Aldus - le blog du livre numérique, depuis 2006

J'ai réessayé ce matin d'accéder à un cloud personnel type Dropbox à partir de l'ensemble des modèles de la gamme Kobo, y compris le Kobo Mini. Cela marche parfaitement pour accéder aux livres de votre boite dès que vous avez du wifi. Si vous avez un compte sur Dropbox, la procédure est la suivante:

• sur votre Kobo, en page d'accueil, cliquer tout en haut dans le coin droit de l'écran, puis "paramètres", puis "suppléments", puis "navigateur internet", "commencer".
• allez chercher www.dropbox.com, accéder à votre compte, mode de passe, sauvegarder.
• une fois l'accès à votre Dropbox réalisé, je vous invite à sauvegarder comme "favoris" ou même pourquoi pas "page d'accueil" si vous y revenez souvent.
  
• allez chercher le livre que vous avez repéré dans votre box.
• une fois repéré, attention vous ne pourrez y accéder directement en cliquant, allez au bout de la ligne, puis cliquer "partager le lien", puis "télécharger", "continuer" et hop, le livre se retrouve dans la bibliothèque de votre Kobo.
• vous pouvez ainsi accéder facilement à vos livres sauvegardés, aucun besoin de carte micro SD ou de cable usb par l'ordinateur.
• merci à Kobo et Dropbox, bonnes lectures!
  

Vous vous rappelez sûrement du verdict de l'Académie des Sciences rendu sur l'usage des tablettes pour les enfants fin janvier, mon billet ici, les débats sont sur le site. Un peu plus d'un mois après, Libération a relayé cette semaine une remise en question de cette étude par un groupe de 60 spécialistes de psychologie sociale et clinique et de neurosciences. "On ne peut que s'interroger devant la méthode utilisée pour réaliser cet "avis de l'Académie des sciences" surtout qu'il a été utilisé comme un "argument d'autorité" par des journalistes peu familiers du fonctionnement de la science comme de l'Académie. Ce point est d'autant plus important que l'opinion publique attribue souvent une valeur d'indépendance, de crédibilité et de compétence à l'Académie des sciences". A lire sur Libération.

Une annonce très importante aujourd'hui pour le marché allemand à l'occasion de l'ouverture de la Foire de Leipzig. Trois enseignes très importantes (Weltbild, Thalia, Hugendubel), le groupe Bertelsmann et l'opérateur Deutsche Telekom nouent un partenariat autour d'un nouveau livre électronique Tolino Shine (à lire TheBookSeller). Un modèle 6 pouces avec un écran eInk PaperWhite et la lumière intégrée. Connecté au réseau par l'opérateur qui offre également un espace cloud pour l'utilisateur, le Tolino est disponible dans l'ensemble des chaines (1500 points de ventes en Allemagne) au prix de 99€. Voir par exemple chez Thalia. Une concurrence très importante face à Amazon. Voir une première présentation sur le site Lesen. Un sacré pied de nez à ceux qui ne croient plus au potentiel des livres électroniques en Europe, le marché est en très forte phase d'acquisition et non de remplacement comme aux Etats-Unis.

Le "Book Industry Communication" propose lundi 4 mars en Angleterre un débat sur le thème des DRM avec une large consultation. Pour ou contre, deux positions à l'égard de ces dispositifs chargés de contrôler les usages (via Actualitte). Un débat qui n'est pas sans rappeler celui qui a eu lieu dans la musique il y a bien longtemps maintenant.

Sur ce même thème en reprenant les deux propositions, je vous propose de donner votre avis en tant que lecteurs de livres numériques:

Les très mauvais résultats annoncés par Barnes and Noble hier scellent malheureusement le destin des livres électroniques et tablettes Nook. Les ventes de ses tablettes ont été très médiocres en fin d'année face à celles d'Apple, Samsung ou Amazon. Pour le troisième trimestre (de novembre 2012 à janvier 2013), les ventes des activités liées au Nook ont chuté de 26% (pour s'élever à 316 millions de $) et les pertes se sont aggravées, multipliées par deux (190,4 millions de $). La baisse des ventes de liseuses et tablettes n'a pas été compensée par la légère hausse des ventes de contenus numériques (+6,8%). Sur un marché américain qui commence à être saturé en livres électroniques/liseuses (entre 15 et 20% des américains en possèdent!) et les méventes sur ses tablettes, l'heure est à une stratégie différente. Si Barnes and Noble ne va pas abandonner le marché du livre numérique (celui-ci représente désormais plus de 20% du marché américain), il va devoir abandonner les supports de lecture. Est-ce pensable de ne plus incarner l'offre en magasins? Personnellement, je ne le pense pas. On peut regretter que Barnes and Noble n'est pas conclu un accord avec Sony par exemple depuis quelques années. Une stratégie qui aurait sans doute été gagnant-gagnant face aux leaders du marché des tablettes. En tout cas bien meilleure que cet accord avec Microsoft qui n'aura finalement débouché sur rien de véritablement concret. C'est vraiment dommage tant Barnes and Noble aura été véritablement créatif avec des matériels innovants sur ce marché depuis 2009. Depuis cette date, il avait même impulsé toutes les innovations majeures, je pense au tactile, à la lumière intégrée, etc. Sale coup pour le marché et beaucoup d'inquiétudes pour l'avenir des librairies Barnes and Noble aux Etats-Unis, un tiers des 677 librairies seraient menacées d'ici dix ans (via Livres-Hebdo).