Amazon en maître du jeu
20 novembre 2007
Conférence de presse hier à New-York pour le lancement du Kindle d'Amazon (voir Techcrunch), on en sait beaucoup plus sur l'offre elle-même et le détail du dispositif ici, je vous conseille de prendre le temps de tout regarder, ça vaut la peine. Si Lorenzo n'aime toujours pas le l'appareil lui-même, je serais plus nuancé pour ma part, je crois qu'Amazon a fait un réel effort sur l'ergonomie dans la pratique de lecture, je crois qu'une prise en main avec quelques heures de lecture est indispensable pour arréter un jugement définitif (Amazon a quand même mené une campagne de tests avec des vrais lecteurs!). Comme le remarque Bruno, ce n'est pas le livre électronique lui-même qui est essentiel mais bien le service lié à un réseau-mobile spécifique qui se dégage du média internet en tant que tel. Plus de fil à la patte, la même souplesse que l'abonnement des Echos via le serveur d'Irex, où et quand l'on veut, c'est bien là qu'est la vraie innovation par rapport à l'offre de Sony et son ConnectStore. Je suis catégorique, sans cela, j'aurais déjà laché la lecture de mon journal le matin, c'est à peu près sûr. D'ailleurs, le Kindle propose également des journaux, des blogs, Wikipedia, mobilité, instantanéité sont les mots d'ordres. Utiliser le Kindle comme un téléphone mobile pour accéder à la plus grande librairie du monde (et le fameux clavier prend tout son sens!); je vois bien d'ailleurs de nombreux services se profiler avec Google/Android (je ne vois aucune lutte frontale avec Google mais plutôt une convergeance de plus à terme). Côté des contenus aussi, Amazon avance fort. Tous les titres (nouveautés comprises) à 9,99€, Amazon est en train d'édicter au marché entier la règle du jeu, c'est clair. La même que Steve Jobs avait édicté pour la musique il y a quelques années, rappelez-vous. Je vous conseille aussi de lire, si cela n'est déjà fait, l'excellente analyse de LaFeuille et celle de FredCavazza. Bref, Amazon va être très, très fort sur ce marché qui s'ouvre maintenant. Un de plus, après la librairie-papier en ligne neuve et d'occasion, avec peut-être même confirmation du port gratuit en France? (c'est pour la fin du mois que ça se joue). Et le Sony Reader prend soudain un sacré métro de retard, aujourd'hui qui plus est...
PS: "Amazon nous met le feu", c'est en substance ce que suggère ce nom de Kindle, voir les posts relevés cet après-midi du côté de chez Virginie et Daniel Garcia (au fait, Francis Pisani-Transnets devrait avoir la bestiole qui embrase le net dès demain, à suivre de très près donc...)