Les Nouveaux éditeurs : quelle politique en matière de livre numérique ?
21 juin 2025
Je regarde attentivement les premières maisons d'éditions et les premiers titres du côté des Nouveaux éditeurs, le nouveau groupe crée par Arnaud Nourry il y a tout juste un an.
Un récent billet du côté de Livres-Hebdo, et de cinq maisons d'éditions désormais : "Après La Tribu, Maison Pop, La Doux et Les Léonides, le groupe Les Nouveaux Éditeurs, lancé en 2024 par l’ancien numéro un d’Hachette Livre Arnaud Nourry, annonce la création d’une nouvelle maison d’édition." Annonce en septembre.
"Les Nouveaux Éditeurs est un groupe indépendant de maisons d’édition unies par un engagement total en faveur de leurs auteurs, de la liberté et de l’innovation." Une déclaration d'intention pleine de promesse.
J'étais curieux de découvrir la politique de ce nouveau groupe en matière de livre numérique.
Distribué versant imprimé par Flammarion et numériquement par Eden Livres. Déception je dois dire, avec des DRM à tous les étages et des prix élevés. Alors que les éditeurs indépendants (plus de 200 au fil des années) ont depuis le début du secteur marqué leur hostilité vis à vis des verrous numériques, ce nouveau groupe reproduit malheureusement exactement les travers de la politique d'Hachette, c'est-à-dire une hostilité complète de principe à l'égard de formats ouverts ou de marquage numérique.
Le débat s'est certainement posé en interne avec des éditeurs venant de chez Phébus comme Julia Pavlovitch, et comme récemment deux transfuges de Bragelonne et Delcourt.
Alors que leur premier auteur, Jérôme Chantreau chez La Tribu, vient d'obtenir le Grand Prix des lectrices de Elle, son nouveau livre est vendu presque deux fois le prix de son précédent livre chez Phébus, avec une DRM en cadeau, merci (voir ici).
Sans doute guère mieux à attendre des conditions à l'égard des bibliothèques et leurs "pauvres", vous vous rappelez peut-être. Sans parler des stigmatisations quelques années plus tard...
Bah, je rêvais un peu. Guère d'"innovation" à prévoir donc, vieux monde. Dommage...