Amazon, censure, chaussure
23 juillet 2009
Francis l'avait promis, suite au coup de force qu' Amazon a lancé il y a quelques jours en supprimant beaucoup de titres directement sur les lecteurs eux-mêmes (lire aussi LeMonde), il revise aujourd'hui sa position sur le Kindle:
"Je reste un fan des bouquineurs électroniques (et du Kindle) dans lesquels je vois une bonne partie du futur des livres, mais je vais devoir réviser mon attitude face à Amazon. Elle doit réviser les termes du contrat lui donnant le droit d’effacer les livres que nous achetons et supprimer la technologie qui permet de le faire. Tant qu’elle ne le fait pas, je déconseille maintenant l’acquisition d’un Kindle (quand il sera disponible en Europe). Cela ne suffit pas. Nous devons multiplier les mouvements de rébellion contre les actions de ce genre et tenir compte de leurs positions sur les problèmes de droits numériques au moment de voter pour ou contre les élus qui approuvent des lois qui conduisent à de telles menaces contre la démocratie."
Je partage complètement sa position. A force de modèle vertical, Amazon semble bien avoir franchi la ligne blanche dans son rôle de libraire en censurant de la sorte ses propres clients. Les livres ne sont finalement pas les vôtres, seulement ceux qu’Amazon vous "tolère" de lire. Nous rappelle que le Kindle n’est pas un outil de librairie numérique mais de bibliothèque numérique sur laquelle Amazon garde entièrement la main. A méditer du côté de PlasticLogic... On se demande d'ailleurs si Amazon ne pourra pas aussi vous priver de vos chaussures un jour...
PS: à noter un commentaire pertinent: "On ne peux pas comparer les méthodes d’Amazon et son Kindle (surprise !) et Apple et l’iTunes Store. Chez Apple, même s'ils suppriment un soft a posteriori sur le store cela ne l’efface pas de votre iPod/iPhone/Mac donc vous en gardez l’usufruit… De plus Apple a usé des DRM sous la pression des Majors mais je ne pense pas que cela soit dans la culture de la société. Preuve en est de la pression que Steve Jobs a mis sur les majors pour faire sauter les DRMs."
"Je reste un fan des bouquineurs électroniques (et du Kindle) dans lesquels je vois une bonne partie du futur des livres, mais je vais devoir réviser mon attitude face à Amazon. Elle doit réviser les termes du contrat lui donnant le droit d’effacer les livres que nous achetons et supprimer la technologie qui permet de le faire. Tant qu’elle ne le fait pas, je déconseille maintenant l’acquisition d’un Kindle (quand il sera disponible en Europe). Cela ne suffit pas. Nous devons multiplier les mouvements de rébellion contre les actions de ce genre et tenir compte de leurs positions sur les problèmes de droits numériques au moment de voter pour ou contre les élus qui approuvent des lois qui conduisent à de telles menaces contre la démocratie."
Je partage complètement sa position. A force de modèle vertical, Amazon semble bien avoir franchi la ligne blanche dans son rôle de libraire en censurant de la sorte ses propres clients. Les livres ne sont finalement pas les vôtres, seulement ceux qu’Amazon vous "tolère" de lire. Nous rappelle que le Kindle n’est pas un outil de librairie numérique mais de bibliothèque numérique sur laquelle Amazon garde entièrement la main. A méditer du côté de PlasticLogic... On se demande d'ailleurs si Amazon ne pourra pas aussi vous priver de vos chaussures un jour...
PS: à noter un commentaire pertinent: "On ne peux pas comparer les méthodes d’Amazon et son Kindle (surprise !) et Apple et l’iTunes Store. Chez Apple, même s'ils suppriment un soft a posteriori sur le store cela ne l’efface pas de votre iPod/iPhone/Mac donc vous en gardez l’usufruit… De plus Apple a usé des DRM sous la pression des Majors mais je ne pense pas que cela soit dans la culture de la société. Preuve en est de la pression que Steve Jobs a mis sur les majors pour faire sauter les DRMs."