Apple et cinq groupes d'édition poursuivis
11 avril 2012
Décidément, journée difficile pour Apple aux Etats-Unis aujourd'hui avec ce communiqué de l'AFP. Après l'Europe, c'est la justice américaine qui entre dans la danse:
Les autorités américaines de la concurrence ont lancé mercredi des poursuites contre le groupe informatique Apple et cinq grands éditeurs, accusés d'entente sur le prix des livres numériques, selon des médias américains dont le Wall Street Journal.
Le ministère de la Justice a prévenu pour sa part qu'il allait faire une annonce à midi (16h00 GMT) sur "une importante question de concurrence", sans plus de détail.
Le mois dernier, le Wall Street Journal avait indiqué qu'une enquête du ministère de la Justice visait Apple et cinq éditeurs, Simon & Schuster (CBS), Hachette Book Group (propriété du groupe français Lagardère), Penguin Group (Pearson), Macmillan, filiale de l'éditeur allemand Verlagsgruppe Georg von Holtzbrinck et HarperCollins, filiale de News Corporation, le groupe propriétaire du Wall Street Journal.
Selon le quotidien, Simon & Schuster, HarperCollins et Hachette Book Group auraient engagé des discussions pour parvenir à un accord avec les autorités.
De leur côté les autorités de la concurrence européennes avaient annoncé début décembre avoir ouvert une enquête visant Apple et ces cinq éditeurs internationaux ou leur maison mère.
Selon le Wall Street Journal, Apple aurait persuadé ces éditeurs de changer la façon de fixer le prix des livres électroniques, qui étaient jusqu'alors surtout distribués par le distributeur en ligne Amazon pour sa liseuse Kindle, avant le lancement, en avril 2010, de sa tablette numérique iPad.
Alors qu'Amazon fixait lui-même le prix des e-livres, vendus pour la plupart à 9,99 dollars, Apple avait institué un nouveau système, laissant les éditeurs fixer eux-même le prix, et se réservant 30% des recettes. En conséquence le prix des livres numériques a augmenté.
Amazon avait ensuite été contraint de réviser ses relations avec les éditeurs.
Lire également le billet du WallStreetJournal avec la remise en question du modèle d'agence et ce passage:
Amazon a déclaré: «C'est une grande victoire pour les propriétaires de Kindle, et nous nous réjouissons d'être autorisé à baisser les prix sur les livres vendus sur le Kindle".
Qui dira encore que notre loi française n'était pas nécessaire...