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Kindle 3: vers un marché de masse

Amazon On le sentait venir depuis quelques semaines, la sortie d'un Kindle3 est bien prévue pour la rentrée prochaine, le 27 août exactement. Il sera disponible dans 140 pays. C'est le Wall Street Journal qui l'annonce aujourd'hui. Pas encore de couleur, il faudra patienter l'année prochaine sans doute, mais avec un modèle qui va accéder à un marché de masse avec un prix de 139$ sans 3G mais avec le wifi. Une alternative finalement suffisante dans bien des cas pour acquérir des livres au quotidien. Histoire de rappeler aussi que les opérateurs ne sont pas forcément incontournables sur le gâteau. Le modèle 3G reste au prix de 189$. Le Kindle 3 sera proposé dans un design sensiblement plus petit que son prédécesseur (20% environ mais en conservant bien la taille 6 pouces de l'écran), également en version grise, avec une autonomie améliorée de 15%, une capacité de stockage doublée de 2 à 4Go et devrait bien entendu bénéficier des derniers écrans Pearl de chez eInk avec un contraste renforcé. L'annonce officielle de chez Amazon a suivie dans la foulée sur le site. Version 3G ici et version Wifi ici. En revanche, Amazon persiste et signe: pas de tactile, pas de double écrans, pas de format ePub, pas de SD Card. La stratégie toujours la même. On ne change pas un lecteur qui gagne, surtout quand il gagne beaucoup. Comme on dit, Amazon va en vendre des wagons. On rappellera aussi qu'Amazon propose désormais aux Etats-Unis 630.000 livres numériques. Rien ou si peu en français, faut-il le rappeler. Je vous laisse imaginer la déflagration d'un tel lecteur sur le marché français avec l'offre numérique des éditeurs français; il s'agit de retenir les digues!

PS: vous trouverez déjà une présentation du Kindle 3 sur Ireaderreview ainsi que beaucoup d'informations mises à jour du côté de KindleWorld.


Numérique: des agents de plus en plus présents

Odysseus Des agents littéraires qui contractent directement avec les auteurs et leurs ayants-droits pour le passage sur Amazon, Apple, demain Google et autres. Annonce aujourd'hui de l’agent littéraire Andrew Wylie qui exploite directement les droits numériques de ses auteurs, de ceux qui ne les ont pas cédés à leurs éditeurs. Une maison d’édition 100% numérique a été créée pour cela, nommée Odyssey et démarre avec une vingtaine de titres. Il s’agit de grands noms de la littérature: Saul Bellow, John Updike, Philip Roth, Ralph Ellison, Salman Rushdie, Norman Mailer mais aussi Emerson, Borges, Burroughs, Nabokov etc. Dans un premier temps, les livres sont en vente exclusivement sur Amazon, (pour une durée de 2 ans) mais il est prévu par la suite qu’ils le soient également via Google Editions ou Apple. En parlant d'Odyssée, c'est plutôt d'une Guerre de Troie qui est en cours avec les éditeurs.... (via NewYorkTimes).

Kindle: le livre numérique détrône le livre cartonné

Kindle Avec ses millions de Kindle vendus dans le monde, Amazon révèle aujourd'hui que les ventes de livres numériques dépasseraient celles des livres cartonnés. Tout un symbole sur le marché américain. Pour 100 livres cartonnés, il se serait vendus 143 livres numériques sur les trois derniers mois, 180 même sur le dernier mois. En ce qui concerne le Kindle lui-même, le rythme des ventes aurait triplé depuis l'annonce de la baisse de prix de 259$ à 189$. Quand on sait que le libraire américain est présent sur le marché du livre depuis 15 ans et sur celui du livre numérique depuis 33 mois seulement! (via TheDigitalReader).

Kindle DX 2: plus blanc et plus noir

Kindledx2comparison Des premières photos et vidéos très détaillées du nouvel écran eInk Pearl du Kindle DX graphite rebaptisé version 2. C'est sur l'incontournable site Ireaderreview. Toutes les photos ici. Des petites micro-tâches indiscernables à l'oeil humain pour contraster le fond de l'écran (via EbooksActu). Deux vidéos ici et ici. Sur Teleread, confirmation également chiffres à l'appui, le blanc est un peu plus blanc, le noir est beaucoup plus noir.


Amazon: nouveau Kindle DX

Kindledx-graphite La nouveauté du Kindle pour l'été c'est sur le grand modèle. Amazon annonce aujourd'hui la sortie d'une version en noir-graphite de son Kindle DX (écran 9,7 pouces) avec un prix revu à la baisse de plus de 20% à 379$. Ce modèle bénéficierait des derniers écrans eInk avec un contraste amélioré de 50%! A surveiller les prochains tests d'utilisateurs, un fond d'écran toujours plus blanc!


Amazon: une nouvelle loi de Pareto

Kindle Amazon l'avait annoncé en janvier dernier, c'est maintenant effectif, une rétribution à hauteur de 70% sera bien appliquée aux auteurs et aux petits éditeurs qui souhaiteront rejoindre la plateforme DTPAmazon à condition qu'ils respectent entre autres les règles suivantes: prix compris entre 2.99 et 9.99$, remise au minimum de 20% par rapport à la version papier. Pour l'instant applicable au seul marché américain (via Techcrunch).


Amazon: le Kindle en baisse de 30%

Kindle Cela n'aura pas trainé, réponse du berger à la bergère, à la baisse de prix du Nook de Barnes and Noble annoncée hier, Amazon annonce à son tour une baisse de prix de son Kindle à 189$. Une baisse de 30% de son lecteur fétiche sans changements de caractéristiques, la connection 3G qui a fait le succès du Kindle est bien entendu conservée. L'annonce a été faite hier sur le site. Le marché semble maintenant se fixer avec des prix autour de 100$ pour des lecteurs d'entrée de gamme sans connection, 149$ pour des lecteurs disposant du wifi et 189/199$ pour des lecteurs disposant de la 3G. Quel avenir pour des lecteurs à plus de 200$ maintenant que les deux leaders du marché ont donné le tempo? Des baisses de prix qui vont sans nul doute attirer une clientèle de lecteurs moyens (10/15 livres annuels). Un marché de masse bien plus important que les traditionnels gros lecteurs du papier électronique.

Le tiercé de la lecture sur l'iPad

Tiercé Le Top3 des applications de lecture sur l'iPad? Stanza et Kindle d'Amazon, iBooks d'Apple. Tous les détails sur Ibookrama. En espérant que d'autres lecteurs alternatifs arrivent bientôt et viennent un peu chambouler ce "monde parfait". Je sais que quelques-uns y travaillent et nous réservent sans aucun doute de belles surprises, clin d'oeil amical!

Amazon Kindle: la couleur et le tactile attendront

Amazon Ceux qui ont pensé un seul instant que l'avenir d'Amazon était dans la sortie d'une tablette concurrente à l'iPad en sont pour leur frais. Jeff Bezos a en effet annoncé la semaine dernière, lors d’une réunion avec les actionnaires du groupe, qu’un nouveau Kindle avec un écran couleur n’était pas envisagé pour l'instant. Des choses en laboratoire mais pas encore prêtes pour une production de masse. Cela confirme complètement que Jeff Bezos, droit dans ses bottes, ne compte absolument rien sacrifier pour ses lecteurs qui ont plébiscités le Kindle depuis trois ans maintenant. On se rappelle qu'Amazon n'a pas succombé au tactile avec une dalle comme Sony par exemple; pas question de dégrader la qualité de l'écran eInk qui reste la référence en matière de papier électronique. Amazon renouvelle sa confiance à eInk. D'après Bloomberg, une nouvelle version devrait sortir en août prochain, plus fin et plus léger. Il n'aura pas non plus d'écran tactile comme le prochain Orizon chez Bookeen (technologie SiPix) car cela dégrade légèrement la blancheur du fond. PVI/eInk annonce d'ailleurs des écrans de plus en plus contrastés, il ne s'agit pas d'aller se disperser. Nul doute qu'Amazon surveille comme d'habitude de très près l'avis de ses lecteurs qui sont déjà très satisfaits; il s'agit bien que le Kindle (qui est toujours le premier produit vendu sur Amazon) et son catalogue associé, restent les deux références sur les deux tableaux!

iPad: le web iPaid

Ertzcheid "Le choix à faire est binaire. Ouvert contre fermé. Interopérable contre propriétaire. Le coeur stratégique du web est celui de l'interopérabilité. Le rêve fondateur du client-serveur contre le modèle économique d'Apple, celui du client-captif. Le rêve fondateur du web: permettre à chacun, indépendamment de son équipement logiciel ou matériel d'accéder à l'ensemble des ressources disponibles. A l'exact inverse, le paradigme de la boutique Apple: permettre à ses seuls clients (= acheteurs du hardware/ matériel) d'accéder aux seules ressources disponibles chez les seuls fournisseurs de sa boutique, et seulement consommables sur son matériel. Idem, mais à une autre échelle pour le Kindle d'Amazon. Le Kindle c'est comme le caddy; ça ne va qu'avec un seul magasin et on ne part pas avec. A noter d'ailleurs, que le combat pour l'interopérabilité nécessite une reconnaissance et un engagement politique qui sont loin d'être acquis. Amazon et son caddy-Kindle: ou le modèle de la boutique "bazardisée" et low-cost, façon Foir'fouille. Apple et sa caisse-automatique-Ipad: soit le modèle de la boutique-cathédrale, tendance CSP++. L'anagramme d'Ipad, c'est "Paid", "payé". A lire le passionnant billet d'Olivier Ertzscheid sur Affordance.

PS: voir aussi le billet de Marin Dacos qui revient sur l'iPad et son modèle, ainsi que celui de Bibliobsession.


Amazon sur Android

Kindleforandroid Poursuivant sa stratégie du déploiement maximal de son catalogue sur tous les lecteurs possibles, Amazon débarque sur les lecteurs Android en synchronisation. Il se vendrait 60.000 smartphones sous Android chaque semaine soit autant que l'iPhone. Alors que certains croient Amazon en danger (sourire)! On rappellera que le libraire américain a toujours eu vocation à vendre des livres, le plus possible... "Avec cette application, Amazon étend potentiellement son marché aux possesseurs de terminaux fonctionnant sous Android. Sur cette plate-forme, le magasin en ligne peut directement vendre ses livres électroniques depuis son application. Ce n'est pas le cas sur les appareils d'Apple: comme Amazon refuse de verser 30% de ses ventes, ses clients doivent utiliser le navigateur Safari pour effectuer leurs achats." (via Le Monde et eBouquin qui suit l'actualité américaine mieux que moi).

Le Kindle dans les rayons

Amazon Le Kindle d'Amazon sera bien disponible dans des magasins physiques aux Etats-Unis dès la fin de la semaine. Le groupe de distribution américain Target a en effet annoncé hier qu'il vendrait le Kindle dans une centaine de magasins dès dimanche puis progressivement dans d'autres points de vente. Un changement de stratégie important de la part d'Amazon qui compte bien étendre le succès de son Kindle et affronter "à armes égales" la concurrence de l'iPad (via France24).

Deux livres électroniques sur trois sont des Kindle

Kindle 5 millions de livres électroniques vendus en 2009 à travers le monde dont 3,3 millions de Kindle (2 lecteurs sur 3). On voit toute la puissance d'Amazon sur ce marché avec l'offre étendue de livres et la connection mobile; on comprend mieux le désarroi des éditeurs américains à la fin de l'année dernière (via Digitimes). Si je n'ai aucune inquiétude sur le marché des modèles d'entrée de gamme (5 et 6 pouces) très légers et mobiles, il va être intéressant de surveiller le marché des livres électroniques aux formats plus grands face à celui des tablettes.

Le Kindle sur l'iPad

L'application Kindle fonctionne parfaitement sur l'iPad aux Etats-Unis avec la possibilité de récupérer sa bibliothèque entière et d'acheter parmi les 450.000 titres disponibles sur la plateforme d'Amazon (contre 90.000 titres, dont 30.000 gratuits, sur iBooks d'Apple). Amazon donne la possibilité à ses lecteurs de choisir toute sorte de lecteurs iPhone, iPad, Blackberry, PC, Mac et le Kindle bien entendu. Un argument très fort pour acheter ses livres sur Amazon. On sent que c'est un accord tacite entre les deux géants, Apple a besoin du catalogue d'Amazon pour promouvoir son iPad, Amazon a besoin d'Apple pour étendre son offre sur l'ensemble des lecteurs du marché. Il sera toujours temps de faire les comptes entre amis...

PS: à noter un billet très complet sur eBouquin sur la stratégie d'Amazon.


Amazon fait de la résistance

échecs La lutte est âpre entre Amazon et les éditeurs en ce moment dans la redéfinition des contrats imposés par le nouveau "agency model" lancé par Apple. En jeu bien entendu un déférencement pur et simple de leurs catalogues. Le magazine Publisher's Weekly rapporte: "Amazon et Penguin ne sont pas parvenus à un accord sur les conditions de vente et les nouveautés de chez Penguin ne seront pas disponibles sur la boutique Kindle. Les livres publiés avant le 1er avril continueront à être disponibles. Les livres imprimés ne sont pas affectés. Le président de Penguin a envoyé une lettre aux auteurs et aux agents en disant: «Nos conversations avec Amazon sont en cours et nous espérons poursuivre notre relation de longue date avec eux». Shanks note que les nouveautés Penguin "sont disponibles auprès de Barnes and Noble.com, applications Sony Reader, Kobo, eBooks.com, sur l'iPhone et bientôt sur le iBookstore de l'IPAD. En outre, nous travaillons avec nos partenaires de diffusion numérique (Ingram, Overdrive, et Baker & Taylor) pour rendre vos livres numériques encore plus largement disponible." Amazon a déjà conclu des accords avec HarperCollins, Simon & Schuster et Hachette" (via Teleread).
 



Hachette avec Apple en chevalier blanc

020427359527_web Interview de Arnaud Nourry le patron d'Hachette aujourd'hui sur les Echos qui revient sur l'arrivée d'Apple en chevalier blanc dans le secteur: "Apple vient de redonner des marges de manoeuvre aux éditeurs américains face à Amazon… Lorsque, en janvier, Apple est sorti du bois avec son iPad, nous nous sommes dit qu'il y avait une véritable fenêtre de tir pour rééquilibrer le rapport de force avec Amazon sur cette question du livre numérique. Rappelez-vous  courant 2008, Amazon, qui venait de lancer aux Etats-Unis une nouvelle version de son lecteur numérique, le Kindle, avait décidé, sans rien dire aux éditeurs, de vendre les nouveautés au prix de 9,99 dollars le téléchargement, quitte à perdre plusieurs dollars sur chaque ouvrage. Cela a été un choc terrible pour les éditeurs. D'autant que Barnes & Noble et tous les autres revendeurs de livres numériques se sont alignés. Nous avons essayé de discuter avec l'ensemble des acteurs, sans succès. Amazon -qui, l'an dernier, a représenté 85% de nos ventes de livres numériques -estimait que c'était son affaire s'il voulait faire du livre numérique un produit d'appel. Il avait une stratégie claire: installer son Kindle sur le marché et peut-être empêcher d'autres acteurs de prospérer. Mais les éditeurs américains, dont Hachette, ne se sont pas laissé faire. En septembre, Hachette a contre-attaqué. Au moment de la sortie des mémoires de Ted Kennedy, nous leur avons fourni le livre, commercialisé un peu plus de 30 dollars, mais pas le fichier numérique. En décembre, nous avons franchi un palier de plus en annonçant que nous ne leur donnerions plus aucun fichier numérique des nouveautés au moment de leurs sorties. D'autres grands éditeurs ont fait de même. La sortie programmée de l'iPad d'Apple devrait nous permettre de sortir de cette impasse". Il semblerait que l'on aille vers une situation tout à fait 20070219-igod-steve-jobs-ipod inédite aux Etats-Unis avec un prix unique des livres numériques. "Nous nous sommes mis d'accord sur un mandat d'agent. Dans ce schéma, c'est l'éditeur qui fixe le prix de vente des livres -ce sera donc pour les nouveautés 12,99 dollars ou 14,99 dollars s'il ne s'agit pas de best-sellers et les prix seront moins élevés pour les livres de poche. Nous percevrons une rémunération de 70% du prix de vente, Apple 30%. Pour les revendeurs, il y a maintenant deux possibilités: accepter ce contrat de mandat ou attendre près d'un an, c'est-à-dire la sortie en poche, pour disposer du fichier numérique. Nous sommes en discussion avec tous les revendeurs américains qui seront ravis de sortir de la vente à perte. Apple apparaît aujourd'hui comme le chevalier blanc de l'édition américaine. D'autant que, malgré sa grande puissance, il n'a jamais cherché à intégrer l'amont, c'est-à-dire la création." Reste à savoir si Hachette a plus à gagner avec Apple et son iPad, qu'avec Amazon, son Kindle et son offre en papier, surtout sur le marché des best-sellers! Est-ce que tous les éditeurs vont faire de même? En tous cas, une reprise en main salutaire sur les prix pour les éditeurs, à condition que les ventes suivent...