692 notes dans la catégorie "Bibliothèques"

Bibebook : des packs de livres classiques

EdgarallanpoeDes idées de livres toute cette semaine... Nouvelle liseuse, nouvelle bibliothèque. Plutôt que les best-sellers à la mode du temps qui seront oubliés le printemps prochain -peut-être même plus vite d'ailleurs-, ce sont les classiques de la littérature vers lesquels la tentation est grande de revenir avec une nouvelle liseuse. Je le constate régulièrement. Surtout ne succombez pas à des "pseudos éditeurs" qui reconditionnent pour espèces sonnantes et trébuchantes sur les plateformes (et avec la complicité de celles-ci d'ailleurs qui vous les mettront en têtes de gondoles), des livres disponibles gratuitement sur les réseaux. On peut chercher des classiques au cas par cas, c'est long et fastidieux. Plus efficacement on peut aussi rechercher des packs entiers, une excellente façon de démarrer une bibliothèque. Bien sûr vous ne lirez pas tout mais cela vous permettra une fois téléchargé l'ensemble de conserver rapidement des pans entiers de livres qui vous conviendront. Le bon réflexe pour un pack de démarrage, c'est Bibebook. Tout est gratuit, les livres sont soigneusement sélectionnés et formatés. La page pour télécharger les packs ePub ou mobi pour vos Kindle est ici. Un seul choix parmi les 1700 titres? Celui qui rassemblera le plus grand nombre? Les Trois Mousquetaires bien sûr!


Paris : les sélections thématiques par les bibliothécaires

ParisDes idées de livres toute cette semaine... Parisiens, parisiennes, vous n'avez aucune excuse pour ne pas filer vous inscrire gratuitement pendant ces fêtes à la Bibliothèque Numérique de Paris. Près de 9000 titres sont proposés au format numérique. Même si vous n'êtes pas parisien, je vous conseille les excellentes sélections thématiques réalisées par les bibliothécaires de la Ville de Paris, selon leurs envies ou suivant l'actualité culturelle et littéraire. Il y en a pour tous les goûts. Bref, tout ce que ne pourront jamais vous donner les algorithmes robotisés d'Amazon. A découvrir !

PS: les coups de coeurs 2016 des bibliothécaires sont désormais en ligne ici.


Réseau Carel : un point sur le dispositif PNB pour les bibliothèques

PnbUn rapport d'étape très intéressant de Réseau Carel sur l'avancement du dispositif PNB (Prêt Numérique en Bibliothèques). Depuis juin dernier, les éditeurs déjà engagés dans PNB revoient leurs conditions et critères de prêt. Ce mouvement est dû à la fin de la période de test qui autorise les éditeurs à revoir leurs conditions en fonction de l’expérience accumulée pendant un peu plus d’un an. Je retiens particulièrement de ce rapport:

Globalement, les éditeurs ont assoupli les conditions sur les titres de leurs fonds mais en parallèle durci leurs conditions sur les nouveautés par rapport à celles de la période de test.  Certains ont certes gommé des critères aberrants (une durée de prêt de 1 an dans le cas d’un groupe, impraticable) mais ils ont en général augmenté le prix par jeton (le seul qui fasse référence, la hausse pouvant atteindre 30%). Ils ont réduit, parfois drastiquement, le nombre de prêts simultanés (certains sont passés de 20 à 5) au risque de faire perdre à PNB sa spécificité. De dures réalités. La plupart se sont toutefois alignés sur une durée de licence (période de validité des droits pour un titre) entre 6 et 10 ans, une augmentation très fortement demandée par Réseau Carel.

Voici, pour affiner, un petit bilan des principaux résultats obtenus jusqu’à présent par Réseau Carel suite aux discussions avec les groupes d’éditeurs :

  • un passage de tous à une durée de prêt de 59 jours (au départ certains groupes limitaient à 21 jours !) ;
  • un passage de tous à une durée de licence de min. 5 ans (au départ certains groupes proposaient 3 ans voire même 1 an !) ;
  • des lots de jetons majoritairement autour de 30 (les plus petits lots permettent aux petites bibliothèques de ne pas prendre trop de risque en acquérant un titre de la longue traîne alors que les grands réseaux peuvent eux acquérir plusieurs lots de ce titre si elles le souhaitent) ;
  • une rétractation de deux groupes lorsqu'ils ont voulu monter significativement les prix des nouveautés au printemps 2016 (et n'ont finalement augmenté que marginalement) ;
  • une rétractation face au projet d’un groupe de passer ses BD à 5 prêts simultanés (simultanéité in fine fixée à 10)  ;
  • une différenciation nouveautés/fonds proposée aujourd’hui par plusieurs groupes (au départ aucun groupe ne distinguait, sauf Madrigall, alors que nous recommandions une amélioration des conditions pour la longue traîne, plus difficile à vendre pour les éditeurs et dont la mise en exergue fait partie aussi des missions des bibliothèques) ;
  • l'uniformisation des conditions au sein de chaque groupe (Editis était loin de cela avant qu'on les rencontre et le leur recommande ; chaque groupe ayant des conditions différentes des autres une hétérogénéité intra-groupe s’ajoutant à celle entre groupes aurait encore ajouté à la difficulté de lisibilité du catalogue) ;
  • une augmentation significative pour certains éditeurs du nombre de titres versés au catalogue PNB par rapport aux titres proposés aux particuliers (même si une des douze recommandations précise qu’il ne devrait pas y avoir d’écart restant).

Réseau Carel regrette également le blocage du côté du groupe Hachette et appelle même à un boycott pur et simple du côté des établissements.

Une seule offre se différencie radicalement des autres, celle du groupe Hachette. Il y a peu de perspective de la voir évoluer étant donné qu’elle est fixée par ce groupe pour le monde entier. C’est la seule qui ignore totalement la simultanéité. Elle prétend compenser par la cession de droits sans limite de durée: c’est un avantage qui est sans doute en partie trompeur car après 8 à 10 ans les livres ont souvent «fini» leur vie (romans ou documentaires), même si les bibliothèques portent aussi la longue traîne auprès de leurs publics.

Cette offre se caractérise aussi par un prix très élevé la première année: 45€ environ, soit trois fois le prix d’un livre numérique grand public. Si ce livre est acquis au 10ème mois de la nouvelle année, cela fait cher les deux mois restants. En effet, le prix après un an ou après la parution du poche se rapproche alors des conditions de leurs confrères car après un an le prix passe à 1,5 fois le prix public et lors du passage en poche le prix est calculé sur base du prix public du poche cette fois (ce qui fait deux décotes, dans un ordre qui peut changer). Réseau Carel déconseille  l’achat de nouveautés pour les éditeurs d’Hachette tant ces conditions semblent difficilement acceptables pour les bibliothèques. En revanche, il s’agit d’un modèle pérenne plutôt intéressant par rapport à la longue traîne, pour laquelle la simultanéité n’apparaît pas aussi importante.

Réseau Carel pointe toujours sur le rôle de Dilicom, le manque de visibilité du système, le manque de pouvoir des bibliothèques en l'absence d'un droit de prêt numérique et le non-respect des 12 recommandations du Ministère de la Culture. Voir l'ensemble du communiqué "Où en est PNB fin 2016?" sur Réseau Carel.


Bibliothèques : le livre numérique, un regard international

OffrelivrenumeriqueA signaler "L'offre de livres numériques à destination des bibliothèques de lecture publique: un regard international" aux Presses de l'Enssib. Une publication qui trouve son origine dans le séminaire qui avait été organisé entre mai 2014 et mars 2015 par l’Enssib (Hans Dillaerts et Benoît Epron), l'ARALD (Antoine Fauchié) et les laboratoires Dicen-Cnam (Ghislaine Chartron) et ELICO (Lyon); il avait bénéficié du soutien de l'ARC 5 et de la Région Rhône-Alpes. Sur le site de l'Enssib, en téléchargement gratuit. Cette étude complète permet de confronter les modèles pour les bibliothèques.


Europe : le dispositif Relire est remis en cause

RelireLa Cour de Justice Européenne a porté un coup d'arrêt la semaine dernière au projet français Relire de numérisation des livres indisponibles du XXème siècle. En effet celle-ci, par un arrêt du 16 novembre 2016, a remis en cause le mécanisme français permettant la diffusion numérique des livres indisponibles dans le commerce, sur autorisation de la société de gestion collective Sofia. Elle a estimé que les articles 2 et 3 de la directive du 22 mai 2001 «s’opposent à ce qu’une réglementation nationale, telle que celle en cause au principal, confie à une société agréée de perception et de répartition de droits d’auteurs l’exercice du droit d’autoriser la reproduction et la communication au public, sous une forme numérique, de livres dits «indisponibles», à savoir des livres publiés en France avant le 1er janvier 2001 et ne faisant plus l’objet ni d’une diffusion commerciale ni d’une publication sous une forme imprimée ou numérique, tout en permettant aux auteurs ou ayants droit de ces livres de s’opposer ou de mettre fin à cet exercice dans les conditions que cette réglementation définit.» Au coeur du projet même de Relire pour permettre une industrialisation du catalogue, c'est le mode de consentement des auteurs qui a été pointé:  «Une simple absence d’opposition de leur part ne peut pas être regardée comme l’expression de leur consentement implicite à cette utilisation». Plus de détails sur Légalis. La Sofia, en charge de la gestion du dispositif Relire, a annoncé cette semaine qu'elle suspendait à titre conservatoire l’attribution de nouvelles licences d’exploitation dans l’attente d'une décision du Conseil d’État, attendue d'ici trois à six mois. La marge était déjà étroite pour rentabiliser un tel projet dans la durée. Sans mécanisme permettant la numérisation massive, cette décision condamne sans doute définitivement le projet. Les "Indisponibles du XXème siècle" le resteront longtemps....

PS: à lire l'article de Virginie Clayssen Il faut sauver le projet Relire.


PNB : le projet est-il remis en cause en France ?

PnbBeaucoup d'effervescence cette semaine autour de la décision de la Cour de Justice Européenne concernant le prêt du livre numérique en bibliothèque. Dans un arrêt du 10 novembre 2016, la Cour de justice de l’Union européenne a estimé que le prêt de livre numérique, bien que non prévu par la directive relative au droit de location et de prêt, est soumis au même régime que son équivalent papier.

1) L’article 1er, paragraphe 1, l’article 2, paragraphe 1, sous b), et l’article 6, paragraphe 1, de la directive 2006/115/CE du Parlement européen et du Conseil, du 12 décembre 2006, relative au droit de location et de prêt et à certains droits voisins du droit d’auteur dans le domaine de la propriété intellectuelle, doivent être interprétés en ce sens que la notion de «prêt», au sens de ces dispositions, couvre le prêt d’une copie de livre sous forme numérique, lorsque ce prêt est effectué en plaçant cette copie sur le serveur d’une bibliothèque publique et en permettant à un utilisateur de reproduire ladite copie par téléchargement sur son propre ordinateur, étant entendu qu’une seule copie peut être téléchargée pendant la période de prêt et que, après l’expiration de cette période, la copie téléchargée par cet utilisateur n’est plus utilisable par celui-ci.
2) Le droit de l’Union, et notamment l’article 6 de la directive 2006/115, doit être interprété en ce sens qu’il ne s’oppose pas à ce qu’un État membre soumette l’application de l’article 6, paragraphe 1, de la directive 2006/115 à la condition que la copie de livre sous forme numérique mise à disposition par la bibliothèque publique ait été mise en circulation par une première vente ou un premier autre transfert de propriété de cette copie dans l’Union européenne par le titulaire du droit de distribution au public ou avec son consentement, au sens de l’article 4, paragraphe 2, de la directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil, du 22 mai 2001, sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information.
3) L’article 6, paragraphe 1, de la directive 2006/115 doit être interprété en ce sens qu’il s’oppose à ce que la dérogation pour le prêt public qu’il prévoit s’applique à la mise à disposition par une bibliothèque publique d’une copie de livre sous forme numérique dans le cas où cette copie a été obtenue à partir d’une source illégale.

Voir l'analyse complète sur Legalis. C'est donc les principes "ONE COPY-ONE USER", chronodégradabilité du prêt et interdiction de la copie illégale qui sont réaffirmés par l'autorité européenne. Le projet PNB (Prêt Numérique en Bibliothèque) ne semble nullement remis en cause dans ses principes. Il s'agirait de faire évoluer des offres du type de celles du groupe Hachette (un prêt à la fois, par exemple ici), vers un cadre législatif du droit de prêt assimilable au livre imprimé. Rien n'interdit en l'état d'autres offres qui font entrer la simultanéité, qui est au fondement même du projet PNB. Rappelons que les offres en un prêt à la fois sont très largement critiquées par les bibliothèques, créant des files d'attentes insupportables sur les livres récents pour les usagers qui ne le comprennent pas dans un univers numérique affranchi des contraintes de l'imprimé. Tout cela demandera sans doute trois années au meilleur des cas de travail juridique pour installer une loi sur le sujet. On voit bien mal les bibliothèques s'organiser sur un dispositif "autonome" qui ne convient pas à leurs publics. D'ici là je pense que le projet PNB sera très largement installé,  le prêt "1 à la fois" d'un autre monde et loin derrière nous...

PS: l'absurdité du "1 prêt à la fois" avec le dernier Harry Potter, proposé 52 fois, en 1 prêt à la fois avec une licence de deux ans. Non sens, digne d'Ubu. 2 ans, c'est 24 mois. Même si quelques lecteurs le rendent en avance, une moitié des prêts sera de toute façon perdu avec la file d'attente. Pour le 25ème lecteur, il l'aura au mieux à l'automne 2018. Le 30ème l'attendra sans doute à jamais...

A propos de PNB, lire l'article de Laurent Soual sur le site de l'Enssib.


Europe : le prêt numérique comme le prêt imprimé

LogoUne décision de la Cour de Justice européenne était attendue cette semaine. "Le prêt d’un livre numérique (e-book) peut, sous certaines conditions, être assimilé au prêt d’un livre traditionnel. Dans une telle situation, l’exception de prêt public, qui prévoit notamment une rémunération équitable des auteurs, a vocation à s’appliquer" indique un communiqué du service de presse de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Celle-ci était saisie d'une question soulevée par la justice néerlandaise à la suite d'une procédure engagée par l'association regroupant les bibliothèques publiques des Pays-Bas contre les contrats de licence que lui imposent les ayants droit, via une société de gestion de droits. Une décision qui pourrait remettre en cause les licences actuelles de prêts aux bibliothèques. Tout dépend ce que l'on met bien sûr sous les "certaines conditions".

Si l'on suit le raisonnement, le principe qui aurait les faveurs de la Cour de Justice européenne serait celui qui a cours pour le livre imprimé, à savoir une licence imprimée/ numérique unique à l'exemplaire achetée par les établissements et un prêt unique à l'usager sans simultanéité. Un modèle de licence qui par ailleurs n'a guère de sens dans l'univers numérique et ne satisfait pas les bibliothèques pour leurs usagers. L'arrêt de la Cour de justice de l'UE n'entraîne pas de conséquence immédiate, mais il place le système français sous la menace d'un recours identique, qui s'appuirait sur cette décision de la juridiction suprême en Europe. Pour clarifier cette situation, une adaptation du droit de prêt en France pourrait s'avérer nécessaire. Acheter deux fois, c'est bien là le problème. Au-delà de cette décision pour les bibliothèques, je trouve qu'elle va aussi dans le sens de l'offre couplée (imprimé-numérique) pour les consommateurs, une offre qui mériterait une évolution elle aussi nécessaire dans les prochaines années (via Livres-Hebdo).

PS: un seul exemple pour illustrer le problème auquel sont confronté les bibliothèques, celui du dernier livre de Umberto Eco, Ecrits sur la pensée au Moyen-Age, publié chez Grasset au printemps dernier. Les coûts pour disposer à la fois en prêt de la version imprimée (30€TTC avec une remise de 9% maximum) et de la version numérique pérenne (un prêt à la fois dans des conditions identiques au livre imprimé) au prix de 86,97€, trois fois le prix public hors-taxe de la version imprimée...


Prêt numérique en bibliothèque : un réseau de plus de 2000 bibliothèques

PnbCommuniqué de Dilicom aujourd'hui : "Deux années ont passé depuis la phase pilote de PNB démarrée en septembre 2014. Le réseau s’est agrandi : il y a quelques jours, nous avons enregistré l’arrivée de la centième bibliothèque : la Médiathèque départementale de la Drôme. Au total, en comptant toutes les bibliothèques liées à un réseau, ce sont les usagers de plus de 2000 bibliothèques qui ont désormais accès au prêt numérique en bibliothèque, en France, en Belgique et en Suisse via le dispositif PNB. Le réseau continue son développement puisqu’il devrait comptabiliser plus de 120 bibliothèques et dépasser les 200.000 demandes de prêt à la fin de l’année." La cartographie des bibliothèques est ici.


Stereolux : le livre et la lecture dans cinq ans

CinqansOù en seront le livre et la lecture dans cinq ans ? Comment le numérique transforme la médiation ? C'est le cycle de rencontres qui a démarré du côté de StereoLux à Nantes il y a quelques semaines. Il développe une réflexion commune autour des mutations engendrées par le numérique dans les domaines du livre et de la lecture, et en particulier dans celui de la médiation.
Il propose une démarche prospective basée sur la collaboration des différents acteurs du livre (usagers, médiathèques, lieux ressources, librairies…) afin d’explorer les transformations liées au numérique dans notre rapport au livre et de faire émerger de nouveaux concepts qui seront ensuite expérimentés au sein de bibliothèques et d'une librairie, de manière à tester leur pertinence.
Ce cycle s'inscrit dans une démarche living lab au long court avec les étudiants de l'Ecole de Design de Nantes Atlantique et de l'IUT Métiers du Livre de la Roche-sur-Yon. Tous les détails sur le site dédié et celui de Mobilis.


Jack London : le centenaire de sa mort

LondonCentenaire de la mort de Jack London cette semaine, décédé le 22 novembre 1916 à l'âge de 39 ans et quelques mois. Un auteur que j'affectionne particulièrement. Beaucoup de publications, notamment deux volumes dans la Pléiade qui ne seront comme d'habitude pas suivis d'édition au format numérique. Seul Martin Eden fait l'objet d'un Folio avec son pendant numérique. L'occasion donc de faire le point sur l'offre numérique. Une offre qui peut paraitre importante, près de 150 publications sur les platefomes, mais avec énormément de titres qui ne sont que des compilations repompées dans l'offre gratuite sur le web. La notoriété de Jack London attire bien des convoitises et des épiceries. On retiendra les publications suivantes:

  • Traductions anciennes : les gratuits chez EbooksGratuits (13 titres) et la BEQ (12 titres). La page Wikisource.
  • Traductions contemporaines : les quarante volumes chez Libretto republiés depuis une quinzaine d'années sous la direction de Noël Mauberret. Les références absolues à mon sens. 11 titres sont disponibles au format numérique, vivement les autres.
  • Une compilation de textes sur Jack London écrivain aux Belles Lettres ainsi que des textes originaux à petits prix chez Allia et Le Sonneur.
  • Les deux excellentes biographies chez Tallandier et FolioBiographie.

Hachette : Arnaud Nourry enfonce les clous

HachetteInterview d'Arnaud Nourry (PDG d'Hachette Livre) dans Les Echos de vendredi. Il a confirmé sans surprises les grandes lignes de sa stratégie pour le livre numérique. Une vraie muraille de Chine. Nous savons ce qui est bon pour vous. Défense du prix élevé, méfiance à l'égard des bibliothèques, hostilité envers les modèles d'abonnement en streaming. Il a aussi donné des indications sur l'échec des tentatives d'Hachette du côté du livre enrichi et sa diversification du côté du jeu: "L'édition est la seule industrie culturelle à avoir franchi sans encombre l'épreuve du numérique, en maintenant ses prix. Mais, en proposant simplement des textes en noir et blanc, l'édition n'a pas été particulièrement brillante en termes de créativité. Chez Hachette, nous avons lancé 150 à 200 applications... dont je tairai le chiffre d'affaire global! Le livre enrichi, qu'on ajoute des liens hypertextes ou une interview de l'auteur, cela ne marche pas. Il faut donc aller chercher des compétences nouvelles à l'extérieur. C'est pour cela que nous avons acheté Neon Play. Nous pourrions faire d'autres acquisitions de cette nature." Concernant les offres en bibliothèques, Arnaud Nourry a confirmé qu'il ne changerait pas les conditions de vente. Achat unique sans possibilité de simultanéité: "Aujourd'hui, nous vendons un exemplaire numérique à chaque bibliothèque, à un prix qui représente deux à trois fois le prix normal. C'est une licence perpétuelle qui l'autorise ensuite à prêter le livre. Mais une seule copie à la fois! Chaque éditeur a sa formule contractuelle. Nous n'entendons pas changer la nôtre." Si vous êtes le dixième lecteur dans la file d'attente, vous lirez votre livre de la rentrée littéraire 2016 à la rentrée littéraire 2017. Quant à le lire en 2019...


La Bibliothèque Numérique de Paris : premier anniversaire

ParisPremière anniversaire de la Bibliothèque Numérique de Paris. Un an après son ouverture, elle propose désormais près de 7700 titres avec des nouveautés toutes les semaines. D'excellentes sélections et thématiques, on voit que ce sont des bibliothécaires qui sont derrière les manettes. Vous pouvez emprunter jusqu'à quatre titres par mois dont trois simultanément. En ces temps de livres numériques chers, un passage obligé pour les gros lecteurs numériques. C'est par ici. Si vous êtes abonné, ravi d'avoir vos commentaires.


Revue de l'Enssib : les métiers du livre face au numérique

Enssib"Les métiers du livre face au numérique". C'est le dernier numéro de la Revue de l'Enssib. Une vingtaine de contributeurs ont participé à ce numéro. A lire en ligne sur le site du BBF (Bulletin des Bibliothèques de France). Dommage qu'une version au format ePub ne soit pas proposé, si je trouve le temps, je la mettrais en archives ce week-end.


PNB : cartographie des bibliothèques en production

PnbLe prêt numérique en bibliothèques se développe doucement mais sûrement en France avec de nouveaux établissements chaque mois. Dilicom, l'opérateur du dispositif PNB, vient de mettre à jour sa liste des établissements et des réseaux. Près d'une centaine à ce jour. Il vient également d'ouvrir une carte GoogleMaps. J'avais démarré une carte de mon côté depuis décembre 2014, le relais est pris. C'est par ici.

PS: la carte de Dilicom n'ayant malheureusement guère de visibilié, sans liens, j'ai décidé de remettre à jour la Google Map que j'avais démarré. Bien référencée sur Google, plus de 70.000 visites, elle est disponible ici.  MAJ/ 28/01/17.


Bibook à Grenoble : 1700 lecteurs, 30 livres empruntés chaque jour

BibookPetit coup d'œil sur les statistiques de la plateforme Bibook à Grenoble qui fête le deuxième anniversaire de son service de prêt de livres numériques en bibliothèques. Elle propose aujourd'hui un catalogue de 1125 titres.

  • 1700 lecteurs inscrits
  • 18000 prêts au total
  • En moyenne, 30 livres numériques sont empruntés chaque jour

A retrouver toutes les statistiques mensuelles ici. L'eBOD (eBook On Demand) fonctionne bien à Grenoble !


Couperin : le bilan 2016 des offres d'ebooks

CouperinA signaler un document complet très précieux pour les bibliothèques proposé par le consortium Couperin. Un bilan des offres d’ebooks négociées pour 2016 au sein du consortium. Ce document accompagne le comparateur disponible sur le site ici. Vous ne trouverez dans ces documents que les offres proposant uniquement des ebooks et non pas les offres hybrides. Les offres d’ebooks stricto sensu peuvent toujours être réparties en 3 grandes catégories :

  • Les plateformes d’agrégateurs pluridisciplinaires
  • Les plateformes d’agrégateurs spécialisés
  • Les plateformes d’éditeurs

A retrouver sur le site, un PDF est également proposé.


PNB : le cap des 100.000 titres est atteint

PnbUn cap symbolique a été atteint en cette rentrée puisque le catalogue des titres disponibles dans le dispositf PNB (Prêt numérique en bibliothèque) vient de dépasser les 100.000 titres au format ePub. 100.190 très exactement selon le décompte sur Feedbooks. L'objectif est clairement que l'offre numérique proposée aux bibliothèques soit rapidement identique à l'offre commerciale.


Livres anciens : la numérisation au coeur des pages

MIT-camera-livreNumériser des livres sans les ouvrir en analysant finement les différents niveaux de papier. Une équipe de chercheurs du MIT et de Georgia Tech vient de dévoiler une caméra utilisant une toute nouvelle technique de scan révolutionnaire: celle-ci permet en effet la lecture d'un livre imprimé sans que l'ordinateur ait besoin d'en feuilleter les pages. Une technique qui permettrait la numérisation de documents jusqu'ici impossible (via Archimag).


Prêt numérique en bibliothèques : la solution BibliOnDemand

Logo-final-bibliondemand_color_Le prêt de livres numériques en bibliothèques se développe lentement mais sûrement depuis un an dans le cadre du dispositif PNB. Beaucoup de nouvelles villes devraient l'intégrer d'ici la fin de l'année. A découvrir l'entretien de Olivier Walbecq, Directeur Général d’Archimed pour l'activité "Bibliothèques et centres de documentation". Archimed est l'une des sociétés les plus actives dans le domaine avec la solution BibliOnDemand. C'est sur le site de l'Enssib.

PS: à signaler aujourd'hui le retour de la Bibliothèque départementale des Côtes d’Armor qui est entrée dans le dispositif depuis septembre 2015.


BookSquad pour les professionnels du livre

BooksquadA signaler un nouveau site BookSquad qui devrait être lancé dans les semaines à venir. Un média pour le secteur du livre, une ligne éditoriale indépendante tournée vers les professionnels: "Professionnels du livre de tous secteurs, amoureux de la littérature, passionnés de la prospective ou curieux de passage: bienvenue! BookSquad vous donne rendez-vous ici même, pour découvrir votre nouveau média dans le courant de l’automne 2016. Au travers d’une ligne éditoriale originale, nos experts se préparent à vous apporter une information indépendante, technique et de qualité, sur l’industrie du livre en France et à l'étranger". N'hésitez pas à vous inscrire pour en savoir plus. A suivre...


Bret Easton Ellis : relire l'oeuvre entière

EllisDouce reprise du blog. Beaucoup de lectures, j'ai profité de ces mois d'été pour relire l'œuvre complète de Bret Easton Ellis. J'avais lu beaucoup de ses livres à leur sorties respectives au fil des années. Je lorgnais sur les deux tomes Bouquins parus chez Robert Laffont en février dernier, les versions numériques sont apparues depuis, mais bien chères. Merci aux bibliothécaires de la ville de Paris de les avoir choisis sur le portail de la bibliothèque numérique de Paris, j'ai emprunté la série en deux fois avant de partir. 2200 pages, un bon kilo de gagné dans la valise. Passionnant de relire tout d'un seul trait sur sa petite liseuse. Même s'il est souvent un peu difficile au début de rentrer dans le style de l'auteur (surtout ses deux premiers livres qui comportent de réelles faiblesses de jeunesse), les lire à la suite montre une réelle cohérence de l'œuvre entière. Après tout ce qui a été écrit dans la surenchère, les outrances, la détestation, on mesure que l'auteur a été mal jugé et mal compris. Trente ans après l'arrivée d'Easton Ellis sur la scène littéraire, c'est sans aucun doute un monument de la littérature américaine. American Psycho, Glamorama et surtout Lunar Park sont inoubliables. Je vous conseille absolument. Pour les versions numériques, on aurait souhaité des bonus joints, dossier de presse, critiques ou analyses de qualité. Surtout pour une œuvre qui n'en manque pas durant toutes ces années. Les ponts avec la presse ne se font jamais, c'est bien dommage. Il serait aussi intéressant de proposer un pack complet de la série avec un prix réduit. Tous les titres proposés sans DRM (bravo Robert Laffont), à partager sans modération dans un cercle privé.


OpenEdition Books : succès croissant

OpeneditionSuccès croissant de la plateforme OpenEdition Books qui vient de passer la barre des 3.000 ouvrages en ligne. Plus de la moitié d'entre eux sont en libre accès. Le pari de la diffusion numérique de livres de sciences humaines et sociales est en passe d’être remporté. Et ces livres rencontrent un public bien plus large que la communauté scientifique et universitaire. A lire ici.


Daisy : 15 bibliothèques sélectionnées

DaisyEn février dernier, l’association Valentin Haüy lançait la 3ème édition de « Daisy dans vos bibliothèques » avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (DGMIC/Service du livre et de la lecture). Le but de cette opération est d'accompagner 15 bibliothèques municipales dans la mise en place de services dédiés aux personnes qui ne peuvent pas lire du fait de leur handicap. La liste des établissements sélectionnés est ici.


Le premier ebook a 45 ans aujourd'hui

Michael_S_HartLe premier ebook a 45 ans aujourd'hui. C'est en effet le 3 juillet 1971 que l'américain Michael Hart numérisait la déclaration d'Indépendance américaine et la proposait dans une version numérique sur les réseaux précurseurs de l'Internet. Un fichier de 5kB qui avait été téléchargé par 6 personnes à l'époque. C'était le premier titre du Projet Gutenberg. Michael Hart est malheureusement décédé en 2011 à l'âge de 64 ans (via Forbes). 


StoryPlayr : un succès dans les bibliothèques

StoryplyrLes bibliothèques plébiscitent StoryPlayr ! Créé fin 2013, StoryPlayr est un portail numérique d'albums d'éditeurs jeunesse sur lequel petits et grands peuvent lire les albums, mais aussi enregistrer leurs lectures à volonté et les partager ensuite en famille. Un choix délibéré de respecter la seule narration des albums en y ajoutant la dimension de l'enregistrement. Un concept simple mais qui représente un ressort essentiel dans le partage des lectures pour les petits. Un an et quelques mois après le lancement de l'offre pour les bibliothèques, StoryPlayr partage par voie de communiqué de presse un bilan de cette première année :

  • Le catalogue en français en croissance constante : Lorsque nous avons lancé Storyplayr pour les familles il y a 2 ans, nous avions une centaine de références à notre catalogue. Un an plus tard (il y a 1 an donc), nous en avions un peu plus de 300 et nous venons de dépasser les 500 références françaises ce mois-ci. Comme promis, notre catalogue grossit chaque jour et sans perdre en qualité bien sûr ! 
  • Des éditeurs indépendants et militants : Un grand merci à nos premiers éditeurs partenaires qui continuent à nous envoyer leur nouveautés ainsi qu'aux nouveaux éditeurs qui nous ont rejoint récemment. Nous collaborons avec 40 éditeurs, tous indépendants et animés de la même passion que vous et nous pour faire aimer la lecture aux enfants, sous toutes ses formes. 
  • Le catalogue en anglais à lire et écouter : Début 2016, nous avons lancé notre catalogue anglais qui compte aujourd'hui 300 références environ. Une majorité de ces histoires sont disponibles avec une version audio fournie par les éditeurs et racontée par un narrateur anglophone. 
  • Un site web et des applications iPad et Android : Vous le savez sans doute, nous sommes sur toutes les plateformes : web, Android et iPad. Nous avons intégré le moteur de recherche et un système de mots-clés très enrichi dans les apps et nous avons, entre autres, amélioré et simplifié les fonctionnalités de partage de narrations (nous aurons l'occasion de vous en reparler dans notre prochaine newsletter). 
  • Des nouveaux abonnés et des abonnés fidèles ! Nous comptons à ce jour plusieurs centaines de bibliothèques abonnées aussi bien pour des usages sur place que à distance via le portail de la médiathèque. Et nous sommes ravis de vous annoncer que nous connaissons aujourd'hui un taux de ré-abonnement de 100%! 
  • Carquefou dit tout... : La médiathèque de Carquefou fait partie de nos tous premiers abonnés. Nous avons choisi de les interviewer et de vous livrer leur témoignage en terme d'usage aussi bien sur place qu'à distance. Lire l'interview de Carquefou. 
  • Plein d'idées d'ateliers : Comme vous pourrez le constater, la médiathèque de Carquefou a organisé pendant l'année des ateliers avec Storyplayr. Mais ils ne sont pas les seuls ! Des ateliers ont été organisé dans des bibliothèques de la Ville de Paris, dans des écoles et même dans un théâtre (Théâtre Paris Villette). Nous avons donc décidé de compiler sur une page les différentes idées d'ateliers que vous pourriez vous aussi organiser dans votre médiathèque. Voir les idées d'ateliers avec Storyplayr. 
  • Après avoir lu en short l'été dernier, cet été on part en livres ! : Comme l'année dernière, Storyplayr est partenaire du CNL (Centre National du Livre) pour la grande fête du livre jeunesse qui s'appelait "Lire en short" et s'appelle maintenant "Partir en livre". N'hésitez donc surtout pas à organiser des ateliers avec Storyplayr à cette occasion. 
  • Lire et faire lire : Nous sommes enfin très heureux d'avoir signé un partenariat avec l'association "Lire et faire lire" et de pouvoir offrir gratuitement la possibilité aux bénévoles de cette belle association d'aller lire nos histoires dans toutes les écoles de France !

Succès en bibliothèque mais aussi succès dans l'environnement des start-ups. A signaler que StoryPlayr vient tout juste de remporter le concours dans la catégorie édition de Start Up en Scène ! (voir Livres-Hebdo).