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75 notes en avril 2009

Immatériel : distributeur de livres numériques

Logo_tiny Immatériel, à l'instar d'ePagine, joue la carte des libraires traditionnels. C'est tout à fait nouveau, il semble que peu à peu les sites se rendent compte que pour convaincre les éditeurs d'embarquer leurs catalogues, on ne pourra pas se passer de la bonne chaîne du livre, un retour à la vraie vie du livre en quelque sorte!
"L'édition numérique ne se développera pas à partir de quelques sites imposant aux éditeurs et aux lecteurs tel ou tel standard de lecture.
Chez immatériel‧fr, notre vision de l’édition numérique, ce n’est pas un marché régenté par trois ou quatre points de ventes comme iTunes, Amazon ni même libraire.immateriel.fr! Ce sont plutôt les 10.000 points de ventes en France qui savent ce qu’est un livre (y compris ces trois-là)." (BlogImmatériel).
Ils viennent de mettre en ligne plus de détails sur le fonctionnement pour les "revendeurs de produits numériques de l'édition", vous traduirez bien entendu pour les éditeurs et les libraires.
Comme ils l'expliquent, assez peu de différences avec ce qui fait le quotidien d'un distributeur d'ouvrages papier avec un pourcentage de 10 à 15%. Le problème est justement qu'ils en ont tous un, de distributeur d'ouvrage papier...
Alors Immatériel, le prochain Sodis ou Interforum du livre numérique? Nul doute que l'on doit s'activer en coulisses...


Faites votre prix!

Cover Entre 0 et 14,95£, c'est à vous de choisir le prix que vous êtes prêts à payer pour le nouveau livrel de Ben Wilson, What Price Liberty? Selon le modèle du PWYW (Pay What You Want) qui avait été retenu par Radiohead pour son dernier album, c'est le test choisi par l'éditeur Faber & Faber avant la sortie du livre en papier prévue début juin. Le site est ici.
Succès ou pas de l'opération, c'est une bonne façon pour l'éditeur d'appréhender les prix de vente des livrels et déjà une réussite marketing pour faire parler de ce livre-là en particulier! (via Fluctuat).




Stanza on Iphone by Amazon

Stanza La nouvelle est tombée hier sur Teleread, Lexcycle, la société qui développe Stanza l'application-phare de lecture sur l'Iphone, vient d'être rachetée par, devinez-qui... Amazon bien sûr.
Sans surprise finalement, tant la liste est impressionnante des sociét
és stratégiques dans le marché du livre tombées les unes après les autres dans l'escarcelle d'Amazon. Tellement que David Rothman se demande s'il ne serait pas temps que l'administration fédérale de Washington s'intéresse de près à cette situation monopolistique sur le marché du livre américain; on lira aussi Mike Cane qui croyait que c'était une blague!
Puissance d'Amazon pour dicter ses propres règles (on l'a vu dans le bras de fer avec Hachette sur les prix des livrels, la censure de certains livres, etc.), plateforme verticale avec le lecteur Kindle, formats propriétaires... Amazon étend sa toile sans aucune limite. Sans parler du livre papier (neuf, épuisé, ancien, demain à la demande) sur internet où la messe est dite, du livre audio... C'est à se demander qui ne basculera pas encore chez Amazon demain!

La situation était criante, elle devient maintenant assourdissante...

PS:
En attendant bien entendu l'alliance entre Google et Amazon prévue de longue date...


En baie de San Francisco

Sans nul doute des idées à piocher pour le prochain BookCamp2 (ajouter Bar?) en lisant le billet de Jean-Michel Billaut sur le BarCampBank qui vient de se dérouler pour parler finance, dans la baie de San Francisco, sur une ile, cela fait rêver...
"Une soixantaine de personnes ont participé à ce bcbsf2 (ce sigle est l'index sur twitter: barcampbank San Francisco 2ème édition). Des américains, des espagnols, des canadiens, des français (et même 2 représentants d'une banque française 1.0!), un indien... etc. Je dois dire que la formule est on ne peut plus magique... D'abord on y trouve des gens de très haut niveau chacun dans son domaine (et même des CEO)... Des gens fortement motivés, vu que cela se passe le week-end... Des gens qui ont envie de créer, de faire bouger les choses... Et qui discutent... discutent. C'est donc très différent d'une conférence traditionnelle (de type 1.0), où l'organisateur définit les thèmes, invitent des spécialistes pour en parler... et fait payer les participants qui viennent écouter et poser une ou deux questions aux speakers... Ici, on définit ensemble les thèmes dont on va parler (ce n'est pas un "éditeur" de conférence qui les définit)... Et chacun est potentiellement speaker et apporte sa pierre et ses réflexions. En tout et pour tout, on nous a demandé une participation aux frais de 20$/personne." A noter que les organisateurs sont français!


Un nouveau Richard Powers

9782749103969_1_75 Un nouveau livre de Richard Powers "L'Ombre en fuite" est sorti la semaine dernière dans la formidable collection Lot49 (merci à Claro qui revenait sur son travail de traducteur et de directeur de collection récemment sur Télérama). Je vous avais parlé des précédents livres de Powers. Cette fois-ci, l'histoire d'un simulateur d'univers virtuels en 3D dénommé "La Caverne" qui permet de revisiter, entre quatre murs, les chefs-d'oeuvre de l'art. Je suis plongé dedans depuis la San-Jordi, je décroche pas. Quand certains parlent de "saucissonner" les livres, de les iphoniser, de les twitter, ces 400 pages-là (673 grammes pour l'instant), il faut pas! Sans modération!


Perles du dimanche

Smiley-rire.1239062691 Dossier sur le livre électronique du côté du NouvelObs.
J'avoue que je me suis bien amusé en lisant les propos d'un dénommé Alain Schmidt, l'un des créateurs de Cytale, le pauvre visiblement n'en finit pas de digérer sa déconfiture de l'époque...
"La librairie n'accueillera pas le livre électronique. Le livre électronique tel qu'il existe est un non-sens, un non-raisonnement. Ce  n'est pas du tout le même métier. Le livre électronique n'existe pas plus que le marché électronique de la culture. C'est un piège intellectuel. Quand on a inventé le livre, il a fallu plusieurs siècles pour inventer le format de page. Les livres numériques actuels n'en sont qu'au stade du rouleau. Et la jeune génération ne veut pas de régression, elle ne s'y intéressera pas: on ne peut pas demander à des lecteurs qui ont 5 ou 6 siècles de lecture derrière eux d'accueillir une culture rétrograde d'appareils. C'est une perte de temps. Ces machines sont obsolètes, elles proposent une vision quasi moyenâgeuse du livre. Quand je prends un livre, je ne me pose pas la question de son système d'exploitation, mais de la langue. Il faut développer une société qui s'intéresse à la lecture et non à des plates-formes de lecture."
Particulièrement attrayant quand on voit le succès du Kindle aux Etats-Unis. On doit bien rire du côté de l'équipe de Bookeen...


Immense succès du Kindle

Succès immense aux Etats-Unis du Kindle2 qui va bien au-delà des perspectives que s'était fixé Amazon. eBouquin y revient avec cet article sur Znet. Absolument prévisible quand on sait que le principal défaut de son premier modèle, à savoir son design, a été levé avec un produit très proche d'un design Apple! Le public est en train de suivre aux Etats-Unis, nous sommes bien en train de vivre une évolution comparable à celle du livre de poche. A relire utilement Le livre de Poche et son évolution par Gilbert Nigay qui a été mis en ligne par la Bibliothèque Nationale de France et qui date de 1967. On pourrait judicieusement remplacer "livre de poche" par "livre numérique" et ressortir le papier tel quel!
Un succès aussi pour l'encre électronique et le choix qu'à fait Amazon il y a quelques années en misant sur cette technologie que certains avaient tendance à ringuardiser. Je suis sûr que même au sein d'Amazon, certains Cassandre doivent se faire tout petit en ce moment. Bravo à Jeff Bezos, une nouvel fois visionnaire. Pour la concurrence maintenant, il s'agit d'aller vite, très vite...

PS: le magazine Challenge y consacre un billet aussi.


Les librairies, le livre et la rose

Jpg_Affiche_09 N'oubliez pas demain, c'est la onzième Fête de la librairie par les libraires indépendants Un livre, une rose qui a lieu cette année, le samedi 25 avril 2009. Elle fait écho à la Sant Jordi, fête catalane qui a lieu le 23 avril et lors de laquelle on s’offre livres et roses.
Cet évènement constitue une journée de rencontres, d’échanges avec le public. Près de 400 libraires de la France entière participent à cette fête et remettent à cette occasion aux lecteurs une rose et, cette année, un hors série de la prestigieuse revue XXI* consacré aux questions du livre. Chaque libraire associe un auteur à cette journée exceptionnelle: 400 libraires, 400 auteurs, témoignant de la diversité éditoriale.
L'occasion d'aller dans les librairies avec l'amour de sa vie...

Le prix d'un Kindle

Tirelire1 Le prix de revient d'un Kindle? 185 dollars seulement, c'est ce que révèle l'agence iSuppli dans une analyse très détaillée des différents composants. Le poste principal étant constitué par l'écran avec 60 dollars, un tiers du prix total. Quand on sait qu'il n'existe pour l'instant qu'une seule chaîne de production du côté de chez PVI et que l'ensemble des écrans pour l'année est déjà retenue, on voit que la marge est considérable sur ces lecteurs! (via InformationWeek).
Intéressant de mettre en perspective le prix de revient de l'Iphone en 2007 au moment de sa sortie par cette même agence avec un prix de revient à l'époque de 265 dollars (via PCStats) soit un différentiel de 30%.
Vous me direz, avec un Iphone on fait bien autre chose, tout d'ailleurs nous dit-on!
Retenons seulement que les modèles à base d'encre électronique sont à des prix de revient imbattables et que l'on pourra sans aucun doute les voir à des prix très économiques sans souscrire à des offres d'abonnements sur plusieurs années! Le prix de la liberté d'acheter où on le veut! C'est bon signe pour l'ouverture du marché, non?

Une vie de Pierre Ménard chez ePagine

Arton1316-94aaf Aujourd'hui sur ePagine, Une Vie de Pierre Ménard de Michel Lafon qui était paru à la fin de l'année dernière et qui avait été salué par de nombreux libraires.
Si vous l'aviez mis dans un petit coin de votre tête comme moi, c'est l'occasion de vous le procurer chez votre libraire préféré. A noter que Place des Libraires vient de franchir la barre des 180 librairies référencées (si vous le préférez en papier).


Electre, son complexe jusqu'à quand?

Je relaie aujourd'hui la même interrogation que PointLivres, quand est-il de la base Electre?
"Les éditeurs ont interdit qu'Electre, que leur budget publicitaire finance, soit la base de référence gratuite des Français. L'une des deux principales raisons de l'absence des libraires sur l'internet réside dans cette mauvaise décision. La base bibliographique de référence est aujourd'hui celle d'Amazon. Et les positions d'Amazon dans les paquets/ficelle sont aussi des positions prises pour la vente de fichiers numériques. Alors, certes, la vente de fichiers numériques, pour encore quelque temps, ne pèse rien. Et la ménagère de plus de 50 ans n'est pas à la veille d'abandonner le livre papier."
Pour la dernière phrase qui sait? J'ai envie d'ajouter, chaque mois maintenant compte et certains devront peut-être s'expliquer un jour sur les conséquences désastreuses de ces choix. En écho, bien entendu, au récent coup de gueule du directeur de la Libraire Dialogues à Brest...


Editeurs, allez-y?

Next-publishing2LG Plus de détails aujourd'hui avec l'ouverture du site Editeurs et Auteurs Associés.
La formule n'est pas sans rappeler Manuscrits chez Léo Scheer, des manuscrits à lire avec cette différence qu'ici, ils ont déjà faits l'objet d'une sélection de la part des éditeurs à l'origine du site, avec un vrai contrat d'auteur et une publication papier qui se fera de toute façon. Mais, on ne se contente pas de donner son avis, on prend des risques, on mise de l'argent, on devient co-éditeurs à la hauteur de l'argent que l'on met sur la table: "Notre but est de relier les auteurs et les éditeurs aux lecteurs, avec la complicité des libraires, et nous avons comme diffuseur et distributeur les sociétés performantes du groupe Gallimard.
Pour chaque livre, un budget est déterminé en fonction du tirage, du nombre de pages, du format et des droits garantis à l'auteur. Chaque budget est divisé en mille millièmes, soit mille parts. L’investissement est limité entre 1 à 50 parts maximum par personne. Une fois le budget déterminé atteint (ce qui sera indiqué sur le site), plus personne ne pourra souscrire à ce texte. Souscrire une seule part vous permet de vivre cette expérience… Chaque projet, présélectionné par un comité, SERA DE TOUTE FACON ÉDITÉ comme stipulé dans le contrat avec l’auteur. Mais il vous est donné ici la possibilité de vivre avec nous cette belle aventure! Pour votre participation financière en tant que co-éditeur, vous recevrez en hommage UN EXEMPLAIRE DU LIVRE DÉDICACÉ PAR L'AUTEUR. Vous pourrez en outre gagner de l’argent en fonction des ventes du livre sur lequel vous avez investi. De plus, si vous le souhaitez pour tous ces points et sans autre obligation: - Vous serez cité dans le livre comme co-éditeur. - Vous serez consulté pour l'argumentaire et la couverture du livre. - Vous serez informé en priorité des salons avec la présence de l'auteur et des dédicaces qu’il effectuera. - Vous recevrez tous les éléments pour que vous puissiez vous-même communiquer sur «votre» livre, comme les flyers, les dates importantes, la biographie de l’auteur, etc."
 Simplissime, non? Il faut miser sur le bon cheval! C'est le propre de l'éditeur, non? Si vous misez sur le futur Musso ou Gavalda, c'est le jack-pot! Une bonne façon de rappeler que le métier d'éditeur est aussi un métier de "maquignon" (tous les grands éditeurs en sont) et que flairer la "bonne bête à concours" est une question de flair et d'intuition, on reconnaît bien là la patte provocatrice de Jean-Paul Bertrand! Car c'est bien joli l'internet où tout le monde est en mesure de devenir "éditeur virtuel", mais là c'est la vraie vie de l'édition, il faut sortir sa carte bleue. C'est bien la dimension du "publisher" anglo-saxon qui est en jeu ici.
Je trouve la démarche excellente. De plus, elle a le mérite aussi d'associer les libraires avec un jeu de surremises. Décidément, ils ont pensé à tout! Je suis absolument certain que cela va donner des idées à beaucoup d'autres! Alors, toujours prêt à devenir éditeur?
Beaucoup de succès aux Editeurs et aux Auteurs Associés et bonnes découvertes de lectures aux Lecteurs Associés!



Avec des livrels, on vous en donne plus

Premium Lectures Numériques revient sur l'initiative de l'éditeur Random House qui propose sur le nouveau site Book and Beyond des livres avec des suppléments réalisés en concertation  avec les auteurs:
"This is a Premium ebook featuring audio clips from a reading and a video interview with author James Patterson. The file size of this ebook is 30MB, considerably more than a regular ebook. This premium ebook is best downloaded via a broadband connection and enjoyed using Adobe® Digital Editions on your Mac or PC. The audio and video content will not be able to play on the Sony Reader or other dedicated ebook device."
Des ePub Premium! Jouer la complémentarité entre livre électronique et son ordinateur habituel. Une bonne façon de tirer profit du meilleur des deux technologies et d'apporter des bonus intéressants. Une excellente alternative aux offres sur le Kindle, non?


Et si aujourd'hui c'était vous, l'éditeur?

Bloc_slogan Quelle surprise de retrouver l'éditeur Jean-Paul Bertrand qui a dirigé pendant de nombreuses années les éditions du Rocher dans une nouvelle aventure d'édition participative? Il livre plus de détails dans l'édition de LivresHebdo. Nouveau site qui ouvre cette semaine, Editeurs et Auteurs Associés. "Alors que la production participative fait déjà ses preuves dans l’univers musical, Jean-Paul Bertrand propose aux internautes de souscrire entre 1 et 50 parts de 24 euros sur 1.000 prévues par titre après avoir pris connaissance sur le site des manuscrits des livres à paraître dont 20 à 25 % du contenu seront disponibles à la lecture. Ces actionnaires d’un nouveau genre seront ensuite intéressés aux ventes et pourront voir leur nom apparaître sur le livre comme coéditeur." Voilà qui mérite la plus grande attention et donne déjà des idées à notre ami Léo Scheer sur le développement de sa collection Manuscrits!