Septembre
Le roman de Céline est à la composition ; quatre jeux d’épreuves seront nécessaires pour en fixer la forme définitive. L’éditeur a-t-il voulu modifier ou supprimer quelque chose ? Il s’attire aussitôt une lettre de semonce de l’auteur : « De grâce surtout n’ajoutez pas une syllabe au texte sans me prévenir ! Vous foutriez le rythme par terre comme rien ».
Denoël envoie des épreuves du livre à Jean Paulhan, qui écrira plus tard : « J’ai connu le Voyage au bout de la nuit sur les épreuves que m’a adressées Robert Denoël. J’ai répondu à Denoël, par courrier, que le livre me paraissait admirable. De quoi Céline, à la sortie du livre, m’a remercié gentiment ».
Octobre
Le 15 : Parution du roman de Céline, imprimé à 3 000 exemplaires par la Grande Imprimerie de Troyes. Auparavant, Denoël en a fait publier les « bonnes feuilles » dans une douzaine de périodiques, dont Monde, Europe et Les Cahiers du Sud.