La Musardine: l'érotisme se décline en numérique
07 mai 2012
Succès du livre érotique au rendez-vous, en toute discrétion sur les livres électroniques. Aux Etats-Unis même les mamans s'y mettent (mommy porn), c'est dire! C'est dans Le Monde. En France, ça vient doucement mais sûrement.
Petit échange avec Anne Hautecoeur, responsable éditoriale aux Editions La Musardine, pour parler du passage au sans DRM, relevé ce week-end:
"Nous sommes pour la Musardine en diffusion Interforum pour le papier depuis le 1er juillet 2011 et pour le numérique depuis le 1er janvier 2012.
Nous poursuivons la transformation de notre fonds en epub. Cela nous permet un vrai travail qualitatif sur nos fichiers numériques. Nous avons fait le choix du watermarking pour éviter la lourdeur des DRM. Nous avons également revu notre politique tarifaire avec des remises environnant les 35% par rapport au livre papier. La prochaine étape est de mener de vraies actions commerciales sur nos titres numériques, une fois que notre catalogue numérique sera le plus complet possible.
Pour revenir aux DRM, nous pensons qu'elles sont un frein à la vente et que cela n'est pas non plus une parade incontournable au piratage: pour preuve, alors que notre collection Osez était vendue en numérique avec DRM depuis des années, elle est l’une des plus piratées du marché.
Quant aux chiffres de vente, le plus parlant est sans doute le pourcentage des ventes de livres en numérique par rapport à notre chiffre d’affaires édition global, à savoir 6%. En 2011, nous avons vendu plus de 20.000 livres numériques (tous labels et tous réseaux de ventes confondus – Musardine, Media 1000, Dynamite), alors que nous ne diffusions nos livres qu’au seul format PDF.
Au niveau de la BD, nous restons pour l’instant en PDF (epub trop coûteux à générer) et nous connaissons toujours de très bons résultats sur ce secteur, plus de 6000 exemplaires, soit 30% de nos ventes numériques globales.
Enfin, concernant nos livres de poche, la règle est simple: nous avons notre propre collection de poches, au sein de laquelle nous publions beaucoup de titres parus initialement en grand format. Dès que le titre passe en poche nous lui appliquons le prix poche remisé de la baisse habituelle appliquée aux livres numériques. Pour les autres titres, dont nous rachetons les droits à d’autres éditeurs, nous ne sommes pas détenteurs des droits numériques et nous ne les vendons pas sous ce format."
Merci à Anne pour tous ces éléments.
Je vous conseille également de lire le billet sur MediaLivreInfo.