Pas de journaux aujourd'hui
12 juin 2008
"Lettre ouverte à ceux qui veulent tuer la presse quotidienne
Cette lettre ne s’adresse pas aux nombreux ouvriers des NMPP qui accomplissent leur tache au service de la distribution des journaux avec dévotion et ténacité.
Elle s’adresse par contre à la poignée d’irresponsables qui depuis deux mois, chaque nuit, ont pris en otage la presse quotidienne nationale.
A ceux-là, nous disons:
- Arrêtez de bloquer la distribution des journaux. Votre métier est de distribuer, de porter ces parutions jusqu’à leur lecteur final, pas de les escamoter, encore moins de les brûler comme ce fut le cas devant le siège d’une imprimerie de province dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin, nécessitant l’intervention des pompiers.
- Le sujet qui vous agite concerne la distribution des magazines à Comba-la-Ville, dans le cadre du plan Défi 2010 des NMPP, destiné à sauver le système de distribution français. Ce plan de pérennisation de la distribution de la presse en France, les quotidiens ne peuvent ni ne veulent l’interrompre ou le bloquer.
- Vos attaques contre les quotidiens n’ont en rien fait avancer ce dossier. Au contraire, elles aggravent la situation: vous devez vous rendre compte que la poursuite de vos actions aura pour effet mécanique d’arrêter les projets de modernisation sur l’ensemble des sites d’impression, privant ainsi vos camarades d’une légitime vision d’avenir. En effet, à quoi sert-il d’imprimer des journaux qui, au mieux, restent en palettes dans les imprimeries et au pire sont brulés devant les mêmes imprimeries ?
- Pire, vous augmentez les risques désormais avéré de voir quotidiens et publications séparés au sein des NMPP, et vous en porterez, aux yeux de tous, le responsabilité.
C’est pourquoi nous vous disons avec la gravité qu’exige la situation:
« Vos comportements sont en train de tuer le presse quotidienne. Arrêtez! Arrêtez tout de suite. »
Aujourd’hui en France, La Croix, Les Echos, L’Equipe, Le Figaro, France Soir, IHT, Journal du Dimanche, Libération, Le Monde, Paris Turf, La Tribune."
(Cette lettre ouverte est publiée dans tous ces journaux que vous n'aurez pas aujourd'hui. En toute solidarité avec mon frère et mes amis, journalistes)