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62 notes en octobre 2014

Royaume-Uni : il est légal de copier à usage privé

Gov ukLe Royaume-Uni avance depuis plusieurs mois sur le terrain de la légalisation des copies à usages privés. Avec la multiplication des supports, il devient inacceptable pour le consommateur de ne pas pouvoir copier et transférer des contenus culturels achetés légalement. J'en avais parlé au printemps dernier. Des mises à jour ont été faite début octobre avec un certain nombre de nouveaux documents disponibles sur le site du gouvernement britannique. J'ai traduit ce court passage qui traduit bien l'évolution en cours:

Des orientations pour les consommateurs

Des copies personnelles pour un usage privé

Qu'est-ce qui a changé?
Le droit d'auteur a été modifié pour permettre de réaliser des copies personnelles des médias (ebooks, fichiers vidéo ou musique numérique, etc) que vous avez acheté, à des fins privées telles que le changement de support ou de sauvegarde.
Avant ce changement à la loi, il n'était pas légal de copier de la musique que vous aviez acheté sur un CD sur votre lecteur MP3. Les changements, qui s'appliquent à partir du 1er octobre, une mise à jour du droit d'auteur pour faire de ce droit, aussi longtemps que vous possédez ce que vous copiez, par exemple un album de musique, et que la copie que vous faites est pour votre usage privé.
Vous êtes également en mesure de copier un livre ou un film que vous avez acheté pour l'un de vos appareils sur un autre de vos appareils, sans contrefaçon des droits d'auteur.
Cependant, il est toujours illégal de faire des copies pour les amis ou la famille, ou pour faire une copie de quelque chose que vous ne possédez pas ou avez acquis illégalement, sans l'autorisation des propriétaires du droit d'auteur. Donc vous ne pouvez pas faire des copies de CD pour vos amis, copiez des CD empruntés à des amis, ou de copier des vidéos téléchargées illégalement sur des sites de partage de fichiers.
La loi vous permet de faire des copies sur n'importe quel appareil que vous possédez, ou sur un support de stockage personnel en ligne, comme un cloud privé. Cependant, il est illégal de donner à d'autres l'accès aux copies que vous avez fait, y compris, par exemple, en permettant à un ami d'accéder à votre stockage en cloud personnel.


Amazon : Kindle Unlimited en Allemagne

KindleunlimitedAmazon n'en est pas à une provocation près. Sur fond de bataille avec Hachette et alors que l'ouverture du modèle d'abonnement en Angleterre se fait dans un climat houleux avec les éditeurs indépendants, Amazon profite de l'ouverture de la Foire de Frankfurt cette semaine pour ouvrir le service d'abonnement Kindle Unlimited en Allemagne. 650.000 titres au catalogue mais seulement 50.000 en langue allemande. Aucun titre en audio. Pour la plus grande partie de ces ouvrages, Amazon n’a pas eu besoin de solliciter l’autorisation de leurs éditeurs ou de leurs auteurs, quand il s’agit de livres autopubliés via Kindle Direct Publishing. Les titres sont inclus automatiquement dans le catalogue sans avis des ayants-droits. Du côté des catalogues d'éditeurs majeurs, hormis les têtes de gondoles habituelles savamment "négociées", très peu de maisons d'éditions. Citons des titres de Panini, Herder, Riva, MVG, Prospero, Dotbooks et GRIN. Tous de leur plein gré. Aucun éditeur ne semble avoir été "forcé" à rentrer dans le modèle comme en Angleterre. Un passage en force après la Foire de Frankfurt? (via BuchReport).


Adobe Digital Edition : la version 2.0 plus que jamais

Adobe 2On observe de jour en jour avec effarement toutes les magouilles d'Adobe depuis le début de l'année avec les mises à jours d'Adobe Digital Edition en version 3 puis 4 tout récemment. Et encore, on ne sait sans doute pas tout. Je vous avais prévenu à l'époque. Adobe, sur la page d'accueil, a supprimé la version 2 du logiciel. Si malheureusement vous avez procédé à la mise à jour ou si vous débutez seulement dans l'univers du livre numérique, je vous conseille de retélécharger la version 2 qui est encore disponible ici. C'est encore assez discret sur le site Adobe, il faut bien chercher ici. Je met également le fichier en téléchargement direct en archive. A reconfigurer évidemment avec votre identifiant personnel ID Adobe pour récupérer vos livres sous DRM. C'est un moindre mal en attendant des jours que l'on souhaite meilleurs.

PS: Micah, CEO de Blue Fire, a confirmé de privilégier l'utilisation de ADE3 pour éviter la collecte de données. Dans le doute, pourri pour pourri, je préfère aller jusqu'à ADE2 :-)


Adobe espionne les lecteurs, collecte des données sur nos bibliothèques

AdobeQuand pourra-t-on en finir avec Adobe? C'est la question qui vient naturellement à la lecture du billet publié hier sur TheDigitalReader. Une alerte de plus -nous en avions déjà eu au printemps dernier de la part de spécialistes de ces questions-, mais qui pose aujourd'hui clairement le problème de l'utilisation qui est faite des données sur nos bibliothèques personnelles. Je donne une traduction complète de ce billet tant il interpelle sur la politique suivie par Adobe avec sa version ADE4. Il serait enfin temps que les éditeurs européens agissent enfin solidairement pour clarifier les conditions dans lesquelles Adobe utilise les données de millions de lecteurs à travers toute l'Europe. C'est aussi à la Commission Européenne de se pencher sur ce problème, tant l'échelle est importante aujourd'hui avec le développement de la lecture numérique dans tous les pays. En France on pense également au développement de PNB (Prêt numérique en bibliothèque), un dispositif qui doit absolument être clarifié quant aux informations que récupère effectivement Adobe au niveau des bibliothèques et des abonnés concernés. La traduction du billet de Nate Hoffelder:

Adobe vient de nous faire une démonstration éloquente de la manière dont il traite aujourd'hui les questions de sécurité et de confidentialité.

Un ami hacker m'a alerté sur le niveau de violation de la sécurité et de la vie privée de la part d'Adobe. Celui-ci examinait la DRM d'Adobe à des fins éducatives quand il a remarqué que Adobe Digital Editions 4, la nouvelle version de l'application de lecture d'Epub d'Adobe, semblait envoyer un très grand nombre de données vers les serveurs d'Adobe.

Cette source m'a dit, et je peux le confirmer, qu'Adobe suit les utilisateurs au travers de l'application et télécharge les données sur leurs serveurs (Adobe a été contacté à l'avance de cette publication, mais a refusé de répondre).

Pour être clair, je peux aussi vous dire que Benjamin Daniel Mussler, le chercheur en sécurité, qui a trouvé la faille de sécurité sur Amazon.com, a également testé cela à ma demande et l'a vu de ses propres yeux.

Adobe recueille des données sur les livres numériques qui ont été ouverts, les pages qui ont été lues, et dans quel ordre. Toutes ces données, y compris le titre, l'éditeur, et d'autres métadonnées sur le livre sont actuellement envoyées au serveur d'Adobe en texte clair.

Je ne plaisante pas; Adobe n'est pas seulement connecté à ce que les utilisateurs font, il procède aussi à l'envoi de ces données sur leurs serveurs en clair, d'une façon telle que toute personne observant l'accès aux serveurs peut librement tout écouter et tout savoir.

Mais attendez, il y a plus.

Adobe n'est pas seulement en train de traquer ce que les utilisateurs font avec ADE4; cette application a également été scanné mon ordinateur, organiser la collecte des métadonnées de tous les ebooks installés sur mon disque dur et le téléchargement de ces données envoyé sur les serveurs d'Adobe.

Pour être clair, ce qui inclut non seulement les ebooks j'ai ouvert avec ADE4, mais aussi les ebooks que je stocke dans Calibre et chaque ebook en Epub que j'installe sur mon disque dur.

Juste pour montrer que je ne suis ni en train d'exagérer ni d'être sous l'influence d'un quelconque médicament, en voici la preuve.

     ADE-4-datacollector
     données adobe

Le premier fichier prouve que Adobe suit les utilisateurs au travers de l'application, tandis que le second montre que Adobe indexe ma collection d'ebooks.

Les deux fichiers ci-dessus ont été générés en utilisant les données recueillies par une application appelée Wireshark. Cette petite application astucieuse peut être utilisé pour connecter l'ensemble des informations qui sont envoyés ou reçus par l'ordinateur via un réseau. Muussler et moi, nous avons vu que les données ont été envoyées à 192.150.16.235, l'une des adresses IP d'Adobe. Wireshark connecte toutes les données envoyées à Adobe et sur ​​demande réinjecte les fichiers texte.

Il s'agit d'une violation caractérisée de la vie privée et de la sécurité à un niveau tel que je passerais sur les aspects techniques et encore moins sur les aspects juridiques soulevés.

Sur le plan technique, ce genre d'erreur n'est pas nouvelle. De nombreuses applications ont été pris en train d'envoyer des données en texte clair, et d'autres ont été surprises à capturer des données sans autorisation (des carnets d'adresses mail, par exemple). De plus, LG a été pris dans une violation de la confidentialité très similaire  en novembre dernier lorsque l'un de leur Smart TV a été surpris à télécharger les métadonnées de fichiers privés d'un utilisateur vers les serveurs de LG -et comme Adobe, ces données ont été envoyé en texte clair.

Je partage ces détails qui ne sont pas là pour excuser ou justifier Adobe, mais pour vous montrer que c'est une erreur stupide et crétine, que Adobe aurait vu venir à bout s'ils avaient eu ne serait-ce que le cerveau d'un poisson rouge.

En ce qui concerne les aspects juridiques, je ne suis toujours pas sûr de combien de lois sur la protection de la vie privée ont été violés. La plupart des États américains ont des lois sur la vie privée sur les livres empruntés dans les bibliothèques; si l'application a été installé dans une bibliothèque ou utilisée avec un ebook d'une bibliothèque alors ces lois n'ont pas été respectés. De plus, Adobe peut avoir également violé les sections de protection des données de la FERPA, les droits à l'éducation familiale et la vie privée, et des lois similaires adoptées par les États comme la Californie (je vais devoir laisser un avocat répondre à ce sujet).

Et puis il y a les lois européennes sur la confidentialité, dont certaines font les lois des États-Unis très laxistes en regard.

En parlant de l'Europe, la Foire du Livre de Francfurt s'ouvre cette semaine. Adobe sera présent sur les stands, et quelque chose me dit qu'ils ne seront pas déçu du voyage (pour ma part j'ai l'espoir que la direction d'Adobe sera présente pour être interrogé).

En tout cas, je vous recommande fortement en tant qu'utilisateurs d'éviter de mettre à jour les applications d'Adobe. Heureusement pour nous, il existe des alternatives.

Plutôt que d'utiliser ADE 4, je vous suggère d'utiliser une application fournie par Amazon, Google, Apple ou Kobo. Amazon utilise le format Kindle, et chacune des trois dernières plates-formes d'ebook utilise sa propre DRM unique et le format Epub comme format de fichier à l'intérieur de leurs applications (Google et Kobo vous permettront de télécharger un ebook qui peut être lu dans Adobe DE, que la DRM n'est pas utilisé en interne soit par Kobo ou Google).

Chacune de ces quatre plates-formes sont sensibles à la faille de sécurité d'Adobe. Bien sûr, je ne peux pas dire avec certitude si ces plates-formes sont plus sûres et privées qu'Adobe, mais je suis sûr qu'elles seront plus dans le respect de la sécurité dans les prochaines semaines.

PS: à lire également le billet d'Eric sur Survol.


Gaëlle Josse : Le Dernier gardien d'Ellis Island

Josse"Ellis Island à l'embouchure de l'Hudson, ferme ses portes en 1954 après avoir accueilli et rejeté des milliers d'hommes et de femmes venus se presser contre les portes dorées des États-Unis d'Amérique. Un homme encore demeure sur l'île. Il s'appelle John Mitchell et il est le dernier gardien d'Ellis Island. Quelques heures avant de quitter définitivement l'île, son domaine depuis tant d'années, Mitchell revient sur sa vie et explore les tréfonds de sa conscience.

Gaëlle Josse signe, avec "Le Dernier gardien d'Ellis Island" un roman fort qui mêle adroitement le destin unique d'un individu et la grande histoire d'Ellis Island, destination rêvée d'une partie du monde de 1892 à 1954. Tout au long de cette dernière soirée, John Mitchell se remémore les évènements marquants de son existence tout en cherchant vainement la rédemption. C'est un homme prisonnier de sa propre conscience que l'on découvre, usé par un enfermement intérieur. Des rouages de l'administration aux tragédies humaines, ce roman poignant nous narre les heures sombres d'un homme face à sa propre humanité. "Le Dernier gardien d'Ellis Island" explore la thématique de l'exil et de l'exilé qui sait prendre de multiples et douloureuses formes."

[Le Dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle Josse chez Noir sur Blanc]

Posté par Marine S. (Fontaine Auteuil)
A retrouver chez notre partenaire LesLibraires.fr

Amazon : les Kindle face à face

Kindle-7Une première vidéo de comparaison sur TheBookReader entre le Kindle PaperWhite et le tout nouveau Kindle à 59€, premier modèle dans l'environnement d'Amazon. Plusieurs remontées font état de l'écran assez gris de ce dernier, même comparé au modèle précédent. Une photo intéressante pour comparer les écrans. Beaucoup d'amateurs opteront sans surprises vers le PaperWhite, sans doute fer de lance de la gamme Kindle. Nous aurons sans doute bientôt le même type de présentation entre le PaperWhite et le Voyage.


UK : Amazon passe en force pour l'offre Kindle Unlimited

Kindle-UnlimitedCertains éditeurs indépendants britanniques voient malgré eux certains de leurs titres passer dans l'offre Kindle Unlimited d'Amazon lancée la semaine dernière, une offre qu'ils refusent ouvertement. La bataille se déplace désormais sur le terrain juridique. Pour les éditeurs concernés dont la liste est déjà longue -Bloomsbury, Scholastic, Faber, The History Press, Canongate, Atlantic, Granta, Head of Zeus, Hesperus Press, Michael O’Mara, Icon Books, etc-, se mettre en opposition frontale face à Amazon, c'est risquer un bras de fer et un déréférencement de leurs titres en versions imprimées, on le voit bien avec Hachette.

Le responsable de Waterstones, James Daunt, se dit préoccupé par l'impact du modèle d'abonnement/ souscription sur le marché du livre au sens large, si celui-ci s'avère populaire: "Evidemment, je suis extrêmement préoccupé par le concept de celui-ci et l'impact potentiel qu'il pourrait avoir sur les livres qui dévaluent".
Malgré leurs inquiétudes, les éditeurs ont dit qu'ils étaient "impuissants" à retirer les titres du service contractuellement, car Amazon utilise le modèle "revendeur" de paiement pour Kindle au prix de détail d'un livre à chaque fois qu'il est téléchargé et lu. Les auteurs reçoivent eux-aussi les mêmes paiements de redevances comme ils le seraient si un ebook avait effectivement été acheté.

Bien qu'aucun éditeur ne voulait être cité par crainte de représailles de la part d'Amazon, beaucoup parlent en privé de leur colère face à la conduite d'Amazon et ont dit qu'ils engagaient des avocats pour examiner la légalité de la situation: "Nous avons dit très clairement que nous n'avions pas intérêt à mettre nos titres dans ce service, en dépit de la persistance d'Amazon, c'est une vraie surprise de trouver nos titres dedans." Un autre dit: "Nous avons examiné nos contrats et tentons de déterminer s'il est légal pour être utilisé dans le cadre d'un autre service, mais il le semble que tant qu'ils nous paient comme si c'était une vente alors que cela n'en est pas une". Un autre encore: "Ce n'est pas quelque chose que nous sommes en mesure de combattre. Nous nous sentons impuissants. Le problème est de savoir si ceux-ci ne représentent qu'un premier tour de titres, s'ils vont ajouter plus tard peut-être de grands éditeurs" (via TheBookSeller).

Amazon dispose sur ses propres serveurs des fichiers des éditeurs. Il règne en maître avec un certain cynisme sur des éditeurs impuissants, désormais réduits à l'état de servage, se voyant imposés malgré eux un modèle d'abonnement que seul Amazon est en mesure de rémunérer au-delà des sommes qu'il perçoit effectivement. Situation bien connue, le géant américain n'est pas à une stratégie de dumping près pour prendre place sur le marché avec ce type d'offre. Un phénomène qui ne fait que renforcer une fois de plus une situation de monopole extrèmement préoccupante sur le marché anglo-saxon. Jusqu'où peut aller le rouleau compresseur Amazon? Va-t-on aller vers une situation équivalente dans les autres pays d'Europe?


Etats-Unis : un panorama complet sur l'offre de livres numériques en bibliothèques

Actu-seminaire-ebooks2Passionante intervention à l'Enssib la semaine dernière. Sue Polenka, qui travaille à la Bibliothèque de Dayton dans l'Ohio et anime depuis de nombreuses années le blog NoShelfRequired, est venue à l'invitation de l'Enssib présenter un panorama complet de l'offre de livres numériques dans les bibliothèques publiques américaines. Une brillante présentation extrèmement claire et précise, qui donne à la fois des aspects historiques sur le développement mais aussi des comparaisons très pertinentes entre les différents modèles. Sue a présenté également en préambule le marché du livre numérique aux Etats-Unis. Cette intervention s'inscrit dans le seminaire mené par EnssibLab sur la situation de l'eBook en bibliothèques. Un grand bravo à l'Enssib pour cette conférence, une véritable première en France.


Bibook : le prêt numérique au profit des usagers

BibookQuelques semaines ont passées depuis l'ouverture de Bibook dans le réseau des Bibliothèques de Grenoble. Pas encore de remontées statistiques bien sûr il est trop tôt, mais déjà l'observation sur le site que les emprunts se font de manière importante. Les titres de la rentrée littéraire ont déjà séduits beaucoup de grenoblois et sont déjà en réservation dans les semaines à venir. Ils étaient attendus dans l'offre bien sûr, pas trop de surprises. Mais des sorties aussi, à y regarder d'un peu plus près, sur l'ensemble des sélections de livres que proposent les bibliothécaires. Beaucoup de titres plus confidentiels sont empruntés également. Très encourageant, un service qui profitent aux usagers, une réussite sans doute pour les établissements qui vont observer au plus près les sorties et se constituer des collections vivantes en adéquation avec les demandes des lecteurs. J'attends avec beaucoup d'impatience les premiers retours d'utilisateurs et les statistiques de prêts. Je ne vois aucune raison pour que le succès ne soit pas au rendez-vous comme au Québec. A suivre...

PS: à signaler également que l'offre aux collectivités va franchir dans quelques jours le cap des 10.000 titres disponibles.


Christophe Lucquin : le numérique puis l'imprimé

Couv_grotte_300A découvrir l'interview sur Fluctuat de Christophe Lucquin, un tout jeune éditeur qui a lancé sa maison d'édition fin 2010. Le site est ici. Il revient notamment sur les difficultés à voir ses livres émerger au milieu de l'offre actuelle. Il avait commencé l'aventure en numérique, elle s'est poursuivie en imprimé. Il parle de son cheminement:

"Si j’ai commencé en numérique, c’est parce que j’ai voulu tâter un peu le terrain et surtout que je n’avais pas d’argent pour assumer le papier, mais, bien sûr, j’ai toujours voulu arriver au papier. À la fin de la première année, j’ai commencé à imprimer quelques titres en tirage très limité (pas plus de 200 exemplaires) et numéroté, je les numérotais moi-même avec un tampon! Bien sûr, je n’avais pas de diffuseur, j’allais donc essayer de placer moi-même mes livres chez les libraires et que c’était déprimant! Au mois de mars 2012, j’ai arrêté de proposer des livres numériques, je me suis concentré sur le papier, et à la fin de l’année, j’ai fini par trouver un diffuseur/ distributeur, ce qui a permis à la maison de faire un grand pas en avant puisque les livres allaient enfin arriver dans un petit réseau de librairies."

Distribué désormais par Volumen. Deux livres pour la rentrée littéraire "Grotte" de Amélie Lucas-Gary et "Lento" de Antoni Casas Ros qui attirent l'attention des libraires, relayés également par des blogueurs et des journalistes. Le bouche à oreille commence à se faire. Allez découvrir ces deux livres. Une quinzaine de titres sont au catalogue que vous pourrez retrouver en version numérique, distribué par Immatériel. Petits prix à 6/7€ sans DRM.


Le Seigneur des Anneaux enfin en version numérique

TolkienEvénement bien entendu, c'est la publication hier d'une nouvelle traduction du "Seigneur des Anneaux" de J.R.R. Tolkien aux Editions Christian Bourgois. Le premier volume de la trilogie "La Fraternité de l'Anneau". Cette nouvelle traduction prend en compte la dernière version du texte anglais, les indications laissées par Tolkien à l'intention des traducteurs et les découvertes permises par les publications posthumes proposées par Christopher Tolkien. Ce volume contient les 18 illustrations d'Alan Lee, entièrement re-numérisées ainsi que deux cartes (en couleur) de la Terre du Milieu et du Comté. L'éditeur propose également la version numérique, c'est une première pour la version française du livre qui était jusqu'ici indisponible.


Les français avec toujours plus d'écrans en mobilité

MobileToujours plus d'écrans. Les français de plus en plus équipés de supports électroniques en mobilité. La tendance du multi-équipement est depuis des années une caractéristique du marché français. L’édition 2014 de l’étude Deloitte consacrée aux usages mobiles en apporte une nouvelle fois la confirmation. Selon Deloitte, les français sondés «ont accès à 2,86 appareils en moyenne». Si les tablettes progressent ce n'est pas au détriment de l'ordinateur portable qui reste stable, premier appareil électronique mobile, et de très loin. Dommage que l'on n'ait pas une distinction avec les ultrabooks pour voir la progression. Les liseuses continuent gentiment leur progression en France (4 points supplémentaires en un an) avec un usage de lecture sur des écrans non rétro-éclairés qui ne se retrouvent sur aucun autre dispositif. C'est aussi les moins chers et de très loin (via ZDNet).

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