4 notes dans la catégorie "Nom"

On n'échappera pas à l'ebook!

Ebook_logo2 Si vous êtes un peu attentif à la communication qui accompagne les différents sites de ventes depuis quelques semaines, vous conviendrez avec moi que nous n'échapperons à l'anglicisme "ebooks" en France. Tous les libraires en ligne reprennent allègrement le terme dans leurs différents onglets, la Fnac en tête mais aussi Sony, Darty, etc. Seul ePagine, Numilog et nos amis canadiens font encore un peu de résistance... Même si on peut le regretter, je pense malheureusement que l'on fera difficilement marche arrière maintenant tant la vague est forte. Le Robert et le Larousse suivront dans leurs versions 2012, vous verrez. Si le terme pour le fichier semble acté, quid du support de lecture? Du coup, la place est libre pour le terme "livre numérique" aisément compréhensible pour le public. C'est le choix de la Fnac d'ailleurs qui a choisi de communiquer largement sur son "Fnacbook: Découvrez le premier livre numérique signé Fnac", Pixmania avec sa rubrique, "lecteur numérique" pour France-Loisirs, "livre électronique" pour Bookeen et Sony avec son incontournable "reader"! Pour la "liseuse" en revanche, les carottes ont l'air désespérément cuites. Et vous? Vous les appelez comment?


Le livre électronique E4

Bravo à Marcus qui a lancé hier sur le site Agoravox ce nouveau slogan qui contracte parfaitement les avantages des nouveaux livres électroniques: "l’arrivée inéluctable d’un progrès que j’appelle le E4-book. Pourquoi E4, parce que le e-book est Electronique, Ecologique, Economique et Equitable."
Je reviendrais en détails sur ces quatre aspects importants, comme les 4 fantastiques! Et, je suis moins pessimiste que lui, cela ne va être qu'une question de temps! Ces modèles ont bien l'avenir devant eux!


C'est aussi un livre

Cette réflexion que le terme électronique tombait peu à peu, dans le quotidien, comme le terme poche qui désigne son petit homologue en papier. Le même écho dans l'échange que j'ai eu avec Olivier, de retour d'Irlande avec son Sonyreader:
"J'en suis au fait que c'est un livre! Je l'appelle «mon livre» quand j'en parle avec mes proches (sans ajouter «électronique»); comme pour les livres avant, au moment de sortir de chez moi, la dernière question que je me pose c'est de savoir si je l'ai bien avec moi; il est dans mon sac, près de l'ordi, à côté du lit… comme d'autres avec leurs portables. Il lui faudrait une pochette avec fermeture à glissière pour lui éviter la poussière; «comme un bréviaire» a répondu ma bricoleuse de mère, et c'est juste, l'usage permanent est le même.
Je disais justement à François que — et c'est un peu honteux à avouer — je crois que la disponibilité d'un livre en numérique est en train devenir un critère de choix… Je sens bien que quand les éditeurs vont commencer à sortir des intégrales numérique des grands auteurs, je vais casser ma tirelire.
Bien entendu, l'objet n'est pas parfait… un peu lent, manque la couleur (quoique), le zoom ne sers pas à grand chose tant que le support de l'ePub sera si mauvais. La taille par contre me va très bien, plus grand aurait été trop encombrant, et plus petit, trop petit. Les textes que je rentre sont formatés avec presque pas de marges. Peut-être est-ce lié au fait que ma «sony» est bleue et que la limite entre le papier électronique et la machine est bien net… je ne sais pas, mais
François formate, lui, en Minion Pro, interligne double et plus grande marge: j'aime moins.  Je suis pour le moment très réservé sur le tactile, tant qu'une coque sera nécessaire autour de l'«écran», les boutons me vont très bien.
Comme tout le monde, je crois, je n'ai pas utilisé le chargeur. Même pendant mes 15 jours de vacances, pas de problèmes — mais je l'ai peu utilisé: c'est aussi nul de lire un livre électronique à la lampe frontale sous la tente que ça l'est pour lire un livre classique. Et puis il y avait l'Irlande autour, alors…"
Tant qu'il y aura des livres... à mettre dans des archithèques...
"2038: L’ensemble du patrimoine écrit planétaire étant désormais numérisé, les supports physiques ont été dématérialisés. Networld2 les contient tous, et peut sur simple demande les traduire dans toutes les langues parlées sur la planète. Parmi l’ensemble des supports physiques, seuls les livres sont encore systématiquement conservés par enfouissement. A l’échelle de la planète, les réserves d’enfouissement représentent l’équivalent d’un continent comme l’Amérique du sud: à 100 mètres sous terre, d’immenses entrepôts de titanium affichant un degré d’hygrométrie adapté à la conservation du papier. Les anciennes bibliothèques ont été remplacées par des guichets individuels de visionnage répartis dans toutes les rues des grandes villes, pour les gens ne pouvant pas s’offrir d’interdesk personnel. Ces guichets permettent d’adresser une demande d’accès aux différentes archithèques
" (via Affordance).


Combien de livres sur ton livre électronique?

The Art of Conv Je vous livre aujourd'hui le résultat d'un petit sondage que j'ai réalisé auprès de 100 personnes du 15 juin au 15 septembre 2008. J'ai choisi ces personnes dans un univers volontairement loin des technophiles/geeks, des personnes de mon entourage dans un cadre professionnel, de la vie de tous les jours mais aussi de vacances, des gens sensibles aux livres, des jeunes, des gens plus âgés. L'objectif était pour moi de détecter les mots qui viennent dans la conversation à la fois sur la désignation des contenus et du contenant lui-même. Je suis pas spécialiste d'un organisme de sondage. Je montrais le Sonyreader, laissais les gens le prendre en main, l'essayer, puis attendre la question qui venait forcément: "Tu as combien de... sur ton...? " .
Voici les résultats que je vous livre :
- Pour les contenus: livre (65%), fichier (17%), titre (11%), ebooks (7%)
- Pour le contenant: lecteur (24%), livre électronique (21%), appareil (19%), bidule (15%), truc (12%), machin (9%)
A ma grande surprise, le terme numérique n'est jamais apparu dans aucune série. Point non plus de tablette, de reader, de livrel ou de liseuse... Je procéderais à des sondages identiques en cours d'année auprès de mes étudiants.

(Magritte, L'art de la conversation)