138 notes dans la catégorie "MarchéFrance"

Hachette : Arnaud Nourry enfonce les clous

HachetteInterview d'Arnaud Nourry (PDG d'Hachette Livre) dans Les Echos de vendredi. Il a confirmé sans surprises les grandes lignes de sa stratégie pour le livre numérique. Une vraie muraille de Chine. Nous savons ce qui est bon pour vous. Défense du prix élevé, méfiance à l'égard des bibliothèques, hostilité envers les modèles d'abonnement en streaming. Il a aussi donné des indications sur l'échec des tentatives d'Hachette du côté du livre enrichi et sa diversification du côté du jeu: "L'édition est la seule industrie culturelle à avoir franchi sans encombre l'épreuve du numérique, en maintenant ses prix. Mais, en proposant simplement des textes en noir et blanc, l'édition n'a pas été particulièrement brillante en termes de créativité. Chez Hachette, nous avons lancé 150 à 200 applications... dont je tairai le chiffre d'affaire global! Le livre enrichi, qu'on ajoute des liens hypertextes ou une interview de l'auteur, cela ne marche pas. Il faut donc aller chercher des compétences nouvelles à l'extérieur. C'est pour cela que nous avons acheté Neon Play. Nous pourrions faire d'autres acquisitions de cette nature." Concernant les offres en bibliothèques, Arnaud Nourry a confirmé qu'il ne changerait pas les conditions de vente. Achat unique sans possibilité de simultanéité: "Aujourd'hui, nous vendons un exemplaire numérique à chaque bibliothèque, à un prix qui représente deux à trois fois le prix normal. C'est une licence perpétuelle qui l'autorise ensuite à prêter le livre. Mais une seule copie à la fois! Chaque éditeur a sa formule contractuelle. Nous n'entendons pas changer la nôtre." Si vous êtes le dixième lecteur dans la file d'attente, vous lirez votre livre de la rentrée littéraire 2016 à la rentrée littéraire 2017. Quant à le lire en 2019...


KPMG : baromètre 2016 de l'offre de livres numériques en France

KpmgLe cabinet d'audit et de conseil KPMG nous livre son traditionnel baromètre annuel de l'offre de livres numériques en France (3ème édition). KPMG a analysé 86 questionnaires remplis par 79 éditeurs indépendants et 7 groupes, de toutes tailles et de tous secteurs éditoriaux, répartis sur le territoire français, entre mars et juin 2016. Joëlle Tubiana, Associée KPMG, Responsable du secteur Edition constate: "Alors que les éditeurs étaient 18% en 2014 à prévoir une part du marché du livre numérique inférieure à 10%, leur nombre augmente sensiblement en 2016 (43%). A l’inverse, ceux qui estimaient à plus de 15% cette part étaient 62% en 2014 ; ils ne sont plus que 32% en 2016. De manière très nette, nous constatons, si ce n’est une remise en question du modèle, du moins une vraie prudence sur le marché, après l’engouement des années 2011 et 2012 et l’arrivée des tablettes, qui semblait annoncer alors un changement des paradigmes pour le monde de l’édition." Un marché français de plus marqué par l'attentisme des éditeurs, un réel décrochage par rapport à nos voisins européens observé au travers des différents chiffres donnés cette année. Revoir mon billet. Si les éditeurs italiens ont réagi l'année dernière, cela n'a pas été le cas en France.

Je retiens particulièrement les deux slides liés à la fixation des prix de ventes et la prise en compte par rapport au format poche.

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Le baromètre de KPMG à retrouver sur le site, pour archives ici.


France : le livre numérique bientôt chez les opérateurs ?

OpérateursLe récent interview d'Hélène Mérillon de YouBoox cette semaine vient confirmer s'il en était besoin l'entrée que pourraient faire les opérateurs sur le marché du livre numérique en France. Orange, SFR ou d'autres pourraient tout à fait venir dans un avenir plus ou moins proche au travers d'accords avec les acteurs qui proposent de l'abonnement en streaming. Ces abonnements compléteraient leurs offres de bouquets auprès de leurs clients. On se rappelle l'échec de la réflexion sur le modèle MO3T initié par Orange, dispositif qui intégrait les libraires à la vente. Un modèle également suivi en Allemagne avec Tolino, porté par l'opérateur Deutsche Telekom et qui associe des chaines de librairies. En France, les opérateurs pourraient bien avancer désormais en s'affranchissant complètement des acteurs traditionnels.


SNE : les chiffres de l'édition 2015

SneDernier devoir avant les vacances. Le Syndicat National de l'Edition a communiqué la semaine dernière à l'occasion de son assemblée générale les chiffres du secteur de l'édition pour l'année 2015. Une grand messe traditionnelle, l'année dernière c'était ici.

L'année 2015 se révèle un bon cru, le marché du livre français est bien en train de repartir avec une hausse de 0,6%, soit 2,667 milliards d'euros de CA et 436,7 millions de livres vendus. Si les cessions de droits baissent de 1,5% à 133 millions d'euros, c’est bien la vente de livres qui a tiré le marché, avec 2,535 milliards d'euros.

Le livre de poche, plus spécifiquement, a progressé de 1,6% en valeur, à 348 millions d'euros, avec un infime recul de 0,1 en volume. La production a en revanche considérablement augmenté de 7,8%, à 20.516 titres. C’est la littérature qui est majoritaire dans ce secteur, représentant 59,03% du CA global.

En revanche le livre numérique serait en train de marquer le pas dans notre pays par rapport à nos voisins européens qui ont tous dépassés les 4% du secteur global des ventes grand public.

Toujours compliqué de savoir ce que l'on met dans le numérique. Au niveau global, le numérique représenterait en France 163,881 millions d'euros en 2015. «L’édition numérique continue sa progression et voit son poids augmenter dans les revenus des maisons d’édition, quoique de manière plus modérée que les années précédentes. La part entre l’édition numérique sur support physique et l’édition numérique en ligne est parfaitement identique à l’année précédente.»

L'édition numérique dématérialisée représente désormais 92,4% des ventes – 60,2% pour les abonnements et bases de données et 24,5% pour les achats unitaires. «Le marché est porté par l’édition professionnelle, notamment l’édition juridique, qui représente 90% des ventes de la catégorie sciences humaines et sociales.»

«L’édition numérique grand public (c’est-à-dire hors scolaire et hors édition professionnelle – notamment juridique), a généré, en 2015, un chiffre d’affaires de 63,2 millions d’euros. Cela représente 3,1% du chiffre d’affaires de l’édition trade, contre 2,9% en 2014. La littérature est en tête des ventes grand public, avec près de 20% de parts de marché, suivie par la catégorie des livres pratiques.» Voir le tableau ci-dessous.

Un rapport d'activité complet sur le secteur à télécharger sur le site du SNE et en archives ici.

A découvrir les résultats par rapport aux autres pays européens qui ont eux-aussi donnés leurs chiffres. C'est désormais un différentiel de 1,4% qui nous sépare de nos voisins allemands avec une structure du marché très similaire. D'après ces chiffres la France serait désormais à la traine du livre numérique européen et de très loin. Il n'y a pour l'instant aucun effort d'explication du côté du syndicat français.

Numerique-ebook-France-edition


Europe : les chiffres du livre numérique en 2015

EuroLes chiffres pour l'année 2015 sont tombés dans les différents pays. Semaine de l'Euro oblige, j'ai compilé les résultats des cinq principaux pays du marché du livre numérique européen pour l'année 2015, dans l'ordre Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Italie et France. La part du livre numérique sur le marché grand public global. Je n'ai pas mis le chiffre anglais, celui-ci loin devant dans le marché anglo-saxon. Des résultats donnés en France en fin de semaine dernière par le SNE (Syndicat National de l'Edition) qui posent question. La France serait bonne dernière du peloton et de loin. Notre pays subirait un réel décrochage par rapport à nos voisins européens. Un différentiel de 1,4% avec l'Allemagne, un marché à la structure traditionnellement comparable, c'est énorme. Comment expliquer ces chiffres ? J'avoue que je reste très dubitatif...

Europe


Le Sénat amende la territorialité du livre numérique

SenatAmis francophones ou français à l'étranger, réjouissez-vous. Le Sénat vient d'adopter un amendement à la loi n° 2011-590 du 26 mai 2011 relative au prix du livre numérique, qui est ainsi modifié :

1° Sont ajoutés les mots : « ou hors de France » ;

2° Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« Les professionnels commercialisant des livres numériques ne peuvent ni exiger de leurs acheteurs qu’ils règlent avec une carte bancaire française, ni limiter la possibilité d’achat aux clients dont l’adresse IP est située en France. »

Cela afin de permettre l'achat de livres numériques où que vous soyez.

La plupart des éditeurs diffusant des livres numériques refusent les achats passés depuis une adresse IP géolocalisée à l’étranger ou ne permettent le paiement qu’avec une carte bancaire française, empêchant de facto les francophones et Français établis à l’étranger d’acquérir des œuvres littéraires françaises sur support numérique.

Alors que la numérisation des œuvres constitue une formidable opportunité de diffusion de notre patrimoine culturel hors de nos frontières, ces freins commerciaux pénalisent non seulement les consommateurs français à l’étranger, mais aussi notre commerce extérieur et la francophonie.

De plus, le cadre légal actuel nous place en porte-à-faux avec la directive européenne 2006/123/CE, dont l’article 20 interdit les « discriminations fondées sur la nationalité ou le lieu de résidence » au sein du marché intérieur européen.

Permettre aux acheteurs situés à l’étranger d’acheter des livres numériques sur les plateformes françaises est une nécessité, tant sur le plan économique que culturel.

Bravo aux sénateurs, notamment Mme Garriaud-Maylam qui l'a annoncé sur twitter. A suivre si l'adoption se fera du côté des députés... Si vous êtes loin de France, twittez comme Christophe, je relaierais en bas du billet.         

Senat

Suisse


Fnac : le Kindle bientôt chassé de chez Darty ?

FnacdartyDarty est finalement repris par la Fnac aujourd'hui après un combat mené de haute lutte avec le propriétaire de Conforama, le groupe sud-africain Steinhoff. Même si elle est bien entendu à la marge dans la stratégie de fondation du nouveau groupe, il va être intéressant de voir l'évolution côté liseuses. Un élément symboliquement très significatif puisque Darty est depuis de longue date la seule enseigne physique en France à donner une visibilité en magasin au Kindle d'Amazon (octobre 2012). Un aspect qui ne dérange guère Darty puisque que celui-ci ne propose pas de librairie numérique. Il en est tout autrement bien entendu du côté de la Fnac qui a un partenariat avec Kobo sur la vente de liseuses et de livres numériques.

L'objectif de la Fnac avec le rachat de Darty est de rivaliser plus fortement avec Amazon avec au total 330 boutiques en France, environ 250 à l'étranger, 27.000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires cumulé de 7 milliards d'euros. On voit mal continuer le paradoxe pour le client d'acheter un Kindle chez Darty avec l'impossibilité de se fournir en livres dans le nouveau groupe leader lui-même dans l'offre culturelle. On rappellera qu'Amazon et Fnac/ Kobo sont les leaders du marché français du livre numérique avec sans doute plus des deux tiers de parts de marché à eux trois. Une rivalité qui va être redoublée demain. Autre élément et pas des moindres, ce nouveau groupe Fnac/ Darty devient le deuxième acteur du e-commerce dans l'hexagone derrière Amazon. Avec un Kobo possédé par le géant asiatique du e-commerce Rakuten (PriceMinister), Kobo est-il encore le partenaire idéal du nouveau groupe? Pas sûr. Décidément, ce rachat de Darty par la Fnac risque bien de rebattre les cartes dans le paysage du livre numérique français. A suivre...


Youscribe adopte Care by Tea

CareDécidément Tea a le vent en poupe. A peine un mois après l'annonce d'un partenariat avec le Furet du Nord, c'est Youscribe qui rejoint la solution Care (DRM light basée sur LCP) développée par la start-up lyonnaise. L'annonce a été faite par communiqué de presse. Elle est somme toute très circonscrite dans la mesure où Youscribe centre son offre sur l'abonnement streaming pour les livres numériques. Reste à savoir si les éditeurs valideront dans un futur proche le téléchargement des fichiers issus de ces mêmes abonnements, à l'égal d'Amazon avec son offre Kindle Unlimited:

Livre numérique : YOUSCRIBE choisit TEA et sa solution CARE pour ses ventes d’ebooks à l’acte.

YouScribe, leader français des offres d’abonnement sur le livre numérique, va bénéficier de CARE, la solution de DRM ergonomique et interopérable de TEA pour les ventes d’ebooks à l’unité TEA (The Ebook Alternative), qui conçoit et distribue une solution de livres numériques à la fois ergonomique pour les utilisateurs et ouverte aux professionnels du livre, annonce un accord avec la startup YouScribe pour la vente d’ebook à l’acte. Quelques mois après Chapitre .com, France Loisirs et le Furet du Nord, c’est donc un pure player du livre numérique qui opte pour la solution TEA. YouScribe est connu pour proposer la première offre d’abonnement de livres numériques en France, mais vend aussi à ses clients des ebooks à l’unité depuis 2011. C’est pour amplifier qualitativement cette offre de vente à l’acte que YouScribe a fait le choix de TEA.

Juan Pirlot de Corbion, Président fondateur de YouScribe, explique : «L’abonnement est le cœur de notre offre mais l’achat à l’unité reste souhaité par nos clients. Ce mode de vente doit se faire avec une expérience utilisateur optimale. C’est pour cela que nous choisissons TEA : grâce à la technologie CARE, leur entrepôt est capable de fournir l’intégralité du catalogue français dans un format parfaitement ergonomique pour le lecteur, y compris si le fichier est protégé par DRM. A l’abonnement ou à l’achat, le lecteur reste dans l’environnement de lecture YouScribe».
 
En effet, depuis novembre dernier TEA a lancé la solution CARE – Content & Author Rights Environment – première version industrielle de la DRM open source Readium LCP. Cette technologie, appliquée par TEA à l’ensemble des fichiers ePubs sous DRM, soit environ 20% du catalogue français, permet une protection forte des droits d’auteur sans que cela ne soit intrusif dans le parcours d’achat et de lecture du client.
 
David Dupré, Directeur Général de TEA, précise: «Notre mesure de protection CARE est déjà déployée par la vingtaine d’enseignes qui utilisent notre plateforme, mais YouScribe est la première solution indépendante de TEA qui va pouvoir profiter de notre technologie. Cet accord prouve que CARE, son ergonomie et son interopérabilité peuvent bénéficier à tous les acteurs du marché français, y compris sur d’autres plateformes que celle de TEA.»
 
Le choix de YouScribe illustre la volonté qu’a TEA d’accélérer le déploiement de Readium LCP et de son projet d’interopérabilité en s’ouvrant à toutes les plateformes qui veulent favoriser la meilleure expérience possible pour les lecteurs. Bien que les solutions de TEA et de YouScribe soient indépendantes, les utilisateurs y trouveront leur compte : les fichiers sous DRM achetés auprès de YouScribe seront compatibles avec les environnements de lecture TEA et inversement, les fichiers acquis auprès des revendeurs de TEA pourront être lus dans les applications YouScribe.


La lecture sur mobile, ça vient ?

SmartphoneOù en est la lecture de livres numériques sur mobile? Bien sûr qu'on lit sur les smartphones mais est-ce que les livres numériques y trouvent réellement leur place? Les usages changent-ils? La question revient régulièrement au fil des années depuis le succès de l'iPhone et de tous les autres qui ont suivis. C'était le thème des dernières assises du livre numérique organisées par le SNE en mars dernier. A voir le sujet proposé par WebTVCulture aujourd'hui. 


Catalogue disponible : le cap des 200.000 titres est franchi

LivresLe cap symbolique des 200.000 titres disponibles au format numérique a été atteint ce mois-ci. 200.415 exactement. J'ai fait ce relevé sur le site LesLibraires.fr qui propose une classification complète de libraire. Sur ce total la littérature générale représente 49,4%, suivis par les sciences techniques et humaines (23,9%), les livres pratiques (7,9%) et la jeunesse (6,5%). A signaler la montée en puissance des titres indisponibles du programme Relire, déjà plus de 11.000 titres. Pour mémoire, l'offre de titres imprimés disponibles est environ de 700.000 titres.


Baromètre Sofia/ SNE/ SGDL 2016 sur les usages du livre numérique

BarometreEn marge du Salon du Livre, le SNE (Syndicat National de l'Edition) a communiqué lors de ses Assises aujourd'hui son traditionnel Baromètre Sofia/SNE/SGDL sur les usages du livre numérique. Cette enquête a été menée par OpinionWay, entre le 8 et 17 février 2016 auprès d’un premier échantillon de 2006 personnes (enquête par téléphone), représentatif de la population française, âgé de 15 ans et plus, et d’un second échantillon de 502 utilisateurs de livres numériques (enquête en ligne), constitué sur la base des résultats du premier échantillon. Le document complet à retrouver sur le site du SNE. Pour archives ici, la synthèse ici. Lors de la présentation a été donné une progression du marché du livre numérique de 25% en valeur, 29% en volume en 2015. Ce n'est que cet été, lors de la publication des statistiques de l'édition, que seront confirmés les chiffres définitifs. On peut revoir les baromètres des années précédentes ici. 

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Salon du Livre de Paris 2016 : le livre numérique en grand absent

Salon-livre-paris-logoLe livre numérique sera le grand absent du Salon du Livre de Paris (rebaptisé LivreParis) qui aura lieu la semaine prochaine. Vous ne retrouverez pas les habituels stands de Bookeen, Kobo, ni même Youboox, Numilog ou Iznéo pour ne parler que des plus fidèles habituellement. Ni stands, ni conférences d'ailleurs. Exit aussi toutes les petites startups qui venaient régulièrement présenter leurs projets. La suppression de l'espace dédié aura sans doute découragé les plus volontaires. Seul Amazon et sa filiale d'auto-publication KDP sera présent, c'est toujours un espace à lui seul. Il y a quelques années on parlait trop du numérique au Salon, mais de là à le sortir complètement. On va nous rabâcher bien sûr que le numérique ne se vend pas dans notre pays. Le livre numérique absent, c'est quand même paradoxal cette année, alors qu'il devrait dépasser pour la première fois les 100M€ de chiffre d'affaire de l'édition française en 2015. Mais la logique économique n'est peut-être pas la logique politique...


MO3T : c'est officiellement terminé, fin du feuilleton

Mo3t-2Orange a reconnu officiellement l'abandon du programme MO3T. C'est ce que confirme hier Livres-Hebdo dans un entretien avec David Lacombled, directeur délégué à la stratégie des contenus d'Orange: "Les conditions qui devaient permettre la réalisation commerciale du programme MO3T n'ont pas été trouvées et Orange a jugé préférable de ne pas donner suite à ce projet. Le consortium devait réunir l'ensemble des acteurs du marché, mais cette condition n'était pas remplie". Après la fermeture de ReadandGo en août dernier, fermez le ban pour le livre numérique.

C'était pourtant un projet stratégique important chez Orange depuis de nombreuses années, avec pour objectif d'organiser un environnement ouvert et interopérable du livre numérique sur l'ensemble du marché français pour rivaliser avec les acteurs anglo-saxons. Pour faire très court: "Acheter partout, retrouver sa bibliothèque sur tous ses appareils, chez l'opérateur de son choix". La promesse était pourtant bien belle. Revoir mes billets ici pour suivre le feuilleton. Un projet MO3T démarré en fanfare avec les sous du grand emprunt à la rentrée 2012 (un an après l'arrivée du Kindle en France). Il y a un an encore, le débat semblait encore ouvert. Malgré les volontés des libraires indépendants, du CNL, du Ministère de la Culture, rien n'y aura fait. Tous les acteurs partis sur d'autres voies.

On peut retenir à mon avis les trois éléments décisifs qui auront manqué sur un marché français qui représentera cette année plus de 100M€ de chiffre d'affaire:

  • l'absence d'Hachette (n°1 de l'édition en France) autour de la table
  • l'absence de grands libraires clés (Fnac, Cultura, Leclerc, Decitre, Furet du Nord, etc.) autour de la table
  • aucune velléité de développement d'une liseuse dans l'environnement

Début 2016, ce n'est plus pensable. Sur tous ces points, on peut dire que Deutsche Telekom avec Tolino aura été bien plus perspicace et convaincant qu'Orange. Il rivalise désormais au coude à coude avec Amazon en Allemagne et étend le modèle en Europe. Bien dommage pour nous en matière d'usages et d'interopérabilité.
Lire le billet du Monde, fin du fiasco...


Edition : le livre de poche face au livre numérique

PocheJe donne ci-dessous un tableau comparatif de l'évolution du marché du livre de poche et du livre numérique en France. Chiffres entre 1990 et 2014 donnés par le SNE (Syndicat National de l'Edition). Contrairement à d'autres pays comme l'Espagne, le livre de poche français semble bien résister même s'il reste loin des plafonds réalisés en 2005 et 2006. A suivre...

Pochenumérique


Numérama : enquête sur le marché de l'ebook

Numerama"Qui veut la peau de l'ebook?". C'est le titre d'une enquête de Numérama aujourd'hui. Entre dits et non-dits, rien de trop nouveau. Retenons que le marché du livre numérique devrait approcher les 100M. d'euros en 2015 en France. Un marché faible mais «qui augmente de manière continue et soutenue» selon Coralie Piton, la responsable de la FNAC. «Il n’y a pas d’alarme, pas d’alerte, je ne pense pas que le livre numérique soit mort, bien au contraire.» Amazon pourrait sans doute dire la même chose, avec en plus tout ce qu'il vend et qui ne passe pas par les éditeurs...

PS: intéressant de regarder ce qui se passe chez nos amis allemands. Voir cet interview de Jens Klingelhöfer qui dirige Bookwire.


Edition : le livre numérique chez les éditeurs

SouillotA lire l'interview de Florent Souillot, chargé du développement numérique dans le groupe Madrigall (troisième groupe français d'édition) sur le site Digitalforallnow. Il revient sur les spécificités du marché français et les adaptations métiers en cours chez les éditeurs. Merci à la veille de l'Arald.


2015 : les 5 événements à retenir pour le livre numérique

20155 événements à retenir pour le livre numérique en 2015?

La question m'a été posée dans mon entourage, petit retour en arrière, je me suis livré à l'exercice en cette fin d'année:

  • L'arrivée des offres de prêts de livres numériques en bibliothèques. Elles existaient avant bien entendu mais avec des catalogues parcellaires et des usages rédhibitoires. Le projet PNB longtemps annoncé s'est véritablement déployé cette année dans plusieurs dizaines de bibliothèques, notamment celles de Paris. L'accélération est en train de se faire. Une offre enfin complète des éditeurs en début d'année 2016. Tous les billets ici.
  • Le lancement de l'offre Relire, les livres indisponibles du XXème siècle. Un projet beaucoup décrié mais qui trouve enfin sa réalité. C'est plusieurs centaines de milliers d'ouvrages indisponibles depuis des années qui vont retrouver une nouvelle vie numérique. Tous les billets ici.
  • La technologie d'encre électronique eInk Carta devient le standard du marché. Elle apporte encore plus de contraste et de confort de lecture sur les liseuses. Voir ici.
  • L'année 2015 devrait marquer un cap important sur le marché français, celui des 100M d'euros de chiffre d'affaire pour le livre numérique, les 5% du marché de l'édition grand public seront peut-être atteint. A confirmer au printemps. Voir ici.
  • Pour finir, un coin d'embellie pour les consommateurs avec des DRM de plus en plus remises en question, soit avec des tatouages numériques (plus de 200 éditeurs), soit avec de nouvelles solutions de DRM plus simples pour les lecteurs comme Care développé par Tea en octobre dernier. En espérant qu'elles se généraliseront l'année prochaine. Voir ici.

2015, bon cru pour le livre numérique!


CREDOC : les profils des lecteurs numériques français en 2015

LectureLe Credoc vient de publier sa 15e édition du Baromètre du Numérique, réalisé pour le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Arcep. Trois pages sont consacrées spécifiquement à la lecture de livres numériques. 4 années après l'arrivée d'Amazon en France en 2011, les usages des français progressent désormais rapidement, les français ne semblent pas allergiques au livre numérique:

En 2011, 80% des enquêtés déclaraient ne jamais vouloir lire de livres au format numérique. S’ils restent 72% à défendre cette position en 2015, l’idée de lire à l’avenir sur un support numérique a progressé: 20% des personnes interrogées l’envisagent en 2015 contre 16% en 2011 (graphique 75).

Le nombre de lecteurs de livres numériques demeure faible mais augmente rapidement. Il a doublé en quatre ans pour atteindre 8% cette année.

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L’âge est un facteur primordial dans la pratique et l’intérêt porté aux livres numériques. Les 25-39 ans sont les plus gros lecteurs de livres numériques (tableau 28): 13% affirment en lire déjà.

Les 12-24 ans, bien que ne comptant qu’un faible nombre de lecteurs, se montrent particulièrement intéressés par cet objet numérique: 30% des 12-17 ans indiquent vouloir un jour lire un livre numérique, une proportion similaire à celle de 2011. Les 18-24 ans sont, en 2015, aussi nombreux que les 12-17 ans à déclarer qu’ils liront un livre numérique dans le futur (30%) mais, contrairement à ces derniers, étaient loin d’être aussi favorables à cette idée lors de la dernière enquête. Seuls 19% des 18-24 ans avaient estimé pouvoir lire un livre numérique à l’avenir en 2011 (tableau 28).

Les sexagénaires sont également plus nuancés dans leurs réponses qu’en 2011. 90% d’entre eux déclaraient alors ne pas lire et ne jamais vouloir lire un livre numérique, contre 78% lors de l’enquête de 2015 (graphique 76).

En lien avec le jeune âge des lecteurs de livres numériques, ce type de lecture concerne davantage les personnes toujours en cours d’études (13%, tableau 28). Ces derniers s’avèrent en outre plus enthousiastes à l’idée de lire de cette manière (30% indiquent qu’ils le feront à l’avenir).

Le diplôme est un autre facteur important. Les lecteurs de livres numériques sont en moyenne davantage diplômés: 14% des diplômés du supérieur lisent sur ce format contre 4% des titulaires d’un Bepc (tableau 28).

De même, le niveau de revenus a un impact sur la curiosité suscitée pour ce type de produits. Les personnes disposant de revenus élevés, par ailleurs plus souvent lectrices que les personnes aux revenus plus faibles, sont plus favorables à une lecture numérique: 35% d’entre elles lisent ou comptent lire des livres numériques, contre 25% des personnes disposant de bas revenus (tableau 28).

Enfin, des disparités selon la taille de l’agglomération de résidence sont apparues entre 2011 et 2015 (graphique 76). En 2015, les habitants de l’agglomération parisienne s’avèrent à la fois plus grands lecteurs et plus favorables à la lecture future de livres numériques que les habitants d’agglomérations moins peuplées: 44% des habitants de l’agglomération parisienne lisent ou comptent lire des livres numériques contre 21% des habitants d’agglomération de moins de 2.000 habitants, un écart inexistant en 2011.

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Le rapport complet est ici.


Forum de Tokyo : deuxième édition

Forum tokyoLe Forum de Tokyo se déroulait hier pour sa deuxième édition à Paris. A l'initiative de l'AFDEL (L’Association Française des Éditeurs de Logiciels et Solutions Internet), qui a pour vocation de rassembler les éditeurs autour d’un esprit de communauté et d’être le porte-parole de l’industrie du numérique en France. L’AFDEL compte aujourd’hui 400 membres dans toute la France: grands groupes de dimension internationale dont les premiers français (60% du Top 100 France en CA), PME et Start up. Une journée pour explorer création et numérique. Des industries culturelles qui se repensent à l'heure du numérique. Vous pouvez revoir l'enregistrement en streaming sur le site. Un livre-blanc à télécharger ici pour archives.


CARE : plus de détails sur la solution de DRM-light développée par TEA

CarePlus de détails à propos de CARE, la solution de DRM annoncée par TEA hier. Cette solution a été développée entièrement selon les spécifications de LCP-Readium. Rémi Bauzac, Directeur R&D de TEA, est très impliqué dans l'équipe qui travaille déjà autour de Readium en France. Tous les livres vendus jusqu'ici avec une DRM Adobe dans l'environnement TEA (Decitre, Cultura, Uculture, etc.) ont basculé cette semaine sous la DRM CARE de TEA. Cette DRM suppose bien sûr pour assurer une interopérabilité vers d'autres environnements que ceux-ci aient eux-mêmes basculés. CARE opère un double chiffrement: l'un sur le fichier délivré, l'autre sur une clé-utilisateur (USER-KEY) gérée directement sur l'appareil de l'utilisateur. Celui-ci n'a aucune procédure supplémentaire à faire. Son inscription à son compte-libraire assure la synchronisation automatique du fichier reçu sur son appareil et de son USER-KEY. Le nombre d'appareils possibles est compris entre 6 et 10 selon le choix des éditeurs. TEA a pu évoluer plus vite sur cette solution car il possède les fichiers des éditeurs, comme les principaux acteurs du marché qui ont leur propre DRM (Amazon, Kobo, Apple et Google). Ce premier environnement qui bascule est un premier signe fort, souhaitons que nous en voyons d'autres rapidement pour éviter les contraintes de la DRM-Adobe. Le rôle des distributeurs numériques est clé sur cette question puisque c'est eux qui apposent la DRM-Adobe en sortie d'entrepôts pour les autres acteurs du marché. Il n'y a pour l'instant pas de différences visibles pour l'utilisation ni aucune restriction particulière hors de l'environnement TEA, puisque dans ce cas-là la sortie vers la DRM-Adobe est possible. Comme dans le cas de Kobo par exemple. Concrètement si vous achetez sur Cultura et que vous voulez lire sur une liseuse Kobo ou Bookeen, c'est possible avec la synchronisation du compte Adobe/ ADE. TEA n'a pas de philosophie particulière sur la DRM. Avec l'autre solution de marquage qu'il a développé, il souhaite répondre aux demandes des éditeurs en conservant une expérience-client la meilleure que possible. Je remercie David Dupré chez TEA pour ses explications.

PS: une petite précision apportée à Hadrien Gardeur de Feedbooks. LCP n'a pas de limitation par nombre d'appareils, celle-ci existe sur CARE de par leur implémentation et les souhaits des éditeurs.


Bookeen : interview de Michaël Dahan

DahanL'annonce hier du partenariat entre Leclerc et Bookeen remet en lumière l'activité du fabricant français Bookeen, l'un des pionniers sur le marché de la lecture numérique depuis 2003. C'était l'occasion d'interroger Michaël Dahan, le PDG de Bookeen, à la fois sur cet accord et plus généralement sur le marché des liseuses.

Joli coup que cet accord de partenariat, pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui, nous sommes fiers d'avoir signé avec E.Leclerc, l'un des grands acteurs du livre en France. Aujourd'hui les partenariats avec les distributeurs représentent presque 90% de notre chiffre d'affaires. Avec Relay, Carrefour France sur l'offre Nolim il y a deux ans, les succès sont au rendez-vous. C'est ce qui a convaincu un nouveau partenaire comme E.Leclerc. Une alliance naturelle entre notre savoir-faire technologique et des distributeurs en recherche de solutions clés en mains. Une plateforme de téléchargement de livres numériques, les applications, les liseuses, les accessoires, bref tout l'environnement est couteux en terme de développement et d'évolution. La mutualisation est absolument indispensable pour rivaliser avec les géants anglo-saxons.

Où en est Bookeen? Vous continuez également un déploiement à l'international, n'est-ce pas?

Nous sommes à l'équilibre depuis 2014, avec un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros l'en dernier. Nous avons procédé à une levée de fonds auprès de Turenne Capital en 2009, la société autofinance aujourd'hui sa croissance. Une nouvelle levée est toutefois envisagée l'an prochain pour accélérer notre développement. Nous continuons notre développement à l'international. Parmi nos clients figurent Carrefour Espagne et Belgique, le premier libraire brésilien Saraiva, le premier libraire en ligne suédois Adlibris, ainsi que des distributeurs en Italie, Hongrie, Russie, etc.

Comment percevez-vous le marché des liseuses?

Les liseuses sont adaptés à la lecture numérique. Elles le restent pour les lecteurs exigeants en terme de confort. Nous observons cette tendance sur tous les marchés, même les plus avancés. Même si leur renouvellement est plus lent que sur d'autres gammes de produits électroniques, nous nous adressons à une clientèle qui a saisi aujourd'hui leur spécificité. En France, nous avons encore de belles perspectives de ventes, notamment en régions dans des zones où la Fnac n'est pas présente.

Quels sont les perspectives d'évolution, notamment au niveau de la couleur?

Nous allons d'abord terminer nos développements autour de l'allongement de la durée d'autonomie des liseuses avec la technologie solaire Wysips de Sunpartner Technologies. Nous seront prêts en principe en fin d'année. L'année prochaine nous allons nous consacrer à des modèles plus grands, tout cela bien sûr en fonction des souhaits de nos clients. Notre premier Cybook Ocean est en train d'évoluer avec un écran en eInk Carta. Le premier modèle nous a conforté dans l'idée qu'il y avait un potentiel important de ce côté-là. Nous sommes bien sûr également très attentif aux grands écrans au format A4 et à des solutions d'écriture. Pour la couleur, il faudra attendre encore. Il y a de gros progrès chez eInk du côté du contraste des couleurs. Les filtres ont été supprimés, les capsules d'encre de couleurs ont désormais un rendu satisfaisant. En revanche il y a encore de gros progrès à faire du côté des temps de rafraichissement d'écrans, encore bien trop importants. Nous sommes attachés à améliorer l'expérience utilisateur, mais nous ne souhaitons pas proposer des solutions qui ne soient pas complètement satisfaisantes dans les usages.

Succès à Bookeen! Je remercie Michaël Dahan de m'avoir accordé un peu de son temps précieux, surtout cette semaine.


TEA : lancement de CARE pour remplacer la DRM-Adobe

CareAutre annonce importante aujourd'hui décidément, par voie de communiqué de presse, celle de CARE par la société TEA (The Ebook Alternative) basée à Lyon. TEA lance sur le marché du livre numérique grand public la première implémentation en Europe de la spécification LCP, mesure technique de protection des livres numériques portée par le consortium Readium. Baptisée CARE (Content and Authors Right Environment) ce système de protection des ebooks remplace la DRM Adobe, habituellement utilisée en dehors des solutions propriétaires et dont l’expérience utilisateur désastreuse est dénoncée par TEA comme un frein majeur au développement des ventes et des usages du livre numérique. Revoir ici. "CARE est la seule mesure de protection des droits d’auteur qui apporte une expérience indolore pour le lecteur tout en garantissant l’interopérabilité des ouvrages numériques". Tous les éditeurs français ont ainsi donné leur accord à TEA pour protéger les ebooks avec la technologie CARE. “Grâce à sa compatibilité avec la spécification LCP, le solution CARE permettra la portabilité des achats du lecteur d’un environnement libraire à un autre, contrairement aux DRM propriétaires qui verrouillent le lecteur dans un système fermé.” explique Rémi Bauzac, Directeur R&D de TEA. Tous les détails sur le blog TEA. Nous aurons l'occasion dans les semaines qui viennent de revenir sur l'expérience-client par rapport à cette solution. Rappelons que TEA développe ses solutions pour des clients comme Decitre, Cultura, SuperU, etc. et que CARE devrait avoir un premier impact significatif sur le marché français. On pense notamment à son rôle par rapport au prêt de livres numériques en bibliothèque PNB. On aperçoit enfin le bout d'un long tunnel de la DRM Adobe, en attendant un jour la généralisation des solutions de marquage, le chemin reste long, n'en doutons pas.


Leclerc : une librairie numérique avec Bookeen

BookeenUne nouvelle importante alors que s'ouvre aujourd'hui la Foire de Frankfurt. Leclerc a sélectionné Bookeen, le pionnier français de la lecture numérique depuis 12 ans, pour développer une solution complète appelée e-librairie Leclerc. En apportant son savoir-faire, Bookeen fédère un nouvel acteur de tout premier plan autour d'une solution technique complète de lecture numérique alliant une plateforme de contenu, deux modèles de liseuses de la gamme Cybook Muse (et leurs accessoires), des applications Android et iOS (Ma Liseuse), la synchronisation dans le cloud et un catalogue français de plus de 170.000 titres dès le lancement. Présente dès aujourd'hui dans 500 points de vente, soit dans 215 Espaces Culturels E.Leclerc ainsi que dans plusieurs centaines d’hypers et supermarchés de l’enseigne. Avec E.Leclerc, Bookeen renforce la diversification du marché et la présence d’une solution alternative française face aux grandes multinationales, en particulier américaines. A lire le communiqué de presse complet sur le blog de Bookeen. Des liseuses au prix particulièrement compétitifs, 69,90€ pour la Muse avec 2 Go de mémoire et 99,90€ pour la Muse Frontlight avec lumière et 4 Go de mémoire. On rappellera que Leclerc était l'un des acteurs majeurs du livre en France à ne s'être pas encore positionné sur le livre numérique. Près de deux ans après, la grande distribution continue de parier sur les liseuses. Un signe, comme en Allemagne, pour exister sur ce marché. Hormis les liseuses, c'est aussi la qualité du BookeenStore qui a été sans doute retenue par Leclerc.


Prix des ebooks : un constat accablant pour les éditeurs

LaboUn relevé intéressant fait par Yann Guégan sur le blog Dans mon labo à propos des prix des livres numériques. La plupart des livres étudiés coûtent plus cher en version ebook qu'en poche. Sur 30 ebooks listés, seuls 6 sont moins chers que leur équivalent poche, 5 ont le même prix. Un constat édifiant malheureusement, avec un consommateur qui ne comprend rien à cette situation et qui ne peut être que dans un sentiment de défiance par rapport à la proposition des éditeurs. On rappellera aussi que livres de poche comme livres numériques ont un taux de TVA égal pour le consommateur français. A découvrir ici.


Arnaud Nourry : une prévision à 15% des ventes à terme

HachetteLogo"Dans les années qui viennent, je serais étonné que le numérique n'atteigne pas les 15% des ventes de littérature." C'est Arnaud Nourry, PDG du groupe Hachette Livre qui s'exprime aujourd'hui dans les colonnes du Parisien. Pour les éditeurs de littérature du groupe, c'est déjà entre 5 et 7%. Il revient sur la situation d'Hachette, les rapports avec les géants américains ainsi que le récent débat autour du droit d'auteur.