais, quand elle sera sur un bateau à destination de New York. Si elle veut savoir ce que c'est de coucher avec une femme, c'est maintenant ou jamais.

Billie acquiesce vigoureusement, ravie d'entendre tout ce qu'elle désirait entendre. Maintenant elle m'interroge sur les performances de Ann au lit. Est-ce un bon coup ? Est-elle aussi experte que Jean, par exemple ? Elle veut que je lui dise tout ce que je sais sur Ann, exactement comme si elle-même était un vieux copain de régiment. Et le type qui signe les chèques... parle-moi de son mari ? Elle jette une jambe par-dessus le bras de son fauteuil, et m'offre en toute candeur une vue panoramique de ses trésors naturels, tout en continuant à me mitrailler de questions.

« Pour l'amour du Christ, veux-tu baisser ta jambe ? dois-je finir par lui ordonner. Je n'ai pas planté mon poireau depuis presque une semaine. »

Billie semble peinée. Elle compatit sincèrement. Pourquoi ne pas faire signe à Jean ? Elle veut bien demander à Jean de me rendre visite, dès qu'elle sera rentrée... Je suis d'humeur à mettre ses vêtements sous clef et à la garder enfermée ici pendant une semaine, lesbienne ou pas.

« Que comptes-tu faire avec Ann ? » je lui demande après avoir répondu à une kyrielle de questions qu'elle a déjà oubliées.

« Je n'ai encore rien décidé... Je vais réfléchir. Je m'interroge à propos de Snuggles. »

En revanche, elle décide de partir, et elle a passé la porte avant que j'aie eu le temps de la violer...

 

Ernest me téléphone. Qu'ai-je fait, me demande-t-il, pour arranger ce rendez-vous chez Ann ? Je dois lui avouer que je n'ai pas fait grand-chose... Je ne l'ai pas vue assez longtemps pour pouvoir lui en parler. Eh bien, dans ces conditions, par tous les fils de pute que la terre a jamais portés, il va s'en occuper personnellement... Où peut-il la joindre ? Je lui cite deux ou trois endroits où il a une chance de la rencontrer, et il raccroche.

Il semble aussi surpris que moi quand il rappelle, deux heures plus tard environ. Il l'a trouvée, ils sont dans un rade de la rue Saint-Jacques, et il veut que je rapplique illico presto.

« Dans quelle galère m'entraînes-tu encore ? Écoute-moi, Ernest, je te donne carte blanche... Je dois sortir tout de suite. »

Cela ne lui convient absolument pas. Il doit retourner chez lui chercher son appareil photo, et il ne peut ni l'emmener avec lui, ni la laisser seule. Il redoute qu'elle dessoule, s'il n'y a personne pour remplir son verre.

« Est-elle d'accord pour notre petite fête ? je lui demande.

— Enfin, euh, non, elle n'a pas exactement dit ça, Alf, mais tout va marcher comme sur des roulettes. Dès que nous serons dans la place, nous prendrons la direction des opérations. Qu'y a-t-il... tu ne veux plus la baiser ?

— Si... si... évidemment que je veux la baiser, Ernest, mais je ne suis pas très chaud pour les photos. Ça risque de foutre la merde si tu te pointes avec un taxi plein de projos, de câbles et d'accessoires.

— Je ne vais rien bousiller du tout... Elle trouvera ça formidable quand elle sera un peu chauffée. Et puis d'abord, c'était son idée, non ? »

Comme de bien entendu, je finis par sortir pour les retrouver. Autrement, Ernest m'en aurait voulu pendant le restant de mes jours. Et puis j'ai peut-être quelque chose à y gagner... quelques verres à l'œil en tout cas.

La nuit tombe tandis que je marche dans les rues et que les putains se préparent à leurs activités nocturnes. Quel imbécile va lever une putain en ce début de soirée ? Les touristes, probablement... car tous les types affranchis savent que draguer une fille à cette heure implique de lui payer à dîner. L'une d'elles m'emboîte le pas en me gratifiant de son petit boniment...

« C'est tellement agréable, monsieur... et si peu cher... vous ne voulez pas savoir comment elles s'y prennent à La Havane ? Oui, j'ai vécu à La Havane, monsieur... je ne fais pas ça tous les jours... oh ! que non ! Mais par les temps qui courent... Peut-être m'offrirez-vous un petit Pernod... »

Je prends le large et marche pendant cinq minutes dans le sillage d'une blonde pulpeuse. Des dessins sous le bras... sûrement une élève des Beaux-Arts, mais elle se déhanche comme un mannequin. Au bout de cinquante mètres, j'ai une érection rien qu'à regarder son cul se balancer ; je siffle deux trois fois pour voir si elle se retourne. Échec sur toute la ligne.

Je me demande combien de fois j'ai déjà fait ça... partir en chasse dans les rues comme un clebs reniflant l'odeur d'une chienne... avec une chance sur un million que la connasse me laisse la culbuter. Ce derche qui se déplace comme une pendule fout tous mes plans par terre. Me voilà en train de suivre un cul que je n'aurai jamais... un million d'autres paumés doivent faire la même chose en ce moment... et ce pendule qui continue d'osciller de haut en bas et de bas en haut... Heureusement que je n'erre pas sans but. Sinon, je ferais demi-tour et irais retrouver cette putain... après tout, elle n'était pas si moche.

Quand la fille entre dans une boutique, je n'ai pas encore vu son visage... mais j'ai toujours cette foutue érection qu'elle m'a refilée. Je la traîne avec moi comme de l'argent trouvé dans la rue. À cette différence près que personne n'a rien perdu. Je prends bonne note d'aborder cette connasse, si je la croise de nouveau, pour la remercier chaudement, essayer de lui expliquer comme il est merveilleux d'avoir quelque chose pour rien, sans que personne y soit de sa poche... Mais je ne la reverrai probablement jamais... Je ne les revois jamais, toutes ces splendides salopes qui me font faire des kilomètres dans les rues et sur les boulevards...

Je bande toujours comme un âne quand je retrouve Ernest et Ann. Je suis une pute après l'autre, lâchant la bride à mon imagination. Merde, je dois être obsédé par ces salopes... me voilà encore en train de parler tout seul... chose que je n'ai pas faite depuis les premiers temps de mon séjour à Paris, quand je crevais tellement la dalle que je délirais légèrement du matin au soir... Baiser... sans intérêt. Dès que je repérais un gros cul bien juteux, je mourais d'envie de le dévorer tout cru. Pourtant, j'ai appris une chose... on a beau crever de faim, ce bon vieux Jeannot Lapin ne pense qu'au cul. Quand vos jambes flageolent tellement que vous n'osez plus sortir dans la rue, J.J. redresse toujours fièrement la tête. C'est peut-être différent quand on est vraiment mal en point et que le ventre se met à gonfler. Je ne suis jamais arrivé à ce stade... Je préférerais mendier.

Ernest n'a pas dit à Ann qu'il m'avait téléphoné. Dès que son regard se pose sur moi, il se met à hurler. Ça alors... quelle surprise de me retrouver ici ! Il me flanque de grandes claques dans le dos, me broie la main... justement, ils allaient parler de moi, ajoute-t-il. Quant à Ann, elle est gênée, mais elle doit faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Jésus Marie, quel calvaire il faut endurer pour amener une femme à coucher avec vous ! Certaines femmes, je veux dire. Ce serait tellement plus simple d'assener une bonne claque sur le cul d'Ann et de lui dire tout de go : « Allons baiser chez toi »... Ça marcherait peut-être avec Ann, pourvu qu'elle soit assez ivre. Mais non, il faut biaiser, ergoter. tergiverser. Ernest décide que c'est son anniversaire.

« Tournée générale ! gueule-t-il. C'est mon anniversaire... »

... Comme nous sommes les seuls clients du bistrot, il ne va pas se ruiner. Ann est aussi surprise que moi d'apprendre cette nouvelle. Ernest insiste : c'est bel et bien le jour de son anniversaire, mais il a oublié quel âge il a.

« Je ferais volontiers une fête, ajoute-t-il lugubrement, mais c'est trop petit chez moi...

— Ah ! oui, chez moi aussi c'est trop petit... dis-je à Ann.

— Eh bien... (Ann reste prudente.)

— Formidable ! rugit aussitôt Ernest. C'est l'endroit rêvé pour fêter un anniversaire ! Bon, maintenant vous restez tous les deux ici... J'ai une ou deux courses à faire. Je reviens tout de suite... Ne bougez pas ! » Juste avant de partir, il me glisse à l'oreille : « Pour l'amour du Ciel, fais-la boire...

— Bien sûr... fais-la boire ! Et comment vais-je m'y prendre si elle décide d'arrêter de boire ?

— Mets-la debout sur la tête et fais-la picoler par le trou du cul... Voilà des heures que je la fais carburer comme ça. Mais surtout, qu'elle ne dessoule pas avant mon retour.

— Pourquoi nous faire chier ? Alors que dehors les putes n'attendent que nous ! Il y a plein de belles filles dans les rues ce soir.

— Je t'en prie, Alf, ne recommence pas... Sais-tu où est Sid ?

— Non, j'ignore où est Sid et je m'en fous comme de ma première chemise. Réalises-tu que c'est moi qui ai connu cette connasse le premier, bien avant que Sid et toi ne veniez fourrer vos sales pattes dans mes affaires ? Où est le costard qu'elle devait m'acheter ? Va-t-elle me le payer ce soir ? Non, il faut absolument que tu la prennes en photo sous toutes les coutures et dans toutes les positions ! Nom d'un chien, Ernest, mon amitié a des limites ! Sid et toi allez tout foutre en l'air avant même de commencer.

— Chut, parle moins fort, elle va t'entendre... Écoute-moi, Alf, de ma vie je ne t'ai jamais rien demandé... si je fais des photos, je veillerai à ce que tu ne sois pas en reste. Naturellement, si tu ne veux pas la troncher, je ne veux pas te forcer la main...

— Qu'est-ce que tu veux dire, si je ne veux pas la troncher ? Qui, sinon moi, doit la troncher en priorité ? Qui l'a draguée le premier ? »

J'aimerais me rappeler ce que j'ai dit à Ann au cours de la demi-heure suivante... Je me suis déversé sur la table. J'ai pissé des mots comme une vessie incontinente. J'ai parlé de tout et de rien, de la pluie et du beau temps... déballé tout ce qui me passait par la tête ; et chaque fois que j'attrapais le garçon par sa veste, il y avait un point à la ligne. Oubliant ses griefs à mon égard, elle est restée là, les nichons posés sur la table, la bouche entrouverte, se demandant ce qu'on pouvait bien tramer derrière son dos. Elle m'a même laissé la peloter un peu sous la table pendant que je chantais un air folklorique russe. Mais cette salope a refusé de me toucher... elle est restée très grande dame. En tout cas, elle n'a pas cessé de picoler.

Maintenant elle commence à se tortiller sur sa chaise. Il n'y a pas assez de monde dans ce bistrot au gré de sa mentalité de touriste. Ne pourrions-nous aller ailleurs et laisser un mot à Ernest ? Je trouve son idée formidable, nous donnons donc un message au garçon, et nous sortons dans la rue.

Ann devient gaie. Deux verres dans un autre endroit, et elle veut de nouveau changer de crémerie. Nous rédigeons un autre billet et essayons un autre rade. Je commence moi aussi à ressentir les effets de tous ces verres. Encore un message. Ann n'aime pas tel troquet parce qu'il est plein de marins. Le suivant parce qu'il y a trop de putains. Elle dénombre six chats dans le bar suivant, et elle ne supporte pas les chats. Bon dieu, j'ai renoncé à jouer au Petit Poucet pour Ernest... Je me contente de griffonner des billets pour lui dire que nous sommes passés ici, puis partis.

« Est-ce vraiment l'anniversaire d'Ernest ? » me demande Ann toutes les deux minutes.

Merde, je n'en sais foutrement rien... peut-être. Tel que je le connais, je suppose qu'Ernest lui-même n'en sait rien. Je me demande si je dois jouer cartes sur table, lui réclamer carrément de l'argent... cette virée commence à revenir cher. Et puis chaque fois que je veux laisser un message au bar, je m'engueule avec le patron qui ne comprend pas pourquoi nous ne restons pas dans un endroit aussi charmant pour attendre notre ami.

« Si c'est l'anniversaire d'Ernest, dit Ann d'un ton décidé, il faut absolument que je lui achète un cadeau... »

Nous sortons dans la rue et nous engouffrons immédiatement dans le magasin de vêtements pour hommes le plus proche. L'anniversaire d'Ernest ! Merde alors ! J'aimerais bien savoir pourquoi il n'a pas dit que c'était mon anniversaire ? Mon cœur se serre quand elle commence à acheter des fringues pour Ernest. Elle arpente le magasin en désignant certains articles, que le vendeur entasse sur le comptoir.

Chemises, cravates, chaussettes... Seigneur, c'est proprement criminel ! Alors que moi, je porte un costume élimé ainsi qu'un chapeau si cradingue qu'on dirait que je cire mes chaussures avec... Caleçons... quelle taille ? Eh bien quelle est ma taille ? Ce fils de pute avec son anniversaire ! Des chaussures ! Nous devons aller les acheter dans un autre magasin, et, comble de l'insulte, elle me fait porter les paquets. Nous prenons encore un verre, à mes frais naturellement, puis nous achetons les chaussures. Si cette salope veut claquer du fric, je vais l'aider... mais Ernest me paiera cette soirée !

« Pourquoi ne pas lui acheter un costume ? je lui demande, peut-être un manteau et un chapeau ? »

Un costume ? Mais comment connaître ses mensurations pour le tailleur ? En plus, quand Sam commande un costume, les délais sont toujours de trois à quatre semaines. Je finis par la convaincre de lui en acheter un en prêt-à-porter... s'il ne lui va pas, il pourra le changer. Maintenant je suis tellement furieux que je me fous de ce qu'elle fait. Je les laisse même me transformer en mannequin pendant qu'elle termine ses achats. Mais j'ai décidé de ne plus porter ces satanés paquets. Je les laisse tomber devant le vieux chnoque qui dirige la boutique et lui dis d'expédier le tout. Évidemment, cela coûtera un petit supplément, surtout si vous les voulez pour ce soir, me susurre-t-il...

Dans le prochain bar où nous entrons, j'entraîne Ann tout au fond, dans un recoin, et je l'installe face au mur pour qu'elle ne puisse rien voir qui lui déplairait... Je veux rester un petit moment posé sur mon cul. Mais nous ne sommes pas là depuis dix minutes qu'Ernest arrive... avec Sid.

« Nous avons trouvé tes billets », s'écrie Ernest en les brandissant en l'air. Une ampoule électrique lui tombe dessus et la détonation déclenche la panique au bar. Ernest porte une valise, toutes ses poches sont pleines. Sid tient un trépied, une demi-douzaine de réflecteurs et de supports destinés aux projecteurs. On dirait un type qui vient d'être fendu en deux et qui essaie de retenir ses tripes sous son manteau... des kilomètres de câbles noirs semblent jaillir sans cesse de son ventre... Du petit calibre, à y regarder de plus près.

« Espèce de crétin, lui dis-je en le tirant à l'écart pour qu'Ann ne puisse pas nous entendre, tu tiens vraiment à lui flanquer la trouille ? Nom de dieu, pourquoi n'as-tu pas laissé ton attirail dans un taxi ?

— Conneries... elle ne sait même pas ce que c'est. Je vais lui dire que c'est une machine pour fabriquer de la bière chez soi... » Il se retourne vers Ann et lui déclare : « C'est pour fabriquer de la bière à la maison... »

Quand il s'est enfilé deux verres supplémentaires, Ernest veut aller faire une balade. Nous montons donc dans un fiacre et traversons l'île de la Cité vers la rive droite. Mais je joue des coudes pour pouvoir m'asseoir à côté d'Ann. Laquelle s'est un peu calmée... réchauffée pour ainsi dire, et nous profitons de l'obscurité moisie du fiacre pour faire ami-ami. Nous allons jusqu'à la place de la Bastille, et quand nous arrivons devant chez Ann, où le cheval se met immédiatement à pisser, nous avons déjà vidé une des bouteilles apportées par Sid. En passant devant Notre-Dame sur le chemin du retour, ma main se glisse sous la jupe d'Ann, laquelle tâte ma braguette... puis elle sort ma queue tandis que nous longeons la morgue de la place Mazas ; je baisse sa culotte, et préfère ignorer ce que fait son autre main.

Tous les paquets achetés par Ann arrivent presque en même temps que nous. Dès que nous sommes chez elle, elle les offre à Ernest. Mais il est en plein brouillard, il ne comprend pas de quoi il s'agit.

« C'est pour ton anniversaire, crétin ! je gueule. Pour ton putain de bordel d'anniversaire ! »

Comme Ernest n'a plus les yeux en face des trous, Sid prend la direction des opérations. Il balance une bonne claque sur l'arrière-train d'Ann et lui dit que c'est aussi son anniversaire à lui.

« Offrez-moi donc un petit cadeau à moi aussi, lui répète-t-il sans arrêt. Je suis pas difficile... Je veux juste que vous m'accordiez quelques minutes... »

Il l'entraîne dans un coin sombre et commence à la peloter. Ernest les regarde, puis me regarde. Il secoue la tête d'un air désolé.

« Je comprends pas... Je n'arrive pas à comprendre c' qui se passe », dit-il. Il agite une boîte qui gît parmi les papiers d'emballage froissés, et une autre cravate en tombe. Il la glisse dans sa poche d'un air absent. « Tu me connais, Alf. »

À cet instant précis, Ann hurle. Sid l'a allongée par terre avant de s'asseoir dessus. Il a passé sa robe par-dessus sa tête et lui enlève sa culotte. Dès qu'il a dénudé une surface suffisante, il la fesse une ou deux fois.

« Elle refusait d'enlever sa robe, explique-t-il. Il me semble qu'elle aime qu'on lui chauffe un peu le cul.

— Je croyais que vous étiez montés pour boire un verre ou deux, pleurniche Ann. Si j'avais su que vous aviez des intentions malhonnêtes... »

Ernest commence à s'emberlificoter dans ses câbles, rallonges et autres prises. Il installe son appareil photo sur son pied et jette un coup d'œil dans le viseur.

« Bats-toi encore un peu avec elle, Sid, dit-il. Nous la voulons un peu décoiffée, pas vrai ? »

Ann monte alors sur ses grands chevaux. Il est hors de question de prendre des photos d'elle, insiste-t-elle. Mais Ernest continue d'installer ses projecteurs dans la pièce et de les essayer, tandis que Sid la décoiffe allégrement.

« Hé, Ernest... tu veux qu'on voie son con ? Tu la veux les jambes écartées, ou quoi ?

— Arrange-toi pour qu'on voie bien son ventre... ouais, un nichon aussi... descends un peu le soutien-gorge. Alf, j'aimerais que tu entres dans le cadre...

— Va te faire voir ! J'ai pas la moindre envie que tu me photographies en train de participer à un viol ! Tu sais foutrement bien ce qu'implique cette photo... »

En tout cas, que j'y figure ou non, ce cliché ne sera pas piqué des vers. Ann est à moitié à poil, alors que Sid a encore son chapeau sur la tête, et mâchouille ce qui reste de son cigare. Tous deux paraissent au bord de l'apoplexie. Ernest appuie enfin sur le déclencheur et fait sa photo. Sid lâche alors Ann, laquelle reste allongée par terre, tordant ses mains en tous sens et lançant des coups de pied dans le vide.

« Je n'arrive pas à y croire ! couine-t-elle. Oh ! si Sam apprenait ça ! Oh ! mon dieu, si Sam découvrait ce que je suis en train de faire !

— Laissons-la se défouler, tant qu'elle ne fait pas trop de boucan, dit Ernest en débouchant une autre bouteille. Je crois que nous allons nous amuser. »

Ann boit un coup quand on lui passe la bouteille, et s'assied en s'adossant au mur. Elle essaie maintenant de nous raisonner. Une femme aussi respectable qu'elle ne peut se permettre ce genre de photos... pourquoi ne comprenons-nous pas cela ? Ernest jure ses grands dieux qu'il donnera tous les clichés à Ann pour sa collection... n'avait-elle pas dit qu'elle voulait acheter un appareil pour faire des photos... ? Voici donc l'objet et nous sommes réunis pour satisfaire tous ses caprices...

« Tenez, buvez donc encore un coup », dit-il. Il s'assied à côté d'elle et entreprend de la peloter. Comme j'ai moi aussi envie de m'asseoir, je m'installe de l'autre côté. Au verre suivant, elle nous permet de remonter sa robe sur ses hanches. Ernest et moi explorons sa bonne-bouche à tour de rôle pendant que nous essayons de lui faire caresser nos queues.

« D'accord, dit-elle soudain, vous pouvez prendre vos satanées photos... »

Elle pose son verre vide entre ses jambes, glisse une main dans ma braguette et l'autre dans celle d'Ernest. Jean Jeudi sort à l'air, et la queue d'Ernest itou. Je bande honorablement, J.J. grossit à vue d'œil. Quant à l'outil d'Ernest, il n'est pas exactement flasque. Sid choisit ce moment pour appuyer sur le déclencheur. Je suis maintenant trop cuité pour me demander si j'accepte ou non que ma queue soit immortalisée de la sorte.

« Déshabillez-moi », dit Ann, et la salope se jette en travers de nos genoux.

Dès lors, il me semble que, chaque fois que je me retourne vers l'objectif, ce putain d'appareil se déclenche sous mon nez. Il comporte un dispositif dont Ernest tente de m'expliquer le fonctionnement, mais je suis trop soûl pour comprendre ses paroles ; en tout cas, cela s'appelle un retardateur, lequel permet au type qui appuie dessus d'entrer dans le cadre avant que la photo ne soit prise. Après trois ou quatre expériences, cela ne nous dérange plus trop.

Dès que nous avons désapé Ann, elle s'attaque à nos queues. La garce n'attend même pas que nous soyons déshabillés. Elle se tortille sur le ventre comme un ver, et pendant qu'Ernest lui retire ses bas, elle ouvre en grand ma braguette et enfouit son visage dedans. Sa langue s'enroule autour de mes couilles qu'elle lèche tout en me branlant, et dix secondes après ses lèvres lustrent le crâne de Jean Jeudi, que sa bouche finit par gober.

« Caresse mon cul ! gueule-t-elle à l'intention d'Ernest. Caresse-moi bien ! »

Elle écarte les jambes, histoire de nous montrer tout ce qu'elle tient au chaud entre ses grosses cuisses. Ernest titille sa figue, enfonce quelques doigts dedans, et Jeannot Lapin est de nouveau gobé. Elle frotte ses roberts contre mes jambes, essaie de rentrer dans mon pantalon la tête la première. Brusquement, elle saute sur ses pieds et se met à secouer son cul devant nous comme une cinglée de hulahop.

« Reviens ici, espèce de salope ! » je hurle. Autant cracher en l'air. Quand je fais mine de l'attraper, elle fonce vers le canapé. Elle rebondit dessus, ventre tourné vers le plafond, puis se laisse aller, jambes grandes ouvertes et con bien en vue. Elle veut qu'on la baise, elle veut sentir une queue dans son cul, et elle n'a pas honte de le dire. Elle écarte les lèvres de son con, frotte ses doigts dans sa fente, elle devrait se faire poser une gouttière en haut des cuisses pour canaliser le jus qu'elle dégorge... un véritable fleuve traverse sa forêt, irriguant les bacs à fleurs et les plates-bandes de son cul...

Sid s'est déshabillé et bondit sur le canapé en même temps qu'Ernest.

« Je t'interdis de la baiser, Ernest, avertit Sid. Je t'interdis d'essayer de la tringler alors que tu portes encore ton pantalon... au bout de deux secondes, il serait tellement imprégné de ce truc gluant que tu n'aurais plus qu'à l'enterrer au fond de ton jardin... Laisse-moi la baiser pendant que tu te prépares. »

Ann se contrefout de qui va la sauter en premier... elle tient ses cuisses grandes ouvertes comme un piège appétissant, attendant de harponner la première queue qui approchera assez près. Sid lui saute dessus et le piège se referme. Les jambes et les bras du piège enserrent la proie, et son gros cul se met en position. L'instrument de Sid ressemble à une bête fauve qu'on chasserait volontiers à cheval et au lasso, mais c'est exactement le calibre que cherche Ann. Une ou deux bonnes secousses du cul, et son ventre engloutit le tout. Ernest fonce sur l'appareil photo et se met à mitrailler Sid en selle sur sa jument...

« Mon dieu ! braille Ann au bout d'une minute. Je vais jouir ! Vite, donnez-moi une queue à sucer pendant que je jouis... »

Je ne suis pas cinglé au point de confier ma queue à une salope aussi déchaînée que Ann... Jean Jeudi doit me durer toute la vie, je refuse de prendre le moindre risque d'en perdre la moitié. Ann est assez frappée pour le dévorer tout cru. Elle essaie de l'attraper, mais je ne la laisse pas mettre ma queue dans sa bouche, si bien qu'elle appelle Ernest à la rescousse. Il arrive, bandant comme un âne, et enfourne son outil au fin fond de sa gorge pendant qu'elle roucoule et s'étrangle. Dès qu'elle a ce qu'elle désire, Ernest prend un air désespéré, comme s'il venait de commettre la gaffe de sa vie, ce qui ne l'empêche pas de l'enfiler de plus belle dans la bouche de cette garce.

« Pour l'amour du Christ, supplie-t-il, Sid, fais jouir cette salope, vite ! »

Il malaxe ses seins et les tord jusqu'à ce que ses mamelons virent au pourpre. Sid enfonce ses doigts dans le cul de Ann ; chaque fois qu'il les remue, elle gueule et tente d'avaler les couilles d'Ernest. Et puis bang... bang... bang. L'un après l'autre, Sid, Ann et Ernest.

Les jambes d'Ann serrent Sid jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus en traire une goutte. Alors elle consent à lâcher aussi Ernest, mais il continue à se branler dans sa bouche.

« Bordel, qu'est-ce que tu fous ? lui demande Sid. Tu veux pisser ?

— Pour sûr », réplique Ernest... mais Ann bondit sur ses pieds à toute vitesse.

Le moment est venu pour tout le monde de boire un verre, et Ernest profite de cette pause pour s'occuper de son appareil. Ann commence à avoir des idées de clichés... Avant tout, elle veut des photos d'elle en train de nous sucer à tour de rôle.

Pas difficile... nous l'allongeons sur une table, puis nous nous présentons successivement devant sa bouche. Je suis le premier et je me place à un bout de la table, pendant qu'Ann, sur le ventre, prend ma queue raide dans sa bouche et enlace mon cul avec ses bras. Dès que ses lèvres sucent mon outil, j'oublie aussitôt mon angoisse des photos et me mets au boulot.

« Écoute, dis-je néanmoins à Ernest, pourquoi ne pas oublier l'art pour nous concentrer sur la baise ? Laissez-moi l'emmener dans la chambre à coucher, et dans une demi-heure nous prendrons toutes les photos que tu voudras... »

Apparemment, mon idée ne les convainc pas. Même Ann s'y oppose. Elle veut des photos, et elle en veut un paquet. Maintenant, c'est au tour de Sid. Une fois n'est pas coutume, il bande mou, mais Ann règle ce problème en un tournemain. La tête pendante, elle embrasse ses valseuses. Puis elle lèche son ventre, ses cuisses et son buisson. Quand Ernest est prêt à déclencher, Sid est prêt lui aussi. Ann repousse la peau de son gland, puis, du bout de la langue, fait briller l'extrémité. Avant de l'enfourner...

Ann est surexcitée quand arrive le tour d'Ernest... Il suffit de la voir s'emparer de sa queue. Soudain, elle a une autre idée de photo... elle veut s'allonger sur le dos, et qu'Ernest place ces couilles dans sa bouche. Ernest paraît sceptique... je le comprends aisément, après la voracité qu'elle a montrée à le sucer, voici quelques minutes... pourtant il la laisse faire. De toute façon, ses couilles sont trop grosses pour qu'elle puisse les gober simultanément... si Ann en arrache une, il lui restera toujours l'autre. Ann penche la tête par-dessus le bord de la table, et Ernest place une de ses valseuses entre les lèvres ouvertes comme s'il s'agissait d'une grosse cerise... elle se sert de ses deux mains pour le branler... elle écarte les jambes et tortille du cul.

Je réalise brusquement que cette salope en chaleur est Ann. Pas Tania ni sa mère, ni aucune des connasses d'Arthur ou de Carl, mais Ann Backer, en visite à Paris. Nom d'un chien, les facultés d'adaptation d'une femme sont proprement stupéfiantes... à l'époque où je l'ai connue, Ann aurait préféré sauter dans la Seine plutôt que de se livrer à ce genre d'acrobatie. Cela prouve tout simplement que les voyages sont une chose merveilleuse...

Ann a une autre idée... elle croit possible de sucer deux queues en même temps, dit-elle. Il suffirait qu'Ernest et moi nous allongions sur le canapé...

Jamais je n'ai entendu parler d'un truc pareil... mais le plus bizarre est que ça marche. Ernest s'allonge dans un sens et moi dans l'autre, mes jambes couvrant les siennes. Ann lèche ma queue, puis la sienne... elle la suce quelques instants, puis enfile la mienne dans sa bouche. Enfin, ses doigts enserrent nos deux outils et elle les rapproche tant qu'elle peut...

Pas facile de faire entrer nos deux queues en même temps, mais Ann est déterminée à réussir. Elle remue la tête de gauche et de droite tout en ouvrant la bouche au maximum. Je n'ai jamais vu pareille obscénité ; cette salope se démène pour faire entrer ces deux grosses bites dans sa bouche...

Elle réussit... et je sens monter l'orgasme bien avant qu'elle ne commence à nous sucer. Je m'assieds pour mieux observer la scène, et Ernest fait de même. Sid est tellement éberlué qu'il appuie sur tous les boutons de l'appareil photo, sauf le bon... et mitraille toute la pièce. Ann bave sur nos couilles, tortille du cul et tente de frotter ses loches contre nos roustons.

« Pour l'amour du ciel, je lui gueule, si jamais tu arrêtes avant que j'aie joui, je t'étrangle avec mes couilles ! »

Elle s'y met peu à peu, le balancement de sa tête me donne l'impression de fourrer avec Ernest un con étroit comme un gant. Sid n'y tient plus... abandonnant l'appareil photo, il fonce vers le canapé, la queue haute. Il se poste derrière Ann et met son outil en batterie contre son rectum. Ann bondit comme si on lui enfilait dans le cul un tisonnier chauffé au rouge, mais elle nous suce deux fois plus fort dès qu'elle pige ce qui se passe.

Sid continue à la ramoner, et après quelques minutes il a enfoncé le bout de sa queue dans son rectum. Il se met à la baiser pour de bon et l'enfile maintenant jusqu'à la garde. Ann saute comme un cabri et nous devons la tenir pour l'empêcher de tomber du canapé. Elle peut à peine respirer, car chaque fois qu'elle essaie de relever la tête, Ernest la plaque contre son ventre. D'ailleurs, nos deux queues n'ont pas vraiment rétréci. Sid lui hurle de sourire pour la photo, car le petit oiseau va sortir...

« Souris, espèce de pute, gueule-t-il, sinon je t'enfile aussi ma queue dans la bouche... »

Il n'y a pas que le petit oiseau qui va sortir... je sens la queue d'Ernest se contracter contre la mienne, et l'instant d'après la bouche d'Ann est toute poisseuse. Le foutre en déborde, dégouline sur son menton et le reste... Rien à faire pour colmater la brèche...

« Mon cul ! bafouille-t-elle... Seigneur, j'ai le cul en feu ! »

Sid la baise comme un perdu et balance sa giclée de foutre dans son rectum, mais elle n'a pas encore joui. Elle essaie de déglutir le foutre d'Ernest, et est à deux doigts d'avaler ma queue en même temps... Mon gland est enfoncé au fond de sa gorge quand je jouis à mon tour, et ma première giclée doit filer droit dans ses boyaux. Sid a renoncé à la baiser pour la faire jouir... prenant une profonde inspiration, il se met à pisser en elle. Il est bien décidé, soit à la faire jouir, soit à la tuer, et il manque de réussir les deux à la fois...

Pendant la minute qui suit, Ann perd complètement la boule. Ni Ernest ni moi ne pouvons lui enlever notre queue, on dirait qu'elle tente d'aspirer nos couilles, et elle les vide proprement de leur contenu. Elle s'étrangle de tout le sperme qu'elle a sucé, mais Ann ne s'arrête pas à pareille broutille... Son cul est plein de pisse, sa bouche pleine de queues... elle est aux anges, bonne pour la camisole.

Quand elle cesse de nous sucer, je ne peux pas plus bouger qu'Ernest. Je suis tellement heureux de récupérer ma queue intacte que je reste allongé là, soupirant d'aise, pendant qu'Ann jouit toujours et lèche le foutre sur ma queue, mes couilles et mes poils. Il y a beaucoup de ménage à faire... du nombril aux genoux, mon corps est couvert de foutre, et Ernest est dans le même état. Mais elle lèche le tout sans sourciller, après quoi elle file aux toilettes pour évacuer le petit cadeau que lui a offert Sid.

Vous devez penser qu'après une séance pareille elle va se reposer, souffler un peu, boire un verre... mais Ann ne mange pas de ce pain-là. Certes, elle prend le temps de descendre un autre verre, mais ensuite il lui faut d'autres photos. Il n'y a donc personne pour la baiser ? demande-t-elle, gaie comme un pinson.

« Si elle nous suçait le cul ? » je propose.

Oh ! non. C'est la seule chose dont elle ne veut pas de photo, dit-elle. Alors, bien sûr, cela devient aussitôt la seule chose dont nous voulons des photos. Sid et Ernest s'emparent d'elle... Je place mon cul sous son nez pendant qu'ils frottent son visage contre lui. Je sens ses narines frémir contre mon rectum, puis j'entends le bruit de la claque que Sid administre sur son cul nu.

« Embrasse-le, salope, dit-il, sinon tu auras un cul couvert d'ampoules à montrer demain à ton mari... »

Ann finit par obtempérer. Elle colle sa bouche contre mon rectum et sa langue jaillit entre ses lèvres. Dès qu'elle montre la moindre réticence, une claque sur les fesses la remet dans le droit chemin. Enfin elle commence à sucer... ses bras enlacent mes hanches et elle s'empare du cou de Jean Jeudi.

Cinq minutes auparavant, j'étais persuadé de ne plus bander avant longtemps mais quand je sens sa langue se glisser dans mon rectum et que je l'entends sucer comme une salope, Jeannot redresse la tête. C'est une telle cure de jouvence que Sid et Ernest veulent aussi l'essayer, de sorte qu'elle doit leur offrir une longue séance de ce cinéma pendant qu'ils essaient de se remettre en condition. Ernest suggère de vider une bouteille de vin dans son rectum et de laisser Ann sucer le liquide, mais Sid réussit à l'en dissuader... Ann est maintenant tellement bourrée qu'elle risque de s'évanouir si elle absorbe encore un verre. Pourtant elle prétend qu'elle a tous ses esprits... et s'envoie deux verres d'affilée pour nous le prouver. Elle veut que je la baise, je suis prêt. Je la laisse me lécher le cul encore un peu, puis je lui saute dessus et ma queue l'enfile. Dieu que son trou est profond et brûlant ! Les poils doivent servir à se rattraper en cas de chute... Mais J.J. adore ça... et à peine est-il entré dans cette fournaise qu'il explose. Je continue à la tisonner et jouis une nouvelle fois avant elle.

Quand j'ai fini, Ernest désire prendre ma place. Mais Ann tient à nous prouver qu'elle n'est toujours pas ivre ; elle renverse la bouteille et la descend presque avant d'écarter les jambes. Je vais faire un tour aux toilettes ; à mon retour, Sid est en selle, et Ann tombée dans les pommes.

Assis dans un coin, Ernest farfouille parmi son costume neuf, ses chemises neuves, ses cravates, etc., tout en insultant Ann pendant que Sid l'achève.

« Vise un peu ces foutus machins que cette richarde m'a payés », dit-il. Il fait claquer ses doigts. « Comme ça... Dire que je me suis cassé le cul pour essayer de lui faire acheter un appareil photo, histoire de rigoler un peu la semaine prochaine... Salope... Que les salopes pleines de fric aillent se faire foutre !

— Quelle honte, compatit Sid. Une putasse de son genre ! »

Ernest jure encore un peu, puis se lève pour prendre quelques photos de Ann pendant que Sid et moi l'installons dans les positions désirées par Ernest. C'est une vraie chiffe molle.

« Écoutez, dit Sid après quelques photos, je suis trop vieux pour ce genre d'exercice... Si on allait chercher deux ou trois mecs pour nous aider ? Bordel, s'il y avait d'autres rigolos pour la baiser, tu pourrais prendre des photos sensationnelles. Nous allons lui faire une surprise... à cette connasse bourrée aux as !

— Bah ! Sid, ce serait pas gentil...

— Qu'est-ce que tu veux dire : ce serait pas gentil ? Tu trouves ça gentil de se faire photographier en train de sucer un cul ? Pourquoi la trouves-tu gentille ? Elle est riche, un point c'est tout... Alors, on y va ? Nous pourrions même les taxer un peu, histoire d'éviter les clodos... »

Une discussion s'ensuit, à propos de la somme à demander à nos futurs clients, mais l'idée semble tellement bonne que nous nous rhabillons et sortons voir si nous trouvons preneur. Je suis pour, cela me paraît une excellente plaisanterie à faire à Ann... je suis tellement soûl.

« Inutile de leur dire qu'elle est évanouie ou que nous voulons prendre des photos, déclare Sid pendant que nous dégringolons l'escalier. Nous leur dirons simplement que nous connaissons une riche salope qui veut se faire sauter. Bon dieu, elle va être sacrément surprise en voyant les photos ! »

 

Snuggles vient me rendre visite... Snuggles aux seins framboise et à la culotte chauffée au rouge. C'est l'après-midi... Comme je viens de prendre un bain, je porte seulement un peignoir... tenue tout à fait appropriée aux desseins de Snuggles. Car elle est ici pour se faire baiser... et me raconter une histoire stupéfiante.

Sam l'a sautée. Snuggles paraît sous le choc, ce qui est compréhensible, vu que Sam est son père depuis un certain nombre d'années déjà. Ce doit être une sacrée surprise de voir votre père sortir brusquement sa queue, la brandir sous votre nez avant de vous baiser.

Évidemment, ça ne s'est pas passé tout à fait comme ça. Sam étant ce qu'il est, les choses ne pouvaient pas être aussi simples. Mais le résultat est le même...

Et comme d'habitude, Tania est derrière tout ça. Elle tanne probablement ce pauvre Sam depuis des semaines, lui fourrant cette idée dans le crâne, l'enfonçant à coups répétés de son cul lubrique. Et il va sans dire qu'elle essaie de convaincre Snuggles depuis la première minute qu'elles ont passée ensemble. De sorte qu'un après-midi, la casserole a débordé.

Quand j'ai entendu frapper à la porte, je me suis dit que c'était peut-être Ann... Ernest devait recevoir ses photos aujourd'hui. Et sincèrement, je m'attendais à tout... sauf aux premières paroles prononcées par Snuggles sur le seuil de mon appartement...

« Papa m'a baisée hier... »

Le couloir, où les voisins entendent tout ce qui se passe, ne me semble pas le lieu idéal pour ce genre de confidences, si bien que je la fais entrer et ferme la porte à clef au cas où quelqu'un me rendrait visite. Snuggles s'assoit et me déballe toute son histoire...

Cette garce ne me fait grâce d'aucun détail inflammatoire. Elle ne peut pas me dire simplement qu'il l'a sautée, quand et où... non, il faut quasiment qu'elle me montre comment les choses se sont passées. Encore un truc de Tania.

Comme je l'ai dit, c'était hier après-midi. Snuggles est retournée à l'hôtel et a trouvé son père seul... mais elle est à peu près certaine que Tania venait de partir, car elle a reconnu le parfum de cette petite peste en embrassant son père. C'est tout à fait possible, surtout si Tania savait que Snuggles devait rentrer bientôt... Je l'imagine parfaitement excitant ce pauvre Sam jusqu'à lui faire perdre la boule, puis le plantant là, la queue dressée et ses défenses baissées. En tout cas, Sam a suivi Snuggles dans sa chambre comme un somnambule... et cette salope a commencé à se changer devant lui. Au bout de deux minutes il la pelotait, au bout de trois ils étaient au pieu, au bout de cinq il la baisait, et un quart d'heure plus tard Sam avait une excellente raison de se sentir coupable.

« Au nom du ciel, pourquoi l'as-tu laissé faire ? je hurle quand Snuggles arrive à ce point de son récit. Tu n'étais pas obligée de faire ça ! Il n'aurait tout de même pas violé sa propre fille !

— J'imagine que je voulais qu'il me prenne », me dit Snuggles en me lançant un regard de petite délurée.

Elle voulait qu'il la prenne ! Je la crois sur parole. Mais elle ne comprend pas pourquoi je suis furieux. Une gamine de son âge ignore tout de l'économie. Sait-elle que, si la situation tourne vinaigre, sa famille va rentrer dare-dare en Amérique — pays qu'ils n'auraient jamais dû quitter — et m'abandonner avec, comme seuls souvenirs de leur visite, une queue endolorie et la nostalgie d'alcools meilleurs que ceux que je pourrai me payer ? C'est le cadet des soucis de Snuggles... Et elle poursuit sa petite histoire, me disant qu'elle avait follement envie de lui, qu'elle était au septième ciel quand il a commencé à la peloter, que sa queue était vraiment énorme... Un baratin cousu main, tellement suggestif qu'à la fin je n'y tiens plus. Je file à la cuisine chercher quelque chose pour me calmer les nerfs, et à l'aller comme au retour, la bosse qui gonfle le devant de mon peignoir convaincrait le premier quidam venu que je souffre d'éléphantiasis.

« Que comptes-tu faire maintenant ? » je lui demande quand je suis revenu avec un verre plein et que j'ai servi à Snuggles une dose beaucoup plus modeste.

« Rebaiser avec lui, je crois, dit-elle. Et ensuite recommencer... s'il est d'accord. »

S'il est d'accord... Doux Jésus, comment un homme pourrait-il se maîtriser dans ces conditions ? Suffit de la regarder... Sans arrêt elle croise et décroise les jambes pour me montrer sa culotte neuve... Je bande comme un obsédé... et je ne suis pas son père, Dieu m'en garde !

« Je croyais que cette nouvelle te ferait plaisir, ajoute bientôt Snuggles. Tania m'a dit que tu adorais les petites salopes vraiment vicieuses. »

Je me prends la tête à deux mains. Je ne sais plus quoi répondre. Tout cette affaire évolue trop vite pour moi et me dépasse complètement. Alors, tandis que je suis assis là, effondré, Snuggles vient s'asseoir par terre entre mes genoux. Comme un chien, elle pose le menton sur ma cuisse et lève les yeux vers moi. Ses doigts sont poisseux quand ils se glissent sous mon peignoir pour toucher ma jambe... Elle a renversé du vin dessus...

« Tu sais pourquoi je suis venue te voir, n'est-ce pas ? chuchote-t-elle. Bien sûr, je pourrais rentrer à l'hôtel et voir si papa est là... »

Elle continue à caresser ma jambe, puis ses ongles qu'elle a appris à couper pointus montent le long de ma cuisse. Jésus Marie, je n'en crois pas mes yeux ! Des nattes d'écolière modèle et des taches d'encre sur les doigts à la place de vernis à ongles. Mais sa bouche écarlate de salope patentée ne va pas tarder à la trahir... bouche de suceuse de bite, bouche de lécheuse de con... Ses lèvres commencent à s'ourler en prévision de la suite... Une suite que j'ignore encore, mais qui se devine aisément...

Snuggles frotte ses nichons contre mes genoux... Ses nichons ? Son torse, devrais-je dire, pourtant il y a comme un renflement, les prémices de futurs tétons... elle écarte les pans de mon peignoir, lentement, admire mes jambes à mesure qu'elle les dénude. Jean Jeudi joue au piquet de tente en attendant les choses sérieuses. Elle glisse les mains sous mon vêtement et agace ses moustaches...

Je lâche presque mon verre quand elle ouvre complètement mon peignoir de bain... brusquement, elle est tellement vicieuse. Assise sur ses talons, elle reluque ma bite avec un regard légèrement vitreux. Elle place une main autour de mon outil et le serre jusqu'à ce que le gland vire au pourpre et se gonfle de sang.

« Nom de dieu, ne reste pas là à le regarder, lui dis-je, fourre-le dans ta bouche si tu veux le sucer...

— Tu ne peux pas m'obliger... »

Ce n'est pas difficile de l'obliger. Il me suffit de poser ma main sur sa tête et de la pousser un peu vers ma queue... Snuggles s'occupe du reste. Jean Jeudi entre donc dans sa bouche, et elle s'appuie contre moi pour dégrafer le devant de sa robe. Après quoi elle frotte ses futurs nichons contre mes couilles, et m'offre une imitation remarquable de sa mère.

« Tu vas m'enfiler ? » Faisant glisser mon gland contre ses lèvres et son nez, elle m'adresse un regard innocent. « Veux-tu que je me déshabille tout de suite... ou désires-tu le faire toi-même ? »

Je me lève, sans trop savoir ce que je veux. Elle est à genoux, tenant ma queue dans sa bouche, et je ne vois vraiment pas pourquoi je l'empêcherais de persévérer avant de la foutre à la porte à coups de pied au cul. Mais non... Je la fais se relever et l'entraîne vers la chambre à coucher...

Allongée en travers du lit, elle me regarde d'un air narquois. Sa robe est relevée jusqu'à la taille et elle réussit à exhiber aussi ses nichons. Une chaussure gît à terre, bientôt suivie par l'autre, qu'elle enlève avec ses orteils. Je laisse tomber mon peignoir sur le plancher et bondis sur le lit à côté d'elle.

Comme ces petites salopes aiment leur corps pubescent ! Merde, même si ce n'était pas aussi excitant de les regarder, on s'énerverait rien qu'à les voir s'exhiber et s'admirer... Je retire la robe de Snuggles ainsi que sa petite culotte... Elle pivote sur elle-même pour s'assurer que je vois bien son cul...

« Baise-moi avec mes bas ! dit-elle. Baise-moi avec mes bas ! »

Elle a donc aussi appris ce truc. Très probablement de Tania. Petite catin... Je vais la baiser avec ses bas ! Elle voudrait peut-être que je sorte acheter un haut-de-forme et que je la baise en portant ce couvre-chef... Elle s'empare de ma queue et ouvre grand les jambes. Sa petite figue rouge me regarde droit dans les yeux comme un signal de danger. Elle est aussi nue qu'une pomme, et à peu près de la même couleur. Mais bon dieu, quelle pomme juteuse...

« Lèche ma queue, je lui dis. Hé ! as-tu aussi léché la queue de ton vieux ? »

Non, me confie-t-elle, ils ont simplement baisé. Il a placé sa queue dans son con, il l'a ramonée, un point c'est tout. Peut-être la prochaine fois...

Je la saisis à la taille et presse son ventre contre ma poitrine pour que ma queue frotte son visage. Peut-être suis-je un baiseur de fillettes, je n'en ai rien à cirer... Car Snuggles est une fillette tout ce qu'il y a de plus baisable... Je lèche ses hanches et mords ses cuisses. Elle couine comme un goret, se tortille comme l'animal du même nom, mais elle adore ça... et puis, bon dieu, quand on y pense, pourquoi n'aimerait-elle pas ça ? Après tout, combien de filles de son âge ont l'occasion de se faire sucer le conillon ? Une kyrielle, je sais bien, mais pas tant que ça, malgré tout...

Elle me balance pour de bon sa figue au visage dès qu'elle comprend mes intentions. Ses cuisses enserrent ma tête, elle plaque sa chatte contre ma bouche. C'est comme si on giflait mes lèvres avec une lavette à vaisselle chaude et humide... mais aucune lavette à vaisselle n'est aussi poilue, aucune ne dégage cette odeur de pêche juteuse... Je plonge ma langue dedans... lèche une bonne cuillerée de jus... tout en plantant mon poireau dans sa bouche. Elle adore pratiquer le tête-bêche... elle ondule autour de moi comme une anguille, noue son corps au mien. Ma queue est deux fois plus grosse que la marchandise à laquelle elle est habituée, mais elle ne fait pas la fine bouche... Elle bave dessus comme une pro, lubrifie magnifiquement le mécanisme. Ces jeunes pouffiasses me surprendront toujours. Quand vous tringlez une femme mûre dotée d'une bonne toison et d'une lourde paire de loches... une de ces grosses juments nantie d'un coup de hache sous la queue... vous vous attendez à ce qu'elles mouillent entre les jambes. Mais les filles comme Tania ou Snuggles... incroyable, la quantité de jus dégorgée par leur fente minuscule...

Snuggles a un petit ventre ravissant. Il n'est pas aussi large ni doux que celui de sa mère... impossible de le confondre avec un oreiller de plumes... mais la peau en est lisse, il est aussi brûlant que votre biroute, et il ondule continuellement au rythme de sa respiration. Vous savez que vous tenez quelque chose de vivant dans les bras. Et ce ventre frétille comme un gardon quand on le lèche...

Je glisse ma langue dans sa figue et la suce copieusement. Snuggles tient ma queue à deux mains, elle garde le museau de Jeannot dans sa bouche, mais le branle davantage qu'elle ne le suce. Elle chatouille son museau avec sa langue et me dit qu'il est vraiment trop juteux. Elle avait toujours pensé, ajoute-t-elle, que si elle avait sucé des queues au lieu des cons de Tania, Billie et Jean, elle aurait gardé son visage au sec... tout compte fait, une bite est presque aussi humide...

Entre les deux hémisphères de son cul, Snuggles est quasiment nue. Son rectum est aussi rose qu'étroit ; je ne sais pourquoi, mais c'est une sacrée tentation. Je passe un doigt dessus et frappe à la porte. Snuggles se tortille de plus belle, elle semble apprécier. Je finis par enfoncer mon doigt dedans, histoire de voir ce qu'elle va faire... et cette petite vicieuse se met à onduler d'avant en arrière pour s'empaler elle-même sur mon doigt.

Soudain j'arrête de sucer son con pour m'attaquer à son rectum. Ne me demandez surtout pas pourquoi... simplement, son oignon est là et je le trouve terriblement tentant... je le lèche plusieurs fois, l'embrasse... j'enfourne ma langue dedans. Snuggles se met alors à me sucer comme une malade, et je crains qu'elle ne m'arrache mon outil...

Elle n'a pas besoin de me prévenir qu'elle va jouir... L'orgasme la frappe de plein fouet... et je jouis à mon tour. Je grimpe sur elle pour mieux la tenir, pour qu'elle ne change pas brusquement d'avis, que mon foutre ne gicle pas sur les draps. J'enfourne tout sauf mes couilles dans sa bouche, je réussis à enfiler un doigt dans son conillon, plus ma langue... et nous jouissons en chœur.

« Avale ça, pouffiasse ! je gueule pendant que J.J. lâche sa purée. Avale ça, nom de Dieu, ou je te fais laver mon foutre avec ma pisse !

— Je... j'essaie... », voilà tout ce qu'elle peut dire. Je lui ai balancé une telle bordée de foutre, qu'il ressort presque par ses oreilles, mais elle fait de son mieux pour me satisfaire.

Longtemps, j'ai l'impression de voler dans la chambre comme un oiseau ; soudain, je me pose avec un soubresaut, et la pièce reprend des allures normales. Snuggles suce toujours ma queue, avale toujours mon foutre. Et un fils de pute essaie d'enfoncer ma porte. Je secoue Snuggles... rivée à ma queue comme une sangsue... je dresse l'oreille. On dirait Sid, mais ce pourrait être n'importe qui. Même Carl, ce qui serait une vraie catastrophe.

J'ai déjà lu des épisodes de ce genre, mais bon dieu c'est bien la première fois que je dois cacher quelqu'un avant d'ouvrir la porte à un visiteur. De toute façon, nous avons fait un tel raffut que l'importun sait pertinemment que je suis chez moi. Et puis j'ai envie de voir qui c'est, au cas où...

Snuggles file sous le lit ventre à terre, sans oublier ses vêtements. Impossible de l'en faire sortir. J'ai beau saisir une jambe et tirer dessus, elle est comme un escargot dans sa coquille. Pourquoi cette petite salope n'a-t-elle pas attendu que je la planque dans un placard ? Tant pis, il n'y a plus rien à faire... ma porte va sauter hors de ses gonds si je n'ouvre pas tout de suite...

C'est Sam. Il déboule chez moi pour la première fois de sa vie, et naturellement pendant que je suis en train de baiser sa fille ! Il me jette un regard bizarre, puis entre.

« Deviendrais-tu sourd ? me demande-t-il. Qu'est-ce que c'était que tout ce boucan ?

— Gymnastique », je lui réponds. Bon dieu, je dois vraiment donner l'impression d'avoir fait de la gymnastique. Je frappe ma poitrine avec mes poings et inspire profondément. Je me rappelle brusquement que je suis nu comme un ver et que ma queue doit toujours être humide. Je propose un verre à Sam, et fonce à la cuisine nouer une serviette autour de mes hanches.

Quand je reviens de la cuisine, Sam n'est plus dans le salon. Il est dans la chambre, assis sur le lit. Je suis à deux doigts de chier dans mon froc.

« Hé ! Sam, viens donc t'installer ici... »

Non, non... il ne veut surtout pas interrompre mes exercices gymniques. Rien de tel... pour rester en forme. Il veut que je reprenne ma gymnastique dans la chambre pendant qu'il sirote son verre. Inutile de lui dire que j'ai terminé... il est persuadé de m'avoir interrompu, ce qui n'est pas complètement faux...

« Je suis venu pour te parler, commence-t-il. Mais je préférerais que tu fasses quelque chose pendant ce temps-là. »

Je dois donc le rejoindre dans la chambre à coucher. Merde, je ne connais aucun mouvement de gymnastique, je jette mes bras en l'air cinq ou six fois, invente quelques exercices d'assouplissement.

« Ton lit est sans dessus dessous », remarque Sam. Puis il prend un air pensif.

« Ouais... bien sûr... » J'essaie de sauter sur le lit pour lui montrer la raison de ce désordre, et j'atterris sur le cul. Je réalise brusquement que si j'interromps mes exercices, Sam risque d'entendre Snuggles sous le lit. Bon dieu, je ne peux pas continuer éternellement à me plier en deux, faire des pompes, des flexions-extensions et autres rotations du buste...

« Sam, dis-je d'une voix suppliante, allons dans l'autre pièce. J'ai terminé tous mes exercices. »

Il finit par se rendre à mes arguments et m'accompagne au salon. Je ne peux pas fermer la porte de la chambre, car il n'y en a pas. Elle a disparu avant que j'emménage dans cet appartement.

Sam veut me révéler un secret que j'ai déjà appris par la bouche de Snuggles. Mais il tourne autour du pot pendant une bonne heure avant de cracher le morceau. Et tout le temps, je guette le moindre bruit en provenance de la chambre... un pet, par exemple. Moi-même, je pète d'angoisse. Durant les dix premières minutes, je suis une vraie loque sur le point de craquer.

Le pire, c'est que je dois écouter Sam, compatir à ses malheurs, alors que je le foutrais dehors avec grand plaisir... Par-dessus le marché il me demande conseil... Je n'ai toujours pas compris pourquoi un homme qui gagne des ponts d'or dans la meilleure tradition américaine vient solliciter l'avis d'un journaleux à moitié raté... mais Sam paraît convaincu que je suis un véritable puits de science dans le domaine qui le préoccupe.

« Devrais-je la mettre en pension et ne plus jamais penser à elle ? me demande-t-il. À moins que je ne propose le divorce à Ann ? D'abord cette autre gamine... Tania... et maintenant ma propre fille ! Alf, quand je serai au pays, j'irai consulter un psychiatre. »

Je dois le réconforter. Je dois remplir son verre assurer que tout va s'arranger, que tous ses problèmes finiront par se régler d'eux-mêmes. Alors que je suis à mille lieues de penser que la situation va s'arranger. Pour moi, je me trouve confronté au sac de nœuds le plus inextricable que j'aie jamais connu...

Sam est intarissable, mais au bout d'une heure de parlote il n'est toujours arrivé à rien. Seul point positif, je l'ai dissuadé de tout aller raconter à Ann. Il finit par regarder sa montre... il a un rendez-vous, et je ne fais rien pour le retenir. Je l'expédie dans le couloir à la première occasion en lui promettant de lui reparler de toute cette ténébreuse affaire...

Quand je suis certain qu'il a descendu l'escalier et ne risque pas de se repointer sans crier gare, je vais dans la chambre à coucher et regarde sous le lit. Allongée sur le dos, Snuggles se caresse la chatte et prend son pied. Je la tire de là et elle grimpe sur le lit en secouant son cul sous mon nez.

« Bon dieu, tu ne pouvais pas le laisser tranquille, non ? dis-je en la houspillant. Merde alors, tu aurais pu choisir un autre type que ton père...

— Je suis une salope, dit-elle. Je croyais qu'il avait une grosse queue. Il a effectivement une grosse queue. D'ailleurs, je compte bien essayer de baiser à nouveau avec lui...

— Espèce de sale petite traînée. J'espère qu'il va retrouver son bon sens et te flanquer une bonne fessée ! Pourquoi crois-tu que ta mère l'a épousée ? Pour que tu puisses t'envoyer en l'air avec lui ? Petite conne ! Pour qu'elle puisse le baiser ! C'est son boulot de le baiser, pas le tien ! Et crois-moi, elle en connaît un rayon...

— Dis donc, elle est tout le temps occupée à te baiser, toi ainsi que ses amants. Pourquoi ne laisserais-je pas mon père me baiser ? Il est gentil... Je le connais depuis que je suis toute gosse ! Depuis combien de temps est-ce que je te connais ? Tu es presque un inconnu pour moi... »

Inconnu ou pas, elle se jette sur ma queue et commence à me branler. Je m'assois sur le lit et elle s'agenouille entre mes jambes pour frotter les mamelons framboise de ses futurs tétons contre ma queue et mes couilles. Jeannot se met lentement au garde-à-vous, et Snuggles remonte légèrement pour le faire glisser sur son ventre. Et puis il y a son petit cul soyeux qui n'attend que moi...

Elle ne comprend pas ce qui se passe quand ma main tâte la fente de son derrière nu. Puis elle se met à ruer des quatre fers et à gueuler comme un putois quand je commence à fesser son cul et ses cuisses rondelettes au point d'en avoir mal à la main...

« Promets-moi de ne plus jamais baiser avec ton père ! Promets ! »

Plutôt crever ! Cette pouffiasse est têtue comme une mule, et plus je la fesse, plus elle se braque.

« Je vais le baiser ! Je vais le baiser ! Je vais le baiser ! Je vais le baiser ! »

Je la corrige à bras raccourcis. Cela produit des effets grandioses : son cul vire au pourpre, mais elle chante toujours aussi fort et sans vraiment changer de refrain.

« Je vais le baiser ! Et... et je le sucerai aussi ! Je me moque de tes fessées, je vais le baiser ! Sous les yeux de ma mère si j'en ai envie ! Frappe plus fort... je m'en fous ! Bats-moi aussi fort que tu veux... Je le baiserai même si tu me fais promettre le contraire ! »

Frappe plus fort ! Quelle salope ! Je renonce. Je devrais maintenant savoir qu'on peut fesser une garce pour qu'elle vous baise ou vous suce, mais qu'on ne peut pas la fesser pour l'en dissuader. J'arrête donc de la frapper, et Snuggles rampe vers moi sur le lit...

« Maintenant baise-moi ! soupire-t-elle. Tu as tellement chauffé mon cul... baise-moi ! »

Je compte bien lui chauffer le cul encore un peu... Je la retourne sur le ventre et me place derrière elle. Je coince le crâne de J.J. dans sa figue, puis l'enfourne tout entier. Elle est étroite et me serre comme un gant, mais il y a plein de lubrifiant et ça glisse tout seul... Je la tisonne jusqu'à ce qu'elle se tortille comme un ver et gémisse dans l'attente de l'estocade suivante. Alors je retire Jeannot Lapin.

Maintenant elle n'a plus une chance de s'en sortir... D'un bras, j'enserre solidement sa taille, et je saisis ma queue dans ma main libre. Pan... dans son rectum. Elle saute comme un moineau quand elle sent le museau de J.J. renifler son cul, mais elle ne peut rien faire pour empêcher l'inévitable. Seigneur, je ne comprends pas pourquoi elle ne se fend pas en deux... à l'entendre gueuler, on croirait que c'est déjà fait.

Elle ne baisera plus son père, pleurniche-t-elle... elle ne fera plus rien sans d'abord me demander la permission... simplement, si j'acceptais d'enlever ma pine de son rectum... Elle sera une gentille fille, braille-t-elle. Elle veut bien me promettre n'importe quoi...

Maintenant je me contrefous de savoir si elle baisera Sam ou non. Elle peut bien chier dans sa soupe, je ne lèverai pas le petit doigt. Je désire simplement garder ma queue dans son cul et continuer à la ramoner. Je veux la tringler comme jamais, sentir sa figue dégorger un fleuve de jus...

« Caresse ma chatte, si tu veux me prendre comme ça ! halète-t-elle. Oh ! je n'en peux plus... »

Je lui dis de caresser elle-même sa chatte... et elle s'exécute, la petite salope ! Elle l'ouvre d'une main et se branle de l'autre. Je finis par l'aider en glissant deux doigts dedans. Alors mon foutre inonde son cul et elle jouit aussi en couinant comme une truie...

 

Ann s'envoie en l'air pendant que Sam est au trente-sixième dessous. Je ne peux pas dire que je leur reproche quoi que ce soit. Bien sûr, Ann n'est pas complètement étrangère à ses ennuis présents, mais ce pauvre Sam...

Ernest a livré à Ann ses fameuses photos. Des photos de toute beauté, quand je pense que nous étions ronds comme des barriques. Mais Ann n'a pas manifesté un enthousiasme excessif. Elle a été particulièrement choquée par les photos d'elle-même en compagnie d'une demi-douzaine de gus qu'elle n'a jamais vus de sa vie. D'abord elle a accusé Ernest d'avoir truqué les photos, mais mon petit camarade l'a immédiatement convaincue de sa bonne foi. Quand elle a enfin compris que tous ces charmants garçons l'avaient bel et bien sautée, et qu'une demi-douzaine d'inconnus se baladaient dans Paris avec le souvenir impérissable de son anatomie la plus intime, Ann a fait un tollé de tous les diables. Du moins à en croire Ernest... Moi-même, je n'ai pas rencontré Ann depuis notre petite sauterie, et peut-être est-ce mieux ainsi. Ernest a hésité, me dit-il, à lui avouer que nous avions demandé une petite participation aux gars qu'on voit sur les clichés...

En tout cas, elle lui a acheté son appareil photo... et tel que je connais Ernest, elle a probablement acheté les négatifs avec. Et, de nouveau, tel que je connais Ernest, il a dû faire quelques milliers de tirages avant de revendre les négatifs à notre amie. Ernest prétend qu'elle a verdi en voyant le premier cliché... une composition juteuse... Ann avec une queue dans la bouche, une autre dans la chatte, et trois types faisant la queue en arrière-plan. Elle n'a même pas apprécié le mal de chien que s'était donné Ernest pour mettre toutes ces queues en place sans la réveiller complètement...

Quant aux petits ennuis de Sam... ils proviennent de Snuggles, naturellement. Avant-hier, alors qu'il faisait une courte sieste après déjeuner, il s'est réveillé en sursaut pour la découvrir en train de le sucer. Depuis, il picole sans arrêt. Dès qu'il commence à dessouler, il décide d'aller trouver Ann pour tout lui raconter, et chaque fois je dois remplir son verre pour lui faire oublier ses bonnes résolutions. Il a les nerfs à fleur de peau... moi aussi. Cette situation ne peut pas s'éterniser... soit il se transforme en alcoolique invétéré, soit il trouve une meilleure solution à ses problèmes. Il me rabâche sans arrêt la même rengaine...

« Je me suis réveillé à moitié, Alf », me dit-il... là-dessus nous buvons un coup... « J'ai senti sa bouche qui astiquait ma queue. Seigneur tout-puissant, j'ai cru rêver... j'ai cru que c'était Ann... je ne sais plus ce que j'ai cru. Mais je n'ai pas bougé. Je l'ai laissée faire... J'ai fermé les yeux pendant quelques minutes et je l'ai laissée me sucer... Elle a repoussé la peau de mon gland... tu sais bien comment font les femmes, inutile de t'expliquer ça... elle me chauffait les couilles dans ses mains... Ma propre fille, bordel de merde ! Cette douce tête blonde ! Bon dieu, je sais qui est derrière tout ça... cette salope de Tania ! Elle s'est débrouillée pour arriver à ses fins ! Oh ! que cette petite traînée soit maudite ! Si j'avais su, je ne l'aurais jamais baisée ! Pourquoi ne m'as-tu pas dit d'empêcher Snuggles de sortir avec cette petite vicieuse ? Pourquoi n'ai-je pas eu le bon sens, quand Tania a commencé ses magouilles, d'éloigner Snuggles de ce démon ? »

Sam et moi méditons ces graves problèmes pendant quelques minutes. Comme il ne semble pas exister de réponse satisfaisante à la plupart des questions que nous nous posons, nous accumulons les soucoupes devant nous et j'attends que Sam reprenne son récit. Bon dieu, je pourrais maintenant lui raconter toute l'histoire à l'envers, mais j'imagine que parler le soulage...

« Je l'ai laissée me sucer, répète-t-il. Et elle a continué jusqu'à ce que je sois au bord de l'orgasme ; je me réveillais peu à peu, je comprenais progressivement que c'était Snuggles... Seigneur, quel instant ! Sur le Christ, je te jure que je ne souhaite à personne de traverser une épreuve pareille, Alf ! »

En tout cas, je ne me le souhaite pas. En fait, je vais faire sacrément gaffe pour que ce genre de mésaventure ne m'arrive pas.

« Ensuite, quand je me suis rendu compte de ce qui se passait, je... je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai dû avoir une crise de folie furieuse. Je l'ai regardée... elle m'a lancé une œillade, exactement comme cette salope de suceuse de bite de Tania... j'ai saisi sa tête et me suis assis. Elle était agenouillée à côté du divan, je l'ai laissée là... et je l'ai traitée de noms plus dégoûtants les uns que les autres... » Arrivé à ce point de son récit, Sam devient d'habitude assez flou, mais il semblerait qu'il se passe ceci : la fille le suce, elle termine son boulot dans les règles de l'art... « et puis j'ai vu qu'elle avalait... elle me vidait complètement les burettes... » Là intervient une question qui l'ennuie presque autant que ses coucheries avec Snuggles... « Comment diable a-t-elle appris à tailler des pipes ? Par Tania, c'est évident... mais avec quel homme s'est-elle livrée à cette perversion ? Ou quels hommes ? Combien y en a-t-il, à ton avis... oh ! c'est trop horrible de devoir se poser de telles questions à propos de sa propre fille ! Quel homme peut être assez abject pour faire subir une chose pareille à une gamine aussi jeune qu'elle ? Moi seul en suis capable... son propre père... »

À ce moment de sa litanie, Sam me jette un regard fort curieux. J'ignore s'il me soupçonne ou non ; il a la puce à l'oreille, mais ne se décide pas à poser la question franchement.

« J'ai essayé d'en apprendre davantage pendant qu'elle me besognait... que je l'insultais... et... tout ça. Plusieurs fois je lui ai demandé qui elle avait sucé, combien d'hommes... mais elle a refusé de répondre à mes questions... »

Je respire plus facilement, mais je me sens toujours gêné aux entournures. S'ils recouchent ensemble, il y a toutes les chances pour que Snuggles crache le morceau... et mon petit doigt me dit qu'il est prêt à parier sa dernière phalange qu'ils vont recoucher ensemble. Quand un truc de ce genre est amorcé, on ne peut pas faire machine arrière du jour au lendemain.

« Naturellement, je pourrais prendre le martinet et lui arracher la vérité, dit Sam. C'est exactement ce que mon père aurait fait si j'avais... enfin, je veux dire... tu comprends ce que je veux dire. Maintenant, j'ai follement peur de lui demander quoi que ce soit. Je crains même de retourner à mon hôtel... »

Je peux seulement espérer que le destin frappera assez vite et mettra un point final à toute cette affaire. Mes nerfs sont dans un piètre état, je ne peux plus continuer à me soûler ainsi ; je ne peux rien avaler de consistant quand je bois comme un trou. Je réussis à faire descendre une petite soupe avant d'aller au bureau pour exécuter mon numéro habituel que certains appellent travailler, mais je meurs de faim à petit feu.

 

Billie passe chez moi, m'amenant Jean en guise de cadeau, à moins que je ne sois le cadeau destiné à Jean... Je ne suis toujours pas fixé. Billie cajole peut-être Jean à cause de ses propres infidélités avec Ann...

C'est le soir, je viens à peine de me lever après avoir passé deux jours au lit. Je n'étais pas malade... j'ai dormi, car je ne pouvais tout bonnement plus tenir le coup, si bien que j'ai fini par dire adieu à Sam. Je l'ai abandonné dans un bordel... entre de bonnes mains, car c'est une maison de classe... et je prie le doux Jésus de le garder là pendant quelques jours. Les filles de l'établissement vont le bichonner, ce sont des spécialistes, je les connais toutes sur le bout des doigts...

Comme je disais, Billie arrive avec Jean, et j'ai rarement été aussi heureux de voir quelqu'un... Ce n'est pas seulement que j'ai envie d'une bonne baisade pour me débarrasser de tout ce sang vicié... Mais je désire voir quelqu'un qui n'est pas trop mêlé aux récents événements. Je découvre alors qu'Ann et Billie ont joué à frotti-frotta. Oh ! tant pis... je suis malgré tout content de voir cette salope de lesbienne et sa copine.

Voilà une éternité qu'aucune femme ne m'a préparé un repas. Je crois que la petite Chinoise fut la dernière. Quand elles apprennent que je viens de me lever et que j'allais me sustenter, Billie et Jean commencent à s'activer. Ce qui implique que quelqu'un doit descendre faire des courses, et faire des courses est du ressort de Jean. Billie s'installe donc pour me raconter son aventure avec Ann.

Billie a tendance à laisser de côté tous les détails croustillants... en gros, Ann a décidé qu'elle voulait en apprendre davantage sur les femmes du genre de Billie. Billie lui a rendu visite avec d'autres croquis, elles sont sorties pour passer la soirée ensemble, et Ann, prenant son courage et Billie à deux mains, lui a proposé de passer la nuit en sa compagnie. Elles ont filé au lit... et que la fête commence ! En deux mots comme en cent, Ann sait tout. Intéressant, non ?

Certes, je trouve cela intéressant. Mais j'aimerais également savoir si cette histoire d'amour aura une suite... Billie désire-t-elle avoir une liaison durable avec Ann ? Billie paraît hésitante... C'est le genre de question qui reste en suspens quand on rentre chez soi le lendemain matin. Mais la jalousie manifestée par Jean depuis lors l'amuse.

Jean revient avec les courses, et mes deux connasses préparent un plat pour trois. Par bonheur, j'ai une table et quelques assiettes... Dans une piaule où j'ai habité, il n'y avait que deux planches, que je posais sur des chaises. Une table est fort pratique, car on peut toujours peloter quelqu'un en dessous. Jean et moi nous caressons pendant tout le repas. Billie en est parfaitement consciente, mais elle s'en fout. Pourtant, elle ne veut pas être en reste et elle se met à palper Jean. Nous sommes donc assis tous les trois, ma queue dans la main de Jean, la robe de Jean remontée jusqu'au cul, et Dieu seul sait ce que fait Billie... ce qui ne nous empêche pas de continuer à discuter de la préparation de l'escalope bolognaise, ou de toute autre connerie. Totalement insensé.

Jean craque la première. Elle refuse de prendre une deuxième tasse de café, dit qu'elle a le cul en feu et qu'elle veut se déshabiller. Elle tord quasiment le cou de Jean Jeudi, puis se lève de table en tortillant des fesses pour remettre sa robe en place. Elle va s'allonger sur le divan, où elle nous offre le panorama complet de ses cuisses pendant que nous décidons ce que nous allons faire d'elle.

« Tu m'as amenée ici pour qu'il m'enfile, dit-elle enfin à Billie. Va-t'en, nous serons plus tranquilles. »

Mais Billie n'a pas la moindre envie de se barrer. Après tout, argumente-t-elle, elle m'a déjà vu sauter Jean.

« Tu veux toujours être là quand je me fais baiser, se plaint Jean. Je parie que tu me prends pour une truie. »

Billie la confirme dans son impression... en effet, elle la prend pour une truie, pour une truie particulièrement vicieuse. Tout cela, sur le ton de la conversation la plus polie. Enfin une situation sereine, enfin des choses agréables à entendre...

« Tu es une suceuse de bite qui adores la promiscuité, lance Billie à Jean.

— Toi de même, réplique Jean sur le même ton. N'oublie pas que je t'ai vue sucer Alf ici présent...

— Je ne suis pas une suceuse de bite, Jean... Je ne suis jamais revenue à la maison avec du foutre plein mon soutien-gorge ou sur mon menton.

— Non, je te l'accorde... toi, tu avales, n'est-ce pas ? »

Ce charmant dialogue se poursuit quelques instants encore. Cela pourrait durer toute la soirée, que je resterais posé sur mes fesses à l'écouter. C'est tellement paisible, d'être assis avec une bonne bandaison, et d'écouter ces deux garces splendides se complimenter sur leurs performances réciproques...

« Parle-nous du type qui a enduit ton visage de merde », suggère gentiment Billie. Elle va s'asseoir à côté de Jean et commence à la peloter, relevant sa robe pour caresser ses miches que nous avons tous les deux malaxées.

« Pas question de parler de ça », dit Jean... en rougissant. Merde alors, quelqu'un lui a donc fait subir ça...

Billie pelote copieusement Jean avant de commencer à la déshabiller. Elle sait très bien s'y prendre pour exciter Jean, laquelle fourre bientôt la main sous la jupe de Billie pour atteindre cette figue poilue qu'elle bouffe quotidiennement sans jamais réussir à la finir. Billie retire la culotte de Jean et remonte sa robe.

« Jean, dit-elle, je vais montrer ton con à Alf, parce que je crois qu'il n'en veut pas. Que vas-tu faire s'il refuse de te baiser ?

— Je ne veux pas que tu lui montres ma chatte, fait Jean. Si j'ai envie de la lui montrer, je suis assez grande pour le faire moi-même ! Pourquoi ne lui montres-tu pas la tienne, salope ?

— Il l'a déjà vue, la rassure Billie. Et il l'a également baisée... »

Elle remonte la robe de Jean jusqu'à la taille et tourne son buisson vers moi. Jean rue des quatre fers et j'aperçois sa chatte par intermittence. Billie chatouille sa fourche ; Jean s'empare de la jupe de Billie, tire dessus et lui met le cul à l'air. Bon dieu, si ma queue durcit encore, je vais pouvoir casser des pierres avec...

« Qu'essaies-tu de faire ? demande Billie. Tu veux qu'il voie le machin que tu suces tous les soirs, c'est ça ? Eh bien, je vais le lui montrer... mais il faudra que tu lui montres comment tu t'en sers, espèce de petite traînée... Sale petite suceuse de chatte !

— Je suis plus féminine que toi ! » gueule Jean. Elle a déjà tellement baissé la jupe de Billie que celle-ci s'en débarrasse d'un coup de pied. Toutes les deux ont maintenant le cul à l'air et se battent sur le divan. Billie tente de pousser Jean par terre, et Jean essaie d'arracher les derniers vêtements de Billie. Je réfléchis brusquement que, si elles jouent à ce petit jeu tous les soirs, elles doivent renouveler souvent leur garde-robe...

« Tu es une sale putain, une lèche-cul de première ! insiste Billie. Que penserais-tu d'un homme qui sucerait des queues ? Alors pourquoi te crois-tu plus féminine que moi ? Suceuse de chatte ! Lécheuse de loches ! »

Soudain, alors que la mêlée bat son plein, elles se calment ; comme si quelqu'un avait appuyé sur un bouton. Elles semblent fondre dans les bras l'une de l'autre, se mettent à se cajoler, se câliner, se caresser. Jean masse la chatte de Billie, laquelle ouvre le corsage de Jean. Dès que les nichons de Jean ont jailli à l'air libre, Billie les embrasse et en lèche les mamelons.

« Maintenant, si tu es prête, je vais te sucer pour de bon, chuchote Jean.

— Non... c'est moi qui vais te sucer, dit Billie.

— Non, c'est moi la femme, réplique Jean. Tu es mon mari... c'est à moi de te sucer. »

Elles enlèvent leurs derniers vêtements, puis Jean se laisse glisser du divan entre les jambes de Billie. Billie s'allonge et soulève les reins pour que Jean puisse atteindre son con, et Jean commence à l'embrasser. D'abord les orteils de Billie, puis ses seins, après quoi sa langue redescend jusqu'à la figue de Billie.

Jean est peut-être très féminine, mais elle s'y prend magnifiquement avec Billie. Bon dieu, elle la dévore littéralement. Elle mordille le ventre de Billie, lèche ses tétons, embrasse ses cuisses... bientôt son nez glisse dans la figue fendue de Billie, que ses doigts tiennent ouverte pour que son nez puisse s'enfoncer davantage. Ensuite elle enfourne sa langue dedans et passe aux choses sérieuses.

« Oh ! comme il est doux et juteux, ce soir ! s'écrie-t-elle dès qu'elle y a goûté. Tu as mis de la Fleur d'Oranger dans ta toison, n'est-ce pas...

— Tu viens de te trahir ! s'écrie Billie en serrant les genoux pour retenir Jean. C'est le parfum de Ruth ! Je savais bien que tu l'avais sucée ! Avoue, sale petite menteuse... elle t'a prise sur ses genoux, pas vrai ?

— Juste... juste un peu... doit reconnaître Jean.

— Juste un peu ! Non mais, regardez-moi ça ! Il va falloir que je te tienne en laisse, comme la chienne que tu es, si je ne veux pas te voir courir dans tous les azimuts avec la langue pendante ! Attends un peu... la prochaine fois que Ruth nous rendra visite, je vais t'obliger à la sucer devant toute l'assistance... et je me moque de qui il y aura ! Maintenant, mets-moi ta langue ! Lèche ! Bon, suffit... tu vas me sucer le cul à présent... »

Jean ne discute même pas. Billie se retourne et cambre ses fesses pour que Jean les embrasse, et Jean pose les mains sur les deux hémisphères avant de se mettre au turbin. Elle lèche le moindre recoin du cul de Billie, le dos de ses cuisses... ses mollets et jusqu'à ses talons. Puis elle colle ses lèvres contre le rectum de Billie.

Je vais inonder mon caleçon si je continue à les regarder sans rien faire. Jean Jeudi est sur le sentier de la guerre. Il lisse ses plumes, on dirait qu'il va croasser d'une seconde à l'autre. J'ai appris à être patient, contrairement à lui ; il est moins intelligent que moi.

Mes deux connasses s'aperçoivent seulement de ma présence quand je leur grimpe dessus. Billie se retourne alors, et probablement parce qu'elle m'a repéré en premier, je lui saute dessus. Je bondis sur le divan et brandis ma queue sous son nez.

Billie ne veut pas entendre parler de ma queue, mais je me love autour d'elle comme un singe sur une branche, et frotte mon outil contre son visage. Cette manœuvre ne la fait pas changer d'idée, mais je me fous qu'elle aime ça ou non. Je colle mon gland sur sa bouche écarlate et j'humecte ses lèvres avec. Perdue aux confins du cul de Billie, Jean lève les yeux vers nous... elle suce toujours comme une bonne petite...

Je dois user de toute ma persuasion et de quelques muscles pour arriver à mes fins. Mais Billie n'est pas un mauvais bougre... vu qu'elle se considère comme un homme, elle comprend certainement très bien mes désirs... car elle finit par ouvrir grand la bouche et se mettre à sucer mon truc. Mais pendant que je me demande si je vais autoriser Jeannot à s'éclater la tête tout de suite ou plus tard, Jean saute à son tour sur le divan. Elle dit qu'elle veut que je la baise, que c'est une honte de gâcher cette queue avec Billie, alors que Billie est incapable de l'apprécier.

« Tu as un faible pour ma petite pute, pas vrai ? me demande Billie. Attends un peu que je lui fasse vraiment perdre la tête... Je peux la transformer en une vraie salope... »

Je ne comprends pas ce qu'elle veut dire... Jean est une sacrée salope, ou alors je ne m'y connais pas... Mais pas du genre mauvais ; plutôt du genre baisable. Je ne vois pas ce que Billie mijote, qui puisse améliorer l'état d'esprit de sa copine... Je commence à la baiser et elle me rend coup pour coup, sans oublier de pincer amicalement les nichons de Billie...

Billie veut qu'on lui suce la chatte, si bien que nous roulons sur le flanc, et elle glisse son cul entre nos visages. Jean faufile son visage entre les cuisses de Billie et je penche la tête par-dessus la hanche de Billie pour la regarder faire.

Jean adore qu'on la regarde, surtout quand elle met tout son cœur à l'ouvrage. Elle lèche son buisson, puis enfonce sa langue dans la fente humide de Billie ; plus le con de Billie mouille, mieux Jean me baise. Le jus de con trempe son nez, dégouline sur son menton... ses borborygmes me font vaguement penser aux bruits d'un débouche-lavabo... Elle paraît si ravie que l'envie me prend de goûter au même fruit. Je mords le cul de Billie et plonge ma langue sous son cul pour titiller l'emplacement occupé par Jean.

Billie semble deviner mon intention... elle se retourne et présente son cul à Jean, me lançant au visage sa lavette trempée et son con dégoulinant. Elle n'essaie même pas de le presser sur ma bouche... elle attend simplement de voir ce que je vais faire. Bon sang, l'heure des ronds de jambe est passée... Jean et moi nous dévisageons entre les cuisses de Billie. J'ai ma queue en elle, à environ trois pieds de là, non, plutôt à deux pieds et demi, et nous sommes tous les deux excités à en perdre la boule.

La langue de Jean pointe entre ses lèvres et elle vise délibérément le cul de Billie. Puis elle vise un peu au-delà. Et je n'ai pas le temps de dire ouf qu'elle vrille sa langue dans ma bouche. La sale pouffiasse ! Je suis tellement furax que, sans réfléchir davantage, je lèche le con de Billie et lui crache le jus au visage...

Le con de Billie a une odeur délicieuse. Je plante mon nez dans sa toison et reste là-dedans à renifler pendant deux bonnes minutes. Si c'est de la Fleur d'Oranger, comme le prétend Jean, alors j'aime la Fleur d'Oranger... mais pour moi, cela sent le con bien récuré... Je finis par l'embrasser et le lécher. La langue de Jean et la mienne se rencontrent entre les cuisses de Billie. Je commence à sucer, Jean itou, et Billie grimpe au septième ciel...

Brusquement, Billie a un orgasme. Elle jouit, dégorge des litres de jus. Il y en a trop pour moi ; chaque fois que j'en aspire une bonne lampée, je me retire et Billie plaque son cul contre les lèvres de Jean qui aspire à son tour.

Jean se met à dérailler. Elle éclate de rire, et pendant une minute je crois qu'elle va piquer une crise d'hystérie. Mais il suffit que je lui administre une bonne claque sur le cul pour qu'elle ne rie plus aussi fort.

« Ne vous inquiétez pas, m'sieur l'agent, glousse-t-elle. Je vais jouir en temps voulu. »

Et la voilà en plein orgasme. J'ignore quand elle commence à jouir et quand elle s'arrête, mais le fait est que je jouis entre ces deux instants. Ma queue explose tout simplement en elle, je colle mon visage contre le con de Billie, que je suce tout en remplissant la matrice de Jean. Cette lesbienne et sa copine m'ont offert la partie de cul la plus excitante que j'aie connue depuis des semaines...

Fin de la chevauchée. Fin d'une longue, longue chevauchée. Fini, terminé, repos. Je me demande maintenant où ce manège de foire m'a emmené, et pourquoi j'en descends à ce moment précis. Bah ! j'imagine qu'un endroit en vaut un autre. Le problème est de ne pas avoir trop le vertige quand on est dessus afin de marcher droit quand on en descend. Par ici pour la roue Ferris et les montagnes russes ! Elles vous couperont le souffle sans vous conduire nulle part...

 

Aujourd'hui je suis allé au journal et j'ai trouvé sur mon bureau l'avis que j'attendais depuis tellement longtemps que je ne comptais plus le recevoir. Avec deux semaines de paie, fric que j'ai utilisé pour rembourser les petites dettes contractées ici ou là pendant les deux années que j'ai passées au journal. Je suis donc quitte.

Le plus drôle, c'est qu'on m'a viré pour un article que je n'ai même pas écrit. Du moins, c'est ce qu'on m'a dit. L'article en question impliquait l'ami d'un type qui bosse au-dessus. Je n'ai jamais vu ce papier, mais le fait est que je suis censé l'avoir rédigé. On m'en avait chargé un jour où j'aidais Sam à se soûler, et comme il n'existe aucune trace de mes absences... tout ça à cause de l'organisation bordélique de ce foutu journal... je me retrouve à porter le chapeau pour cette connerie. Inutile de râler, bien sûr... Je pourrais faire virer une pauvre cloche, le genre de type nanti d'une femme et de huit gosses. Ce sont toujours les types nantis d'une femme et de huit gosses qui font le boulot à la place des autres... ils ont tellement peur de perdre leur emploi qu'ils ne supportent pas de voir quiconque prendre ce genre de risque. Je suis doublement quitte. Car pendant une éternité j'ai encaissé des chèques sans rien faire, et maintenant je me fais saquer pour la même raison. Bizarre, non ?

Bon, maintenant que j'ai mon congé, je m'assois pour ranger mes dossiers sur mon bureau. Impossible de ranger mes dossiers sur mon bureau, car il n'y a rien dessus... Je n'y ai jamais rien laissé. Ma dernière volonté consiste à mater tranquillement la superbe blonde qui traverse de temps à autre la salle de rédaction, mais elle n'est pas dans les parages.

Dans la rue, je me sens pris d'une merveilleuse hilarité. Bien que je n'aie jamais passé plus d'une heure par jour au bureau, je me sens immensément soulagé. Je flâne dans les rues en me demandant où aller... comme un gamin qui fait l'école buissonnière. C'est une journée splendide : je suis en grande forme...

Je réalise brusquement que je n'aurai plus un sou quand j'aurai payé mon loyer. Faute de mieux, je décide d'aller voir Sam. Sam devrait pouvoir m'aider à trouver du boulot. Il y a mille choses que je pourrais faire pour Sam. Merde, le cas échéant, je pourrais même virer Carl et prendre sa place de trafiquant d'art à la petite semaine ; néanmoins, je ne crois pas que je serai réduit à cette extrémité.

Pendant que je marche vers l'hôtel de Sam, j'essaie de trouver quelque chose à lui vendre. Peut-être devrais-je simplement lui annoncer que j'ai perdu mon boulot parce que je me suis soûlé avec lui... moyennant quoi il doit subvenir à mes besoins. De toute façon, je ne suis pas inquiet.

Je sonne plusieurs fois à sa porte, sans résultat. Je suis sur le point de partir quand la porte s'ouvre brusquement, et voilà mon Sam, en salopette. Il semble bien éméché...

« Entre... entre... me crie-t-il. Tu es venu avec des amis ? Amène-les donc ! »

Il ferme la porte derrière moi, saisit une bouteille posée sur une table, puis me fait signe d'aller dans la chambre à coucher.

« Elle est là, me dit-il. Entre et baise-la... »

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire avant d'être dans la chambre... Je pense à Tania. Mais ce n'est pas Tania. Ann est allongée sur le lit, nue comme un ver.

« Vas-y... baise-la, insiste Sam. Bois d'abord un verre...

— Hé ! Sam...

— Ne me dis pas que c'est pas un bon coup, dit-il. J'ai la preuve du contraire ! » Il s'empare d'une liasse de papiers dans un tiroir et la brandit sous mon nez. Ce ne sont pas des papiers... ce sont les photos d'Ann que nous avons prises ce fameux soir... Il me les colle dans les mains, puis va sur le lit. Je regarde la porte pour m'assurer que je peux filer en vitesse, si besoin est... pourtant je n'ai pas l'impression que Sam va sortir un revolver, ni me menacer d'une arme quelconque. Il tire Ann du lit et la secoue en me montrant du doigt.

« Vas-y, suce-le, espèce de putain ! gueule-t-il. J'ai vu toutes ces photos... maintenant je veux te voir à l'œuvre, en chair et en os ! »

Ann aussi est bien éméchée. Elle titube vers moi et s'agenouille à mes pieds. J'essaie de me dégager, mais ses bras enlacent mes jambes. Elle embrasse le devant de mon pantalon, glisse ses doigts dans ma braguette.

Tout cela est tellement délirant et terrifiant que je suis comme pétrifié. De deux choses l'une : ou ils ont perdu la boule, ou c'est moi qui suis dingue. Je regarde Ann sortir ma queue et se mettre à la lécher... Après quoi elle l'enfile dans sa bouche...

« Snuggles ! » rugit Sam.

Snuggles arrive d'une pièce en sautillant. Elle aussi est nue, mais elle ne semble pas effrayée. C'est plutôt bon signe... car elle chierait dans son froc si Sam avait vraiment perdu les pédales.

« Viens me rejoindre sur le lit, dit Sam. Toi aussi, Alf. Viens, baise-les toutes les deux... tu l'as déjà fait. Moi aussi, je vais les baiser toutes les deux... je l'ai déjà fait...

— Écoute, Sam, je dis, qu'est-ce que ça signifie ?... Que se passe-t-il ?

— Voyons, nous sommes à Paris, mon garçon ! tonne-t-il. Paris, où tout arrive, où l'on apprend des tas de choses sur soi-même ! Et sur sa propre famille ! » Il tire Snuggles vers lui et elle saisit aussitôt sa queue. Il l'installe sur ses genoux et caresse son conillon tout en hurlant... « Je désire faire la connaissance de tes amis... cet Ernest et ce Sid. Et le jeune pédé, le frère de Tania... Je crois que je serais ravi de voir une tantouse baiser ma femme ! D'ailleurs je le laisserai peut-être me tailler une pipe, s'il s'y prend bien ! Tu peux tous les inviter... tous, sauf ce salaud de Carl. Je veux rencontrer les gens qui ont baisé ma famille ! »

Il repousse Snuggles, qui tombe sur le cul, et gueule à Ann de venir lui sucer un peu la queue. Ensuite il décide qu'elles le suceront à tour de rôle.

« Nous allons organiser une grande fête, ce soir, Alf, dit-il. Avec des lesbiennes, et tout... une certaine Billie, qui a couché avec ma femme ! Et avec ma fille... Ne jamais oublier Snuggles ! Champagne et baisade pour tout le monde ! Tania sera des nôtres... ainsi qu'Alexandra ! le Tout-Paris et bien davantage...

— Sam, je crois que tu commets une erreur...

— Non, Alf, je ne commets plus jamais d'erreurs ! Mais, pourquoi ne baises-tu personne ? Pourquoi ne sautes-tu pas une de ces salopes ? Je me tue à essayer de les satisfaire toutes... je serais déjà mort si elles ne se suçaient pas entre elles.

— Sam, écoute-moi, si tu continues à débloquer de la sorte, tu vas te foutre dans un sacré merdier... Tu as certaines affaires à régler...

— Des affaires ? Quelles affaires ? Je ne vois pas... ah, tu veux parler de ce truc avec Severin ? Eh bien, que Severin aille se faire foutre ! Et ce connard de Carl également ! Ce salopard m'a toujours tapé sur les nerfs... Non, tout ça est tombé à l'eau...

— Mais Sam, que diable vas-tu faire ?

— Tu me demandes ce que je vais faire ? Je vais m'amuser. Je veux découvrir la vraie nature de mes deux salopes ici présentes... Je veux savoir jusqu'où vont leurs turpitudes ! On m'a dit que, l'autre soir, vous aviez gagné un peu d'argent en faisant bosser ma putain de femme... eh bien je vais peut-être essayer la même chose ! Non... je vais goupiller quelque chose de mieux... Et quand j'aurai découvert tout ce que je veux savoir sur elles, sais-tu ce que je ferai ? Je vais leur flanquer une raclée monumentale à toutes les deux et je les rapatrierai en Amérique ! Elles voulaient Paris ?... Eh bien elles vont l'avoir, leur Paris ! »

Je reste médusé, la queue pendante, sans savoir ce que je suis censé dire ou faire. Jamais je ne me suis trouvé dans ce genre de situation... J'ignorais même que des trucs pareils pouvaient se produire. J'ai pourtant l'impression que tout ne colle pas dans l'histoire de Sam. Il veut maintenant savoir si j'aimerais voir Ann et Snuggles exécuter un tête-bêche...

« Sam... je n'ai pas beaucoup de temps. Je passais juste te dire que j'étais viré du journal...

— Alors, ils t'ont saqué, hein ? Dis donc, ils ont mis le temps.... Combien veux-tu m'emprunter ?

— Je ne veux rien t'emprunter, Sam. Je veux que tu me donnes de l'argent.

— Voilà qui est parler, par le Christ ! Vas-y, annonce la couleur ! Combien veux-tu ? Dis-moi une somme en dollars américains... »

Il agite déjà son chéquier. Je tente le coup et annonce le double de ce dont j'ai besoin pour réaliser mes projets. Puis je convertis la somme en francs. Et je m'accroche à ce chèque comme un homme sur le point de se noyer s'accroche à un bon gros canot de sauvetage...

« Si tu veux encore de l'argent demain, tu n'as qu'à repasser... Oh ! de toute façon, tu seras ici ce soir pour m'aider à tringler ces salopes, hein, je compte sur toi ? »

Je cours jusqu'à la porte sans lui laisser le temps de changer d'avis. Dans la rue, je cours vers le premier taxi pour qu'il me conduise à la banque. Je suis en cavale et je compte bien courir jusqu'au bout. Je ne vais pas cesser de courir avant d'avoir acheté un billet pour l'Amérique avec l'argent de Sam, et d'avoir embarqué à bord du bateau. Et quand je serai en Amérique, je courrai encore. Je fuis, et je cesserai seulement de courir quand j'aurai mis un bon paquet d'océan entre moi et Sam Backer, Ann, Snuggles, Tania, Alexandra et toute cette bande de salopes timbrées qui m'ont progressivement fait perdre les pédales depuis environ un an. Je vais en Amérique, où je compte m'acheter, fabriquer ou faire fabriquer une bonne pouffiasse mécanique, une machine à baiser fonctionnant à l'électricité et qu'on peut débrancher dès que les fusibles se mettent à sauter et que les emmerdes commencent.

 

 

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1. En français dans le texte : Twatt en américain signifie vulve, vagin, chatte (NdT).