12 notes dans la catégorie "Abicia"

Encres de Loire, article (suite et fin)

C’est au cœur de cette réflexion sur ces nouveaux usages qu’est né le projet Abicia à la fin de l’année dernière. Au départ, il s’agissait à travers la rédaction d’une thèse de fin d’études à l’Ecole des Mines de Nantes (mastère spécialisé entrepreneuriat et technologies de l’information entrepris fin 2005) d’explorer le champ des nouvelles possibilités sur internet en matière d’édition et de contenus. La volonté aussi de mener à bien un projet d’installation sur la région nantaise, qui puisse s’insérer au cœur des évolutions de l’édition et du web. Mon expérience dans l’édition et une formation complémentaire dans l’internet indispensable pour affuter mes compétences et mon expertise. Après de nombreuses années de travail sur Paris, je souhaitais personnellement m’installer dans un autre cadre de vie, une façon de mûrir de cette façon là aussi, c’est aussi une grande force de l’internet de ne pas être obligé de mener un tel projet depuis quelques arrondissements dans Paris… Au travers de l’Ecole des Mines de Nantes, j’ai pu rencontrer les compétences nécessaires pour développer un projet de création d’entreprise, trouver les bonnes personnes et les bons réseaux. Pour revenir rapidement à l’édition et internet, je dirais que le monde du livre, comme celui de la presse d’ailleurs, a longtemps eu une certaine défiance vis-à-vis de l’internet. Le spectre de la musique en ligne hante, je pense, les esprits; depuis de nombreuses années certains prédicateurs font peser de sombres menaces en assurant que le processus est en route. Mais c’est vrai aussi que depuis deux ans environ, avec l’extension de l’internet dans notre société, de nouveaux champs d’exploration se développent sur internet autour des livres, des initiatives de librairies, d’éditeurs, de sites d’incitation à la lecture, aux échanges de critiques. Parallèlement, et comme beaucoup d’observateurs, je considère que la librairie en ligne, je veux dire la librairie sur internet qui puisse proposer au domicile de l’internaute les livres physiques que ce soit en neuf ou en occasion, et cela au meilleur prix, est un domaine qui a été définitivement gagné par Amazon. Même si d’autres librairies existent, Amazon a eu l’intelligence de rallier à travers son Marketplace un grand nombre de librairies d’occasion qui écoulent des livres épuisés mais aussi des services de presse qui repassent aisément dans le circuit via internet. Quand vous interrogez des lecteurs familiers du Quartier Latin, ils vous diront tous qu’ils vont régulièrement chez Gibert, parce que chez Gibert, on trouve à la fois des livres neufs et des livres d’occasion. Ce que Gibert a fait dans le Quartier Latin, Amazon l’a fait à l’échelle d’internet. Récemment un libraire de livres d’occasion me confiait qu’il réalisait près de 40% de son chiffre d’affaires sur internet, remettant sérieusement en question sa présence dans un local de centre ville qui lui coûte bien cher. Si Amazon a gagné la bataille du livre physique, un éditeur ne pouvant refuser de vendre à Amazon qui est un libraire comme un autre, il n’est pas dit qu’Amazon gagne la bataille du livre numérique, car la balle est d’abord dans le camp des éditeurs et de leurs choix par rapport à l’ensemble de leurs partenaires. En observant attentivement Amazon, je me suis rendu compte que ce sur quoi, ils butaient malgré leurs efforts depuis quelques années, c’était sur le programme «au cœur des livres», c'est-à-dire la mise en ligne des premières pages des livres avec l’accord des éditeurs. Google, conjointement, a la même politique, en proposant des espaces pour les éditeurs, entre des modèles quelques pages et des modèles à l’intégralité des pages, choisis par certains. A coté de ces deux alternatives américaines, rien du tout. Entre des ebooks au prix élevés et des ebooks «gratuits», je me suis demandé si il n’existait pas un espace qui permettrait à la fois aux éditeurs de bouger sur la question et aux internautes de pouvoir accéder à des débuts de livres autrement que les cinq pages réglementaires proposés sur les sites des éditeurs.

C’est en menant conjointement mes investigations sur le web et ma pratique du livrel que le projet de construire un site qui propose des débuts de livres a mûri. Tout d’abord, pourquoi ne pas aller au-delà de quelques pages, en proposant quelques chapitres, une trentaine de pages pour rentrer un peu plus dans la lecture de tel ou tel livre. C’est très frustrant de ne découvrir que cinq pages d’un livre, même pas le premier chapitre! Des nouveautés très médiatiques bien sûr, mais aussi des livres de fonds qui «dorment» sur les catalogues d’éditeurs. Abicia, c’est d’abord le site que j’aurais souhaité trouver pour commencer avec ce nouveau support qui allie à la fois découverte de nouveaux livres et un prix modique d’accès. Les nombreux échanges avec des professionnels du secteur m’ont convaincu qu’il y avait un espace, notamment les libraires dont je me suis rapproché très tôt dans le projet, au travers du Syndicat des Libraires de France. Au proposant des débuts de livres, nous nous devions évidemment d’orienter les lecteurs vers un livre complet. Nous ne souhaitions pas pointer une nouvelle fois vers telle ou telle librairie en ligne mais proposer une alternative près de chez soi. Le Syndicat nous a ouvert son réseau auprès de plus 600 librairies en France, nous mettons en ligne les coordonnées et des liens sur une carte de France, phénomène qui s’est développé sur internet avec des liens pour des services près de chez soi. Nous allons bien évidemment étendre notre partenariat à d’autres réseaux. Pour démarrer avec une offre de livres, il était indispensable de proposer des titres incontournables, que l’on puisse trouver dans toute bonne libraire, je veux dire une sélection de livres classiques. Même si ces livres ne représentaient une grande attractivité, il était nécessaire de commencer avec cela. Après une petite analyse de ce que l’on trouvait dans le domaine du gratuit sur internet, nous nous sommes vite rendu à l’évidence que l’on ne pouvait se fier à rien du tout, qu’à nous même en l’espèce, sur la qualité de ce que nous mettrions en ligne. Accueillant des éditeurs sur le portail, nous nous devions une certaine exigence sur la qualité des fonds y compris sur ceux libres de droits, cela va de soi. C’est pourquoi, nous avons entrepris la numérisation professionnelle d’une sélection de plus de 500 titres libres de droits en collaboration avec une entreprise spécialisée. Nous nous sommes rapprochés d’éditeurs qui ont été intéressés par le projet. Au fur et à mesure des partenariats que nous passerons, nous commencerons les mises en ligne dans le courant du mois de septembre. Nous avons aussi choisi une voie différente que les traditionnelles vignettes de couvertures de livres pour accéder aux livres. Nous orientant vers le domaine de la littérature générale, nous avons pensé que le portrait d’écrivain était un accès intéressant, plus intéressant qu’une petite vignette illisible, la couverture d’un livre étant essentielle à l’objet physique mais assez accessoire sur le web. C’est aussi un élément complètement absent des sites en ligne traditionnels mais bien présents sur les sites d’éditeurs qui communiquent sur les auteurs en renforçant une proximité avec le lecteur (avec des éléments connexes, blogs, vidéos, conférences), bref renforcer cette proximité de l’écrivain. Nous avons choisis de mettre en scène les portraits d’écrivains en passant des accords avec des agences spécialisées. Un accès très simple des auteurs classés par rubriques, par éditeurs, par époques, puis des livres, puis des pages de livres, c’est le principe que nous avons retenu pour la construction de notre site avec des vitrines dynamiques qui changeront par éditeurs, par thèmes. Une sorte de cabinet de lecture sur internet et les nouveaux livres électroniques qui vont arriver dans les prochains mois, avec un prix unique d’accès de 2.99€ pour accéder à 300 pages au choix sur notre catalogue qui permettent une juste rémunération des auteurs et des éditeurs partenaires. Le succès d’Abicia ne dépendra bien entendu aussi que de l’offre aussi large que possible que nous pourrons présenter dans les mois qui viennent en fédérant le plus d’éditeurs sur le concept. Nous pensons également nous rapprocher de fabricants de livres électroniques pour proposer des offres sur le site. Le marché de la lecture en ligne ne fait que commencer, même si quelques acteurs sont présents depuis quelques années, c’est un nouveau secteur qui s’ouvre pour découvrir de nouveaux livres, de nouvelles lectures potentielles pour les écrivains d’hier et d’aujourd’hui. C’est une grande chance pour l’édition, je pense. C’est tout le pari d’Abicia d’ouvrir les pages des livres et d’être au cœur de ces nouvelles offres de lecture.

 


Encres de Loire, dossier livre numérique

Encres Suite à la journée "Polyphonies du Livre" qui s'était tenue en juin dernier à l'IUT de La Roche-sur-Yon à laquelle j'avais participé, la Revue Encres de Loire (revue du livre publiée par la Région Pays de Loire) dans son numéro 42 d'octobre 2007 (disponible en papier et ici en version PDF) a consacré un large dossier au livre numérique et a eu la gentillesse de m'ouvrir très largement ses colonnes. Je les remercie ainsi qu'Olivier Ertzscheid (passionnant blog Affordance) qui est à l'initiative de ce dossier complet. Je suis revenu longuement sur mon expérience du papier électronique et sur le développement d'Abicia. Mon texte a été légèrement remanié pour les besoins de la publication, je vous donne le texte original, pour ne pas être trop long, j'ai coupé le texte complet en deux parties, voici la première...

Lors de la dernière journée des Polyphonies 2007 à l’IUT de La Roche-sur-Yon, Olivier Ertzscheid m’a fait la gentillesse de m’inviter à venir parler de mon retour d’expérience sur les nouveaux supports électroniques de lecture que j’observe depuis plusieurs années maintenant. Cela, aussi, à travers le blog que je tiens depuis un an maintenant, Aldus2006, blog qui m’a permis de rejoindre beaucoup d’observateurs comme moi, aussi bien dans les communautés de «geeks et d’early-adopters», que dans celles des métiers du livre qui s’interrogent sur son évolution, des communautés qui à priori sont assez éloignées les unes des autres! A travers cet exposé avec des étudiants, c’était aussi une façon pour moi de renouer avec une activité d’enseignant que j’ai beaucoup apprécié durant plusieurs années à l’Université de Paris-Villetaneuse, en DESS-Edition, pour transmettre mon humble savoir concernant la fabrication de nos chers livres. Même si mon âge n’est pas si avancé que cela (grands dieux, je n’ai que 44 ans), c’est un fait qu’avec une activité dans la fabrication dans l’édition durant une vingtaine d’années, j’ai pu observer de manière privilégiée l’adaptation de la chaîne du livre à l’évolution numérique. Si je vous disais que quand je suis sorti d’Estienne en 1985, mes chers professeurs voyaient de loin le MacIntosh d’Apple comme un gentil outil de bureautique pour les secrétaires averties! Mais, faire des livres avec ça, vous n’y pensez pas ! Et c’est vrai que j’ai démarré à un moment charnière, ces années 1985/1990 avec l’avènement de la PAO (Publication assistée par ordinateur), dont ce qui arrive aujourd’hui n’est finalement qu’un aboutissement, j’y reviendrais. Durant toutes ses années passées dans des maisons d’éditions (Bordas, Albin Michel, Citadelles et Mazenod, Flammarion, Editis) en tant que chef de fabrication puis directeur de production, j’ai pu approcher de près ces évolutions et l’adaptation des professionnels qui, il faut bien le dire, c’est aussi traduit par énormément de difficultés pour les entreprises du secteur (photocomposition, photogravure, imprimerie). Si le numérique avait conquis durant une quinzaine d’années l’ensemble des étapes dans la chaîne de fabrication du livre, depuis la conception de la maquette jusqu’à l’ultime fabrication des plaques chez l’imprimeur (celle-ci n’étant intervenue qu’à l’orée des années 2000), restait alors, ultime saut, la mise à disposition du fichier numérique pour le lecteur qui puisse rivaliser ou du moins approcher la qualité du support papier.

Depuis les débuts de l’informatique, tout un chacun est confronté à la pénibilité d’une lecture prolongée sur écran. Fatigue visuelle, maux de tête, la médecine du travail a depuis longtemps entériné le phénomène. L’écran d’ordinateur est par essence même un écran comme la télévision qui émet des rayonnements, contradictoire avec la notion de lecture prolongée qui exige un support inerte. Nous étions beaucoup dans cette profession à nous interroger sur les premiers modèles de livres électroniques, notamment au lancement du Cybook au Salon du Livre en 2000. Si la plupart d’entre nous étions assez conquis par les avancées technologiques, nous étions par contre très sceptiques sur le battage médiatique qui l’a accompagné. De faire du Cybook le futur du livre, était quand même, il faut bien le dire, assez grotesque pour l’ensemble des professionnels. Vous me direz, et c’est aussi un paradoxe, cela a fait vendre beaucoup de papier à l’époque... Car de quoi s’agissait-il sinon d’un écran d’ordinateur déporté, la page d’accueil nous introduisant d’ailleurs dans un univers internet avec un explorateur windows simplifié? Une sorte de portable réduit à sa plus simple expression, un écran. Que dire des défauts rédhibitoires pour un produit que l’on propulsait comme grand public, à savoir son ergonomie peu satisfaisante (lisibilité, poids, faible autonomie) mais aussi son prix très élevé. Je veux retenir de l’expérience Cytale sa réelle avancée pour les personnes mal voyantes avec des possibilités très intéressantes de grossissement de caractères. Qu’un grand lecteur comme Sartre, par exemple, qui ne pouvait plus lire à la fin de sa vie, puisse continuer à lire, quel progrès! Je pense qu’il aurait été judicieux à l’époque de rester sur ce marché spécifique, je suis certain que le succès du Cybook aurait été au rendez-vous plutôt que de se perdre dans ce battage médiatique livre papier versus livre électronique stérile sur le fond. Bref, mauvais procès, échec couru d’avance, au moins Cytale aura eu le mérite de préparer les esprits. Vous savez comme dans ces temps anciens où les ordinateurs étaient régulièrement battus par l’homme aux échecs. Le débat était clos, mais le doute subsistait dans les esprits, on se disait jusqu’à quand… Jusqu’à quand, c’est ça.

C’est au Québec fin 2004 que j’ai découvert la technologie du papier électronique avec le Sony Librié entre les mains. J’avais lu quelques articles sur internet sur cette nouvelle technologie. Pour qu’un défricheur des innovations comme Sony s’intéresse au procédé, cela inaugurait certainement de quelque chose d’intéressant. Mais c’est vrai que l’avoir entre les mains, c’est très différent que de lire des articles sur internet. Donc, le Librié entre les mains, tout de suite, j’ai pensé que c’était vraiment la bonne idée. J’avais pu tester longuement le Cybook en décortiquant ces défauts, et je me rendais compte que cette nouvelle technologie d’encre électronique levaient les trois défauts majeurs –lisibilité, portabilité et autonomie- qui sont les qualités intrinsèques du livre que nous connaissons tous. Lisibilité d’abord, plus de rétro-éclairement qui procure une fatigue, mais des billes d’encre qui montent et descendent à l’intérieur d’un support plastique sous l’effet d’impulsions électriques. Blanc, noir, qu’est-ce que le livre si ce n’est une histoire de blanc-noir, justement. A travers mon métier et les corrections de photogravure, je connaissais bien les théories de la couleur, cette fameuse dichotomie entre synthèse additive (dite RVB, avec un support noir –tous les écrans qui nous entourent-, vous devez recomposer une lumière blanche avec trois faisceaux mélangés, rouge, vert, bleu) et la synthèse soustractive (dite CMJ, avec un support blanc –notre bon vieux papier-, vous devez recomposer une lumière noire –l’encre- avec trois faisceaux mélangés, cyan, magenta, jaune). Excusez-moi pour cette digression un peu technique mais elle est au cœur du débat. C’est une lapalissade mais pour lire, nous avons besoin de lumière. Tous les écrans qui nous entourent font abstraction de la lumière du jour, ils la combattent avec leur propre rayonnement. Le monde électronique rêvé pour Microsoft et consorts serait un monde sans lumière du jour… J’avais entre les mains pour la première fois de ma vie, le premier dispositif électronique qui ne produisait plus de lumière mais qui au contraire, comme du papier, requerrait la lumière du jour, la mettant au cœur même de la lecture. Le support électronique était blanc d’emblée (grâce à la lumière blanche qui nous entoure) et des petites billes d’encre s’affichaient, délivrant leurs messages puis disparaissaient pour reparaitre à nouveau, sorte de subtil jeu de go. Je pense que Pérec aurait adoré le papier électronique. Puis on m’a expliqué, en plus, qu’une fois les billes affichées, il n’y avait plus de consommation d’énergie, seulement dans le mouvement des billes dans le support. Cela levait bien évidemment la hantise de tous les constructeurs d’électronique, à savoir la consommation d’énergie et tous les câbles qui nous entourent. Ce petit appareil avec des consommations d’énergie extrêmement faibles pouvait afficher des milliers de pages sans revenir vers la prise de courant. Magie de l’encre électronique, je trouve. J’étais frappé aussi tout de suite par la qualité de contraste équivalente au support papier. Certes le support n’était pas encore tout à fait équivalent à la blancheur de notre papier (surtout avec la quantité d’azurants optiques que les fabricants y déversent depuis longtemps – plus blanc que blanc, vous savez Coluche), mais l’équivalent d’un bon recyclé, un gris léger, de toute façon très bon pour assurer un contraste suffisant confortable à la lecture. Je passerais rapidement sur la portabilité de ces supports, Sony ayant fait le choix d’un appareil très petit et très fin. Bref exit aussi, les livres électroniques lourdingues qui nécessitaient des tables ou des genoux, nous aurions des supports très légers, aussi légers que des livres traditionnels. Restait à lever l’obstacle du prix, obstacle incontournable pour rencontrer le public bien sûr. Mais il était évident que la production de masse allait bien évidemment faire chuter les prix. C’est le cas pour toute l’électronique, pourquoi le phénomène ne se produirait pas pour le papier ? D’autant que le livre n’était qu’un modeste secteur par rapport aux multiples applications dans tous les secteurs du papier, de la presse à l’affichage publicitaire.

Je n’ai pas acheté d’emblée le Sony Librié, tout d’abord parce qu’il était spécifiquement conçu pour le marché japonais, annoncé comme tel et que je n’aurais que très peu de chance de me procurer des contenus. J’ai préféré attendre et continuer de surveiller attentivement l’évolution du marché notamment avec l’observatoire Tebaldo à Paris qui anticipe de très près ces nouvelles technologies émergentes. C’est fin 2005 que j’ai entendu parler de la sortie imminente du premier livre électronique européen, fruit des efforts d’Irex Technologies, une petite société au Pays-Bas, dans l’ombre du géant Philips. Au printemps 2006, je découvrais sur les tables de Tebaldo, les trois dispositifs mis sur le marché, Sony toujours (avec un prototype du SonyReader prévu pour le marché américain en fin d’année), Jinke (un dispositif chinois se rapprochant du Sony avec un prix plus faible), Irex avec son modèle Iliad qui malgré son prix plus élevé (650€) présentait deux atouts importants, son format plus grand et son écran tactile. J’ai tout de suite vu que ce modèle était le plus intéressant pour défricher l’ensemble des applications possibles. Fin de l’été 2006, je commandais l’Iliad sur le site d’Irex. Autour de moi, beaucoup de gens dans les métiers du livre surveillaient aussi de près ces nouveaux dispositifs. Je décidais donc de créer ce blog Aldus pour faire part au quotidien de mes remarques de lecteur, de mes recherches de contenus. Car c’est bien là que j’ai eu des difficultés à trouver quelque chose. Je passerais rapidement sur les sites de téléchargements gratuits qui ne proposait rien de spécifiquement conçu pour ces livres électroniques. J’ai toujours pensé que l’adoption de ces supports se ferait par un développement de contenus quotidiens, réguliers, destinés à ne pas être conservés. Et c’est bien sûr la presse qui est la plus à même de fournir cette source de contenus de première qualité. Quand on sait par la même occasion les problèmes qu’elle rencontre pour la rentabilité de la fabrication et la diffusion du journal, on voit tout l’intérêt pour un quotidien de proposer de telles offres. Si des journaux flamand et chinois ont réalisés quelques essais en 2006, c’est bien sûr en France que je surveillais le mouvement. Le journal les Echos a annoncé la sortie d’une expérience e-paper au printemps 2006. En fait, elle ne viendra qu’un an plus tard, avec des propositions d’abonnement autour de plusieurs livrels. Il est encore trop tôt pour évaluer cette expérience, d’autant que les livres électroniques vont se diffuser dans les prochains mois, le premier modèle français est annoncé pour septembre de cette année, d'autres chinois sont eux aussi prévus pour cet automne, bref le marché ne fait que démarrer. Il est indispensable que les journaux puissent mutualiser leurs efforts, on rêve d’un organisme comme les NMPP pour diffuser l’ensemble de la presse sur ces supports!

Avec un recul d’une année sur la pratique de mon livre électronique, je peux d’abord confirmer le confort de lecture. Il est bien là. Malgré la difficulté à trouver des contenus, j’ai pu lire au quotidien dessus et de manière très agréable. Trainant au hasard sur mon bureau, dans ma sacoche, dans ma bibliothèque, le livre électronique devient complémentaire. C’est cet aspect qui m’a le plus frappé. Pour moi, il n’a jamais été question d’engranger des fichiers dans un disque dur ou sur une clé usb (il n’était aussi pas question que j’arrête d’acheter des livres!) mais d’observer plutôt comment il modifiait mes pratiques de lectures, aussi bien chez moi, qu’à l’extérieur.  Consommateur aussi de lectures sur le net au travers des blogs, de sites d’informations, le livre électronique s’est inséré peu à peu, malgré le peu de contenus à disposition, dans ma vie autour des livres. Il n’est venu prendre la place de personne! L’embarquant au milieu d’une pile de journaux et de livres pour le week-end, l’attrapant pour un trajet en tram, délaissant le web un instant pour une lecture d’un article, d’une thèse, complémentarité, c’est bien le maître-mot que je mettrais au cœur de la problématique. J’ai beaucoup échangé sur ce sujet avec des observateurs qui voient un basculement complet à court, voire à moyen terme. Je suis très sceptique sur le sujet. Une opinion que je rejoins est celle de Frédéric Kaplan, texte issu d’un entretien qu’il a consacré à Livres Hebdo en juin 2006, je le cite: "Le futur nous dira si nous arrivons avec l'encre et le papier électroniques à une sensualité satisfaisante, mais je note que les progrès enregistrés, en seulement quelques années, sont déjà remarquables. Les usages du livre électronique restent aussi à définir. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il y aura basculement du livre papier vers le livre électronique, mais au contraire que les consommateurs définiront des usages complémentaires. Mais, encore une fois, il ne m'appartient pas d'y répondre. Mon interrogation est plutôt de savoir comment ce genre d'outils va, tout d'un coup, transformer de manière profonde notre rapport au livre". Certes, pendant toute cette année, j’ai eu envie d’acheter des livres spécifiquement sur le livre électronique, pour des raisons de prix, pour des raisons d’actualité aussi, à quoi bon acheter tel ouvrage qui va être très rapidement obsolète, redécouvrir au hasard des pages de classiques. Mais les livres au format numérique restent chers et ils vont le rester car ils ne sont que la mise à disposition parallèle d’une industrie du livre qui a une économie particulière et c’est aussi heureux pour la diversité. Dans cette rentrée littéraire, on épingle le très grand nombre de nouveautés sur les tables des librairies, impossible de tout lire, le même débat revient et ce n’est pas nouveau. Mais c’est aussi une période très excitante avec une effervescence sur de nouveaux auteurs, dans la presse, chez les libraires, sur les blogs. Sur le livre électronique, j’ai envie en ce moment de trouver de la presse, des critiques de livres, des débuts de livres, tout un tas de lectures impossibles à compiler dans leur totalité hormis sur le web, et encore, tout n’est pas en libre accès, et avec les réserves de confort de lecture que l’on sait! En cette rentrée littéraire, je voudrais des articles, acheter toute la presse autour des livres, impossible, alors qu’un abonnement avec toute la presse, cela, si je pouvais l’avoir en cette rentrée pour un coût raisonnable? La rentrée littéraire à l’automne 2008 sera disponible en numérique, j’en suis certain et c’est tant mieux… Je pense que le livre électronique va s’installer durablement comme un média complémentaire aussi bien dans la presse que dans l’édition. Je vais vous dire une chose, depuis que je l'ai, je n’ai jamais eu autant l’envie d’acheter des livres! Un peu paradoxal pour certains, n’est-ce pas? Et pourtant, c’est la réalité et je ne vais pas être le seul, j’ai ce sentiment. Par le livre électronique, je découvre des livres, savoir si je souhaite ensuite les acheter en papier ou en numérique, si j’ai le choix, je pourrais choisir entre ces deux voies. Le livre électronique aura suscité l’envie et c’est très bien comme cela. S’il y a bien un terrain sur lequel va venir il va venir mordre, c’est celui d’internet. Avec un livre électronique connecté, je vais pouvoir disposer des blogs préférés, de la presse du jour, d’une masse de contenus au quotidien que j’aurais préalablement sélectionné. Libération qui arrête son supplément Livres, est-ce que les journalistes de Libération n’ont plus rien à nous dire sur les livres? Est-ce que les lecteurs de Libération ne sont plus intéressés? Je ne crois pas, c’est simplement que la rentabilité économique de l’espace d’un tel supplément n’est plus là. Mais avec une diffusion sur livre électronique à moindre coût, est-ce que la chose ne pourrait pas être reconsidérée? Reste à savoir comment les compilateurs de news sur internet vont avancer et la gestion des droits sur les contenus. Cette complémentarité exemplaire, je l’assimile complètement à celle du livre de poche. Même si le livre de poche a modifié les pratiques de lecture, il n’a pas complètement fait disparaître les autres livres. Un juste équilibre a été trouvé dans la profession, les lecteurs s’y sont habitués, certains attendant avec impatience les versions poche, d’autres réservant les poches pour le voyage, les vacances, préférant des éditions au format plus grands pour le cadeau, la conservation en bibliothèque pour les relire, les achats en éditions cartonnés via les clubs... Bref des dizaines de pratiques des jeunes et moins jeunes qui rythment la vie des livres dans notre société. Les livres électroniques avec les interactions qu’ils vont pouvoir générer avec l’internet vont naturellement se diffuser et les lecteurs y trouver de nouveaux usages, moitié papier, moitié internet, je dirais. Et c’est très bien comme ça.

(à suivre...)

 


Les Editions Arléa sur Abicia

Arlea J'ai l'immense plaisir de vous annoncer aujourd'hui le partenariat que je viens de conclure pour Abicia avec les Editions Arléa (qui viennent d'ailleurs d'ouvrir une nouvelle version de leur site). Nous allons mettre en ligne sur Abicia dans la semaine qui vient plus de 150 titres (fonds et nouveautés), à terme c'est l'intégralité de leur catalogue qui est prévu d'enrichir notre portail. Le concept est simple, je le rappelle; il s'agit de proposer la lecture de débuts de livres (jusqu'à 50 pages) pour un prix modique (forfait 300 pages à 2.99€) puis de relayer vers une librairie près de chez soi pour acquérir le livre complet "en papier". Près de 1000 librairies sont référencées sur le site (la base ne cesse de croître). Nous avons ouvert à la rentrée avec un fonds d'auteurs classiques, le portail est ouvert maintenant à tous les éditeurs dont les livres sont disponibles en librairie.
Arléa c'est: "Vingt ans d’existence et plus de sept cent cinquante titres au catalogue, en poursuivant son chemin, guidé par les exigences fixées lors de sa création: authenticité, qualité et originalité. Et rien de ce qui touche à la littérature ne nous est indifférent."
Je remercie M.Pinganaud pour la confiance qu'il nous a témoigné, non seulement en tant qu'éditeur mais aussi en tant qu'auteur et traducteur de nombreux classiques "libres de droits", textes auquel il redonne une nouvelle existence avec un enthousiasme inégalé. Parce que la littérature est sans cesse en mouvement, sur le net comme dans les librairies, découvrez pour votre plus grand plaisir les auteurs et les livres des éditions Arléa.


Abicia sur Fragil

Logo Vendredi, très bonne nouvelle, nous venons de conclure un partenariat avec une maison d'édition importante au coeur du Quartier Latin. Plus de 700 titres, une référence depuis plus de vingt ans dans l'édition. Le temps de récupérer les fichiers, textes, photos, nous commencerons à mettre en ligne d'ici une dizaine de jours; comme le libraire près de chez vous, je m'attèle à ma vitrine de rentrée! Un peu de patience, encore. En rentrant, notre premier papier dans le magazine nantais Fragil. Merci à Gaël Montandon que j'avais rencontré durant l'été pour ce bel article. Elle est pas belle, la vie?


Quand je parle d'Abicia...

Au mois de mai dernier, lors d'une rencontre au Syndicat des libraires de France, Hélène Clemente (à l'occasion blogueuse sur librairie mutations) m'a demandé de présenter Abicia en quelques mots pour faire un enregistrement. Elle a eu la gentillesse de mettre cette petite interview en ligne, c'est ici. A signaler aussi une présentation de Cyberlibris par son créateur (sur le site, le même arbre que sur Babelio, curieux ces associations d'idées...). En l'écoutant, je me suis rendu compte que j'aurais dû parler un peu de moi. Ah, on se refait pas! A part ça, pour ce mois d'août, plus de 500 titres à découvrir sur le site, des classiques, mais leur compagnie est bien agréable... Et de bonnes nouvelles à venir pour cette rentrée. Je vous en dit pas plus pour l'instant, mais vous serez les premiers informés!


Abicia, petit poucet...

Aujourd'hui, plus de trois cent titres à découvrir sur Abicia. Je viens de lire qu'Amazon va intensifier sa campagne "Au coeur des livres", tiens, tiens, l'objectif est de renforcer la présence en France qui serait insuffisante, oui, vous lisez bien! Babelio pointe aussi sur Amazon, mais qui donc ne pointe pas sur Amazon. Evene... A part ça, le géant américain se lance dans le frais, je me demande si nous ne devrions pas créer des rubriques patés, légumes, fromages et volailles...


Abicia, magie des lettres et des chiffres

Vitrine A quelques jours de notre ouverture, je voudrais revenir sur le pourquoi de ce nom d'Abicia. Je lisais le commentaire du fondateur du site Babelio, compliments pour ce très joli choix (site que l'on attends tous avec impatience dans les communautés de lecteurs). Un échange de bibliothèques, quel beau projet, c'est aussi une fonctionnalité à laquelle nous réchéchissons pour l'avenir. Revenons-en au choix de ce nom, Abicia.
- nous voulions un nom très simple aussi, facile à retenir.
- la racine ABC, nous semblait incontournable, à la fois sur le fait de proposer de commencer à lire, que sur le visuel des écrivains avec ce classement alphabétique, que sur le positionnement si heureux en début de toute liste.
- quelques voyelles en plus, ce "a" final pour l'aspect universel et puis cette petite tête qui nous est apparu rapidement avec notre graphiste (qui a basculé le nez!)
Bref, voilà Abicia. Magie des lettres.
Magie des chiffres aussi sur cette vitrine que nous constituons peu à peu et qui changera toutes les semaines, tous les jours, toutes les heures... au rythme des éditeurs, des rubriques... Elle semble bien maigre pour l'instant avec 86 auteurs à ce jour... Mais elle relève des potentialités insoupçonnables, pensez-plutôt.
250 auteurs avec 26 lettres de l'alphabet, cela nous donne le chiffre 276. C'est exactement la vitrine affichée, soit 23 vignettes horizontales par 12 vignettes verticales. Avec un clic supplémentaire sur chaque auteur, c'est 4 titres possibles, soit 1000 livres potentiels. Manque un livre pour faire 1001, où sera-t-il?
Magie des chiffres que n'aurait pas renié non plus Borgès, j'en suis sûr...


Abicia avec la librairie indépendante

Map Un nouvel onglet aujourd'hui sur le site Abicia, avec une carte de localisation des libraires près de chez soi (en test pour l'instant). Nous avons conclu un partenariat avec le Syndicat de la Librairie Française (merci à eux) et nous souhaitons l'étendre à d'autres libraires. Quoi de plus simple que d'acheter le livre près de chez soi quand on a découvert quelques chapitres sur Abicia? Nous jouons la carte de la complémentarité numérique/papier comme l'a bien Slfsignet repéré Francis Pisani sur son blog. La base est encore en phase de constitution (photos, sites, blogs, mails...), bref le subtil cocktail prend forme peu à peu, paiement sécurisé et accès aux pages semaine prochaine...


Abicia, c'est pour très bientôt maintenant

Oui, de longues semaines d'attente mais je crois que c'est le même parcours pour tous les entrepreneurs sur internet et ailleurs aussi d'ailleurs. Une fois nos statuts signés, entre le dossier Accre, la réception du kbis, la mise en place du paiement sécurisé, près de deux mois maintenant ont passés; presque autant de temps que ce que nous avions mis à développer le site, c'est quand même un comble! Il va quand même falloir que l'on change les choses en France... Enfin, nous touchons maintenant au but. Ce n'est plus une histoire de semaines mais de jours! Merci à tous de votre patience et de vos encouragements pour Abicia. L'aventure ne fait que commencer maintenant.


Abicia, c'est quoi ?

AbiciaAbicia, un nouveau portail de lecture numérique au concept innovant:

 Abicia, c'est quoi?

  • un portail de lecture numérique au visuel différent
  • l'accès à des débuts de romans, de contes, de nouvelles, d'essais d'hier et d'aujourd'hui
  • les 5 premières pages en accès gratuits
  • jusqu'à 50 pages pour chaque livre, avec un forfait/abonnement à un prix attractif (2.99€ pour 300 pages à choisir sur le catalogue disponible)
  • une offre diversifiée avec des livres classiques et des éditeurs associés
  • une mise en relation avec un libraire localisé près de chez soi, pour lire rapidement la suite!

Le concept

Quoi de plus naturel que de commencer à lire un livre pour découvrir l’univers d’un écrivain? On peut, bien sûr, si l’on veut compléter des critiques prises dans la presse ou l’avis d’un ami, lire rapidement quelques paragraphes dans une librairie en échangeant avec le libraire en partageant ses choix et ses convictions. On peut aussi Library_tcm16297046 s’installer dans une grande surface, au bout d’un rayon ou contre une étagère… Mais pourquoi ne pas accéder à plusieurs chapitres d’un livre chez soi avec son ordinateur et une connection internet.

Ce concept est d’actualité avec la mise en place de plusieurs programmes sur des sites de librairies en ligne. De nombreux éditeurs proposent également quelques pages de leurs livres 270813178808_bo2204203200_pisitbdp5 sur leurs propres sites. Mais pourquoi ne pas l’étendre en accédant d’ores et déjà à plusieurs chapitres et commencer une réelle lecture suivie pour entrer dans un livre, tout cela pour un prix attractif qui permette une juste rémunération des éditeurs et des auteurs? C’est le pari que nous faisons avec Abicia. 
    Nous pensons que le lecteur est confronté à une offre très importante et qu’il ne peut parfois pas accéder facilement à certains livres. Nous pensons aussi que l’internet et son adoption rapide à des publics de plus en plus larges est un formidable potentiel pour les livres et la lecture. Même si la lecture à l’écran n’est pour l’instant pas satisfaisante pour lire des livres en totalité avec une fatigue visuelle Googlebooks importante, en revanche, cette lecture facile d’accès est un vrai plus pour une incitation à la lecture, pour vouloir aller plus loin et découvrir de nouveaux livres, de nouveaux auteurs. Nous avons pris le parti de ne jamais donner plus de 50 pages (soit deux à trois chapitres) d’un même livre.
S’installer confortablement chez soi, dans le plaisir de la lecture avec un nombre de pages suffisant pour se rendre compte, dans un format adapté à l’écran, une mise en page et une typographie soignée. Découvrir des livres par la lecture! C’est une évidence! 


Notre savoir-faire

   Abicia est le résultat des savoir-faire et des efforts conjugués de personnes venant à la fois du monde du livre et de celui de l’informatique. Basé à l’Ecole des Mines de Nantes, nous sommes au cœur des nouvelles Emn technologies sur le web. Grâce à cela, nous pouvons proposer un site web sécurisé et fonctionnel qui permet d’accéder rapidement à un espace de lecture agréable. Nous avons souhaité innover avec, là aussi, un concept visuel très différent des vitrines habituelles des librairies en ligne, à savoir un accès aux textes non plus par les couvertures des livres mais par les visuels des auteurs eux-mêmes, sous forme de mosaïques dynamiques. Les portraits d’écrivains représentent un vecteur intéressant de proximité, de complicité entre les lecteurs et les écrivains eux-mêmes. Nous nous sommes rapprochés d’agences photographiques spécialisées qui nous ont ouvert leurs collections.

  Des fonctionnalités supplémentaires sont encore en développement, le catalogue va s’enrichir de nouveautés au cours des mois à venir.

  Nous sommes très sensibles à la qualité des textes que nous proposons. C’est pourquoi, nous avons décidé d’entreprendre un vaste programme de numérisation sur un fond étendu de livres classiques que tout un chacun s’attend à trouver, au même titre que sur des étagères de libraires ou de bibliothèques. Nous ouvrons pour l’instant avec un fond de livres d’auteurs classiques mais, très bientôt des éditeurs partenaires qui ont été séduit par le concept vont nous rejoindre. 

Abicia, une incitation à la découverte, au plaisir de la lecture

  Nous voulons qu’Abicia soit une preuve vivante de la richesse de la lecture avec des textes toujours plus nombreux, une source de découvertes inépuisables pour les amoureux des livres.

  A l’heure des débats autour de la révolution numérique, le but d’Abicia n’est pas de concurrencer la librairie. Bien au contraire, nous pensons que les livres sont les supports de lecture adaptés et le resteront longtemps! Librairieprovence6 Avec cette incitation à la lecture de vrais livres, nous souhaitons proposer un service complémentaire, une mise en relation et guider le lecteur-internaute vers une librairie localisée près de chez lui. Quoi de plus naturel, quand on a découvert les premiers chapitres d’un livre de se procurer rapidement un exemplaire auprès d’un libraire proche de son domicile qui dispose peut-être déjà de l’ouvrage, ou est susceptible de se le procurer rapidement. Très tôt, nous nous sommes rapprochés de libraires pour réfléchir ensemble à un partenariat. Un accord est maintenant en phase de concrétisation.

  Abicia proposera une mise en relation entre l’internaute et la librairie la plus proche de chez lui. Au moment du démarrage de la lecture d’un ouvrage sur le site, nous pouvons de manière simple générer l’envoi d’un mail vers le libraire qui peut faire une proposition de mise à disposition de l’ouvrage vers ce nouveau lecteur et acheteur potentiel.

  Convaincu aussi par l’intérêt des nouveaux supports de lecture électronique que nous suivons depuis plusieurs années maintenant et qui arrivent à maturité, les contenus que nous préparons vont être disponibles rapidement Irex_iliad_er_0100_p01 sur notre site pour ces nouveaux supports. Nous allons accompagner ce phénomène de la lecture numérique qui va s’étendre rapidement sur le web et sur des livrels de plus en plus performants. Nous en sommes convaincus, les nouveaux usages vont se développer, dans la presse d'abord, dans l'édition ensuite.

  Créer un nouvel espace de dialogues et d’échanges autour des livres, c’est le vœu que nous formulons pour la réussite d’Abicia. L’ouverture du portail Abicia est prévue fin avril 2007, uneLogo version béta est déjà consultable à l’adresse www.abicia.com

  Nous souhaitons que vous serez séduit par notre concept et espérons avoir vos remarques et réactions; elles viendront enrichir nos propres réflexions et améliorer la qualité, l'ergonomie de notre site. Nous vous en remercions par avance. Bonnes lectures sur Abicia!


Abicia, un portail de lecture numérique

Logo_3 Au moment où s'ouvre le Salon du Livre et le site de la Bibliothèque Européenne, Europeana, nous profitons de l'occasion pour mettre en ligne aujourd'hui une première version béta d'un nouveau portail de lecture numérique.
Abicia est bientôt prêt. Encore quelques semaines de patience. Trois mois maintenant que nous travaillons sur le développement de ce site qui propose de commencer à lire des romans, des contes, des nouvelles d'hier et d'aujourd'hui. Nous démarrons avec des livres classiques et des éditeurs veulent bien déjà nous témoigner de leur confiance en proposant d'accéder au début de leurs livres. Avec des forfaits de pages à des prix très doux! Le catalogue va s'enrichir au fur et à mesure des semaines. De la lecture en ligne mais aussi sur les nouveaux supports de lecture électronique. La suite très bientôt...