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88 notes en juillet 2011

1001 libraires: rencontre à la librairie Le Divan

1001-libraires-sur-youtube-L-smM7i8 Digitales, la chaine du livre numérique de 1001libraires continue! Deuxième émission réalisée à la librairie Le Divan, rue de la Convention dans le XVème arrondissement de Paris, en compagnie de son directeur Philippe Touron. L'occasion d'aborder la vente des livres numériques en librairie, avec cette enseigne pionnière sur le secteur avec la société ePagine. Elle a été en effet parmi les premières en France à expérimenter la mise en place de bornes au sein même de l'espace de la librairie. Elle propose aussi la vente de lecteurs avec une offre intégrée. Quand des librairies convaincus que leur mission de médiateurs sur les livres passent aussi par ces nouvelles propositions de lecture. C'est aussi un service que le libraire de demain devra proposer à ses clients! Loin des peurs et des fantasmes, un combat à l'encontre des préjugés et des idées reçues. On doit se retrousser les manches chez les libraires! Merci à Philippe Touron pour son accueil, on pourra bien entendu retrouver l'espace de vente du Divan sur le web.


1001 libraires: rencontre avec Françoise Benhamou

1001-libraires-sur-youtube-L-smM7i8 Eté oblige, deux nouvelles émissions d'un coup sur la chaîne "Digitales" du livre numérique de 1001libraires, le portail de la librairie indépendante. Une nouvelle formule d'entretiens directs avec des témoins privilégiés des mutations en cours, que j'inaugure aujourd'hui. J'espère que vous apprécierez ces séquences plus directes. Merci de vos remarques. Ce premier entretien avec l'économiste Françoise Benhamou, professeur à Paris 13, bien connue des lecteurs de Rue89 et des auditeurs de France-Culture tous les dimanches. Elle suit de près l'économie de la culture en général et le marché du livre numérique en particulier en Europe et en France.


Kindle, Nook, Kobo: dans quel ordre?

Pour Mathew Miller, le très réputé journaliste de ZDNet, le Nook meilleur livre électronique actuel pour 5 raisons: forme, tactile, eInk, batterie et contenu. Le Kobo serait aussi devant le Kindle pour beaucoup de médias, par exemple le Detroit Free Press. Pour Business Insider, le tiercé serait: Kindle, Nook, Kobo, le détail en 25 slides. Bref, c'est chaud! Derniers verdicts à venir et pas les moindres: CustomerReports et MobileTechReview. Pour ma part, pas encore testé le dernier Kobo, mais le Nook est bien passé devant le Kindle!


Asus EeePad Transformer: lectures

100_8852 Premières lectures avec l'Asus Transformer (à signaler d'ailleurs le dernier test sur Clubic lui aussi très positif sur l'engin lui-même). Cela commence à se savoir un peu partout que le "machin" est bon. Le lecteur par défaut Book MyLibrary proposé sur la tablette est excellent. La bibliothèque est très bien faite, gestion très claire, visualisation des livres très agréable. Le tourné de pages excellent. Pas de possibilité de changer les polices comme sur l'iPad mais la police par défaut est bonne. J'ai essayé d'autres lecteurs comme Aldiko, que j'apprécie beaucoup sur smarphone, pour le délaisser sur la tablette. Le format 10 pouces (10/16) qui est excellent pour naviguer sur internet ou regarder des vidéos/films, se révèle très intéressant pour  le mode double-page. On a deux vraies pages au format poche très agréables. En revanche, ce format n'est pas idéal du tout pour le mode vertical. Pas assez carré comme sur l'iPad. Magazines et bandes-dessinées se retrouvent un peu petits, il faut de bons yeux. Lecture demi-page conseillée. On agrandit par contre de manière très facile et agréable en zoomant. Comme le remarque Clubic, ce format est plus adapté au surf et à la vidéo qu'à la lecture proprement dite. J'attends avec impatience de voir de nouvelles propositions de presse quotidienne et magazines (on pense à ePresse en France), qui vont exploiter ce format dans les mois à venir. Côté ePub3, toutes les nouvelles versions que j'ai pu tester ne tournent pas encore sous Android. Attendre donc.

J'ai lu quelques romans ce mois-ci, toujours privilégiant le mode horizontal. L'ergonomie autour sympa, mais ne change rien sur le fond, on est derrière son écran en train de lire comme derrière son netbook/ordinateur. Bon, je suis venu à bout c'est sûr. Mais sentiment reste le même. Un écran reste un écran. Je suis déjà suffisamment derrière les écrans toute la journée pour en rajouter dans les moments que je consacre au plaisir de la lecture. Livres enrichis, certes, mais est-ce que le plaisir de l'un vaut vraiment la peine d'abandonner le plaisir de l'autre? Pas du tout sûr. Ceux qui aiment les livres comprennent bien. Tout est bien dans cette notion de plaisir. On fera pas l'impasse là-dessus, pour ceux qui apprécient les livres. Ces livres enrichis qui se rapprochent de plus en plus de sites web entrent-ils "vraiment" en concurrence aux livres? Je ne pense pas, autre expérience, autre marché, pas de superposition. Comme le CDRom il y a quelques années en effet. Côté bande-dessinée, même si je ne suis pas un très gros lecteur, je comprends parfaitement que les vrais fans ne s'y retrouvent pas. Mes enfants, non plus d'ailleurs, que j'ai sollicité. Ouais, bof. Lire en avance une version inédite, peut-être, mais se passer de l'album, nenni. Côté presse-magazine, oui, cela peut être jouable à condition que l'on repense la navigation dans les pages, à suivre ce qui va se passer sous Android. Là, la donne est toute autre, tant l'accès et l'actualité des contenus jouent à plein. Wait and see!

Bref, même sentiment que l'été dernier avec l'iPad. Un goût d'inachevé en mode lecture. Si lecteur occasionnel, oui et encore, sinon pas de plaisir réel. Même sentiment mitigé aujourd'hui pour lire sur l'Asus que j'ai renouvellé à la place de mon ancien netbook, ne l'oublions pas. Pas grand chose de changé sous le soleil vous me direz! Ce soleil justement sous lequel je me trouve à l'heure où je vous écris. Je peux vous dire qu'il s'agit d'oublier! Est-ce vraiment la peine d'alourdir la valise avec la tablette si vous partez à Djerba dans quelques jours! C'est sur la presse que ça va se jouer, c'est clair, et là, je suis partant pour voir. Gros lecteur de presse et de magazines, j'attend de pied ferme pour voir si je délaisse le papier de ce côté-là. Côté livres, mes petits lecteurs favoris, pas question que je m'en passe bien évidemment, qui sont bien complémentaires, eux, à mes livres.

En revanche, pas d'ambiguité, le surf sur internet sur tablette est génial et au bout d'un mois maintenant, toujours aussi conquis par mon Asus Transformer, en mode tablette comme en mode netbook, je n'embarque d'ailleurs jamais l'un sans l'autre! L'Asus a vraiment changé du tout au tout mon ancien netbook! C'est bien simple, je peux plus voir un ordinateur portable sans avoir envie d'en arracher l'écran!

PS: j'ajouterais pour l'Astérix ci-dessous, que je ne dispose, comme tout le monde, que des premières pages en numérique et de tout le reste dans ma bibliothèque!

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Leapfrog: tablette pour enfants

Leapfrog Un univers qui va s'ouvrir de manière très importante, c'est celui des tablettes pour enfants, entre jeux et lectures. Pour les parents qui auraient un petit scrupule à laisser l'iPad à portée des petits doigts! Une tablette LeapFrog (déjà très actif dans le domaine) pour les enfants entre 4 et 9 ans est déjà disponible en pré-commande pour 99,99$ aux Etats-Unis (via TheNewYorkTimes).


Kobo: possibilité d'ajouter de nouvelles polices

La possibilité d'ajouter très simplement des polices de caractères supplémentaires à son lecteur numérique. Une fonctionnalité très intéressante, beaucoup réclamée par les utilisateurs, qui va j'espère devenir un standard dans les mois à venir. Pour l'instant, seul PocketBook et Bookeen sur son Orizon le permettait de manière très simple. J'avais avancer un choix il y a quelques mois. Je me réjouis que le nouveau Kobo offre maintenant aussi cette possibilité. Voir le petit tutoriel de Goodereader. J'espère que cela va inciter les leaders du marché (Amazon, Barnes et Sony) a avancer sur ce terrain! 


Madame Bovary enfin en édition numérique

Madame bovar A signaler, enfin je dirais, une édition numérique de Madame Bovary de Gustave Flaubert, celle chez Garnier-Flammarion (entre autres sur Immatériel) qui étend désormais son catalogue à près d'une centaine de titres. Bien entendu au côté de versions gratuites de qualité comme sur la Bibliothèque du Québec ou EBLG par exemple; quitte à payer quelques euros on privilégiera des textes de référence avec des appareils critiques comme celles-ci. On oubliera bien entendu les indigents qui veulent vous faire payer des textes seuls. Juillet 2011, il aura fallu attendre jusque-là...


Une pensée à Robert Denoël, l'éditeur de Céline

Denoel Anniversaire de la mort de Louis-Ferdinand Céline, 50 ans aujourd'hui, l'occasion de recueillements sur sa tombe. Une pensée pour celle de son éditeur Robert Denoël, dont les restes sont dans une fosse commune du cimetière de Thiais...

«Oh! Si on m’enfouissais à Thiais je connais aussi un peu la route! [...] Ainsi va la vie, la vraie, celle du fond des choses» écrivait Louis-Ferdinand Céline...

PS: en hommage à Robert Denoël, vous trouverez ici une excellente version numérique du "Voyage au Bout de la Nuit". 

PS: toujours en hommage à Robert Denoël, une version numérique de "Mort à Crédit", ici.


La Martinière ouvre les vannes vers Apple

La-martiniere-groupe1 Un an après Hachette et Albin Michel, le groupe La Martinière a annoncé aujourd'hui la signature d'un accord avec Apple pour la diffusion numérique sur l'iBookstore de ses ouvrages et de ceux de sa filiale de diffusion et distribution. Depuis 2009, La Martinière Groupe diffuse ses livres numériques à travers la plate-forme Eden, qu'il a créée avec Gallimard et Flammarion, précise le PDG du groupe, Hervé de La Martinière. Un nouveau marché sur lequel Apple est présent depuis plus d’un an, avec l'iPad et l'iBookstore. "Cet accord, élaboré en tenant compte des spécificités du marché français, permet à l'ensemble des éditeurs diffusés par Volumen, filiale de diffusion et distribution de La Martinière Groupe, de franchir une étape décisive dans la promotion de leurs ouvrages", assure Hervé de La Martinière (via Lsa).


App Store: les applications des libraires fonctionnent

Apple C'était aujourd'hui l'échéance donné par Apple aux éditeurs et aux grands libraires de la planète (Amazon, Barnes, Kobo entre autres) pour rentrer dans le rang. Intimidations, chantages, menaces, assouplissements se seront succédés depuis le début de l'année. Matin de l'échéance, tout à l'air normal quand les américains se sont levés. Les applications des grands libraires fonctionnent toujours. Sony aura été le grand perdant en bout de course, lui qui aura été rejeté comme un malpropre par Apple! (via Teleread).


Livre numérique: 1,8% du marché français

French_flagLe marché du livre numérique en France, c'est désormais 1,8% des ventes soit 54 millions d'euros. Le chiffre a été communiqué lors de la réunion du SNE hier. La part des livres numériques vendus en ligne, bien qu’en progression sensible (de l’ordre de 40%), ne représenterait qu’un tiers de ce chiffre, le reste des ventes numériques concernant les CDRom, les livres vendus sur clef USB.

L'annonce a été relayée par TheBookSeller aujourd'hui avec cette remarque d'Antoine Gallimard que je vous laisse dans la langue de Shakespeare:

"There is a real gap between the fascination for digitisation and its commercial reality," said Gallimard. "It is difficult to distinguish between credible promising for the opening and growth of our markets and fantasies that this new technological age can generate... the people who are getting rich today are the tablet vendors."

Des propos que l'on entendait il y a trois ans aux Etats-Unis quand le niveau du marché était celui-là. Je ne sais pas si tous ses confrères anglo-saxons sont aujourd'hui du même avis sur la question!


24symbols ouvre le Spotify du livre

24symbols Décidément, la coincidence est amusante. En même temps que s'ouvrait hier la plateforme ePresse de la presse française, c'est 24symbols, le premier modèle d'un Spotify du livre qui s'ouvre aujourd'hui. J'en avais parlé en septembre dernier. D'origine espagnole, il était réservé depuis six mois à des béta-testeurs, il est désormais accessible à tous. Accès complet des livres en streaming avec des publicités, pour s'en préserver et la possibilité de télécharger il faut prendre un abonnement pour 9,99€ par mois, 19,99€ pour trois mois ou 59,99€ à l'année. 1000 titres seulement au catalogue pour l'instant, le site ne dispose pas encore de toutes les fonctionnalités. Navigation seulement sur ordinateur, on attend encore les navigateurs mobiles. Bref à surveiller de très près dès la rentrée, avec la capacité que les concepteurs auront eu à convaincre les éditeurs sur ce modèle (via Actualitte).


Les sites canadiens en règle avec la loi

Québec Nous évoquions cette semaine les actions de certains éditeurs à l'encontre de sites canadiens qui proposent en touté légalité des livres d'auteurs du patrimoine français tombés dans le domaine public au Canada et non pas en France (50 ans contre 70 ans). Robert Desnos, Albert Camus, Boris Vian, Antoine de Saint-Exupéry, Blaise Cendrars, Colette, la liste est longue, d'autres à venir on pense bien entendu au cas de Louis-Ferdinand Céline à la date anniversaire de sa mort, aujourd'hui même. Des actions à l'encontre de sites animés par des bénévoles qui ne peuvent bien évidemment pas suivre financièrement. A lire ce billet de PCInpact, Gallimard échouerait pour l'instant dans sa demande de faire bloquer 727 URL canadiens. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu une décision cette semaine confirmant que le blocage des sites est exclu (voir le site Legalis.net). On regrettera que dans le même temps tous les auteurs cités du patrimoine littéraire français sont complètement absents des catalogues numériques.