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19 notes en août 2007

Un prototype HP

Si la technologie e-ink est choisie par beaucoup d'acteurs sur le marché, d'autres continuent d'explorer les technologies LCD. C'est le cas d'HP, je vous livre une présentation d'un prototype repéré sur Youtube, double-pages justement pour revenir au débat que nous avions. Bon, le défilement des pages fait un peu gadget, on retrouve des choses que l'on a déja vu du côté des plateformes de lectures sur le web. Problème de la lecture, on revient toujours à cela, je vois beaucoup de réverbération, au bout d'une heure ou deux de lecture, ça donne quoi? D'après ce que j'ai compris et je fais confiance à HP pour ça, ils veulent mettre tout la-dedans, de la vidéo, des images, tout le bataclan quoi. Un bel écran léger de portable à l'arrivée, non? Et, les livres...


Merci François Bon

Readingwheel C'est François Bon sur Tiers Livre qui m'avait remis la puce à l'oreille sur l'un de ses articles, où il évoquait le Livre de Sable de Borgès. Bon sang, oui, c'est cela, un lointain écho. J'avais lu cette nouvelle, il y a bien longtemps. Ce petit livre dans la collection Du Monde Entier chez Gallimard qui trainait quelque part, bon sang, pas moyen de remettre la main dessus. Et puis, miracle, à force d'effort, j'ai fini par le retrouver! Si la bibliothèque de Babel imaginait un nombre infini de livres, le livre de sable, lui, évoquait un volume au nombre infini de pages. Cette nouvelle a plus de trente ans, c'est le moment où Alan Kay commençait ces travaux sur l'encre électronique! Les grains de sable comme des goutelettes d'encre minuscules, volatiles, qui s'assemblent et s'évaporent, pour se réassembler à nouveau (le courant électrique faisant office de zéphyr). C'est très troublant de relire cette nouvelle, qui est tout à fait prophétique de l'encre électronique. Prisonnier du livre qui finit par lui devenir monstrueux, le narrateur se rappelle avoir lu quelque part que le meilleur endroit où cacher une feuille c'est une fôret. Il profite de l'inattention des employés pour l'abandonner sur un rayonnage de la Albin_03_2 Albin_02_2 Bibliothèque nationale. Est-ce le destin des tablettes en papier électronique? Relisez absolument cette petite nouvelle lumineuse.
Le même François Bon qui a eu l'heureuse idée de photographier les bureaux des Editions Albin Michel. Incroyable de retrouver au hasard sur son blog, ma propre fenêtre qui donnait sur les toits, il y a vingt ans... Et puis le bureau de Dominique, à l'étage au-dessous, Dominique Camus avec qui nous avons partagé tant de bons moments sur tant de livres illustrés, Dominique qui se révait quelque part en gardienne de phares, emportée par une terrible maladie, il y a dix ans cet été. Pour tout cela, merci à vous, Monsieur Bon...


Abicia sur Fragil

Logo Vendredi, très bonne nouvelle, nous venons de conclure un partenariat avec une maison d'édition importante au coeur du Quartier Latin. Plus de 700 titres, une référence depuis plus de vingt ans dans l'édition. Le temps de récupérer les fichiers, textes, photos, nous commencerons à mettre en ligne d'ici une dizaine de jours; comme le libraire près de chez vous, je m'attèle à ma vitrine de rentrée! Un peu de patience, encore. En rentrant, notre premier papier dans le magazine nantais Fragil. Merci à Gaël Montandon que j'avais rencontré durant l'été pour ce bel article. Elle est pas belle, la vie?


Les futurs des bibliothèques...

A signaler un intéressant article dans Télérama cette semaine où Jean-Yves Mollier, dont le livre "Où va le livre?" ressort dans une nouvelle édition en septembre (à suivre), revient sur l'essor futur des bibliothèques. Pour lutter contre les pessimismes ambiants! Il nous raconte comment les bibliothécaires résistent au "désherbage" des feuilles, tous ces volumes populaires que l'on sacrifiait et qui réapparaissent peu à peu. Il revient aussi sur les futurs possible du livre, je cite:

"Ne sommes-nous pas à l’orée d’un cycle irréversible: le texte s’échappe du livre et le livre s’échappe de la bibliothèque? Dans un siècle, y aura-t-il encore des livres?
Un siècle, c’est la bonne échéance pour cette question. Dans dix ou vingt ans, le livre existera évidemment encore. L’imprimé avait fait reculer le manuscrit et l’écran plat fera reculer le livre sur papier. Mais rien ne nous dit que le support du livre sera l’écran plat. La technique va tellement vite que de nouveaux supports peuvent apparaître. Si l’on est capable de commercialiser à prix très bas un codex qui contiendra, avec le principe du téléchargement, toutes les bibliothèques du monde, alors on aura des livres dans sa bibliothèque, et ce codex avec une autre bibliothèque. Il faut accueillir tout cela avec beaucoup d’optimisme. La question du support reste toutefois primordiale. Roger Chartier a bien montré qu’on ne lit jamais deux fois le même livre sur deux supports différents. Une fable de La Fontaine n’est pas la même selon qu’on la lit dans une édition de petit ou grand format, illustrée ou pas, même si le texte est respecté à la virgule près. Au-delà de tout cela, les ingénieurs du MIT ont eu cette réponse assez étonnante. Quand on leur a demandé: que pensez-vous du livre, du codex? Ils ont répondu que si on l’inventait aujourd’hui, ce serait l’invention la plus géniale. Ce livre que l’on peut feuilleter dans tous les sens, lire partout et dans toutes les positions, offre des avantages qu’on aura du mal à lui disputer. Et beaucoup plus de gens qu’on ne pense lisent. L’enquête du Crédoc a montré que le taux de forts lecteurs – plus de 25 livres par an – est en hausse par rapport à ce qu’il était il y a dix ans."
Un codex unique qui contiendrait tous les livres... Borgès et son livre de sable...


Alors, livres électroniques, vous êtes souples ou rigides ?

J'avoue que je suis bien embarrassé pour trancher. Regardez ces deux petites vidéos en direct (ou presque) de Singapore, lesquels vous préféreriez? Les livres électroniques souples, il faudra les rouler, avant de les plier... Cela me rappelle les 45 tours en vinyl, c'est marrant, je me rappelle qu'ils en faisaient des souples! Allez, je prends les deux, les goûts et les couleurs, comme on dit...


Les Echos sur l'Iliad 2

Bon, à la demande générale, je vois bien que ça plait, je vous joint une autre vidéo plus complète. J'ai profité d'un rayon de soleil ce midi. Pas facile de gérer à la fois le stylet et l'appareil photo en bandoulière mais c'est pas trop mal, je suis assez content de moi. Vous aurez quelquefois l'impression que le stylet fonctionne moyennement, pas du tout, cela vient de vouloir faire plusieurs choses à la fois, quand on est tout à sa lecture, ça marche très bien! Conclusion, je l'avais déjà dit haut et fort, bravo aux équipes des Echos pour ce beau boulot!


Des livres électroniques, de la librairie, de Diderot...

Editis01 Intéressant débat qu'a amorcé Hadrien sur la version française du blog de Feedbooks (bravo pour l'initiative). A partir de la vidéo mise en ligne par Editis sur les usages du livre électronique dans un futur proche, il revient point par point sur ce qui est déjà possible, probable ou de l'univers de la fiction... Si je rejoins son analyse sur ce modèle à deux écrans qui imite le livre traditionnel et qui n'a strictement aucune utilité, cela les fabricants l'ont bien compris (pourquoi pas faire une première et une quatrième, ou même plus, IOI!), en revanche je ne suis pas trop d'accord avec son interprétation sur le rôle du libraire. Je ne reviendrais pas sur le rôle de conseil, évident, mais c'était aussi le cas des disquaires, il y a quelques années. Non, c'est ailleurs. Tout d'abord, et le film ne le montre pas, la librairie n'est pas une seule pochothèque avec des couvertures en facing et c'est tant mieux, on trouve dans les librairies quantité de livres qui ne sont pas "digérables" facilement sur livres électroniques (excusez-moi ce mot, mais il veut bien dire la chose) et c'est tant mieux... Le livre d'art en fin de vidéo en est un très bon exemple. Et si le couple avaient des enfants, je pense aussi qu'ils trouveraient difficilement de quoi alimenter le livre électronique... D'autre part, c'est bien joli de vouloir cantonner le libraire dans un rôle d'hyper-spécialisation de niches, sempiternel refrain de ceux qui veulent du bien à nos chers libraires... Ce serait oublier qu'il y a des critères économiques incontournables à la rentabilité de la librairie (et cela Diderot le disait déjà à son époque, 1763, ce n'est pas d'hier, "Un fonds de librairie est donc la possession d'un nombre plus ou moins considérable de livres propres à différents états de la société, et assorti de manière que la vente sûre mais lente des uns, compensée avec avantage par la vente aussi sûre mais plus rapide des autres, favorise l'accroissement de la première possession. Lorsqu'un fonds ne remplit pas toutes les conditions, il est ruineux". Ah, si Diderot s'était penché sur le phénomène de la longue traîne, il aurait remis un certain nombre de choses au point...
Tout cela pour dire que je ne vois pas pourquoi les libraires se priveraient de fait, de la vente facile d'un certain nombre d'ouvrages en téléchargement sur livres électroniques comme on le montre sur la vidéo, c'est bien non? Cela en arrangerait quelques-uns et des très gros qu'ils n'y viennent pas, mais c'est pour moi une évidence que les libraires doivent aller dans ce sens. Cela vient faire échos d'ailleurs à la récente intervention brillantissime de John MacNamee (Président de la Fédération Européenne des libraires) lors du dernier colloque Alire/ Dilicom «Les libraires doivent démontrer aux éditeurs qu’ils sont capables de répondre à la demande quel que soit le support: papier ou numérique». Et vous? vous en pensez quoi en tant que lecteurs? Débat à suivre...


L'enfant de Gutenberg

Livrepoche Je relisais cet été un petit livre de poche trouvé chez un bouquiniste (Ebay et Amazon ne les a pas encore tous fermés!) qui s'intitule "L'aventure du Livre de Poche" avec comme sous-titre, L'enfant de Gutenberg et du XXème siècle! Ce petit livre date de 1983, intéressant de faire un come-back 25 ans en arrière. Publié à l'occasion du 30ème anniversaire de la collection, il canonise en quelque sorte le phénomène, Giono dans une lettre en exergue qui date de 1958 "J'estime aujourd'hui que Le Livre de Poche est le plus puissant instrument de culture de la civilisation moderne". Ce livre, il doit s'agir au départ d'un rapport de stage qui a été enrichi, je pense, car c'est un voyage au coeur de la maison. C'est truffé d'anecdotes, cela sent délicieusement la réclame, on commençait tout juste à l'époque à entendre parler de marketing, mais c'est diablement intéressant. Tout est abordé, choix des titres, fabrication, diffusion, distribution, contacts avec les libraires. On croise les grands patrons d'aujourd'hui, Bernard Fixot, Jean-Claude Lattès pour qui le Livre de Poche a été dans sa jeunesse "le 45 tours de l'édition". En fin d'ouvrage, des choses intéressantes qui raisonnent particulièrement à nos oreilles avec ces annonces de nouvelles générations de livres électroniques. D'abord, il revient sur les réticences qui ont accompagné son démarrage, on lit dans le Mercure de France "ce qui nous est proposé, dit-il pour quelques francs aux éventaires des kiosques et des librairies, ce sont les oeuvres mêmes des grands noms de la haute culture, tout comme les grands magasins de la 6ème Avenue offrent aux petites bourgeoises américaines, reproduits en grande série, les modèles signés de la haute couture parisienne". Le journaliste se dresse contre cette culture "prétendument populaire". "La force du livre de poche, ajoute-t'il, revient à nous persuader que les oeuvres nous sont immédiatement données, que nous pouvons en disposer sans effort et les posséder sans avoir à y mettre le prix". Des échos du côté de Gutenberg et autres Wikisource, non? Même l'éditeur Jérôme Lindon, en mai 1972, dénonçait dans le Figaro l'action des livres de poche, accusés de nuire gravement aux auteurs, éditeurs et libraires en diminuant leurs revenus sans accroître le nombre des nouveaux titres imprimés ni celui des lecteurs. Comme on dit, que d'eaux ont coulés sous les ponts!!
Pour conclure, je prendrais les propos d'un article de Frédéric Ditis en 1976 dans la N.E.F, qui s'inscrit en faux contre ces accusations et porte le débat sur un autre plan: "Dès le départ, dit-il, le problème du livre de poche a été mal posé. Jusqu'ici ses critiques comme ses laudateurs ne se sont intéressés qu'à son contenu sans s'interroger sur sa nature. En réalité, tout ce qui singularise le livre de poche démontre que l'on ne se trouve pas en face d'une variante des collections populaires mais d'un nouveau média... Une combinaison inédite des composants prix/contenu/emballage lui a donné l'impact suffisant pour faire sauter les barrières qui, jusque-là, avaient confiné le livre dans le domaine clos réservé à l'élite."
A méditer pour les prochains critiques et laudateurs des livres électroniques à venir, n'est-ce-pas?


Pauvert dans le monde des livres

Pauvert Quelle belle idée d'être aller retrouver Jean-Jacques Pauvert dans sa garrigue du côté de Saint-Trop! (il n'y a pas que des "people" heureusement). C'est dans le Monde des Livres, ici. C'est aussi le voyage qu'a entrepris en début d'année mon ami Olivier Bessard-Banquy qui prépare un livre sur l'édition contemporaine. Faire parler l'animal, il en a tellement vu... Pauvert, un mythe finalement, mais bien vivant, vous le lirez, et aussi tous ces livres comme des phares dans toutes les bibliothèques de l'honnête homme (et du moins honnête, il faut bien le dire!). Sade,Livre1 Melmoth, Darien, Vian, Bataille, le con d'Iréne, Histoire d'O, la petite collection Libertés en papier kraft, tout Crevel en collection blanche, les livres de Siné, les revues surréalistes, des anthologies érotiques, un vrai déballage digne de l'Almanach Vermot! Il est là, entouré de livres, un ordinateur, il a l'air poussif, l'ordinateur bien sûr (je sais pas si il a le haut débit dans sa garrigue!), il travaille à la suite de ses mémoires (l'après-68). Le premier tome "La Traversée du livre" était paru en 2004 chez Viviane Hamy, (vous lirez son embauche par Gaston Gallimard!) il faut lire ça quand on s'intéresse aux livres. J'étais aller le voir présenter son livre à la grande librairie des Puf devant la Sorbonne (vous savez ce grand espace de fripes au coin de la place de la Sorbonne et du boulevard Saint-Michel, ah misère...). Et il prépare aussi une notice sur l'érotisme pour l'Universalis (et oui, ça existe encore!) pour remplacer celle d'Etiemble qu'il juge "désastreuse", on en a l'eau à la bouche d'avance! Il faudrait lui demander ce qu'il pense de Wikipédia et des textes Wikisource à Pauvert, lui qui s'est attaqué à republier toute l'oeuvre du divin Marquis, vingt ans de boulot, des éditions de référence et les procès qui vont avec. Publier Sade sous le grand Charles, d'autres temps... Bon, donc, le père Pauvert, qui a l'air plus vert que jamais et aussi responsable de cette délicieuse collection Lectures amoureuses à la Musardine que je vous conseille par la même occasion. Ah, lire toute la collection sur livrel, à lire d'une seule main ou posé sur le ventre, le dos de la jolie Justine... Tout ça pour faire bonne mesure, merci à vous Monsieur Pauvert!


Et la Chanson de la Bohémienne !

Moinelewis Comme je vous l'avais dit la semaine dernière, j'étais tout à la joie d'avoir trouvé Le Moine de Lewis, ce roman fantastique étonnant. A la fois sur le site des Equarisseurs (dixit LeBoucher) mais aussi sur Feedbooks avec la possibilité de l'adapter pour l'Iliad. Donc petit cheminement sur Feedbooks, c'est pas compliqué, on suit les instructions. On crée son livre à la carte, d'après la source Wikisource, Gutenberg ou autre, on le met en forme, on valide les chapitres les uns après les autres avec application, et hop, après une dernière certification des responsables du site, il est en ligne "pour le monde entier", avec même les couvertures. On devient éditeur en quelque sorte, tout le monde devient éditeur à ses heures perdues, pour le bien de l'humanité! (voire...). Bon, très bien, je commence ma lecture, premier chapitre, deuxième chapitre, puis comme un doute, bon sang, ce texte, je le connais bien, mais où est donc passé "La chanson de la bohémienne". Je rapplique fissa sur mon édition Corti, c'est au premier chapitre page 48, plus aucune trace dans la version Feedbooks! Je vérifie plus en détail ce texte, la fin du premier chapitre a disparue, huit lignes ont sautées, et aucun moyen de s'en rendre compte autrement qu'en comparant les deux versions! Quand vous achetez un livre d'occasion et que vous avez deux pages arrachées, vous vous en rendez compte, mais là, impossible! Deuxième chapitre, manquent deux pages complètes, un passage important aussi avec "l'inscription d'un ermitage". Bref, je vais pas plus loin, je vais pas passer mon temps à chasser les lignes, les paragraphes, les pages qui manquent, c'est proprement catastrophique. Au bout de deux chapitres de lecture! Certains me diront, qu'est-ce que quelques pages manquantes par rapport à la quantité de savoir disponible? Moi, je n'ai pas confiance dans tout ça et je ne vais pas être le seul, je pense, quand on consacre des heures à de la lecture, on est en droit d'exiger des textes corrects. Toutes ces sources Wiki et autres ne valent pas grand chose, des ersatz de livres... Et Gutenberg, otage malgré lui de tout ce désastre... Tout ça risque même de dégouter d'acquérir ces formidables outils que sont les livres électroniques... J'ai un petit peu honte d'avoir "éditer" sur Feedbooks Le Moine de Lewis dans une version tronquée qui va se diffuser sur internet. Je relisais hier un article sur la chasse aux caviardages en tout genre sur Wikipédia avec le traquage des adresses IP. Je me demande si on va pas finir par accuser Penguin, Gallimard et Corti de caviarder les sources Wiki !!!!
Cette fameuse chanson de la bohémienne, elle est bien chez nos amis Bouchers, je vous la livre en terme de conclusion à tout ça, elle donne une saveur particulière à l'aventure...
CHANSON DE LA BOHÉMIENNE
Venez, donnez-moi la main! Mon art surpasse tout ce que jamais
mortel a connu. Venez, jeunes filles, venez! Mes miroirs magiques
peuvent vous montrer les traits de votre futur mari.
Car c’est à moi qu’est donné le pouvoir d’ouvrir le livre du destin,
de lire les arrêts du ciel et de plonger dans l’avenir.
Je guide le char d’argent de la lune pâle; je retiens les vents dans
des liens magiques; j’endors par mes charmes, le dragon rouge, qui
aime à veiller sur l’or enfoui.
Protégée par mes sortilèges, je m’aventure impunément aux lieux
où les sorcières tiennent leur sabbat étrange; j’entre sans crainte dans
le cercle du magicien, et je marche sans blessure sur les serpents
endormis.
Tenez! voici des enchantements d’une merveilleuse puissance!
Celui-ci garantit la foi du mari; et celui-ci, composé à l’heure de
minuit, forcera le plus froid jeune homme à aimer. S’il est une jeune
fille qui ait trop accordé, ce philtre réparera sa perte. Celui-ci fleurit
la joue où le rouge manque; et celui-ci rendra blanc le teint de la
brune.
Écoutez donc en silence, tandis que je dévoile ce que je vois dans le
miroir de la fortune; et chacune, quand bien des années auront passé,
reconnaîtra la vérité des prédictions de la bohémienne.


Quand je parle d'Abicia...

Au mois de mai dernier, lors d'une rencontre au Syndicat des libraires de France, Hélène Clemente (à l'occasion blogueuse sur librairie mutations) m'a demandé de présenter Abicia en quelques mots pour faire un enregistrement. Elle a eu la gentillesse de mettre cette petite interview en ligne, c'est ici. A signaler aussi une présentation de Cyberlibris par son créateur (sur le site, le même arbre que sur Babelio, curieux ces associations d'idées...). En l'écoutant, je me suis rendu compte que j'aurais dû parler un peu de moi. Ah, on se refait pas! A part ça, pour ce mois d'août, plus de 500 titres à découvrir sur le site, des classiques, mais leur compagnie est bien agréable... Et de bonnes nouvelles à venir pour cette rentrée. Je vous en dit pas plus pour l'instant, mais vous serez les premiers informés!


Du goût, du boeuf, avec Le Boucher

Logo_gris Au hasard de mes pérégrinations sur le web pour trouver des livres pour mon Iliad, je suis tombé par hasard sur Les Editions du Boucher. Cela m'a fait inévitablement penser à Losfeld ou Pauvert, je sais plus, qui avaient l'intention de publier leurs pamphlets sur papier boucherie à l'attention du Général de Gaulle! Bonne idée de reprendre ce nom et avec une adresse internet pareille, leboucher.com, pour les amoureux du livre, tout un programme. Un catalogue bien fourni avec des titres que l'on a du mal à trouver dans les catalogues d'éditeurs, Jean Lorrain, La Mettrie, Fougeret de Monbron, etc. Et puis, divine surprise, Le Moine de Lewis, ce roman extraordinaire tant vanté par Antonin Artaud en son temps et republié à l'identique de la version originale chez Corti il y a une cinquantaine d'année, vous savez ces livres de chez 100_3553 100_3554 Corti, à l'ancienne, qu'il faut prendre la peine de couper avant de les lire. Et pas avec un couteau de boucher, s'il vous plait, avec un bon coupe-papier qui déchire les fibres de manière idéale, tout un art... bien éloigné du numérique tout ça... bref, je disgresse, mais quelle joie de retrouver ce texte en numérique pour m'y replonger. Chez Corti, toujours disponible, c'est ici, dans la collection "Les Massicotés"! finis malheureusement ces livres à couper! Bon, revenons à nos moutons, c'est le cas de le dire, nos bouchers de service, une petite équipe de cinq amoureux des livres, basés dans le 13ème arondissement de Paris, certainement pas très loin de la Butte aux Cailles (peut-être qu'ils préparent la viande pour le Temps des Cerises!), bref, nos équarissseurs font un bien beau boulot. ce que l'on trouve de mieux dans le tout numérique, c'est clair. Choix des typos, collophons, lettrines, appels de notes bien faits, titres courants et folios en couleur soignée! bref c'est du grand art. Tout ça en téléchargement gratuit, avec des indications de durées d'impression! car il vous vient une furieuse envie de les trouver sur du beau papier, ils sont tellement bien faits. On cherche d'ailleurs partout si ils sont disponibles dans les bonnes librairies, malheureusement non. Sur l'Iliad, ça passe bien, un peu petit, mais la mise en page est tellement agréable que l'on oublie vite. Je mets en tête de mes sites favoris de téléchargements, il faut qu'ils s'attellent (à cheval, boucherie chevaline) à mettre ça sur les livres électroniques. Surtout que les compères de Bookeen sont à deux pas. Décidément, il s'en passe des choses dans ce 13ème arrondissement, à l'ombre de la Très Grande Bibliothèque. Je vous conseille ces éditions, parlez-en autour de vous, tout est bon dans le cochon...


Abicia, petit poucet...

Aujourd'hui, plus de trois cent titres à découvrir sur Abicia. Je viens de lire qu'Amazon va intensifier sa campagne "Au coeur des livres", tiens, tiens, l'objectif est de renforcer la présence en France qui serait insuffisante, oui, vous lisez bien! Babelio pointe aussi sur Amazon, mais qui donc ne pointe pas sur Amazon. Evene... A part ça, le géant américain se lance dans le frais, je me demande si nous ne devrions pas créer des rubriques patés, légumes, fromages et volailles...


Pour l'été, le routard sur le livre électronique Iliad

100_3543 100_3544 Comme je vous le disais, les Editions Hachette ont eu la riche idée d'offrir aux abonnés Les Echos une version du célèbre guide, en l'occurence Le Routard Londres. J'ai pas pu faire le voyage pour tester en live, j'aurais bien aimé, rencontrer un autre lecteur sur l'Iliad sur Trafalgar Square ou dans Hyde Park! mais suffisamment pour se rendre compte bien sûr. 339 pages au total, la navigation dans le guide est très agréable. On retrouve les rubriques bien connues en tête du guide, préparer son voyage (cela me fait repenser à la présentation Michelin à la journée Dilesco). Ces guides, finalement qui servent à la fois, avant, pendant et après le voyage. Obligé de se coltiner les 100_3545 100_3546 livres en entier dans son sac, alors que l'on sait pertiennement que l'on lira sur place qu'une partie. On va pas les couper avant de partir, quand même! Là, on embarque tout, avec ses romans favoris. Pas encore, vous me direz, mais ça va venir. Bref, je disgresse. Table des matières, on choisit l'article qui nous intéresse, hop, on saute directement au chapitre concerné. En bas, on peut à chaque instant retourner à la table des matières, au chapitre suivant, au chapitre précédent. Bien pensé. On repère les restos, les bars, les hôtels, les 100_3548 100_3549 100_3549_2 adresses mails, les téléphones, j'imagine qu'avec le wifi, bientôt on pourra se mettre en contact avec tout ce petit monde. Londres sera plus facile que le Tibet, c'est sûr. On voit rapidement tout l'intérêt à terme de ces livres électroniques communicants. La lecture est agréable sauf la carte en début d'ouvrage qui est assez médiocre, c'est dommage. Il aurait fallu la travailler par parties, visiblement le temps a dû manquer chez Le Routard 100_3550 pour préparer ça. Pourquoi pas des réflexions avec l'IGN ou Google... Google Maps adapté au 100_3551 100_3552livre électronique, ça donne des envies, non? En tous cas, pour une première, c'est déjà très bien, compliments pour cette première mouture du guide Londres, j'ai très envie de versions Bretagne, partir avec Morbihan et Finistère (on a si vite faite de passer d'une région dans l'autre), maintenant qu'il fait enfin beau sur le coin, s'il vous plaît...


Mes journaux sur le livre électronique

Enewspaper J'aime bien ce petit shéma repéré sur le site de Jinke. J'ai l'impression que les journaux en ligne doivent se diffuser en Chine. Je sais pas si ils ont leur propre CGT du Livre, leur NMPP! mais sur un territoire pareil, les journaux diffusés sur les livres électroniques doivent simplifier bien des choses (pour le pouvoir politique aussi, enfin...). Plusieurs semaines maintenant d'abonnement avec les Echos et c'est vrai que j'ai changé mes habitudes. De bonne heure, j'accède aux contenus, pour une bonne demi-heure de lecture. Dans le tram, je me surprend à refuser 20mn. Je vagabonde sur l'AFP et sur les Echos. Les mêmes réflexes que sur une version papier, l'éditorial, les infos principales puis mes rubriques préférées, International, France, Communication, High Tech, Innovation, Idées et débats avec la chronique En vue et le dessin de Morchoisne (Roselyne hier était absolument épatante), je termine par Loisirs, Culture et Autres, petit fourre-tout de ce qui est inclassable. Bref, les mêmes cheminements que dans l'édition papier. Plus besoin d'aller consulter les news sur le web. Hier soir, j'ai été acheté mon Monde des Livres en papier, si j'avais pu l'avoir sur le livre électronique!


Pour quelques dollars de moins sur les livres électroniques...

Spmp00000054 Spmp00000041 Un livre électronique à 329$ soit 241€ au cours d'aujourd'hui, c'est chez Jinke et c'est ici. Au rythme où le dollar dévisse, peut-être attendre encore! En attendant le Cybook, les prix baissent déjà sur les sites chinois. Pour le modèle plus grand, il faudra attendre la fin août pour la disponibilité et le prix! S'il y a des amateurs pour des achats groupés, faites moi signe, j'ai un excellent contact sur Hong-Kong qui peut se charger de la mission de confiance (dans la langue de LaoTse, ça va de soit)! Plus on sera!


Babelio, c'est parti

Logo J'avais eu l'occasion d'échanger lors de la dernière Bouquinosphère avec les créateurs, un nouvel espace de partages de bibliothèques sur le modèle de Librarything. Ils viennent d'ouvrir Babelio. C'est plutôt bien fait, intuitif, convivial. J'ai rapidement rentré une petite centaine de livres. Bref, longue vie à Babelio, au plaisir de les revoir lors de la prochaine Bouquinosphère, fin septembre.