Hachette résiste à Amazon et à Google
31 août 2009
On se rappelle le bras de fer qui avait eu lieu l'année dernière entre le groupe Hachette et Amazon sur les prix pratiqués sur les best-sellers aux Etats-Unis avec le Kindle. Hachette avait fini par plier, se rangeant finalement à la ligne de conduite de ses concurrents. Arnaud Nourry, PDG d'Hachette, enfonce le clou une nouvelle fois dans le Financial Times d'aujourd'hui:
"Les livres en grand format pourraient être en danger si Amazon et les éditeurs de la bibliothèque numérique de Google imposent leur stratégie pour casser les prix, met en garde Arnaud Nourry, le directeur général du groupe français d'édition Hachette.
Mr Nourry a déclaré que les prix pratiqués unilatéralement par Google, Amazon et autres e-commerçants du livre comme Barnes & Noble pourraient détruire les bénéfices des éditeurs.
Il fait remarquer que les éditeurs ont été «très hostiles» à la stratégie de prix d'Amazon - d'autant plus que le détaillant en ligne a omis de consulter les éditeurs - de facturer 9,99 $ pour l'ensemble de ses best-sellers numériques aux Etats-Unis. Il a également souligné les plans de Google pour mettre des millions de livres libres de droits d'auteurs en ligne pour un usage public.
"D'un côté, vous avez des millions de livres libres où il n'y a plus d'auteur à payer et, de l'autre côté, vous avez des livres très récents, des best-sellers à 9,99$, ce qui signifie que tout le reste devra être vendus dans une fourchette entre zéro et 9,99$" a déclaré M. Nourry.
Il y a en ce moment un réel et «musclé» débat au sein de l'industrie du livre aux États-Unis, a t-il ajouté. Les détaillants qui devraient payer les éditeurs au-delà de 9,99$ pour chaque livre numérique, sont donc dans la situation de les vendre à perte: «Cela ne peut pas durer... Amazon n'est pas une entreprise dont la vocation est de perdre de l'argent. Alors, un jour, ils vont venir voir les maisons d'édition et nous dire: maintenant, nous réduisons le prix que nous vous payons. Si cela arrive, après avoir payé les auteurs, il ne restera plus rien pour les éditeurs."
Certains éditeurs concurrents ont exprimé leur préoccupation à huis clos au prix d'Amazon à 9,99$ par titre sur son lecteur électronique Kindle. D'autres font remarquer qu'il est peu coûteux de distribuer des livres par voie électronique et donc qu'ils peuvent faire des marges bénéficiaires élevées, même avec des prix très inférieurs aux livres imprimés.
Ces commentaires de M. Nourry arrivent alors que les analystes prévoient une croissance forte pour le marché du lecteur électronique avec les dispositifs sans fil de Sony, Plastic Logic et d'autres qui arrivent pour concurrencer le Kindle.
Alors que la résistance au projet Google Livres par les bibliothèques européennes semble s'atténuer, la Bibliothèque nationale de France confirme ce mois-ci qu'elle est en discussion avec le géant de l'Internet américain. Mais les éditeurs européens se disent déterminés à défendre leurs droits.
M. Nourry dit qu'Hachette - le second éditeur de livres dans le monde en terme de chiffre d'affaires - est prêt à collaborer avec Google en raison de sa présence en ligne formidable. Mais il a invité le groupe à être "plus raisonnable" dans ses rapports avec les maisons d'édition françaises."
(voir l'article du Financial Times et Teleread).
"Les livres en grand format pourraient être en danger si Amazon et les éditeurs de la bibliothèque numérique de Google imposent leur stratégie pour casser les prix, met en garde Arnaud Nourry, le directeur général du groupe français d'édition Hachette.
Mr Nourry a déclaré que les prix pratiqués unilatéralement par Google, Amazon et autres e-commerçants du livre comme Barnes & Noble pourraient détruire les bénéfices des éditeurs.
Il fait remarquer que les éditeurs ont été «très hostiles» à la stratégie de prix d'Amazon - d'autant plus que le détaillant en ligne a omis de consulter les éditeurs - de facturer 9,99 $ pour l'ensemble de ses best-sellers numériques aux Etats-Unis. Il a également souligné les plans de Google pour mettre des millions de livres libres de droits d'auteurs en ligne pour un usage public.
"D'un côté, vous avez des millions de livres libres où il n'y a plus d'auteur à payer et, de l'autre côté, vous avez des livres très récents, des best-sellers à 9,99$, ce qui signifie que tout le reste devra être vendus dans une fourchette entre zéro et 9,99$" a déclaré M. Nourry.
Il y a en ce moment un réel et «musclé» débat au sein de l'industrie du livre aux États-Unis, a t-il ajouté. Les détaillants qui devraient payer les éditeurs au-delà de 9,99$ pour chaque livre numérique, sont donc dans la situation de les vendre à perte: «Cela ne peut pas durer... Amazon n'est pas une entreprise dont la vocation est de perdre de l'argent. Alors, un jour, ils vont venir voir les maisons d'édition et nous dire: maintenant, nous réduisons le prix que nous vous payons. Si cela arrive, après avoir payé les auteurs, il ne restera plus rien pour les éditeurs."
Certains éditeurs concurrents ont exprimé leur préoccupation à huis clos au prix d'Amazon à 9,99$ par titre sur son lecteur électronique Kindle. D'autres font remarquer qu'il est peu coûteux de distribuer des livres par voie électronique et donc qu'ils peuvent faire des marges bénéficiaires élevées, même avec des prix très inférieurs aux livres imprimés.
Ces commentaires de M. Nourry arrivent alors que les analystes prévoient une croissance forte pour le marché du lecteur électronique avec les dispositifs sans fil de Sony, Plastic Logic et d'autres qui arrivent pour concurrencer le Kindle.
Alors que la résistance au projet Google Livres par les bibliothèques européennes semble s'atténuer, la Bibliothèque nationale de France confirme ce mois-ci qu'elle est en discussion avec le géant de l'Internet américain. Mais les éditeurs européens se disent déterminés à défendre leurs droits.
M. Nourry dit qu'Hachette - le second éditeur de livres dans le monde en terme de chiffre d'affaires - est prêt à collaborer avec Google en raison de sa présence en ligne formidable. Mais il a invité le groupe à être "plus raisonnable" dans ses rapports avec les maisons d'édition françaises."
(voir l'article du Financial Times et Teleread).