Musique : le marché du numérique légal recule
30 janvier 2014
Des indices précieux pour l'ensemble des industries culturelles, l'observation des tendances sur celui de la musique en France. Même si le marché de la musique s'est enfin stabilisé en 2013 après des années de descente aux enfers (800 millions d'euros en onze ans, soit plus de 60% de baisse), l'inquiétude des producteurs reste bien réelle. Un point alerte surtout: le ralentissement du numérique. "Pour la première fois depuis son apparition au milieu des années 2000, le marché du téléchargement légal a reculé l'année dernière. De son côté, le streaming (écoute sans téléchargement) continue de progresser, mais son rythme se révèle insuffisant." Une tendance qui avait été aussi observée aux Etats-Unis en début d'année. Relais par un mode streaming, sans doute, avec des abonnés payants à une offre de streaming qui sont à peine plus d'un million en France, en intégrant ceux bénéficiant d'une offre d'un opérateur télécoms. Mais avec une dégradation de la valeur:"Alors que le téléchargement était vu, à sa naissance, comme le principal relais sur le marché du numérique, le streaming s'y substitue. Mais c'est au prix d'une rémunération moins forte pour tous les ayants droit de la filière." Et encore, les offres d'abonnement actuelles sont perçues comme chères pour le consommateur lambda, notamment les plus jeunes qui savent très bien se servir ailleurs, c'est dire si l'équation est compliqué. Au milieu du gué le secteur musical, à lire l'article dans LesEchos aujourd'hui ainsi que ce billet sur l'Irma.