Le papier électronique vient par l'Italie
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Sony reader: lecture de manuscrits, d'épreuves

100_5140 Lecture de manuscrits, d'épreuves, de service de presse... On mesure tout l'intérêt de ces nouveaux livres électroniques pour lire des textes en gestation, le confort et l'économie de papier qui en résulte. Il faut se représenter les budgets de photocopies au sein des maisons d'éditions... Une gabégie, indispensable, mais une gabégie quand même...
Sur le Sony, je comprends mieux l'adhésion récente de l'éditeur de P.O.L., Paul Otchakovsky-Laurens. Il témoignait dans le numéro spécial du Monde qu'il avait craqué pour un Sonyreader lors d'un voyage aux Etats-Unis. L'appareil a beau avoir une utilité uniquement professionnelle chez lui, puisqu'il ne s'en sert que pour lire les manuscrits des auteurs qu'il publie, Paul Otchakovsky-Laurens est plutôt séduit par la chose: "L'écran est non seulement moins agressif que l'écran rétro-éclairé d'un ordinateur mais il est également moins éblouissant qu'un manuscrit imprimé sur du papier blanc A4. Certes, il n'y a plus de contact physique avec le texte, mais ce que l'on perd en matière, on le gagne en confort de lecture."
Aussi technophile soit-il, Paul Otchakovsky-Laurens n'a pas pour autant engagé sa maison d'édition sur la voie du tout-numérique. Seulement une cinquantaine d'ouvrages de chez P.O.L. (Marie Darrieussecq, Martin Winckler, Camille Laurens…) sont actuellement disponibles en version numérique chez Numilog.
L'occasion aussi de rappeler aussi ses propos pleins de bon sens:
"Personne n'a envie de scier la branche sur laquelle il est assis, explique l'éditeur. En ce qui me concerne, je sais ce que je dois aux libraires puisque ceux-ci représentent pratiquement 100 % de mon chiffre d'affaires en vente de livres et que le livre numérique y est tout à fait marginal. Je ne veux pas être l'apprenti sorcier qui va détruire un système qui me donne satisfaction. D'autant plus que le numérique ne sera jamais dominant. Les deux modèles vont devoir cohabiter dans un futur proche, et le monde du livre va très certainement souffrir. Mais il ne sera pas détrôné. Pas plus que le numérique n'imposera sa suprématie. Ni l'un ni l'autre ne triompheront." (propos recueillis par Frédéric Potet)
Merci à Olivier de m'avoir envoyé le manuscrit du livre qu'il prépare sur l'édition contemporaine. 400 feuillets recto, cela fait presque une ramette de papier, avec l'élastique à fournir en plus... Je passe sur l'extrême facilité du passage sur le livre électronique, 635 pages, 1,9 Mo. En espérant que son futur éditeur en proposera aussi une version électronique...

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