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Rentrée littéraire numérique : le bourbier français?

BourbierUn intéressant article sur le Figaro ce week-end qui revient sur le "bourbier" de la rentrée littéraire numérique française, entre prix élevés et drm qui freinent les conditions du développement. Cette rentrée littéraire n'aura jamais été aussi numérique, mais elle risque bien d'être aussi la plus piratée; pour preuve la réaction, sur le quotidien belge La Libre, d'un jeune auteur Thomas Gunzig, son livre paru il y a quelques semaines seulement et "fraichement" disponible sur les réseaux. Il est très loin d'être le seul. Le plus désolant c'est que le livre de Thomas Gunzig est paru au Diable Vauvert, un éditeur justement pro-actif sur le numérique avec des prix à 4,99€ et sans DRM. Mais voilà, ils doivent se sentir bien seuls les éditeurs dans cette position. Sur le Figaro, on retiendra particulièrement les propos d'Eric Lévy chez Editis: «Dans votre question, dit Éric Levy, chez Éditis, il y a l'idée qu'on voudrait que le marché se développe. On ne veut pas forcément. Enfin, si, mais on ne veut pas accélérer son développement». Des propos à mettre en parallèle avec ceux de Daniel Cladera, directeur des droits étrangers de Planeta -premier groupe espagnol du secteur de l'édition/ communication et propriétaire d'Editis- au récent forum sino-européen sur l'édition numérique à Beijing en Chine. Selon Daniel Cladera, parmi les livres téléchargés dans son pays seul un sur dix fait l'objet d'une transaction. Un sacré "cenagal" en effet. A lire ici. Des chiffres qui ne font que renforcer l'adage: «Si on ne cherche pas à développer, on freine, de fait», analyse Françoise Benhamou, professeur à Paris-XIII. Surtout dans un bourbier sacrément collant...

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