Une petite histoire du livre numérique, avec un clin d'œil à Alde Manuce, éditeur-imprimeur à Venise pendant la Renaissance.
Bientôt 20 ans, 8.000 billets, plus de 5,5 millions de pages vues. Merci pour votre fidélité.
Je réponds à tous les commentaires, souvent hors du blog pour plus de discrétion.
A découvrir la vidéo que propose François Bon sur l'activité de l'auteur au coeur de la mutation numérique. Ecritures, publications de textes, d'images et de vidéos, ce même écosytème qu'il développe au fil des années sur Tiers-Livre.
Encore un autre bibliothécaire, le Lirographe, à avoir sauté le pas et de s'interroger sur ses propres pratiques de lectures. Est-ce que les choses changent "vraiment" avec les lecteurs numériques? A signaler dimanche en fin de journée sur Place de la Toile, l'excellente émission de France Culture, l'invité est François Bon, l'agitateur du net des livres qui reviendra sans doute sur ce sujet. L'ensemble des podcasts sont disponibles ici.
A lire absolument le billet de François Bon sur le nouveau Sony PRS-600. Lui aussi modère le désagrément de la surface vitrée pour le tactile:
"Quand on déballe sa PRS-600, on la met donc à côté de la 505, et on peut avoir une mauvaise surprise: le papier électronique est recouvert par la plaque de verre tactile, fini donc le blanc mat parfait du 505. Et si vous êtes en mauvais éclairage, l’appareil peut sembler provoquer des reflets qui n’existent pas, bien sûr, sur l’ancienne. Régression? Probablement irréversible pour l’instant. Seulement, la précision et la finesse d’affichage restent encore en avant ce qu’on obtient sur livre papier standard. On peut lire des heures sans fatigue. Et, l’appareil en main, on oublie complètement les éventuels reflets, qu’une variation instinctive d’angle va éliminer sans même qu’on y pense. Assez choqué à réception, maintenant c’est la 505 qui me paraît avoir pris un coup de vieux, et le confort ajouté par l’usage est tel qu’on passe outre le contraste plus gris, on oublie même vite."
François met aussi en avant l'importance du travail typographique:
"A-t-on réellement du confort à lire sur liseuse? Qu’on se mette bien dans la tête désormais que ça ne dépend pas du matériel, mais du texte lui-même. Tout dépend de la préparation du texte. Un livre avec des coquilles ou mal encré ou mal margé est rapidement illisible, il faudrait comprendre que le lire numérique est aussi affaire de typographie, d’une typo réfléchie et conçue pour l’affichage numérique. "
Je le rejoins complètement sur cette appréciation, bien sûr. En revanche, quand il pointe sur les faiblesses du format ePub "qu’on nous présente comme nouveau standard, s’il convient à peu près à la prose «au kilomètre», mobilisant toutes les ressources de Digital Editions pour la gestion de DRM que – pour notre part – nous refusons, est toujours incapable de présenter convenablement un texte, avec césures et véritable mise en page", je suis beaucoup moins catégorique que lui et je l'invite à regarder le travail accompli en ce moment par Jean-Yves Dupuis sur le Bibliothèque du Québec qui s'affranchit des DRM et d'ADE, et arrive à un résultat typographique remarquable (blancs, interlignage, espaces fines, blancs inséccables, etc.). Ne manque plus que la gestion des césures mais ce n'est pas très grave, n'oublions pas que beaucoup de livres en papier ne la respecte pas non plus!
"Les Voyages Imaginaires de Rabelais" par François Bon. C'est à l'abbaye de Fontevraud, en terre rabelaisienne, demain à 18heures. L'ensemble du programme est ici. L'occasion de saluer François avant son départ pour les terres américaines. Bien évidemment, j'y serais...
Même coup de coeur de François pour le Sonyreader, c'est en substance ce qui ressort du long et très intéressant compte-rendu qu'il a fait ce week-end sur Tiers-Livre. Je le rejoins totalement quand il dit: "avant d’acheter un Reader, quoi savoir, quoi demander... Et tout d’abord les formats acceptés: exiger
ou vérifier que le format rtf est pris en compte, sinon, passez votre
chemin, tant pis pour le fabricant – nous sommes en droit d’exiger
l’usage de notre Reader pour nos documents de travail personnels." Les premiers essais de PDF qu'il a réalisé et qui
seront certainement rapidement étendus sur publie.net sont très bons et passent aussi idéalement sur l'Iphone via Safari (merci Alain). On notera aussi la grande complémentarité entre Mac et Sony, ce qui n'était pas gagné d'avance. D'autant que les objets sont très bien assortis, non? Alors, comment Apple pourra t-il continuer d'ignorer l'univers de la lecture nomade et des livres électroniques? C'est la question...
Je me suis permis de reprendre les premiers commentaires de François Bon qui vient de prendre en main son propre Sonyreader à New-York: "J'ai commencé d'apprivoiser la bête - je ferai compte rendu détaillé dans tiers livre, mais déjà:
1 - appareil complet, bien mieux que ce que je croyais, agréable en
main, plein de fonctions et bonne navigation - ce n'est pas un ordi
manchot, c'est un outil actif, qui ne se contente pas de remplacer le
texte papier
2 - il crée des usages neufs: pour corriger un manus, je l'affiche
sur le Reader, et je le corrige sur mon traitement de texte sur l'ordi,
les 2 voisinent bien - parfaite lisibilité pour documents à appeler
dans une conférence ou un cours, pour avoir sous les yeux - et je sais
déjà que m'en servirai en lecture publique, au lieu d'avoir bouquin ou
feuilles volantes, ne serait-ce que pour éclairage et tourne
3 - à ce prix-là (299 USD), ne pas fournir de soft Mac OsX c'est se
foutre de la gueule du client - faire tourner mon Mac sous Windows pour
gérer mon Sony, ça me fait gerber
4 - réactions instinctives et fascinées de ceux qui aiment le livre
et testent les textes sur Sony: le passage est plus facile du livre au
Reader que de l'ordi au Reader
5 - les PDF peuvent passer très bien, à condition qu'on les
construise en fonction (voir maquette du "mode d'emploi" sur le Sony)
Pour rectifier quand même:
aucun pb par contre pour gérer la mémoire du Sony sur le Mac via
l'USB, dépôt manuel des textes dans la case "books", des musiques dans
la case "audio", etc - mais pas de logiciel de gestion bib sans passer
par Parallels/Windows beurk
- plaisir aussi à l'album photo noir et blanc
- je confirme l'excellente gestion des rtf... et la machine prend
sens à mesure qu'on dépose à l'intérieur une vraie bibliothèque (je me
relis Apollinaire, Nerval dans les squares tout surpris moi-même) - le
Sony devient bon une fois qu'il est vraiment chargé à la gueule
et le plaisir de la fonction "continuer la lecture".
Merci François pour ces premiers commentaires à chaud, les suivants à suivre sur TiersLivre, bien sûr. Je vous conseille aussi l'agrégateur "Littérature et Internet" qu'il nous propose, 100 liens, un beau boulot, une vraie mine...
2 - il crée des usages neufs: pour corriger un manus, je l'affiche sur le Reader, et je le corrige sur mon traitement de texte sur l'ordi, les 2 voisinent bien - parfaite lisibilité pour documents à appeler dans une conférence ou un cours, pour avoir sous les yeux - et je sais déjà que m'en servirai en lecture publique, au lieu d'avoir bouquin ou feuilles volantes, ne serait-ce que pour éclairage et tourne
3 - à ce prix-là (299 USD), ne pas fournir de soft Mac OsX c'est se foutre de la gueule du client - faire tourner mon Mac sous Windows pour gérer mon Sony, ça me fait gerber
4 - réactions instinctives et fascinées de ceux qui aiment le livre et testent les textes sur Sony: le passage est plus facile du livre au Reader que de l'ordi au Reader
5 - les PDF peuvent passer très bien, à condition qu'on les construise en fonction (voir maquette du "mode d'emploi" sur le Sony)
Pour rectifier quand même:
aucun pb par contre pour gérer la mémoire du Sony sur le Mac via l'USB, dépôt manuel des textes dans la case "books", des musiques dans la case "audio", etc - mais pas de logiciel de gestion bib sans passer par Parallels/Windows beurk
- plaisir aussi à l'album photo noir et blanc
- je confirme l'excellente gestion des rtf... et la machine prend sens à mesure qu'on dépose à l'intérieur une vraie bibliothèque (je me relis Apollinaire, Nerval dans les squares tout surpris moi-même) - le Sony devient bon une fois qu'il est vraiment chargé à la gueule
et le plaisir de la fonction "continuer la lecture".
Merci François pour ces premiers commentaires à chaud, les suivants à suivre sur TiersLivre, bien sûr. Je vous conseille aussi l'agrégateur "Littérature et Internet" qu'il nous propose, 100 liens, un beau boulot, une vraie mine...