À propos de l’auteur…

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Henry Valentine Miller (1891-1980) est un romancier et essayiste américain.

Né de parents d’origine allemande (fils et petit-fils de tailleurs), il grandi à New-York, plus particulièrement de les rues de Brooklyn dont il fait son domaine. Après de brèves études au City College de NewYork, il exerce nombre de petits métiers (notamment chef des coursiers à la Western Union Telegraph Company).

En 1923, il épouse June Edith Smith (rencontrée dans un dance palace de Broadway). Pour lui, c’est la femme absolue, et bien qu’il se fût marié cinq fois, la seule à avoir réellement compté dans sa vie. C’est aussi la femme qui le pousse à se consacrer à l’écriture, celle avec laquelle il voyagera beaucoup, celle qui hante son œuvre écrite et se retrouve dans nombre de romans (elle est notamment la Mona-Mara des "Tropiques" et de "La Crucifixion en rose").

Au crépuscule de cette union dans les années 30, elle pousse Miller à s’établir à Paris. Durant dix années, il y mènera une vie de bohème, à la marge de la misère, une vie brossée dans ses premiers romans autobiographiques – Tropique du Cancer (1934) et Tropique du Capricorne (1939). Publiés en anglais par un éditeur français, ces premiers ouvrages jugés pornographiques par la censure américaines, furent interdits de publication aux États-Unis. Ils circulèrent toutefois clandestinement dans les milieux culturels et progressistes américains, et contribuèrent au final à donner à leur auteur une réputation d’avant-gardiste.

En 1940, après un séjour marquant en Grèce – Le colosse de Maroussi (1941) – il fuit la guerre qui s’étend en Europe et retourne vivre en Amérique où des voyages et rencontres lui inspirent quelques ouvrages férocement satiriques sur la civilisation de son pays natal, qui selon lui, « n’a abouti qu’à créer un désert spirituel et culturel chez ses compatriotes » : Le cauchemar climatisé, (1945) et Souvenir souvenirs (1947). Farouche opposant au puritanisme anglo-saxon, il est également l’auteur de la trilogie baptisée "Crucifixion en rose" : Sexus (1949), Nexus (1952) et Plexus (1960).

Ses écrits et ses prises de positions auront contribué à faire évoluer les mentalités dans la société américaine d’après-guerre, lui permettant au passage de forger sa propre légende littéraire. Son œuvre, en partie autobiographique, a considérablement marqué son époque, influencé aussi les écrivains de la Beat Generation.

Miller était également un honorable pianiste amateur et un passionné de peintures et aquarelles. En dehors de l’écriture romanesque proprement dite, il entretint d’abondantes correspondances avec nombre d’écrivains, artistes et autres personnalités de son temps. De multiples recueils de ces lettres ont été publiés après sa mort et proposent autant de « clés » permettant de comprendre les diverses facettes de sa personnalité.

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