Hachette main dans la main avec Google
29 juillet 2011
Une nouvelle virginité pour Google avec les éditeurs en France? En tous cas, c'est bien un tournant. Alors que les procès sont toujours en cours avec plusieurs éditeurs soutenus par le SNE (Syndicat National de l'Edition), le premier groupe d'édition français fait bien bande à part. Il y a un problème? On se rappelle que l'on avait moyennement apprécié chez certains. Hachette profite des vacances pour officialiser. Le protocole d'accord signé à la fin de l'année dernière entre Hachette et Google pour la numérisation de titres du groupe a donc été confirmé hier par l'annonce de la signature officielle.
"Cet accord, qui fait suite au protocole signé en novembre 2010, porte sur "des milliers d'oeuvres régies par le droit d'auteur français et qui ne sont plus commercialement disponibles (...), ce qui est le cas de la grande majorité des oeuvres publiées à ce jour", souligne ce texte.
Ces oeuvres épuisées représentent environ 70% du fonds de Hachette Livre et des maisons d'édition qui font partie du groupe, soit 40 000 à 50 000 oeuvres. Il s'agit surtout de textes littéraires et d'ouvrages de référence, notamment ceux de Larousse. De nombreux livres universitaires sont aussi concernés.
Google "espère parvenir à des accords similaires avec d'autres éditeurs", affirme encore le communiqué. Le PDG de Hachette Livre, Arnaud Nourry, avait déjà affirmé en novembre que "les dispositions principales" de l'accord avaient "vocation à être étendues à tous les éditeurs français qui le souhaitent".
L'accord signé repose sur trois grands principes. D'abord, le contrôle de la numérisation des oeuvres: c'est l'éditeur français et lui seul qui détermine quelles sont les oeuvres épuisées exploitables en version numérique. Il présente aussi de nouvelles opportunités commerciales: les livres numérisés vont assurer "de nouveaux revenus à leurs auteurs et à leurs éditeurs", indique le communiqué. Hachette pourra aussi utiliser ces fichiers pour les exploiter en impression à la demande. L'éditeur entend ainsi faire profiter des institutions publiques, comme la Bibliothèque nationale, des oeuvres numérisées."
(via LeMonde).