Au centre commercial, je m’arrête devant l’entrée du cabinet du Dr Carney. Avant de sortir de la Voyager, Marjorie se penche et m’embrasse, d’un baiser léger, sur la joue. Je la regarde avec surprise, et ses yeux brillent. « C’est fini », murmure-t-elle. Ensuite, l’air embarrassé, elle se glisse hors de la voiture, agite la main par-derrière sans se retourner, et se dépêche d’entrer dans le bâtiment.
Je sais ce qu’elle veut dire, bien sûr. L’autre homme, le type, le petit ami, c’est ça qui est fini. Elle ne me sera plus infidèle.
Tandis que je traverse le Connecticut vers l’est en direction d’Erebus, je pense à ce qu’elle a dit, à ce que ça signifie, aux raisons pour lesquelles elle l’a dit. Je croyais que s’il y avait eu la liaison, au départ, c’était à cause de l’abattement général qui s’était emparé de notre maison à mesure que mon chômage se prolongeait de mois en années, et je croyais qu’elle avait fini par m’en parler précisément parce qu’elle voulait que ça cesse, mais elle voulait aussi que je sache ce qu’elle avait vécu, ce qui avait rendu cela nécessaire. Et elle voulait qu’il y ait quelqu’un de neutre, notre conseiller, notre Longus Quinlan, pour nous aider à trouver la voie de sortie de ce bourbier. S’il y a une sortie.
La liaison était donc un bélier, rien d’autre. Désormais la porte est ouverte, et elle n’a plus besoin du bélier. Et elle veut que je sache cela aussi.
Mais maintenant, en roulant par ces petites routes d’une bourgade à l’autre, je me demande s’il n’y a pas également une seconde raison. Peut-être suis-je juste en train d’essayer de me remonter le moral, de me faire croire que j’y suis pour quelque chose, moi aussi, mais je ne peux m’empêcher de me demander si un autre facteur de son changement envers moi n’a pas été la façon dont j’ai traité l’urgence Billy.
Je l’ai bien traitée, je le sais. Mais aussi, je l’ai traitée différemment de ce que j’aurais fait il y a deux ou trois ans, du temps où j’étais une personne à l’emploi régulier, avec ce que je considérais comme une vie normale et immuable. À cette époque, quand j’étais encore la personne que j’étais, j’aurais été beaucoup plus passif dans une telle situation. J’aurais fait confiance à la loi, à la société, à quelqu’un, pour se comporter correctement envers Billy. Et le résultat c’est qu’ils l’auraient épinglé pour quatre cambriolages au lieu d’un, et qu’il aurait une peine de prison comme perspective. Ils ne lui auraient peut-être même pas accordé la libération sous caution.
J’ai fait ce qu’il fallait pour Billy, et la raison pour laquelle je l’ai fait, et pour laquelle j’ai même été capable de penser au problème comme il le fallait, c’est que je ne leur fais plus confiance. À aucun d’entre eux. Maintenant je le sais ; personne ne s’occupera de moi et des miens à part moi.
Erebus est un village dans les collines au centre-nord du Connecticut, entre Bald Mountain et Rattlesnake Hill, juste en face de Springfield, de l’autre côté de la limite de l’État du Massachusetts. Scantic River Road ne traverse pas le village lui-même mais divague par les collines voisines, au sud de la limite de l’État. En fait je passe brièvement dans le Massachusetts, pour attraper Scantic River Road à son extrémité nord, puis je redescends lentement vers le sud, en cherchant la boîte 217.
Par ici c’est de la banlieue tout du long, mais une banlieue plus décontractée que dans les zones proches de New York. Cette région sert de dortoir à Hartford et Springfield, de sorte qu’il y a moins d’argent étalé avec ostentation, moins d’efforts de grand style. Les paniers de basket-ball au-dessus des portes de garage ont l’air de vraiment servir de temps en temps. Il y a plus de flaques d’eau que de piscines. Les voitures sont moins tape-à-l’œil, même chose pour les jardins.
Le 217 pose un peu problème, vu qu’il se trouve au milieu d’un virage sans visibilité, avec des panneaux des deux côtés pour signaler son allée cachée. Il est sur le côté ouest de la route, à droite quand j’arrive du nord, et tandis que la route elle-même est essentiellement plane, par ici le terrain monte en pente raide sur la droite, et pique à gauche vers un petit ruisseau rapide. Un mur de pierres retient le terrain de GRB sur tout le virage, il est percé d’une allée étroite qui monte vers une maison que j’arrive à peine à distinguer.
Ça va être un endroit très difficile à surveiller. Puis-je refaire le coup de la boîte aux lettres ? Elle est du même côté de la route que la maison, encastrée dans le mur de soutènement en pierres, près de l’allée. Je n’ai pas vu de facteur dans mes trajets d’aujourd’hui, aussi je décide de continuer vers le sud, juste pour voir si la chance est de mon côté.
Elle ne l’est pas. Je descends entièrement Scantic River Road vers le sud, jusqu’à Wilbur Cross Parkway, mais à cet endroit, je suis sûrement dans un autre circuit postal ; je fais donc demi-tour à Parkway et repars vers le nord, et quand j’approche d’Erebus voici le facteur qui arrive, roulant vers le sud.
Merde ! La maison de GRB est toujours au nord par rapport à moi, le facteur y est déjà passé. GRB est-il dehors en ce moment, à prendre son courrier ?
Le Luger est encore à l’intérieur de la banquette arrière. Je continue de rouler, pas trop vite, en tendant la main par-derrière, en essayant de trouver cette fente en bas sur le devant de la housse, d’étirer le bras très loin, tout au fond, pour le rentrer et trouver le Luger rien qu’au toucher.
Métal, métal… Je l’ai. Je le sors par le canon, le pose sur l’imper, puis je le tourne pour qu’il ne pointe pas dans ma direction.
Le virage. « danger – sortie de voie privée. » Et la voici, sur la gauche, avec quelqu’un devant la boîte aux lettres, tête penchée, qui examine son courrier. L’espace d’une seule seconde, je suis très excité, je fixe GRB sans le lâcher des yeux, tandis que ma main droite agrippe le Luger – mais je me rends compte alors que ce n’est pas lui. C’est une femme. C’est l’épouse, c’est sûr, en pantalon de velours côtelé, gilet vert foncé et casquette bleu foncé à longue visière, avec une inscription sur le devant.
Je passe lentement, en essayant de voir le bout de l’allée. Est-il là-haut, à attendre son courrier ? Ne s’intéresse-t-il pas à son courrier ? Si, forcément. À moins qu’il ne soit malade ? Il y a beaucoup de maladies psychosomatiques chez nous, les salariés lourdés. Peut-être qu’il est au lit et qu’il ne se lèvera pas tant que sa femme ne lui aura pas apporté de bonnes nouvelles. Ça le rendrait particulièrement difficile à atteindre.
Trois kilomètres plus au nord environ, il y a un parking aménagé devant un point de vue pittoresque, des montagnes couvertes de pins qui s’étendent vers l’ouest, séparées par une vallée, pleines de villages paisibles. Je quitte la route à cet endroit, glisse enfin le Luger sous l’imper et étudie mon atlas routier, mais ça ne m’avance à rien. Il n’indique aucune route susceptible de contourner la propriété de GRB par-derrière. La route sur laquelle il se trouve fait un coude seulement à cet endroit-là à cause de la colline, et leur maison est bâtie sur la pente au-dessus de la route, et apparemment, il n’y a que le coteau au-dessus d’eux. Et je sais déjà, en regardant, qu’il n’y a rien en contrebas de la maison à part un bois pelé, à cause de ce ruisseau.
Il doit y avoir un moyen. Je me fais l’effet d’un chat tournant autour d’un trou de souris. Je sais qu’il est là, et je sais qu’il doit y avoir un moyen de l’atteindre. Mais lequel ?
Finalement je décide de repasser simplement devant la maison, pour voir s’il y a quoi que ce soit à faire. Je quitte donc l’aire, et je roule, une fois de plus cap sur le sud, avec l’atlas routier maintenant posé sur l’imper, et la pression des autres voitures m’empêche d’aller aussi lentement que je le souhaiterais quand je prends ce virage.
La maison, à peine entrevue. Aucun signe de voitures ni de gens.
Un kilomètre et demi plus loin, il y a un embranchement sur la droite de Scantic River Road. Je le prends, et je suis maintenant sur une toute petite route résidentielle marquée « impasse ».
Il n’y a pas d’autres voitures avec moi maintenant. Je monte par cette route qui zigzague, en passant devant très peu de maisons visibles, séparées par de vastes étendues boisées. Ensuite j’arrive au bout de l’impasse, qui est clairement indiquée par une barrière d’une seule traverse peinte en blanc, avec un panneau « impasse » jaune fixé dessus.
J’arrête la Voyager et je sors regarder les alentours. D’après l’atlas routier, cet endroit où la route s’arrête n’est pas si loin du coude de Scantic River Road où se trouve la maison de GRB. Celle-ci devrait être en bas, sur la droite, en descendant à travers bois.
Je ne suis pas un homme de la forêt, je ne l’ai jamais été. Il pourrait être à la fois stupide et dangereux d’aller errer là-dedans et de m’y perdre, voire pour finir d’être retrouvé par la police, par des scouts ou je ne sais qui, sans avoir d’explication à donner pour ma présence ici, un Luger dans ma poche d’imper. Il n’empêche, je dois trouver un moyen de parvenir jusqu’à GRB.
Je passe de l’autre côté de la barrière blanche. Le bois, devant moi, est agréable et frais. 2 juin ; des moucherons approchent, pour examiner mon visage. Ils ne veulent pas me piquer, ils veulent juste me mémoriser. Je les chasse, mais ils ne veulent pas partir. De toute façon, ils sont simplement curieux. Tant que je respirerai la bouche fermée, ils ne m’embêteront pas vraiment. C’est juste un truc énervant, ces minuscules points très rapides devant mon visage.
En regardant à travers et en apprenant peu à peu à les ignorer, je vois enfin ce qui ressemble à une sorte de sentier, qui s’enfonce sur la droite entre les arbres. Les cerfs ne créent-ils pas des sentiers dans les bois, quelquefois ? Mais les gens aussi ; Marjorie et moi avons des amis, que nous n’avons pas vus depuis un moment, qui ont tracé des chemins forestiers derrière leur maison. (Avant, nous fréquentions davantage de monde. Nous connaissions davantage de monde. Quand vous n’avez pas les moyens de recevoir, une certaine gêne vous empêche d’entretenir ces vieilles amitiés.)
Je prends donc une décision. Je porterai l’imper, avec le Luger dans la poche. Je longerai cette apparence de sentier, qui a au moins l’air de mener globalement dans la bonne direction. Je verrai où il va, et jusqu’où, et à l’instant où il commencera à bifurquer, à disparaître ou à faire quoi que ce soit qui puisse me poser problème pour revenir sur mes pas, je rebrousserai chemin et je reviendrai tout de suite ici.
C’est une journée agréable pour marcher, entre les arbres élancés qui me protègent juste ce qu’il faut des rayons du soleil. Le fond de l’air est frais, d’une fraîcheur plaisante, comme l’air autour d’un glaçon. Je marche, suivant cette piste brune très nette au milieu des bois verts, et la première fois que je me retourne, la Voyager n’est déjà plus visible.
Je m’arrête, alors. Est-ce une bonne idée ? Je n’ai vraiment pas envie de me perdre ici.
Mais jusqu’à présent, ce sentier est très distinct. Et puis le terrain descend en pente très douce par ici, et le sentier suit cette tendance à la pente, de sorte que si je m’embrouille à un moment ou à un autre, je n’aurai qu’à faire demi-tour et remonter la pente. En théorie, du moins.
Je marche environ un quart d’heure, et pendant une bonne partie de ce temps, je ne pense même pas à la raison pour laquelle je suis là, à l’objectif de tout ceci, à la fonction de ce poids qui tire mon imper vers le bas, du côté droit. Je fais juste une promenade en forêt, guidé par ce sentier bien net et par la gravité. C’est agréable. Pas de soucis, pas de problèmes. Pas de solutions compliquées.
Un bruit. Devant moi, une sorte de craquement aigu. Quelque chose approche.
Qu’est-ce que c’est ? Je regarde sur les côtés, et un peu plus loin sur ma droite, il y a un chaos de rochers qui dépassent du sol. Il n’y a que des broussailles et des herbes enchevêtrées entre cet endroit et moi, mais je ne vois pas d’autre cachette, donc je m’y dirige aussitôt, en essayant de ne pas faire de bruit. Derrière moi, j’entends à nouveau le craquement.
Si c’est un cerf, tout va bien, pas de problème. Mais si c’est quelqu’un, je ne veux pas être vu. Je ne veux pas être l’homme mystérieux qui se promenait dans les bois juste au moment où GRB se faisait supprimer.
Les rochers. Je les contourne avec précipitation, et le craquement retentit à nouveau. Je m’accroupis en jetant un coup d’œil au sentier, par-derrière, et la voici qui arrive. L’épouse, c’est l’épouse. La femme que j’ai vu retirer le courrier, toujours avec la même casquette, le même gilet, le même pantalon de velours côtelé. Elle marche seule, d’un pas vif, en portant une jolie canne épaisse, du style gourdin irlandais, et tandis que je l’observe, elle s’en sert pour taper sur un arbre en passant : crac.
Ah, bien sûr. Les serpents. Elle a peur des serpents, et quelqu’un lui a dit que si elle faisait du bruit tout en marchant, ils l’éviteraient. Crac. Et la voilà qui passe.
Mon Dieu, si elle avait eu un chien avec elle ? Quel gâchis ça aurait fait. Le chien aurait sûrement su que j’étais là, il serait sans doute venu voir de plus près. Alors là j’aurais été vraiment mal. Pas juste un inconnu qui se promène dans les bois, un inconnu qui se cache dans les bois.
Elle est partie ; j’entends un crac lointain. Derrière mon rocher, je me redresse. Est-il seul à la maison ? Des quatre fils, y en a-t-il qui vivent avec ces gens ? Si je longe ce sentier, trouverai-je la maison ?
Une bonne chose : elle annonce sa présence en tapant sur les arbres avec ce bâton, donc je saurai toujours quand il sera temps de m’écarter de son chemin.
Je décide de tenter le coup. Je me dépêche de regagner le sentier, les pans de mon imper se prenant aux branches pleines d’épines des églantiers, frêles et ondoyantes, et maintenant j’adopte une cadence plus vive, pour me diriger, je l’espère, vers la maison de GRB.
Encore un quart d’heure, et la voici. Du moins voici quelque chose, une maison, visible à travers les arbres à un endroit où un sentier plus petit bifurque sur la gauche en partant du chemin principal. Est-ce la bonne maison ?
Je m’approche pour voir, et je trouve, en travers de ma route, une clôture électrique à double fil, destinée à empêcher les cerfs de passer. De l’autre côté s’étend une pelouse, bordée de rhododendrons et autres plantes dont les cerfs sont friands. Devant, sur la gauche, il y a une piscine encastrée plutôt petite, encore couverte bien qu’on soit en juin. Tu n’as pas les moyens d’ouvrir ta piscine cette année, hein ? Pas sans boulot.
De l’autre côté de la piscine et de la pelouse se dresse la maison, assez grande, de la pierre jusqu’au premier étage, des bardeaux blancs au-dessus, plusieurs lucarnes le long du toit. Oui, c’est la maison que j’ai aperçue d’en bas. Il n’y a personne en vue.
La porte de la clôture électrique est juste là, au bord de la pelouse. Mais si je la franchis, je n’aurai plus de couverture, et GRB pourra me voir en regardant par n’importe laquelle de ces fenêtres. Et si je suis toujours dans leur propriété quand l’épouse reviendra ?
Non, la chose à faire, c’est attendre. D’abord, il faut que je sache avec certitude où est GRB. Il y a un patio en pierre là-bas, avec une table surmontée d’un grand parasol, et plusieurs chaises blanches en métal. Peut-être déjeuneront-ils ensemble, à cet endroit même. Puis-je tirer à une telle distance ? Ou puis-je espérer que quelque chose l’amène plus près de la clôture ?
Crac. Relativement loin derrière moi. Mais cela signifie qu’elle revient. Je pars le long de la clôture, veillant à ne pas la toucher, content qu’ils taillent les arbustes en bordure – pour l’entretien, j’imagine – et alors que ces crac épisodiques se rapprochent, j’atteins enfin l’extrémité de la clôture, là où elle se rattache au petit pavillon de la piscine. Ça fait toujours une distance plus grande que ce que j’ai tenté jusqu’à présent, mais imaginons qu’il ait besoin de venir au pavillon, pour chercher de la glace, ou autre ? Alors il est à moi.
Je la vois, à ma droite, qui franchit la clôture, en remettant soigneusement le loquet derrière elle. Pendant qu’elle marche vers la maison, plantant fermement cette canne dans la pelouse tous les deux pas, je regarde ma montre : douze heures quarante-cinq. L’heure du déjeuner. Mais je n’ai pas apporté de quoi manger.
Enfin, je commence à m’habituer à sauter mon repas de midi. Il y a une souche d’arbre à un mètre cinquante environ de la clôture, une grosse. Il y avait un grand arbre ici autrefois, qu’ils ont sans doute abattu quand ils ont installé le pavillon de la piscine. J’y retourne doucement, resserre mon imper autour de moi, m’assieds. Le Luger est sur mes genoux.
*
Quatre heures. Il commence à faire frais, maintenant que le soleil se cache derrière des collines plus hautes, vers l’ouest. Je suis raide et endolori, et mon dos se plaint de tout ce temps, plus de trois heures, passé assis sur cette souche, sans soutien.
Il n’est jamais sorti. Elle ne s’est jamais montrée non plus, après cette promenade. J’entrevois leur allée d’ici, et aucun des deux ne s’est servi de la voiture aujourd’hui. Je ne sais pas à quoi ressemble GRB, et je ne sais pas à quoi ressemble sa voiture.
Cette journée n’a pas été gaspillée, pas entièrement gaspillée. J’ai trouvé comment approcher de la maison. Mais c’est frustrant, néanmoins. Je veux en finir, une fois pour toutes.
Demain je ne pourrai pas venir, à cause du conseiller, Longus Quinlan. Ça fait donc mercredi, pendant que Marjorie travaillera de nouveau au cabinet du Dr Carney ; c’est là que je reviendrai.
Lorsque je me lève, j’ai des os qui craquent partout dans le corps, suffisamment pour effrayer tous les serpents du comté. Je chancelle, car j’ai du mal à mouvoir mes pieds. Mais il est temps de partir, de retourner à la Voyager, de prendre le chemin du retour, d’arriver au centre commercial vers six heures pour rechercher Marjorie.
Titubant tel le monstre de Frankenstein, je repars le long du sentier, vers la Voyager. Dans ce sens, ça monte.