Bibliosurf nous parle
06 février 2008
A noter hier cette très intéressante interview de Bernard Strainchamps sur Bibliobsession. Le créateur de Bibliosurf (que j'avais rencontré lors de la première Bouquinosphère) revient sur son parcours et l'expérience unique qu'il est en train de mener sur le web.
Peut-on être "libraire" aujourd'hui et se passer d'une boutique physique?
Bibliosurf.com est une librairie interactive. Ce sont
les internautes qui à terme vont constituer l’offre. Le contenu
éditorial est constitué de l’apport des éditeurs (description
bibliographique, présentation des ouvrages et couvertures), renforcé
par l’interactivité et la syndication des articles de centaines de
journaux et autres blogs littéraires.... (à noter qu’une partie des
archives du site Mauvais genres est reprise). L’originalité du site repose sur son contenu très
multimédia et l'apport important de la vidéo.
Et bien sûr, on peut passer commande...
Par exemple, cette page de Cormac Mac Carthy, je suis en train de lire la Route (magnifique roman que je vous conseille). Chroniques, presse en parle, fil du web, tout y est. Plus une collection d'interviews et de critiques inédites.
Pour finir, je cite Bernard sur deux questions:
Une récente polémique oppose le Syndicat de la livrairie française et Amazon à propos des frais de ports… que pensez vous de cette question?
J’en pense rien de bon. Amazon cherche l’étouffement. Il contacte
toutes les librairies de France pour proposer ses services. Même moi,
ils ont osé. J’ai été heureux de la condamnation d’Amazon. La livraison
gratuite que je pratique contraint et forcé me divise ma marge brute
par deux.
Quel regard avez vous sur l’évolution de la chaîne du livre à l’heure du numérique?
DRM. Guichet unique de téléchargement? Ce sont des options régressives
qui ne sentent pas bons. Le papier est un support qui n’a pas dit son
dernier mot. Et contrairement, à ce que certains écrivent, il est plus
écolo. Le
numérique, c’est une nouvelle voie. Et je ne suis pas sûr qu’il faille
appeler ce support papier électronique. Ce sont les quotidiens, les
premiers touchés par les précédentes révolutions technologiques
dénommées radio, télé et Internet, qui vont s’emparer de ce support. Ce
sera la revanche. Mais tout reste à inventer! En tout cas, il n’est
pas difficile de prévoir que ce support entraînera de grands
bouleversements dans la gestion des fonds en bibliothèque. Sera-ce le cauchemar du bibliothécaire? Bien sûr que non si ce n’est pour les décideurs qui pensent encore comme en 1995.
Bref, Bibliosurf, un passage obligé que je vous conseille...