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112 notes en mars 2012

Hachette va répercuter la baisse de TVA

Hachette_livre_logoL'annonce est tombée dans l'après-midi. Profitant de l'ouverture du Salon du Livre, le groupe Hachette Livre va répercuter la baisse de la TVA sur le livre numérique. Reste à savoir à quelle hauteur, baisse limitée ou complète? On peut se réjouir de cette décision, qui je l'espère sera suivie par d'autres éditeurs. Le communiqué de presse complet:

Paris, le 16 mars 2012
Hachette Livre répercute la baisse de la TVA sur le livre numérique
Tenant compte de la baisse de la TVA sur les livres numériques intervenue dans la Loi de finances votée en décembre 2011, Hachette Livre baisse le prix de ses livres numériques en France à compter d’aujourd’hui.


Sony PRS-T1 : test complet

100_9417Un an après le Sony PRS-650, voici donc le nouveau modèle Sony PRS-T1 proposé par Sony depuis la fin de l'année dernière. Un test longuement repoussé, vous m'en excuserez, mais j'ai souhaité lire beaucoup dessus pour apporter un jugement le plus exact possible. Je remercie Sony France d'avoir jouer le jeu en me proposant le livre électronique sur une longue période. J'avais beaucoup aimé le modèle précédent (voir test ici), l'ayant élu même mon deuxième modèle favori après le PocketBook 603. L'absence de wifi lui avait couté la première place de mon palmarès à l'époque, l'occasion donc de voir si Sony a transformé l'essai avec ce nouveau modèle qui lui dispose du wifi, c'est la grande nouveauté. On le trouve chez beaucoup de revendeurs comme Darty, Pixmania, etc. Prix élevé à 149€, c'est la rançon de ne pas pouvoir associer une librairie affiliée pour bénéficier d'une rémunération à postériori à l'achat du livre électronique. Dommage, allez, c'est parti.  

Prise en main: Ce qui frappe d'emblée avec ce nouveau livre électronique c'est l'abandon de l'alu auquel Sony nous avait toujours habitué depuis les tous premiers modèles, souvenirs, souvenirs. Baisse du prix de vente oblige, Sony nous propose désormais un modèle avec des matières plastiques mais d'extrêmement bonnes qualités. La finition est irréprochable comme toujours chez Sony, souplesse/résistance des touches, etc. Clin d'oeil de l'alu qui subsiste seulement pour la barre du bas avec les touches. Dos en plastique touch très agréable au toucher. Finesse et légèreté, deux qualificatifs qui viennent tout de suite à l'esprit, un jugement très positif. Toutes les fonctions habituelles sont regroupées en bas sur la tranche (reset, prise usb, prise casque et allumage), sur le dessus en bas les touches évidentes, page arrière, page avant, home, retour et menu). Les touches discrètes, c'est bien. Allumage. Ecran eInk Pearl, c'est théoriquement la meilleure qualité sur le marché à l'égal du Kindle, du Nook et autre Kobo. Je dis bien théoriquement car l'écran sur tous les modèles que j'ai pu voir en boutique et celui que j'ai testé est plus gris que les modèles des autres concurrents que j'ai cité. La différence est assez nette, j'ai déjà eu l'occasion d'en parler en début d'année avec une planche comparative. Visiblement ce n'est pas le cas pour tous les modèles fabriqués par Sony sur les différents marchés. Je pense que des lots différents existent (écrans eInk Pearl qualités A et B), suivant la production disponible chez eInk. La différence est suffisamment nette pour moi qui suis habitué depuis un an maintenant avec des modèles de qualités A, Nook et Sony PRS-650. C'est vraiment dommage qu'en France, nous n'ayons pas d'écrans Sony aussi blanc que le Kobo. Pour quelqu'un qui n'a jamais acheté ce type de livre électronique ce n'est pas très grave, en revanche pour quelqu'un qui voudrait passer d'un 350 ou 650 à ce nouveau modèle, c'est un détail qui ne sera pas négligeable du tout. Soyez très vigilent là-dessus, vous serez très déçu. Le sentiment d'une regression, comme si vous passiez à un papier de moins bonne qualité. J'avoue que j'ai été très gêné à la lecture par rapport à ce modèle alors qu'il présente de très grandes qualités par ailleurs, nous le verrons plus bas. Donc bémol très fort pour moi sur un aspect essentiel, je dirais même le numéro un, c'est bien dommage. Côté tactile, le Sony PRS-T1 est extrêmement réactif, on voit qu'il dispose d'un très bon processeur. Bémol encore pour moi, le flash noir qu'il est impossible de désactiver comme sur tous les autres modèles des concurrents sur le marché. Sony traine ce boulet depuis des années. Incompréhensible, tant c'est un élément négatif maintenant bien connu. J'ai posé la question à Sony France, oui, nous l'avons intégré, c'est prévu dans les prochaines versions. Toujours comme si le ressenti client ne passait jamais la frontière des ingénieurs/développeurs, quand même assez insensé. Le sentiment d'un disque rayé, discours entendu maintes fois. Dommage encore. Côté design, bords légèrement arrondis, bords incurvés, la petite trappe moulée très discrête pour la carte SD au dos, tout très réussi, petit bémol cependant pour la prise en main. Si la largeur resserée du lecteur est très agréable quand on le tient dans la paume de la main, autant l'étroitesse des deux bords latéraux et l'absence de modelé à l'arrière font que la prise en main n'est pas optimale quand on le tient sur le côté, il a facheuse tendance à glisser. Autre détail génant: les plastiques sont brillants, clinquants. On les aurait préférés mats, beaucoup plus discrets. Petit détail encore pour le tactile, il faut frotter la surface de l'écran, la simple pression à droite ou à gauche ne fait pas tourner les pages comme sur le Nook ou le Kobo, dommage encore. Bref, sur l'ensemble de ces aspects, le Sony perd des points.

Navigation: Gestion des menus claire, derniers livres téléchargés, accès aux autres dans une bibliothèque que l'on peut gêrer à la fois par icones ou par liste. Classement par listes (date, titre, auteur, nom du fichier et lu en dernier). On peut aussi accéder à un moteur de recherche avec un clavier virtuel qui est très réactif. Possibilité de trier également ses livres en les classant par collections de son choix. Côté choix de caractères, 6 polices, 8 tailles au choix. Pas de possibilité d'en embarquer d'autres, c'est bien dommage. On regrette aussi qu'il n'y ait pas de moteur de césures. Sony n'a pas fait d'effort, il a collé au plus près à Adobe sans imagination et comme Adobe ne fait rien, et bien rien ne se passe. Autre défaut également, on ne peut malheureusement pas régler l'interlignage et les marges facilement. Seule façon, aller dans la personnalisation de l'affichage avec des fonctions qui ne servent strictement à rien, des recadrages aussi bien manuel que auto qui fonctionnent moins bien que sur l'ancien PRS-650, ici frappés du sceau de l'inutilité et avec un manque complet d'ergonomie. Sentiment que Sony a baclé le travail de ce côté-là. Il faut maintenant parler des fonctions d'annotations, très bon point pour ce lecteur avec l'utilisation d'un stylet qui est joint. Le seul problème et c'est quand même le gag de l'histoire, c'est que le stylet en question, il n'y a aucun moyen de le glisser sur le côté comme sur le modèle PRS-650. Ni même dans la pochette/coque que vous pourrez acheter séparément. Une incohérence absolue, qu'est ce qu'il faut faire de ce stylet? Le scotcher au dos? Bref, un non-sens complet, je ne sais pas quel fusible a disjoncté chez Sony! Des détails incohérents qui mis bout à bout me plonge dans un sentiment d'inachevé. Bon, un mot de la qualité du dictionnaire intégré qui est disponible quand on reste le doigt sur un mot ou en accès à partir du menu avec le clavier virtuel. A l'arrivée, jugement relativement mitigé donc côté navigation.

Accès wifi: C'est la grande nouveauté, j'ai tendance à dire enfin tant la situation était incompréhensible sur le modèle précédent. Un acteur comme Sony se devait de proposer une connectivité intéressante ce qui est le cas ici. Première fonctionnalité réussie, si vous laisser votre doigt sur n'importe quel mot, il vous propose tout de suite l'accès à Wikipédia ou à Google. Accès très facile à un navigateur relativement réactif, il n'est pas caché mais bien accessible dans les menus, avec aussi proposé directement à GoogleBooks. La connection se fait bien. On regrettera bien entendu de ne pas pouvoir accéder à une interface de librairie intégrée pour acheter des livres facilement. Bref, il faudra en passer toujours par l'ordinateur pour l'instant, ce qui est quand même un comble pour ce type de lecteur. Maintenant très très bonne surprise, c'est la gestion possible avec un cloud type Dropbox. Toute ma bibliothèque se trouve depuis longtemps sur une boite Dropbox et c'est le premier lecteur qui me permet d'accéder aux téléchargements de tous mes livres avec du wifi. Sur tous les autres lecteurs que j'avais eu l'occasion de tester, le blocage se faisait au téléchargement, impossible. Sur ce modèle, impeccable, toute ma bibliothèque disponible, une vraie révolution pour moi, génial. Finie les cartes SD, j'ai même jamais ouvert le petit capot. Une fonctionnalité tellement agréable qu'elle me ferait presque oublier les autres défauts, enfin je dis presque, tout sauf l'écran gris je dirais.

Au final, un sentiment mitigé. Un très bon livre électronique, j'ai peut-être été trop dur, mais c'est vrai que de la part d'un acteur comme Sony, j'attendais beaucoup mieux; surtout de sa capacité à tenir compte des expériences précédentes. A chaque fois, problème récurrent, Sony ne nous donne jamais un modèle quasi parfait, comme si constamment la stratégie était de nous faire remettre au pot un an après, et encore et encore. Je dois dire que j'avais beaucoup plus apprécié le modèle précédent. Avec le wifi et l'accès DropBox, il serait parvenu en tête de mon palmarès haut la main, alors que celui-ci me laisse un sentiment général d'inachevé. Et puis l'écran gris, sincèrement, beaucoup de mal à m'y faire, attention si vous êtes un amateur fidèle depuis quelques années. Ou alors, ayez la chance et la perspicacité de vous procurer un modèle provenant d'un bon lot d'écrans.

Les plus:

  • très fin et léger
  • plastiques de très bonne qualité
  • bonne ergonomie et navigation, grande qualité du tactile
  • processeur très rapide
  • souplesse des boutons
  • fonctions annotations avec le stylet
  • accès sur la recherche à chaque mot
  • navigateur bonne qualité, avec accès Google Books
  • connection possible en wifi avec Dropbox, génial
  • prise casque avec possibilité écouter de la musique

Les moins:

  • écran eInk de qualité en deça, plus gris que les concurrents
  • flash noir pas débrayable
  • plastiques brillants
  • prise en main moyenne en le tenant sur le côté, absence de boutons lattéraux
  • absence de rangement pour le stylet
  • pas de librairie associée
  • trop grande proximité avec Adobe/ faiblesses des réglages de lecture
  • prix un peu cher sur le marché
  • les mises à jour, ne pas trop compter dessus pour lecteur évolutif

PS: j'ai ajouté dans les photos ci-dessous une vue comparative avec le Nook pour apprécier les écrans.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

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Sony


Salon du Livre : Amazon ne choque pas

Kindle-4Amazon se paye un stand de 80m2 au Salon du Livre. Une vitrine conséquente pour son Kindle, encore meilleure que le hall de chez Virgin sur les Champs. C'est la première fois en France que le plus grand libraire du monde s'invite de la sorte, une vraie provocation pour beaucoup. Hérésie dans un salon du livre? "La présence d'Amazon ne me choque pas. C'est une réalité. Ce sera l'occasion de débattre de la distribution en ligne et du numérique", souligne Antoine Gallimard, le PDG de Gallimard, qui a signé des accords avec Amazon. "Ce qui est choquant, c'est leur rejet de l'exception culturelle française", note-t-il. (via RTL.be).


Les éditeurs, complices du piratage?

PrixLe site Arrêt sur Images qui relaie le coup de gueule de Pierre Lemaître ce matin dans Libération. Les éditeurs français "complices" du piratage avec une politique de prix incohérente pour le grand public:

"Un livre qui vaut 7€ lorsqu’il passe au format de poche continue d’en valoir 15 ou 16 en version numérique. Persister à vendre un livre deux fois plus cher au format numérique qu’au format de poche, c’est du boycottage pur et simple." Lemaître cite l'éditeur Calmann-Lévy (comme il l'a déjà fait il y a un mois), qui lui aurait affirmé: "Bon nombre d’éditeurs hésitent à prendre des mesures qui risqueraient de fragiliser un marché du livre déjà chahuté par la crise."

"La raison de cette politique? «Le papier représente 99% des ventes contre 1% pour le numérique.» Ça ne pèse rien. On connaît l’argument contre les évolutions technologiques, c’est le plus ancien", peste l'auteur. A ceci près qu’il est plus bête encore qu’hier car les mutations s’effectuent aujourd’hui à une vitesse sans commune mesure avec celles des siècles précédents et que la montée en puissance des liseuses et des tablettes numériques (pratiques, écologiques et de plus en plus performantes) est une réalité assez prévisible."

L'occasion aussi de reprendre la séquence passée dans l'émission Capital sur M6 il y a quelques semaines. Si vous l'aviez raté...

Téléchargement


Etats-Unis : les bibliothèques s'équipent

NookLes bibliothèques américaines s'équipent de manière importante maintenant en livres électroniques. Un exemple, la Bibliothèque Willard dans le Michigan qui propose en prêt 50 NookTouch avec les derniers best-sellers préchargés. Des prêts pour des périodes de deux semaines, les listes s'allongent... (via BiblioMonde).


Amazon plus fort que jamais

Amazon_Europe_jpg_280x280_crop_q95Amazon creuse l'écart avec ses poursuivants. Merci au Journal du net pour son billet très complet.

"La domination d'Amazon en Europe s'est encore renforcée en 2011. L'Américain y réalise un chiffre d'affaires de près de 13 milliards d'euros, en croissance de 38% par rapport à 2010, d'après les estimations d'Internet Retailer. Présent au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, l'e-commerçant a aussi profité l'an dernier de l'extension de sa couverture européenne à l'Italie fin 2010 et à l'Espagne en septembre 2011."


PayPal baisse la garde

SexitDécidément les pétitions font de l'effet. Comme dans le cas d'Elsevier il y a quelques semaines, PayPal cède lui aussi face à la pression médiatique. Le service de paiement en ligne a confirmé que ses règles sur la pornographie se limiteront désormais aux livres contenant dessins ou photographies jugés contraires à la loi, et non plus à tous les livres électroniques jugés érotiques (via LeMonde).


Le Motif: l'offre illégale +40% de titres en plus

Www.lemotif.frRendez-vous bien connu maintenant puisqu'il s'agit de la troisième édition, Le Motif vient de mettre en ligne son étude sur l'offre illégale EbookZ. C'est par ici.

"En 2009, nous avions dénombré une offre située entre 4.000 et 6.000 titres différents dont 3.000 à 4.500 BD réellement accessibles, en 2011 entre 8.000 et 10.000 dont 6.000 à 7.000 BD et cette année entre 11.000 et 14.000 dont 8.000 à 10.000 BD.
On s’accorde à penser aujourd’hui que c’est à l’offre légale de se présenter comme la meilleure rivale du piratage (par un développement en quantité comme en "attractivité" —prix, qualité, facilité d’accès, interopérabilité, services associés, etc.). Cependant, nous nous trouvons encore dans la situation de transition que nous évoquions l’an passé: alors que l’offre légale se développe, l’offre pirate ne décroît pas.
Cette offre témoigne par ailleurs de la forte notoriété de certains auteurs et ouvrages, notamment les livres pratiques, à consommation immédiate (voire quasi compulsive pour les mangas)."


Decitre : it's Tea for Tous

TeaQuelques éléments donnés par Eric Daspet, directeur technique du projet TEA, en commentaires du billet d'hier, que je mets en évidence dans un nouveau post. Ils seront au Salon du Livre, notamment lundi matin pour une présentation.

"Voir TEA comme une fournisseur de solutions pour les libraires.

Ça permet à un libraire de ne pas créer de zéro une solution dans son coin. Ça lui coûterait horriblement cher s'il veut vraiment couvrir de l'agrégation de catalogue aux solutions de lecture, mais en plus la technique informatique n'est généralement tout simplement pas son métier.

À l'inverse là ça lui permet de se reposer sur des gens dont c'est le métier et l'expertise, et de mutualiser les investissements nécessaires avec beaucoup d'autres libraires. Pour le même prix ça contribue à ouvrir le marché, ce qui est indispensable pour que ces libraires existent face à Amazon ou Apple.

Trois modèles: des libraires en marque blanche clef en main (ceux qui n'ont pas les moyens ou l'envie de gérer eux-mêmes), des libraires en marque blanche mais qui s'occupent des questions de médiation (organisation du catalogue, mises en avant, etc.), et des libraires qui opèrent directement leur propre site de vente. Nous faisons une étape de distribution, mais pas forcément en remplacement d'immatériel. Nous prévoyons d'avoir Immatériel comme une de nos sources. Si on se contente de la brisque de distribution tu peux voir ça comme un agrégateur (même si le service offert est plus complet que la simple agrégation). Par contre nous nous occupons aussi de proposer des librairies en marque blanche (ce que ne fait pas Immatériel à ma connaissance), de concevoir des solutions de lecture, et de participer à toutes les initiatives interpro qui permettent de tisser l'écosystème ouvert. Notre rôle n'est pas d'être libraire nous-même.

Je préfère parler de solution plutôt que de logiciel de librairie numérique, étant donné qu'il y a beaucoup de logiciels et de briques indépendantes en jeu. Mais il s'agit bien d'être un fournisseur de services techniques aux libraires, oui."

Merci à Eric d'expliciter techniquement le projet.


YouBoox : accès gratuit aux livres numériques

YoubooxYouBoox, l'accès gratuit aux livres numériques, fichtre!

Sur le modèle des espagnols de 24symbols, voici que sort pour le Salon du Livre un nouvel acteur français, YouBoox donc, qui propose de la lecture en streaming en accès gratuit sur tablettes, c'est la publicité qui finance le système. Accès avec un abonnement premium pour s'en passer. Pour l'instant version béta, seule la version freemium est proposée. On reconnaîtra des modèles bien connus de la musique. Une première offre d'éditeurs, ils ont sans doute été difficiles à convaincre. Pour l'instant les livres sont au format PDF, bientôt en ePub. YouBoox sera sur le Salon du Livre, ils sont aussi déjà sur les réseaux sociaux, allez les découvrir. Il se passe décidément pleins de choses en France, qui ne sont pas forcément en 4ème de couverture de 20mn!

Communiqué de presse - 9 mars 2012

 Youboox lance l’accès gratuit et légal aux livres numériques

Rendez-vous Porte de Versailles - stand G18 à partir du 16 mars

Et si l’accès aux livres numériques devenait gratuit?

C’est exactement la promesse de Youboox, une jeune start-up française! Youboox lance aujourd’hui la première plate-forme communautaire de lecture numérique gratuite et légale. 

Youboox s’appuie sur une tendance de plus en plus présente dans la culture digitale - il n’est plus nécessaire d’être propriétaire d’un bien culturel pour en profiter quand on veut et où on veut.

Les amoureux des livres vont adorer!

Avec Youboox, lire des ebooks dans leur intégralité et gratuitement devient possible sur tous types d’interfaces mobiles (Ipad, tablettes) et également sur le web, sans achat de livre à l’unité.  

Youboox  propose deux niveaux de service:

  • Une offre Youboox Freemium, inédite dans le monde francophone que vous découvrez aujourd’hui en avant-première, en version bêta:
    • Lecture gratuite et illimitée en mode connecté, grâce à une bibliothèque partagée dans le cloud,
    • Conseils et critiques éditoriales pour favoriser la découverte de nouvelles œuvres (informations descriptives, fiche de lecture, critiques et articles, ainsi que l’avis de la communauté),
    • Notations et recommandations de livres par la communauté,
    • Partage de la lecture avec ses amis ou les membres de la communauté via Facebook, Twitter…

Ce service est financé par la publicité: les bannières présentes au dessus des pages en cours de lecture engendrent des revenus publicitaires qui permettent de rémunérer éditeurs et auteurs et de développer ainsi un service de lecture gratuite.

  • Une Offre Youboox Premium sera disponible ultérieurement: un service tout confort réservé aux abonnés pour 9,99€ par mois:
    • Accès illimité et sans publicité à une sélection de livres plus étendue: accès à du contenu exclusif, uniquement présent dans le catalogue Premium,
    • Lecture hors connexion pour emporter sa bibliothèque numérique et en profiter où on le souhaite, y compris dans les transports.

Youboox, une nouvelle façon de valoriser un catalogue éditorial

Société française indépendante de tout éditeur, Youboox s’inscrit dans la chaîne de valeur du livre numérique en proposant la découverte des livres, dans le respect du rôle de l’éditeur et du droit d’auteur.

Son modèle économique innovant consiste à partager les revenus publicitaires ou d’abonnement avec ses partenaires éditeurs en proportion du nombre de pages lues. Le modèle est donc différent de la rémunération habituelle à l’unité vendue. Il valorise aussi les lectures multiples par la même personne ou son entourage.

Le catalogue d’ebooks disponible dans Youboox compte plus de mille titres et s’enrichira au fil des jours. D’ores et déjà de nombreux éditeurs sont au rendez-vous, au premier rang desquels L’Atalante et Le Petit Futé. 


PocketBook 622 : premières impressions

Merci à PocketBook France qui m'a permis de découvrir le tout nouveau PocketBook 622 qui sortira en France début avril. Le Touch/tactile arrive chez PocketBook! J'ai découvert un exemplaire de pré-production, je suis le premier en France. Très belle qualité de fabrication à l'égale des meilleurs livres électroniques du marché comme Sony (qualité Foxconn), les touches du bas en plastique touch. Souplesse et résistance, impeccable. Toute nouvelle interface avec des menus déroulants, c'est la première fois que je vois ce type de navigation, une vraie réussite. Associée à l'écran touch, des résultats bluffants. Toujours les mêmes qualités que l'on connait sur les PocketBook, ouverture Linux, fontes embarquées, logiciel FBReader, TextToSpeech amélioré, etc. Très bonne surprise aussi, les paramétrages se font aussi sur AdobeViewer et permet d'affiner les choix retenus par les éditeurs sur leurs livres. Les développeurs ont très bien travaillés. Très bonne rapidité, le processeur Freescale au rendez-vous. Un modèle de production en fin de mois fera l'objet d'un test complet bien évidemment. Petit regret, le prix à 159€, moins de 150€ parait un prérequis indispensable pour moi. A suivre...

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SCAM-SGDL : les auteurs grognent

4ebarometreDu rififi chez les auteurs. Baromètre des tendances des relations auteurs-éditeurs réalisé par la SCAM-SGDL pour le Salon du Livre. Gros coup de mou, la pression "atmosphérique" chute:

"1.145 écrivains interrogés, dont 61% se disent satisfaits des relations avec leurs éditeurs, contre 71% l’année précédente, alors que 31% se disent insatisfaits, contre 22% en 2011, 8% jugeant ces relations conflictuelles (6% l’année précédente, voir synthèse en pdf).

Cela a l'air d'autant plus grave que même Livres-Hebdo relaie en ouvrant le flux, fichtre, c'est Amazon qui doit se frotter les mains en voyant cela...

PS: "Relevant une interprétation parfois sévère de certains résultats de l’enquête, Antoine Gallimard, président du SNE, s’est toutefois déclaré très satisfait du principe de cette initiative, qui concoure à l’amélioration des relations entre auteurs et éditeurs, et dont il s’est engagé à communiquer les résultats aux adhérents du SNE." Je pense que les réseaux sociaux vont s'en chargé pour lui...


Le Nook bientôt en Angleterre

Nook1Bonne nouvelle, le Nook devrait enfin débarquer en Angleterre au mois de mai prochain. L'annonce devrait se faire en avril à la Foire de Londres, sans doute un partenariat avec Waterstones. Pour moi, simple, le meilleur livre électronique sur le marché, l'étalon tant au niveau du design que de la qualité de l'interface, le moteur de césures notamment, même pour la langue française. Quand je teste un nouveau modèle, c'est le livre électronique de référence. Ce sera plus facile de se le procurer pendant un séjour à Londres! (via GoodeReader).


Feedbooks lève des fonds

FeedbooksCommuniqué de presse de la part de Feedbooks pour annoncer qu'ils ont levés des fonds. Je me réjouis de cette nouvelle qui va leur permettre d'assurer le développement de leur activité maintenant que le marché français s'accélère. Bravo Feedbooks, succès à vous!

COMMUNIQUE DE PRESSE

LEVEE DE FONDS |Le libraire numérique indépendant Feedbooks lève 1 million d’euros auprès d’A Plus Finance

Cette levée de fonds permet à Feedbooks, première plateforme indépendante de téléchargement de livres, de renforcer sa stratégie éditoriale et de poursuivre sa croissance internationale

Paris, le 7 mars 2012 Premier libraire numérique indépendant, le français Feedbooks, annonce la clôture d’un tour de table d’un million d’euros auprès d’A Plus Finance. Cette opération a été orchestrée par Chausson Finance. Créé en 2007 à Paris, Feedbooks s’est imposé en quelques années, comme une des premières plateformes internationales de téléchargement de livres, grâce à sa présence historique aux Etats-Unis, l’utilisation de formats numériques «ouverts» et à un catalogue de plus de 250 000 ouvrages. L’entreprise compte aujourd’hui 3,5 millions de téléchargements par mois, dont 500 000 en France.

Depuis sa création, la spécificité de Feedbooks est d’offrir un service de publication et distribution en ligne indépendant, connecté à un large écosystème de systèmes de lecture et de réseaux sociaux, sans recours aux formats propriétaires. Feedbooks est ainsi le premier libraire numérique à supporter dès 2007, le format EPUB, spécialement conçus pour les liseuses, aujourd'hui largement considéré comme étant le standard industriel pour le format des livres électroniques.

Egalement pionniers dans le développement du livre numérique sur smartphone grâce à la création du protocole OPDS et des partenariats avec Stanza et Aldiko, Feedbooks distribue près des deux tiers de ses titres sur iPhone et Android. Feedbooks est pré-chargé dans plus de 20 applications, ce qui lui permet de toucher une base d’une dizaine de millions d'utilisateurs.

Grâce à ce 1er tour de financement, Feedbooks compte poursuivre son développement et consolider son avance, principalement en renforçant ses équipes de libraires numériques, en charge d’assurer des sélections, de favoriser les découvertes et d’enrichir l’expérience des lecteurs. Ils couvriront les langues allemande, italienne, et espagnole.

 Feedbooks a été créé en juillet 2007 par Hadrien Gardeur et Loïc Roussel, deux ingénieurs passionnés par le domaine de la culture. Leur projet a remporté les concours OSEO en 2007 & 2008, ainsi que le Grand Prix "Internet et Services" du Tremplin Entreprise 2010 au Sénat.

 «Feedbooks mise essentiellement sur la qualité de son offre et l'extension de son service à de nouvelles langues/pays, afin de gagner de nouvelles parts de marché», déclare Loïc ROUSSEL, co-fondateur et président de FEEDBOOKS. «Afin de donner du sens à un catalogue numérique de plus en plus vaste, Feedbooks privilégie une approche basée sur le travail du libraire: l’ouverture et la classification du catalogue ainsi que la création de contenus comme des interviews d’auteurs, des recommandations ou les échanges avec les lecteurs.».

 «Le marché du livre papier représente environ 70 milliards de dollars, soit six fois celui de la musique. La migration vers le livre numérique a commencé et prend de l’ampleur. Aux Etats-Unis, les ventes d'e-books ont connus en 2010 une hausse de 163% atteignant 600 millions d'euros», déclare Jean Michel Pimont, Directeur Associé chez A Plus Finance. «Nous sommes ravis de voir une jeune entreprise française faire jeu égal avec les géants du secteur informatique en privilégiant une approche qualitative de véritable libraire numérique. Fort de leur expérience, de leur expertise technologique et d'une base de plusieurs dizaines de millions d'utilisateurs dans le monde entier, nous sommes très confiants dans le développement et le potentiel de Feedbooks dans les années à venir».

 «Sans faire de bruit, ni faire parler d'elle jusqu'à aujourd'hui, Feedbooks peut se targuer:

1/ d'être à l'origine d'une technologie innovante de distribution de livres électroniques, le protocole OPDS qui s'est imposée mondialement, 2/ D'en animer le consortium, 3/ d'opérer une plateforme de téléchargement de livres numériques qui dépasse les 3,5 millions de téléchargements de livres numériques chaque mois, 4/ d'avoir une clientèle internationale avec plus des trois quarts de ses utilisateurs hors de France.» déclare Christophe Chausson, Fondateur et Directeur de Chausson Finance.


Decitre : it's Tea Time

TeaAnnonce la semaine dernière d'une offre numérique de la part d'un acteur français important qui ne s'était pas encore positionné pour l'instant. C'est la librairie Decitre, l'une des plus grandes enseignes françaises installée en région lyonnaise avec huit magasins (bientôt 9), qui en la personne de son PDG Guillaume Decitre, a dévoilé une plateforme TEA (The Ebook Alternative). Un très beau manifeste de principe. Lire le billet dans Le Monde, le document de présentation ici.

Un projet très ambitieux qui repose sur des solutions open-source ("première solution complète et open-source de distribution de livres numériques librement ouverte à tous les acteurs de la chaîne du livre"), qui est d'ores et déjà rallié par des partenaires évoluant dans la sphère de Decitre, Cultura, Rue du Commerce, Smile. Sorte de portail, mixte de corner numérique type ePagine/Numilog et de distributeur, communauté? (on rappellera que Decitre a crée EntréeLivre il y a quelques mois), marque blanche pour d'autres libraires, etc. J'avoue que je n'ai pas compris complètement les tenants et les aboutissants de ce projet qui ressemble beaucoup à un portail de la profession dans son ensemble (relais de 1001 libraires?), mais tenu par un opérateur privé unique. Decitre n'apparait jamais qu'en temps que partenaire dans le document, ce qui interpelle beaucoup. Libraire, nouveau distributeur de livres numériques? Sur le "papier", ce serait donc un Linux du livre, un Firefox de l’ebook dans le rôle lequel se présenterait en chevalier blanc Tea, qui avec 2 millions d’euros investis dans le projet, se rémunérerait en louant sa plateforme et en prenant une petite commission sur les ventes de livres. Beaucoup de questions politiques aussi, la base Decitre est utilisée par de gros opérateurs dont Amazon et Google. Quels adhésions possibles de la part d'autres chaines de libraires, de la librairie indépendante? Les conflits d'intérêts apparaissent rapidement. Tea, par bien des aspects, ressemble aussi beaucoup au portail Orange annoncé pour 2013, qui a rassemblé beaucoup de partenaires notamment libraires et est porté dans la cadre du grand emprunt.

Livres-Hebdo a donné quelques détails: "Le développement de Tea a nécessité un investissement de “plusieurs millions d’euros”, a indiqué le dirigeant, sans plus de précisions. Créée en janvier 2011, la société tea a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs levées de fonds qui la valorisent à 2,5 millions d’euros, selon la dernière opération à l’automne 2011.
Son capital se répartit principalement entre Guillaume Decitre pour 50,78% en nom propre et 10,34% via Génération IV, holding propriétaire de Decitre, Cultura-Sodival pour 24,28%, Valérie Heppe Collin, cofondatrice et DG, pour 3,10%, Eric Daspet, cofondateur et directeur technique, pour 3,10%, et Smile pour 1,87%." 

L'objectif de TEA est triple. La plateforme doit permettre:

  • Aux éditeurs de diffuser leur catalogue numérique en conservant leur indépendance.
  • Aux libraires, distributeurs et e-commerçants d’exercer leur expertise dans la distribution, l’animation et le conseil interactif auprès des lecteurs.
  • Aux lecteurs de lire, commenter, annoter leurs livres, à tout moment, sur tous supports, quels que soient les libraires ou e-commerçants auxquels ils ont acheté des livres numériques.

Côté distribution également, soulève bien des questions, gestion DRM propriétaires, propriété ou non des fichiers, ouverture vers des modèles propriétaires comme Amazon et Apple ou plus ouverts (encore que) comme Kobo, Sony, rôle et intérêt des opérateurs dans un tel dispositif "ouvert", rôle (ou absence de rôle) des distributeurs actuels, développement cloud ou pas, etc. Une première application Android (déjà c'est plus trop ouvert, Google Play depuis deux jours seulement) devrait être proposée à partir de début avril. La solution de l'intégration et de la vente de livres électroniques de la société Bookeen a pour l'instant été retenue comme Virgin. Viendrait ensuite une version au format html 5 (iPad et autres Kindle Fire) qui devrait sortir en juin. En plus de cela, un tout nouvel espace de vente Decitre sur Lyon en chantier. Bref, du pain sur la planche.

Présentée la semaine prochaine lors du Salon du livre, on devrait en savoir plus au lancement proprement dit. A suivre...

Lire FrenchWeb et écouter l'interview de Guillaume Decitre sur BFMBusiness, qui explicite les visées mondiales du projet. On regrettera bien entendu l'anglicisme de TEA, un projet français encore une fois aux résonances anglo-saxonnes.

En tous cas, comme le rappelait Hadrien Gardeur de Feedbooks la semaine dernière, ça bouge en France du côté du livre numérique et c'est bien, on a bien cantonner le hamburger dans un rôle minoritaire face au sandwich avec de la baguette!

PS: voir l'interview sur BuzzMedia ici

Decitre


L'eInk en question?

AmazonGorges chaudes en ce moment des amateurs de tablettes, les livres électroniques seraient devenus subitement complètement ringards. Digitimes a annoncé des envois d'écrans en recul au premier trimestre cette année. Amazon surfe sur le succès de sa tablette Fire aux Etats-Unis. Pédale douce, recul des ventes de livres électroniques, les acheteurs d'Amazon ne s'y sans doute pas retrouvés du tout dans la nouvelle gamme eInk, le Kindle3 toujours très prisé avec un meilleur design et un clavier. Un coup pour rien avec certes l'arrivée du tactile dans la gamme mais la suppression du clavier très pratique pour naviguer dans le store d'Amazon n'en aura sans doute pas convaincu moins que prévu. Tous les amateurs, gros lecteurs/gros acheteurs dans l'attente d'un Kindle Couleur, un vrai, pas une demi-tablette, un succédanné d'iPad. Alors, pour l'instant, Amazon fait le plein avec un "iPad du moins riche", reste à savoir s'il fait le plein de ventes de livres derrière avec ses nouveaux clients de tablettes, pas si sûr que certains voudraient bien nous le faire croire; il suffit de regarder les faibles ventes proportionnellement de livres illustrés aux Etats-Unis (chiffres qui ont été donnés au récent Tool of Change). Un recul de près de deux ans maintenant pour l'iPad et ce n'est pas l'Eldorado annoncé sur les livres. Et puis, on en parle moins, cela n'empêche pas Amazon d'engranger la très grande majorité de ses ventes sur les Kindle "ringards". Quand on rajoute à cela le Nook bloqué pour l'instant aux Etats-Unis, le Kobo qui commence tout juste son déploiement en Europe, Sony, PocketBook bloqués eux-aussi pour l'instant avec des stores associés. Le livre électronique n'a pas dit son dernier mot, surtout s'il nous arrive aussi en couleur bientôt.