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Un éditeur et des bibliothèques universitaires s'engagent dans le libre accès

PurUne belle initiative en faveur du libre accès. "Le 12 décembre 2023, 46 titres des Presses universitaires de Rennes basculent en libre accès total sur la plateforme OpenEdition (voir ici). Cette libération a été pilotée par les PUR et les bibliothèques de leurs 11 universités partenaires, au sein du projet SO PUR (« la science ouverte avec les PUR »), et particulièrement portée par les bibliothèques des universités d’Angers, de Poitiers et de Rennes, de l’université Rennes 2 et de l’université de Bretagne Occidentale. Cette promotion du libre accès, inédite en France par sa forme et par son échelle, marque la volonté du monde de l’édition universitaire et des bibliothèques d’aller de concert vers la science ouverte." Plus de détails sur le site SoPur. Cette collaboration inédite entre éditeurs et bibliothèques est aussi le moyen de tarir à moyen et long terme le piratage récurrent, lutter contre les réflexes ancrés et l'hypocrisie actuelle. C'est bien sûr une goutte d'eau pour l'instant, mais c'est avec des gouttes d'eau que l'on fait les cours d'eaux, les rivières puis les fleuves... J'espère que d'autres éditeurs s'engageront sur le même chemin.


L'édition face au piratage endémique

PiratageIntéressant échange la semaine dernière avec Nicolas Richaud, journaliste aux Echos, pour son article qui parait aujourd'hui "L'Industrie de l'édition face à l'hydre du piratage" (lire ici). Cela m'a amusé qu'il reprenne l'idée de l'hydre de Lerne, mon billet de septembre avec l'illustration. Nous n'avons pas parlé de Houellebecq, un peu lassé d'être catalogué "expert de Houellebecq sur les réseaux" depuis le relais de l'AFP l'année dernière. Un bon article aujourd'hui qui montre la difficulté pour les éditeurs d'enrayer le phénomène du piratage. L'histoire se répète, on se rappelle de T411, interrompu en 2017. C'était du peer-to-peer à l'époque, la musique et la vidéo dans le même panier. Cinq ans après, le piratage de la musique et de la vidéo s'est beaucoup tari avec des offres légales très larges en streaming. Reste celui du livre numérique, en téléchargement direct, via une multiplicité d'accès qu'il faut pour les éditeurs fermer un par un, une tâche externalisée.

Est-ce que le phénomène a une réelle influence sur le secteur? Avec le recul depuis dix ans, on voit bien que non; même le formidable coup de projecteur sur le format numérique pendant les confinements successifs n'aura pas eu d'influence sur les ventes du secteur, imprimé comme livre numérique légal. Bien se dire que le piratage existera toujours. Comme pour la musique et la vidéo, il se tarira aussi, doucement mais sûrement, quand des offres légales satisfaisantes existeront, ce qui est toujours loin d'être le cas pour l'instant. Je pense aussi à l'espace francophone en complète jachère. Rendez-vous dans 5 ans pour une autre descente du FBI, d'ici là les éditeurs n'ont trop rien à craindre sous le soleil...

Joint l'article complet Téléchargement Edition piratage


Annie Ernaux : le Quarto indisponible au format numérique

ErnauxPrix Nobel la semaine dernière pour Annie Ernaux. Si l'ensemble de ses livres sont proposés au format numérique, on ne peut que regretter l'absence du volume dans la collection Quarto que lui avait consacré les éditions Gallimard il y a une dizaine d'années. Ceux qui voudront lire plusieurs de ses livres devront se tourner sur un prix équivalent à l'ensemble des poches. Discrimination du format numérique, toujours traité avec une certaine défiance. En plus de la DRM bien évidemment. Dans le même temps les éditeurs passent à l'offensive contre le piratage, il y a toujours une certaine incohérence dans la stratégie des éditeurs à ne pas développer des offres légales qui correspondent aux attentes des lecteurs.


Les éditeurs français ciblent la plate-forme Library-Z

LerneNouvelle cible des éditeurs français pour lutter contre le piratage, celle de la plate-forme Library-Z. Communiqué de presse aujourd'hui du Syndicat National de l'Édition. "Par son jugement rendu le 25 août 2022, le tribunal judiciaire de Paris a ordonné le blocage du site Z-Library par les fournisseurs d’accès à Internet. "Au total ce sont 209 noms de domaine et leurs éventuelles extensions sur d’autres sites «miroirs» qui sont rendus inaccessibles." Lire ici.

Liens bloqués, il ne s'est pas passé une semaine sans que d'autres soient créés évidemment, sans parler des utilisateurs qui modifient la DNS ou utilisent un VPN, impossibles à empêcher. C'est la méthode la plus courante pour empêcher l’accès à un site illicite. Hasard ou provocation, ce même site Library-Z, qui revendique dans toutes les langues près de 1,2 M. de livres et  85 M. d'articles, a lancé du 15 septembre au 1 octobre un appel de fonds "à tous ceux qui veulent contribuer encore plus au soutien et au développement de notre projet". Déjà 30% de la campagne est atteint à ce jour.

Library-Z dispose selon eux de serveurs basés partout dans le monde : aux États-Unis, en Russie, en Allemagne, en Finlande, en Malaisie et au Luxembourg. "Le volume de données stockées est actuellement supérieur à 220 TB". Si la musique et à un degré moindre la vidéo avec le streaming (la multiplication des services restant un réel frein), semblent passer à un autre sujet que le piratage, c'est que les offres légales sont parvenues à un degré de maturité satisfaisant pour les utilisateurs. Offre légale satisfaisante, l'Hadopi n'avait cessé de le répéter; c'est loin d'être le cas pour le livre numérique quand on rajoute l'utilisation très contraignante des DRM, les prix élevés, les restrictions géographiques pour les francophones et la faiblesse actuelle de l'offre en bibliothèques, c'est beaucoup. L'Hadopi semble d'ailleurs avoir complètement jeter l'éponge sur le sujet.

Il semble que les éditeurs aient abandonné un outil collectif de surveillance. Avec ou sans Library-Z, la rentrée littéraire reste très largement piratée comme tous les ans bien ailleurs. Notamment de la part d'acteurs qui ne disposent pas de leurs propres serveurs. Est-ce que cela change quelque chose alors que celle-ci semble redonner le sourire aux éditeurs ? Grand écart difficile...


Un été avec Blaise Cendrars : quelles oeuvres complètes ?

ImagcendrarsCet été en compagnie de Blaise Cendrars. L'envie de relire tous les livres de cet écrivain très important dont j'avais déjà lu plusieurs titres par le passé. L'occasion aussi de regarder quelle édition choisir et plus largement le statut de ces œuvres complètes disponibles chez les éditeurs français. Laquelle choisir?

Les œuvres complètes de Cendrars ont été publiées juste après la mort de l'auteur entre 1960 et 1965 aux Éditions Denoël, dans une belle édition en 8 volumes en toile verte sous jaquette. Au début des années 2000, sous le titre général « Tout autour d’Aujourd’hui », une nouvelle série, enrichie de préfaces et d’annotations, remplace la première édition, cette fois-ci en 15 volumes brochés. Cette édition est disponible au format numérique au seul format PDF, pas de version ePub, bien dommage que l'éditeur n'ait pas fait l'effort. En plus 20€ le volume, vous imaginez la somme, j'ai oublié. Autre édition, celle dans la Pléiade, en deux volumes sortis en 2013, mais ce sont ces seules œuvres autobiographiques qui sont disponibles. Exit bon nombre de titres importants. Comme vous l'aurez peut-être déjà remarqué, je ne suis pas très amateur de cette collection. Je ne reviendrais pas sur un certain "snobisme de mise" autour de cette collection au fil des années, c'est aussi le développement sans cesse des appareils critiques qui gonflent les volumes de manière intempestive à mon sens. Ce n'était pas la philosophie de cette collection à ses débuts. Lire un grand écrivain sans la glose universitaire. C'est aussi le corps bien petit de la typographie, l'absence de marges qui me rebute. Au fil des années, je me suis débarrassé de bon nombre de Pléiade que je n'avais plus l'envie de relire sous ce format, La Recherche de Proust notamment, relu au format numérique il y a quelques années. Bref, oublié la Pléiade...

Rien chez Quarto, Omnibus ou Bouquins bien sûr dont j'aime tant la complémentarité du numérique. J'aurais pu aussi choisir les versions numériques disponibles chez Folio, mais pour une somme identique voire bien moindre, je préfère une version imprimée. J'ai mis de côté la version brochée, j'ai fait le choix de la première édition sans appareil critique, publiée dans les années 60 d'occasion. Revenir aux fondamentaux en quelque sorte. Je pensais acheter les 8 volumes au fur et à mesure, en fouillant j'ai trouvé pour 120€ les 8 volumes d'un coup, en très bon état. Près de 4500 pages au total. Une belle étagère dans ma bibliothèque, de belles reliures en toile qui n'existent plus chez les éditeurs aujourd'hui, des éditions qui étaient courantes dans les années 60 à 80 chez les éditeurs comme en versions club et qui ne sont plus utilisées aujourd'hui, c'est bien dommage. Bon nombre d'écrivains importants mériteraient de telles éditions de prestige aujourd'hui.

Il faudrait absolument repenser ces éditions de prestige, relancer peut-être des souscriptions, je pense qu'il y aurait un public pour cela, le dernier succès de Lovecraft chez Mnemos est un signe évident. N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, bel été à vous.

PS: depuis que j'ai publié ce billet, les Editions Grasset proposent une nouvelle édition en 15 volumes brochés. La parution est prévue entre 2022 et 2025. La version numérique pour chaque volume est proposée au format ePub. Malgré le prix élevé pour ceux qui souhaiteront l'ensemble, l'initiative est vraiment à saluer. C'est aussi pour ce genre de série que la complémentarité imprimé/numérique s'imposerait plus que jamais.


Une autre stratégie éditoriale: le poche et le numérique d'abord

BlackwaterIntéressant contre-exemple de celui que j'avais développé en début de semaine autour de la publication des livres de H.P. Lovecraft chez Mnémos. En ce début d'été, les Éditions Monsieur Toussaint-Louverture ont choisi une toute autre approche éditoriale pour la publication de la série BlackWater de Michael McDowell. La similitude est assez frappante: littérature étrangère de titres anciens avec des traductions inédites, littérature populaire avec un lectorat relativement proche, même nombre de volumes. C'est aussi deux éditeurs indépendants qui publient déjà eux-mêmes des collections de poche sans recours aux éditeurs de poche traditionnels. Au contraire de Mnémos qui démarrait par la collection de prestige en souscription, Monsieur Toussaint-Louverture a choisi une stratégie à rebours, à savoir de commencer par la publication de la série au format de poche, avec les versions numériques (8,40€ pour les poches imprimés, 7,99€ pour les versions numériques sans DRM). Une stratégie risquée vu l'avalanche traditionnelle d'éditions de poche proposées en cette période avec le marketing rodé de la part des acteurs leaders du marché, bien difficile de se faire une place en librairies. "Dominique Bordes a fait un premier tirage audacieux à 100.000 exemplaires (avec un point d’équilibre à 48.000 exemplaires vendus, et ce fut un succès. Un bouche-à-oreille exponentiel, des premiers tomes rapidement en rupture de stock, beaucoup de relais sur les réseaux sociaux… Mi-juin, l’éditeur annonçait une réimpression de 160 000 exemplaires supplémentaires. À ce jour, 330.175 volumes ont été fabriqués." (voir Télérama).

Ce n'est assurément pas un hasard si l'éditeur a choisi cette stratégie, la calquant sur un format d'abonnement à la Netflix, comme une série, 250 pages par titre, 7/8€ tous les 15 jours; plutôt que de publier un énième pavé de l'été en grand format à 25€. Versant numérique, rappeler le clin d'œil habituel de l'éditeur en direction du piratage, qui figure en tête des volumes: "Monsieur Toussaint Louverture vous précise que ce livre est dépourvu de DRM. Vous l’avez peut-être acheté, peut-être pas. Toujours est-il que maintenant, vous n’avez plus qu’à le lire. Et s’il vous a plu une fois votre lecture achevée, prêtez-le à vos proches, à vos amis si vous en avez envie, partagez-le si vous pensez que c’est nécessaire, mais parlez-en."

Monsieur Toussaint-Louverture se réserve certainement ensuite la possibilité de faire paraître une édition collector de grande qualité en grand format (pourquoi pas avec des illustrations), on peut lui faire confiance sur ce point, il sait faire. Toujours cette chronologie du média en réflexion, intéressant de voir que ce sont les petits éditeurs indépendants qui s'en empare avec créativité, loin des machines bien huilées des grands groupes. Succès au rendez-vous pour les deux, avec des chemins différents; de quoi bousculer le ronronnement habituel des sempiternels best-sellers habituels.


Format numérique : quelle chronologie du média ?

LovecraftPassionnante aventure éditoriale que celle réalisée par les Éditions Mnemos pour la publication de l'intégrale des œuvres de H.P. Lovecraft, traduite et unifiée par un seul traducteur. C'est la levée de fond exceptionnelle, grâce au financement participatif de 5216 souscripteurs sur Ulule début 2018, qui aura permis la publication d'une édition de prestige sous coffret l'année dernière. À revoir les tenants et les aboutissants dans l'interview réalisée en fin d'année. Cette nouvelle traduction intégrale a été réalisée par David Camus, voir l'article de Diacritk. Depuis janvier dernier parait une nouvelle édition cartonnée en librairie, les trois premiers sont parus. On aurait pu s'attendre à a la sortie conjointe des versions numériques correspondantes. Elles seront en fait décalées de six mois chacune, la première paraîtra en septembre prochain avec une réduction substantielle de plus de 50% (9,99€ pour la version imprimée à 22€). Suivront les éditions de poche sans doute à partir de 2024 dans la collection Hélios, l'éditeur le confirme dans le cours de l'interview. Intéressant de revenir sur cette stratégie qui rejoint des questionnements qui s'étaient posés au démarrage du format numérique il y a quelques années et qui concerne la chronologie du média. Comment articuler la sortie du format numérique par rapport aux autres formats, grand format, poche?

Tout d'abord, la sortie conjointe avec l'édition grand format. Je ne reviendrais pas sur le cas très particulier de l'édition en souscription, il est bien évident que celle-ci est réservée aux souscripteurs, pas de diffusion hors de ce cadre-là; il semble d'ailleurs que les souscripteurs aient reçu gracieusement la version numérique en complément à l'époque. Le décalage chronologique entre la parution de la version grand format imprimé et la version numérique remet en lumière une question qui avait été soulevé au démarrage du marché au début des années 2010, je pense notamment chez Grasset. Celle-ci venant pourquoi pas plusieurs mois après, sans doute à mi-chemin avant la parution du poche. A l'époque, le format numérique exacerbait toutes les craintes. Sortir la version numérique tout de suite, n'étais-ce pas freiner, handicaper la diffusion de la version imprimée? Le modèle Amazon lancé précédemment aux États-Unis n'avait pas, malgré le dumping réalisé sur la version numérique, crée de baisse sur les versions en hard-cover. Force est de constater que la même chose s'est passé chez nous, même si l'érosion constaté au fil des années sur le grand format est sans doute plus dû à l'extension importante du poche. Depuis, rien ne semble devoir remettre en cause la parution concomitante du grand format et de la version numérique. De là cette relative surprise chez Mnémos pour l'Intégrale Lovecraft. L'éditeur semble vouloir zapper une telle sortie pour attendre six mois et proposer tout de suite une baisse de prix bien plus significative, équivalente à un format poche au catalogue Hélios. Intéressant, sans doute qu'en 2023/2024 le prix du format numérique baissera-t-il encore sous la barre du poche. On pourrait la résumer :

  • édition collector de prestige avec version numérique offerte.
  • édition grand format pour la librairie un an plus tard.
  • édition numérique six mois plus tard avec une réduction de plus de 50% à 9,99€.
  • édition poche un an/deux ans plus tard avec conjointe une baisse de prix de la version numérique à 5,99€.

Une chronologie du média assumée qui n'est pas sans rappeler celle des Éditions Bragelonne, eux-aussi dans le domaine de l'imaginaire. Chaque lecteur trouvant son compte, entre imprimé ou numérique, attendre ou prendre tout de suite. Peut-être que Mnémos, pour être tout à fait complet, aurait pu ajouter une version numérique intermédiaire à 11,99€ ou 12,99€ pour accompagner la sortie du grand format; sans doute beaucoup de lecteurs numériques frustrés cet été, ils devront patienter à l'automne.

Cette réflexion sur la chronologie du média livre me parait intéressante, fidéliser les lecteurs à une pratique compréhensible. Elle devrait guider d'autres éditeurs je trouve, plus que des actions de promotions opportunistes où les titres se révèlent noyés dans la masse et qui ne profitent bien souvent qu'aux enseignes anglo-saxonnes, la plus célèbre en tête.


Joël Dicker fait le choix du sans DRM pour ses livres numériques

L-Affaire-Alaska-SandersIntéressante initiative de la part de Joël Dicker, qui publie aujourd'hui son nouveau roman "L'Affaire Alaska Sanders" sans DRM avec un seul tatouage numérique, sur les plate-formes des acteurs indépendants. C'est à mon avis la première fois qu'un auteur de grands best-sellers se lance dans une telle initiative. Joël Dicker a créé sa propre maison d'édition Rosie & Wolfe, autant dire bien sûr qu'il a les coudées franches pour ce choix. La distribution numérique semble être le fait de son distributeur Editis, dont beaucoup d'éditeurs indépendants distribués sont déjà sans DRM.

C'est intéressant d'autant plus que ces best-sellers sont les premiers livres à être piratés très rapidement, souvent dans la journée même de publication. S'il y avait une crainte de la part des groupes il y a dix ans au démarrage du marché, c'est un secret de polichinelle aujourd'hui. Jamais une quelconque DRM n'a empêché cette diffusion illégale, elle n'a aucune espèce d'influence sur les ventes. Ces verrous ne font que renforcer l'hégémonie propriétaire des grandes groupes anglo-saxons. Plus vertueux un tatouage numérique discret sur le fichier, véritable marque de confiance entre l'éditeur et le lecteur. Ce lecteur qui peut disposer du fichier dans son entourage proche comme il le ferait avec un livre imprimé. Succès donc au nouveau livre de Joël Dicker chez les libraires indépendants, qui viendra peut-être écorner cette plaie des DRM et relancer un débat qui semble au point mort aujourd'hui.


Le Carnet de la Fabrique numérique est ouvert

CarnetIntéressante initiative chez nos amis québecois (ils en ont beaucoup, il faut bien le dire), celle de ce nouveau site "Le Carnet de la Fabrique numérique" autour de l'innovation éditoriale en contexte numérique.

Faisant suite aux activités déjà organisées depuis de nombreuses années par l’équipe de Littérature québécoise mobile – pôle Québec, à l’Université Laval (s’inscrivant dans sa spécialisation sur les enjeux numériques de l’édition savante et littéraire et de son effort de veille sur l’innovation et l’expérimentation éditoriale), ce nouveau portail est à suivre.

"Le carnet de la Fabrique du numérique regroupe des articles sur l’innovation éditoriale en contexte numérique, trace le portrait de maisons d’édition audacieuses, offre des lectures d’œuvres littéraires numériques ou hybrides autant que de lectures critiques et met en lumière des outils de création. De trois à quatre textes seront publiés chaque semaine cet automne."

Bref, à tous ceux en quête de créativité et d'innovation. N'hésitez pas à diffuser largement dans vos réseaux : ils sont à la recherche de nouvelles œuvres à mettre en lumière, des éditeurs à présenter, des ressources, etc.
Pour recevoir les nouvelles parutions, vous pouvez vous abonner à cette adresse.


Retour en librairie : 5 coups de coeur chez les éditeurs indépendants (3)

LibUne nouvelle sélection de livres chez les éditeurs indépendants. C'est plus que jamais le moment de les soutenir, maintenant que l'on reparle de best-sellers et déjà de la prochaine rentrée littéraire. Ils seront sûrement sur les tables de vos libraires ou sur certains bons sites avec d'excellentes critiques. Je continuerais ces sélections dans les semaines à venir.

Mes cinq coups de coeur de cette semaine, ils méritent vraiment votre attention:

  • "Disparaître dans la nuit" de Evan Ratliff, traduit par Charles Bonnot (Marchialy) ici.
  • "Hollywood, ville mirage" de Joseph Kessel (Editions du Sonneur) ici.
  • "A la première étoile" de Andrew Meehan, traduit par Elisabeth Peelhaert (Joelle Losfeld) ici.
  • "Blague" de Yannis Palavos, traduit par Michel Volkovitch (Quidam éditeur) ici.
  • "Autant en emporte le vent" de Margaret Mitchell, traduit par Josette Chicheportiche (Gallmeister) ici.

Retour en librairie : 5 coups de coeur chez les éditeurs indépendants

LibrairieOn va beaucoup parler de best-sellers dans les semaines à venir pour relancer les ventes du secteur. Mais attention, c'est aussi le moment de soutenir des éditeurs indépendants qui ne sont pas forcément dans les têtes de gondoles, mais qui sont des moteurs indispensables de notre diversité éditoriale. D'ici l'été, je vous proposerais régulièrement des petites sélections.

Mes cinq premiers coups de coeur, ils méritent vraiment votre attention :

  • "La Soustraction des possibles" de Joseph Incardona (Finitude) ici.
  • "Ténébre" de Paul Kawczak (La Peuplade) ici.
  • "Inconstance des jardins tropicaux" de Nathalie Peyrebonne (La Manufacture) ici.
  • "Un jardin de sable" de Earl Thompson, traduit par Jean-Charles Khalifa (Monsieur Toussaint Louverture) ici.
  • "Le Livre" de Burkhard Spinnen, traduit par Frédéric Joly (Piranha) ici.

Etats-Unis : le livre numérique marque toujours le pas

LogoSur un marché global orienté à la hausse (+5,5%), le livre numérique marque toujours le pas aux Etats-Unis, le slogan est connu. Les derniers chiffres publiés par le syndicat des éditeurs pour le premier quadrimestre 2018 cet été le confirment. Lire le billet ici. En cause, les prix qui ont été relevés depuis deux/trois ans, l'effet est mécanique. Attention, l'autopublication est bien entendu complètement absente. Le livre audio est toujours en forte augmentation. Il m'a paru intéressant de donner un schéma de répartition des différents formats, à partir des revenus générés.

Marketus


Liseuses 7.8 pouces : PDF ou ePub ?

100_2628Avec le développement de nouvelles grandes liseuses au format 7.8 pouces chez les fabricants, peut-être vous posez-vous la question du format numérique à privilégier, surtout pour les livres au format de poche. Le format de page étant proche du format de l'écran de la liseuse, il est en effet tentant de vouloir retrouver des sensations de lectures proches voire identiques (typo, mise en page, blancs typographiques, etc.) à celles de vos collections de poche favorites. Vous trouverez souvent les deux formats PDF et ePub disponibles chez les revendeurs. Alors, quel choix à faire pour votre liseuse?

Réponse en images avec le même livre dans la collection Folio chez Gallimard sur la dernière liseuse Tea InkPad 3:

Format PDF : avec le reformatage automatique des pages (suppression des marges)

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Format ePub: avec la police de l'éditeur par défaut, les deux dernières photos en augmentant la taille de la police.

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VERDICT ? Le constat me parait sans appel. Malgré le format généreux de la liseuse, le fichier PDF reste globalement trop limité dans ses fonctionnalités. Même si la lecture est correcte, le caractère reste petit sans possibilité d'agrandissement (à moins de passer en mode paysage en fractionnant la page). Vous n'aurez pas non plus la possibilité de changer les polices, ce qui est le cas dans cet exemple, le Garamond utilisé chez Gallimard n'étant pas un caractère très adapté sur les liseuses. Au format ePub et à ce format d'écran, les blancs typographiques sont très équilibrés, très proches du rendu imprimé, et cela quel que soit la taille des caractères. Interlignage et marges étant à définir précisément par vos soins. Dernier argument, le format ePub vous permettra également de lire sur vos smartphones, à oublier pour le PDF.

Bref, ne pas hésiter, le format ePub reste le format numérique numéro 1 à privilégier, même sur les liseuses de grand format. Le PDF à utiliser si le format ePub n'est pas disponible chez l'éditeur. Bonnes lectures!


Edition : une année 2017 qui marque le pas

Edition2017_SNEUne année 2017 difficile pour l'édition. Entre le boom du scolaire passé, un calendrier électoral traditionnellement néfaste pour les ventes de livres, c'est le retour à une réalité morose qui se confirme. Le chiffre d’affaires des éditeurs a connu un recul de -1,61% par rapport à 2016, passant de 2 837 millions à 2 792 millions d’euros. 

Les secteurs qui ont le vent en poupe. Toujours les très belles performances de la bande dessinée (+13%) et de la littérature générale (+2,7%) qui donnait des signes d'inquiétude l'année précédente. En revanche le secteur jeunesse toujours porteur marque très nettement le pas (-6,6%).

Dans un tel contexte le marché de l’édition numérique, dynamisé par la croissance de l’édition professionnelle et universitaire, poursuit sa progression (+9,8%). Il représente désormais 7,6% du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs. Il dépasse la barre symbolique des 200 M. d'euros.

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Voir les chiffres complets sur le site du SNE.

Pour archives les deux documents, Téléchargement SNE2017 complet et Téléchargement SNE2017 sommaire

 


Editis : le million de livres imprimés à la demande est atteint

CopernicsLa révolution numérique, ce n'est pas seulement celle du livre dématérialisé. Je vous avais parlé en début d'année de la révolution en cours du livre imprimé à la demande du côté du groupe Editis. Une logique de "stockage virtuel" qui se met en place. Un an après son démarrage au sein de l'unité logistique d'Interforum, c'est le million de livres qui a été produit de cette façon. Lire le communiqué de presse donné aujourd'hui:

Malesherbes, le 19 juin 2018 -

Interforum, filiale du groupe Editis, fait le bilan sur Copernics. Un an après sa mise en place, la solution révolutionnaire d’impression à la commande répond à toutes les attentes. Pour Interforum, premier diffuseur-distributeur français, tous les feux sont au vert pour passer à la vitesse supérieure.

Il y a tout juste un an, Interforum inaugurait Copernics, un outil qui promettait de révolutionner le monde de l’impression. À un coût d’impression identique, Copernics permet d’imprimer des ouvrages à la commande. Grâce à la technologie développée par EPAC, Interforum est le seul acteur en Europe en capacité aujourd’hui de traiter un tel volume d’impressions à la commande, avec une qualité finale identique à celle des ouvrages imprimés de manière traditionnelle. Pour Pierre Conte, Directeur général du groupe Editis, «Copernics est un atout majeur pour Editis. Avec cette solution, le groupe est pionnier de l’impression à la commande et révolutionne la manière de penser et de fonctionner de toute une industrie.» Promesses tenues. Depuis le lancement de Copernics, les collaborateurs EPAC et Interforum ont appris à maîtriser une machine des plus complexes qui permet d’imprimer plus de 300 livres simultanément. Un tel niveau de complexité et de prouesse technologique a nécessité une montée en puissance progressive de la solution utilisée par Interforum. En quelques mois, la solution mise en place par EPAC pour Interforum a permis à plus d’un million d’ouvrages d’être imprimés à la commande et immédiatement intégrés au circuit de distribution. Interforum dépasser a les deux millions d’exemplaires avant la fin de l’année 2018. Les auteurs tirent aussi bénéfice de cette solution hors du commun. Pour eux, Copernics est le moyen le plus fiable de garantir la mise en disponibilité de leurs œuvres à tous leurs lecteurs, et ce de manière pratiquement immédiate. Pour Franck Thilliez, auteur de romans policier et de thrillers publié (Pocket), «le fait de voir, en direct, un livre s'imprimer et se glisser dans le circuit de logistique relève de l'extraordinaire! L'impression à la demande est pour moi primordiale, elle rend le livre disponible en permanence, même s'il n'est plus imprimé dans le circuit traditionnel. Un livre qui n'est plus imprimé est un livre mort. Cette solution garde tous les livres en vie».”

Dépassant l’impression d’ouvrages standards, les équipes d’Interforum ont désormais la capacité d’imprimer des ouvrages de formats variés (le poche a fait son entrée dans le portfolio au printemps), avec des papiers différents et des couvertures complexes (vernis sélectif), le tout simultanément! Prochaine étape: la couleur, prévue d’ici la fin de l’année. «La prouesse de Copernics, c’est l’incroyable technologie d’EPAC couplée à la puissance et à la force de frappe d’Interforum. Ce partenariat nous permet de faire ce qu’aucun acteur au monde n’est capable de proposer: des livres de qualité identiques, imprimés à la commande et expédiés directement à nos clients libraires et au final, au lecteur.» explique Eric Levy, Président d’Interforum. C'est une réponse à la gestion des stocks dans l’édition. La solution Copernics permet à Interforum de diminuer significativement les problématiques de stocks. A terme, la baisse de stocks est estimée à 15 millions d’exemplaires par an. Copernics permet ainsi de maîtriser les coûts et les flux d’impression, sur toute la chaîne du livre. Interforum estime que tous les titres dont le flux annuel est inférieur à 4.000 exemplaires ont pour vocation à être uniquement en stock virtuel.


Edition : les offres couplées sont-elles possibles avec le livre-audio ?

AudioPeut-on envisager des propositions commerciales d'offres couplées (bundle) prochainement avec le livre-audio dématérialisé ? "Livre imprimé + livre audio" ou "livre numérique + livre audio". C'est la question qui se pose, je pense, pour beaucoup d'entre vous en ce qui concerne les usages avec le développement attendu du livre-audio en France.

Les deux offres couplées à prix réduits sont théoriquement possibles. Si le livre imprimé et le livre numérique sont couverts chacun par une loi sur le prix unique (loi de 1981 pour l'un, loi de 2011 pour l'autre) -interdisant de facto une offre couplée à prix réduit inférieur à la somme des deux-, ce n'est pas le cas du livre-audio dont le prix est seulement "conseillé", c'est-à-dire donné à titre indicatif par les éditeurs. Les vendeurs sont libres d'appliquer les prix qu'ils souhaitent à condition de ne pas aller en dessous de leur prix d'achat, la vente en dessous du prix coutant étant interdite par la loi.

Il y aurait une réelle problématique sur le taux de TVA, puisque livre numérique et livre-audio n'ont pas le même taux, l'un réduit à 5,5% comme le livre imprimé, l'autre normal à 20%. Sauf erreur, je pense que sur une offre couplée, dans les deux cas c'est le taux de TVA normal de 20% qui s'appliquerait.

Un rapide calcul -avec une hypothèse volontairement "basse" de remise de 30% sur toutes versions-, montre que les plate-formes pourraient tout à fait vendre à prix d'appel des offres couplées avec le schéma de prix suivant:

livre imprimé + livre audio = livre imprimé +25%

livre numérique + livre audio = livre imprimé

Je donne le détail ci-dessous:

Couple

A mon avis, c'est une base minimale puisque les rémunérations aux éditeurs du livre-audio dématérialisé dans le cadre des abonnements sont bien en deçà de celles qui sont donnés dans ce tableau sur une base au titre. On a vu le même cas pour l'audit qu'avait rendu le médiateur du livre pour la conformité des abonnements du livre numérique il y a quelques années. Dans le cas livre numérique/ livre audio, des rémunérations à la page lue pour l'un et la minute d'écoute pour l'autre ? La boite de Pandore ne demande qu'à s'ouvrir. A suivre...


Livres-audio : Correspondance Albert Camus-Maria Casarès

CamusBelle parution demain, celle du livre-audio de la correspondance d'Albert Camus et de Maria Casarès aux Editions Gallimard dans la collection Ecoutez-lire. Les voix sont de Lambert Wilson et Isabelle Adjani. Voir le site, vous pouvez trouver un court extrait. Prix conseillé à 21,90€ en CD chez les libraires, un prix qui va même au-delà du prix de la version numérique vendue à 22,99€. La version dématérialisée sur les plate-formes est vendue 16,99€, elle est même proposée gratuitement sur des offres d'abonnement à l'essai (pas de loi sur le prix unique pour le livre-audio).

Même si le travail en amont est sans commune mesure par rapport à la version numérique, preuve s'il en était que le livre-audio ne subit pas les mêmes réticences protectionnistes de la part des éditeurs. Le livre-audio enclenche résolument sur les modèles de la musique ou de la presse. Avec la complicité de l'association La Plume de Paon, je consacrerais désormais un billet par semaine à une publication intéressante en livre-audio.


La Découverte : L'Edition à l'ère numérique

EditionladecouverteA signaler aux Editions La Découverte, la sortie dans leur collection Repères de "L"Edition à l'ère numérique" de Benoit Epron et Marcello Vitali-Rosati. Cet ouvrage propose un état des lieux de l’impact effectif des mutations technologiques sur l’édition, à partir de trois fonctions principales des instances éditoriales:  la production des contenus, leur circulation et leur légitimation.
Il combine une approche académique de compréhension des modèles, une observation empirique des pratiques et usages et une analyse des logiques stratégiques déployées dans ce secteur. Petit prix et sans DRM pour la version numérique.


Edition : le polar/ thriller flingue la DRM

FlingueC'est un fait. Plus un genre avance avec un certain succès au format numérique, plus il se libère des DRM. Après les secteurs de la romance, de la fantasy, de l'érotisme, c'est le polar/ thriller qui maintenant tend à se passer de DRM. On ne compte plus désormais le nombre d'éditeurs. Sonatine, Métailié, Viviane Hamy, Cherche-Midi, L'Aube, HC Editions, L'Epée, Bragelonne, Michel Lafon, Le Passage, Fleuve (le dernier Thilliez est par exemple sans DRM), Jigal, Robert Laffont et sa Bête Noire, etc. J'en oublie plein d'autres, qu'ils me pardonnent. Autre preuve aujourd'hui avec de nouvelles collections qui se créent comme SangNeuf chez Plon ou Equinox aux Arènes, terminé les DRM. Une tendance lourde pour des lecteurs friands de lecture numérique et qui sont particulièrement sensibles à cet aspect. Peut-être mettre un contrat sur Adobe...


Subjectile : une nouvelle collection Rewind

SubjectileJe vous invite à découvrir les Editions Subjectile, qui lancent une nouvelle collection Rewind de livres numériques sur l’histoire du théâtre. Subjectile a pour objet la promotion et la diffusion de la création contemporaine sous toutes ses formes (arts de la scène, arts plastiques, arts numériques…) par le biais d’éditions imprimées et numériques. Retrouvez tous les détails sur le site.


Livre numérique : 250 éditeurs français sans DRM

DrmChiffre symbolique atteint dans mon relevé des éditeurs qui ne pratiquent pas une politique de DRM pour leur catalogue de livres numériques. Quand la plate-forme de vente le permet bien sûr. Huit formes de DRM sont actuellement en usage contrôlées respectivement par Adobe, Apple, Amazon, Google, Kobo, Microsoft, MTO (Marin Trust Management Organization) et la fondation Readium (format LCP "Lightweight Content Protection"). Sans doute Facebook demain...

Face à cela c'est plus de 250 éditeurs qui proposent leurs livres sans contraintes pour leurs lecteurs avec un simple marquage, à l'instar de beaucoup de pays d'Europe du Nord plus vertueux envers leurs lecteurs. Vendre des livres sans DRM c'est aussi respecter la confidentialité des données de lecture. Une fois le livre acheté, vous ne serez pas surveillé, traqué dans des statistiques de lectures dont les conditions d'exploitation sont bien opaques il faut bien le dire. La liste complète des éditeurs sans DRM est ici.

A cette occasion je vous propose un nuage de mots en forme d'arbre, un clin d'oeil à l'imprimé, un beau symbole de liberté. De ActuSF à Zulma, Mardaga en point médian. Merci à eux tous! A partager sans modération!

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Storytel va proposer des liseuses

StorytelLa société suédoise Storytel, spécialisée dans l'offre de livres audio en streaming, va proposer des liseuses à ses abonnés. Ils auront la possibilité de passer de l'écoute à la lecture, avec même une synchronisation de l'une à l'autre. Le Storytel reader sera disponible en Suède, Norvège, Finlande et Danemark au début de l'été mais il est d'ores et déjà présenté sur le site. Prix autour de 100€. Fondé en 2005, Storytel est présent aussi dans d'autres pays européens, également leader aux Pays-Bas et en Pologne. Il revendique pas moins de 530.000 abonnés.

On voit qu'il peut y avoir des convergences possibles entre les deux modes de lectures selon les moments de la journée, Storytel a sans doute bien étudier son modèle. C'est intéressant de voir que l'acteur suédois va au-delà d'une expérience de lecture sur smartphones et tablettes pour aller sur les liseuses. Cela montre aussi que les lecteurs sont à même d'exiger des abonnements où les formats audio et texte sont proposés sans avoir à payer deux fois les licences. Storytel, bientôt un Spotify du livre? (via GoodeReader).

Storytel


Editions des Syrtes : premiers titres au format numérique

BielyA saluer Les Editions des Syrtes qui proposent leurs premiers titres en version numérique. Notamment Le Pétersbourg de Andreï Biely, un grand classique de la littérature russe enfin réédité. On regrettera la présence de DRM qui a mon avis n'ont plus rien à faire du coté d'éditeurs indépendants. Un catalogue résolument tourné vers la littérature de l'Europe de l'Est, et par extension les traductions du russe, a fait toute la notoriété de cette maison d'édition créé en 1999. Près de 200 titres à son actif, espérons que le catalogue numérique s'étoffera au fur et à mesure.


Musso : le format numérique pour 8% des ventes totales

MussoToujours aussi peu de chiffres au sujet des ventes de livres numériques chez les éditeurs. Alors que les ventes des best-sellers sont régulièrement données, la part du numérique reste cachée. Livres Hebdo a donné hier les ventes concernant le dernier livre de Guillaume Musso. 92.100 exemplaires imprimés ont été vendus en seulement 5 jours ainsi que 8.000 livres numériques, soit 8% des ventes totales. A signaler que des versions pirates sont comme d'habitude apparus le jour même de la parution, le changement d'éditeur n'aura rien fait à l'affaire. Toujours une certaine part d'ombre. Combien de ceux qui l'auront téléchargé illégalement l'auront effectivement lu? Cela doit quand même être important, des points de pourcentage en plus mais combien... (voir Livres-Hebdo).

PS: il y a 5 ans, c'était 2% des ventes, revoir ici.