38

Trois jours plus tard, à la fin de la journée, Arvin dit au patron qu’il ne reviendrait pas. « Allons, mon garçon, dit le contremaître. Merde, j’ai à peu près jamais eu un aussi bon ouvrier. » Il cracha un épais filament de jus de tabac devant le pneu avant de son pick-up. « Tu veux pas rester deux semaines de plus ? À ce moment-là, on aura à peu près terminé.

— C’est pas le boulot, Tom, dit Arvin. C’est juste que pour l’instant je dois m’occuper d’une chose urgente. »

Il roula jusqu’à Lewisburg et acheta deux boîtes de balles de 9 mm, s’arrêta à la maison et alla voir comment allait Emma. Elle était dans la cuisine, à quatre pattes, récurant le linoléum. Il alla dans sa chambre et sortit le Luger du tiroir du bas de sa commode. C’était la première fois qu’il le touchait depuis qu’Earskell, un an plus tôt, lui avait demandé de le mettre de côté. Après avoir dit à sa grand-mère qu’il serait bientôt de retour, il alla à Stony Creek. Il prit son temps pour nettoyer l’arme, puis chargea huit balles dans le magasin et aligna quelques bouteilles et boîtes de conserve. Dans l’heure qui suivit, il rechargea encore quatre fois. Quand il le remit dans la boîte à gants, le pistolet semblait à nouveau être un prolongement de sa main. Il n’avait raté que trois tirs.

Sur le chemin du retour, il s’arrêta au cimetière. Ils avaient enterré Lenora à côté de sa mère. Le maçon n’avait pas encore installé la pierre tombale. Il resta là devant la terre sèche et brune qui marquait son emplacement, se rappelant la dernière fois qu’il était venu ici avec elle pour voir la tombe d’Helen. Il se rappelait vaguement comment, cet après-midi-là, elle avait essayé, à sa façon étrange, de flirter avec lui, parlant d’orphelins et d’amants maudits, et qu’il s’était irrité contre elle. Si seulement il lui avait prêté plus d’attention, pensa-t-il, si seulement les gens ne s’étaient pas tant moqué d’elle, peut-être que les choses ne se seraient pas passées comme ça.

Le lendemain matin, il quitta la maison à l’heure habituelle, comme s’il allait au travail. Au fond de lui-même, il était certain que c’était Teagardin le coupable, mais il devait en avoir la certitude. Il se mit à espionner les moindres gestes du pasteur. En une semaine, à trois reprises, il vit ce salaud baiser Pamela Reaster sur un ancien chemin d’accès à une ferme, juste en dehors de la route de Ragged Ridge. Elle arrivait à travers champs depuis la maison de ses parents pour le retrouver, tous les deux jours, à midi pile. Teagardin restait assis dans sa voiture de sport et se regardait dans la glace jusqu’à ce qu’elle arrive. Après les avoir vus là pour la troisième fois, Arvin passa un après-midi à entasser du bois mort et des vergerettes pour fabriquer un affût à quelques mètres de l’endroit où le pasteur se garait, à l’ombre d’un grand chêne. Teagardin avait pour habitude d’expédier la fille dès qu’il en avait terminé avec elle. Il aimait traînasser un peu sous l’arbre, soulageant sa vessie et écoutant de la musique de variétés à la radio. Parfois, Arvin l’entendait parler tout seul, mais jamais il ne comprit ce qu’il disait. Au bout de vingt ou trente minutes, la voiture démarrait, Teagardin tournait au bout du chemin, et rentrait chez lui.

La semaine suivante, le pasteur ajouta à son harem la jeune sœur de Pamela, mais les rencontres avec Beth Ann avaient lieu dans l’église. À ce stade-là, Arvin n’eut plus aucun doute et quand, le dimanche matin, il se réveilla au bruit des cloches qui carillonnaient à travers le vallon, il décida que le moment était venu. S’il attendait plus longtemps, il craignait de perdre son sang-froid. Il savait que Teagardin rencontrait toujours l’aînée des filles le lundi. Ce fils de pute avait le feu au cul, mais au moins il était régulier dans ses habitudes

Arvin compta l’argent qu’il avait réussi à mettre de côté au cours des deux dernières années. Il avait 315 dollars dans la boîte à café sous son lit. Le dimanche, après dîner, il roula jusqu’au Slot Machine, acheta un litre de whisky, et passa la soirée à boire avec Earskell sur la véranda. « T’es vraiment gentil avec moi, mon garçon », dit le vieil homme. Arvin dut déglutir plusieurs fois pour ne pas pleurer. Il pensait au lendemain. C’était la dernière fois qu’ils partageaient une bouteille.

C’était une soirée magnifique, la plus fraîche depuis plusieurs mois. Il rentra dans la maison pour aller chercher Emma, et elle s’assit avec eux un moment avec sa bible et un verre de thé glacé. Elle n’était pas retournée à l’Église du Saint-Esprit Sanctifié de Coal Creek depuis le soir où Lenora était morte. « Je pense que l’automne va arriver tôt, cette année, dit-elle, marquant sa page avec un doigt décharné et regardant, de l’autre côté de la route, les feuilles qui commençaient à se teinter de rouille. Il faudra qu’on pense à rentrer du bois dans pas longtemps, n’est-ce pas, Arvin ? »

Il leva les yeux sur elle. Elle regardait toujours les arbres sur le flanc de la colline. « Oui, dit-il. On n’aura pas eu le temps de s’en rendre compte qu’il fera déjà froid. » Il se détestait de lui mentir, de faire comme si tout allait se passer normalement. Il aurait tellement voulu pouvoir leur dire au revoir, mais si la police se mettait à sa recherche, mieux valait qu’ils ne sachent rien. Ce soir-là, quand ils furent couchés, il fourra quelques vêtements dans un sac de sport qu’il mit dans le coffre de sa voiture. Il s’appuya à la rambarde de la véranda et écouta le grondement lointain d’un train de marchandises qui se dirigeait vers le nord, de l’autre côté des collines. Il rentra dans la maison, mit cent dollars dans la boîte en fer blanc où Emma conservait ses aiguilles et son fil. Cette nuit-là, il ne dormit pas, et le matin, au petit-déjeuner, il but juste un peu de café.

Il était assis dans son affût depuis deux heures quand la fille Reaster traversa le champ d’un pas pressé, avec peut-être un quart d’heure d’avance. Elle semblait préoccupée et n’arrêtait pas de regarder sa montre-bracelet. Quand Teagardin apparut, avançant lentement sur le chemin défoncé, elle ne sauta pas dans la voiture comme elle en avait l’habitude. Au lieu de ça, elle resta à quelques pas et attendit qu’il coupe le moteur.

« Je peux pas rester, dit-elle. On a des problèmes.

— Que veux-tu dire ?

— T’étais censé ne pas toucher à ma sœur, dit la fille.

— Oh, merde, Pamela. Ça ne signifie rien.

— Non, tu ne comprends pas. Elle en a parlé à Mère.

— Quand ?

— Il y a environ une heure. J’ai cru que je ne pourrais pas sortir.

— Sale petite garce, jura Teagardin. Je l’ai à peine touchée.

— C’est pas ce qu’elle a raconté », dit Pamela. Elle regarda nerveusement en direction de la route.

« Qu’est-ce qu’elle a dit, exactement ?

— Elle a tout dit, crois-moi, Preston. Elle a eu la trouille parce que le saignement s’arrête pas. » La fille pointa un doigt sur lui. « J’espère pour toi que t’as rien fait qui l’empêche d’avoir des enfants.

— Merde ! » dit Teagardin. Il sortit de sa voiture et marcha de long en large pendant plusieurs minutes, les mains croisées derrière le dos, comme un général, dans sa tente, préparant une contre-attaque. Il sortit un mouchoir de soie de la poche de son pantalon et se tamponna la bouche. « Qu’est-ce qu’elle va faire, ta vieille, à ton avis ?

— Eh bien, telle que je la connais, une fois qu’elle aura conduit Beth Ann à l’hôpital, la première chose qu’elle fera, ça sera d’appeler ce putain de shérif. Et je te préviens que c’est son cousin ! »

Teagardin mit les mains sur les épaules de la fille et la regarda dans les yeux. « Mais tu n’as rien dit à propos de nous, hein ?

— Tu crois que je suis folle ? Je préférerais mourir. »

Teagardin la lâcha et s’appuya contre la voiture. Son regard se perdit sur le champ qui s’étendait devant eux. Il se demanda pourquoi personne ne le cultivait plus. Il imagina une vieille maison en ruines, à deux étages, des machines rouillées au milieu des mauvaises herbes, peut-être un puits actionné par une chaîne, rempli d’eau claire et fraîche, recouvert de planches pourries. Un instant, il se vit retapant cet endroit, s’installant dans une vie simple, prêchant le dimanche et, pendant la semaine, travaillant la terre de ses mains calleuses, lisant, le soir, de bons livres sur la véranda après un agréable dîner, tandis que de tendres bambins jouaient dans le jardin ombragé. Il entendit la fille dire qu’elle partait, et quand enfin il se retourna, elle avait disparu. Puis il envisagea la possibilité que, peut-être, Pamela lui mentît, tentât de l’effrayer pour qu’il ne s’approche plus de sa petite sœur. Mais avec elle, on ne pouvait pas savoir ; si ce qu’elle lui avait dit était vrai, il n’avait, au mieux, qu’une heure ou deux pour prendre ses cliques et ses claques et se tirer de Greenbrier County. Il s’apprêtait à démarrer quand il entendit une voix : « Vous êtes pas vraiment pasteur, hein ? »

Teagardin leva les yeux et vit le jeune Russell debout juste à côté de la portière de la voiture, pointant un pistolet sur lui. Il n’avait jamais possédé d’arme à feu, et la seule chose qu’il savait à leur sujet, c’est qu’en général elles causaient des problèmes. De près et vu d’en dessous, le garçon paraissait plus grand. Pas une once de graisse, remarqua-t-il, des cheveux noirs, des yeux verts. Il se demanda ce qu’en aurait pensé Cynthia. Il savait que c’était ridicule, avec toutes les chattes nubiles qu’il s’enfilait, mais à cet instant il sentit pourtant une pointe de jalousie. C’était triste de se rendre compte qu’il n’avait jamais ressemblé, même de loin, à ce garçon. « Qu’est-ce que tu fous là ? demanda le pasteur.

— Je vous ai regardé baiser la fille Reaster qui vient de partir. Et si vous essayez de démarrer cette voiture, je fais exploser votre putain de main. »

Teagardin lâcha la clef de contact. « Tu ne sais pas ce que tu dis, mon garçon. Je ne l’ai pas touchée, on n’a fait que parler.

— Peut-être pas aujourd’hui, mais vous la baisez régulièrement.

— Quoi ? Tu m’as espionné. » Le garçon était peut-être un voyeur, pensa-t-il, un terme qu’il avait lu dans un des magazines pornographiques qu’il collectionnait.

« Je vous suis pas à pas depuis deux semaines. »

Teagardin regarda le grand chêne au bout du chemin. Il se demandait si c’était possible. Il calcula mentalement le nombre de fois où il était venu ici avec Pamela au cours des deux dernières semaines. Au moins six. C’était assez grave, mais en même temps il se sentit un peu soulagé. Au moins, le garçon ne l’avait pas vu baiser sa sœur. Difficile de dire ce que ce cinglé de péquenaud aurait pu faire. « Ce n’est pas ce qu’on pourrait croire, dit-il.

— C’est quoi, alors ? » Arvin libéra le cran de sécurité du pistolet.

Teagardin s’apprêtait à expliquer que cette petite pute lui courait après, puis il se rappela qu’il devait se montrer prudent dans le choix de ses mots. Il envisagea la possibilité que ce plouc ait peut-être le béguin pour Pamela. Peut-être que c’était juste ça. De la jalousie. Il essaya de se rappeler ce que Shakespeare avait écrit sur ce sujet, mais les mots ne lui revenaient pas. « Dis donc, t’es pas le petit-fils de Mrs Russell ? » demanda le pasteur. Il regarda la pendule du tableau de bord. À cette heure, il aurait pu être à mi-chemin de chez lui. Des filets de sueur grasse commencèrent à dégouliner le long de son visage rose, rasé de près. « C’est exact, dit Arvin. Et Lenora Laferty était ma sœur. »

Teagardin tourna lentement la tête, les yeux rivés au ceinturon du garçon. Arvin pouvait presque voir les rouages en train de tourner dans sa tête, et le regarda déglutir à plusieurs reprises. « C’est une honte, ce qu’a fait cette pauvre fille, dit le pasteur. Je prie pour son âme chaque soir.

— Vous priez aussi pour celle du bébé ?

— Là, tu te trompes complètement, mon ami. Je n’avais rien à voir avec ça.

— Avec quoi ? »

L’homme se tortilla sur le siège étroit de la voiture, jeta un coup d’œil sur le Luger. « Elle est venue me voir, elle m’a dit qu’elle voulait se confesser, elle m’a dit qu’elle était enceinte. Je lui ai promis de n’en parler à personne. »

Arvin recula d’un pas et dit : « J’imagine bien que tu lui as dit ça, espèce de fils de pute. » Puis il tira trois coups, fit éclater les pneus côté chauffeur, et mit la dernière balle dans la portière arrière.

« Arrête ! hurla Teagardin. Arrête ça, nom de Dieu. » Il leva les mains.

« Assez de mensonges, dit Arvin qui avança et colla le pistolet sur la tempe du pasteur. Je sais que c’est vous qui l’avez mise comme ça. »

Teagardin écarta brusquement sa tête du pistolet. « D’accord », dit-il. Il respira à fond. « J’étais prêt à m’occuper de tout, je le jure, j’était vraiment prêt, et à ce moment-là… et à ce moment-là, j’apprends qu’elle s’est foutue en l’air. Elle était folle.

— Non, dit Arvin. Elle était seule, c’est tout. » Il appuya le canon sur la nuque de Teagardin. « Mais ne vous inquiétez, je vous ferai pas souffrir autant qu’elle a souffert.

— Arrête avec ça, nom de Dieu. Seigneur Jésus, mon gars, tu tuerais pas un pasteur, quand même ?

— Vous êtes pas pasteur, espèce de sale petite merde. »

Teagardin commença à pleurer, de vraies larmes lui coulant sur le visage pour la première fois depuis qu’il était un petit garçon. « Laisse-moi d’abord faire ma prière », sanglota-t-il. Il commença à joindre les mains.

« Je l’ai déjà faite pour vous, dit Arvin. J’ai fait une de ces demandes spéciales que font toujours les enfoirés comme vous. Je Lui ai demandé de vous envoyer tout droit en enfer.

— Non », dit Teagardin juste avant que le coup de feu ne parte. Un fragment de balle ressortit juste au-dessus de son nez et atterrit en tintant sur le tableau de bord. Son gros corps tomba en avant et son visage heurta le volant. Son pied gauche appuya plusieurs fois sur la pédale de freins. Arvin attendit qu’il ait cessé de bouger, puis tendit la main à l’intérieur et prit sur le tableau de bord le fragment de balle poisseux, qu’il jeta dans l’herbe. Maintenant il regrettait d’avoir tiré ces autres balles, mais il n’avait pas le temps de les chercher. Il démolit rapidement l’affût qu’il s’était fabriqué, et ramassa la boîte de conserve où il mettait ses mégots. En moins de cinq minutes, il était de retour dans sa voiture. Il jeta dans le fossé son cendrier improvisé. Tandis qu’il coinçait le Luger sous le tableau de bord, il pensa soudain à la jeune femme de Teagardin. À cet instant, elle était sans doute assise dans leur petite maison, attendant son retour, comme Emma l’attendrait ce soir. Il s’enfonça sur son siège et ferma les yeux un instant, essaya de penser à autre chose. Il démarra et roula jusqu’au bout de Ragged Ridge, puis tourna à gauche en direction de la Route 60. Selon ses prévisions, s’il ne s’arrêtait pas, il pourrait être à Meade, Ohio, dans la soirée. Il n’avait rien prévu au-delà.

Quatre heures plus tard, à soixante-dix kilomètres environ de Charleston, Virginie-Occidentale, la Bel Air commença à émettre un martèlement, en dessous. Il réussit à quitter la route et à entrer sur le parking d’une station-service avant que la transmission ne lâche complètement. Il se mit à quatre pattes et regarda la dernière goutte de liquide sortir du châssis. « Nom de Dieu de merde », dit-il. Juste au moment où il allait se relever, un homme mince en ample salopette bleue sortit et lui demanda s’il pouvait l’aider.

« Non, sauf si vous avez un câble de transmission qui aille là-dessus, dit Arvin

— Elle vous a lâché, hein ?

— Elle est morte.

— Vous alliez où ?

— Dans le Michigan.

— Si vous voulez appeler quelqu’un, le téléphone est à votre disposition, dit l’homme.

— J’ai personne à appeler. » Dès qu’il eut prononcé ces mots, Arvin réalisa à quel point c’était vrai. Il réfléchit une minute. Il détestait l’idée de devoir renoncer à la Bel Air, mais il devait poursuivre son chemin. Il allait devoir faire un sacrifice. Il se tourna vers l’homme et essaya de sourire. « Combien vous me donneriez pour cette voiture ? » demanda-t-il.

L’homme jeta un coup d’œil au véhicule et secoua la tête. « Je pourrais rien en faire.

— Le moteur est bon. J’ai changé les vis platinées et les bougies il y a quelques jours. »

L’homme commença à s’approcher de la Chevy, donna des coups de pied dans les pneus, chercha des traces de mastic. « Je ne sais pas, dit-il en passant la main sur son menton mal rasé.

— Si on disait cinquante dollars ? proposa Arvin.

— Elle est pas volée, hein ?

— Les papiers sont à mon nom.

— Je vous en donne trente.

— C’est le mieux que vous pouvez faire ?

— J’ai cinq gamins à nourrir, fiston, dit l’homme.

— D’accord, elle est à vous. Il faut juste que je prenne mes affaires. » Il regarda l’homme rentrer dans la station-service. Il sortit son sac du coffre, puis s’assit une dernière fois dans la voiture. Le jour où il l’avait achetée, Earskell et lui avaient consommé un plein réservoir en roulant au hasard, jusqu’à Beckley, et retour. Il eut soudain le sentiment qu’avant que tout ça soit terminé, il allait perdre beaucoup plus. Il passa la main sous le tableau de bord, prit le Luger, le glissa dans sa ceinture. Puis il prit les papiers et une boîte de cartouches dans la boîte à gants. Quand il entra dans le bâtiment, l’homme posa les trente dollars sur le comptoir. Arvin signa les papiers, les data, puis mit l’argent dans son portefeuille. Il acheta un Zagnut1 et une bouteille de RC Cola2. Il n’avait rien bu ni mangé depuis son café dans la cuisine de sa grand-mère. Tout en mâchant sa friandise, il regarda par la fenêtre le flux ininterrompu des voitures qui passaient sur la route. « Vous avez déjà fait du stop ? » demanda-t-il au garagiste.

1- Barre vitaminée à base de beurre de cacahuète et de noix de coco.

2- Soda fabriqué en Géorgie, à base de sucre de canne, de noix de cola et d’arômes naturels.