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Les livres électroniques sont-ils "friendly"?

Helene-photo Témoignage d'Hélène Frey, éditrice à l'agence Koukla Maclehose à Londres, qui utilise un livre électronique dans son travail quotidien:

"Pour le travail, je le choisis souvent pour que ce soit plus efficace. Mais je ne choisis pas les manuscrits que je lis: nous lisons tout ce qui nous est envoyé.

En revanche, nombreux sont les lecteurs professionnels de l’édition qui, comme moi, trouvent qu’ils sont plus durs avec un roman lu sur un e-reader que sur papier. L’e-reader n’est pas «friendly» par définition, donc si le livre manque de style ou d’intrigue ça ne pardonne pas: ce qui pourrait passer sur papier nous rebute franchement sur l’e-reader. Il faut vraiment que le livre soit bon pour qu’on soit accroché sur l’e-reader. En un sens, cela rend notre évaluation du livre plus facile.

En faites-vous la même utilisation que pour le papier?

D’une certaine façon oui: je lis, j’évalue, et je passe à autre chose. Mais je n’ai pas de charge émotionnelle avec l’e-reader.
Ce qui change entre les deux supports c’est ma relation au texte après la lecture. Garder le fichier sur l’e-reader ne me donne pas l’impression de garder le livre de toute façon, c’est trop artificiel pour moi. Je les efface donc au fur et à mesure alors que lorsque j’aime bien un livre lu sur papier, même sans l’adorer, j’ai tendance à le garder, l’archiver, et à le prêter par la suite. Je suis donc plus dans une logique jetable de pur travail/rendement avec l’e-reader alors qu’avec le papier je suis plus dans l’émotif. J’aime parfois respirer l’odeur de mes livres… de mon e-reader, non!"

L'interview complet est chez Mme Bouquinaix, bravo.

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