Le conflit nucléaire entre les éditeurs français et Amazon est-il pensable? Toucher le "noyau dur", Amazon pourrait-il baisser les prix de son fait, sur le thème "prix unique" d'accord, mais un "prix unique" que je jugerais le meilleur pour vous? Discussions en aparté avec beaucoup en ce début d'année quand on voit les prix élevés qui continuent à être pratiqués malgré la baisse de la TVA. N'oublions pas que le prix a toujours été l'obsession du géant américain, c'est constitutif de son ADN en quelque sorte. Pas question qu'Amazon lâche son client sur le sujet, où en serait le Kindle aux Etats-Unis sans cet argument de poids, ne l'oublions pas. Le bras de fer qu'à opposé Amazon aux groupes américains par le passé devrait faire méditer sur la question. Les récentes déclarations de Nicolas Demorand de Libération bien explicites aussi sur nos marges de négociation en France avec ces géants qui ne jouent pas sur la même table. Les contenus ne sont plus rois, c'est absolument sûr. Surtout que la tablette Fire se profile déjà à l'horizon européen. Amazon, patient ou pas patient? Aujourd'hui, la grande partie des catalogues français sont sur les serveurs d'Amazon, les nouveautés pas à l'abri d'un déréfencement (ou d'une moins bonne exposition) dans les étagères papier. Plusieurs éditeurs américains pourraient témoigner sur l'efficacité redoutable de l'argument. En terme de TVA, de prix unique, si les choses semblent réglées en France, elles sont loin de l'être du côté de Bruxelles. N'oublions pas non plus que les services européens continuent leurs investigations sur les infractions aux règles de la libre concurrence et de la non-entente sur les prix, les éditeurs dans le colimateur. Un affrontement sur la base d'une petite société luxembourgeoise qui respecte ces règles et propose un "service de livre numérique" à ses clients pourrait occuper une batterie d'avocats spécialisés le reste de l'année, voire plus. En Angleterre, il se passe cela en ce moment. Vous en pensez quoi?