Musique, livre: les pratiques divergent
20 juillet 2011
L'institut GFK confirme dans ses dernières analyses que le streaming est désormais en train de prendre le pas sur le téléchargement dans les pratiques des français concernant la musique:
"Selon l'étude de GFK visant à cerner les usages numériques des Français, au deuxième trimestre, 51% des écoutes de musiques se font désormais en streaming, et 49% à la suite d'un téléchargement. Mais les internautes ne sont toujours pas prêts à mettre la main à la poche: 61% des personnes écoutant de la musique en streaming se contentent de l'offre gratuite, légale ou non. Sur l'ensemble de l'offre, seulement 11% donnent lieu à paiement. Dans l'ordre, les sites les plus populaires pour écouter de la musique en streaming sont les plateformes vidéo (Youtube et Dailymotion), les sites d'écoute en direct (Deezer, Spotify), puis les webradios.
Quant aux livres numériques, dont la consommation progresse en France grâce au succès des tablettes multimédia et liseuses électroniques, ceux-ci sont à 27% téléchargés sur des sites pirates ou illégaux, selon cette enquête réalisée auprès de mille personnes en France, via internet. Une majorité de ces livres est toutefois téléchargée légalement, soit via un site internet des fonds de bibliothèques, comme Google Books, Gallica ou celui de la Bibliothèque nationale de France (52% des cas), soit sur les sites de librairies (41% des cas).
10% des personnes lisant des livres électroniques indiquent en outre avoir téléchargé directement les ouvrages par le biais des applications dédiées de leur téléphone portable ou tablette.
Sur l'ensemble des ouvrages téléchargés, une majorité (77%) est constituée de livres gratuits mis à disposition par les bibliothèques virtuelles. Seulement 3% des lecteurs indiquent s'offrir exclusivement des ouvrages payants, tandis que les éditions gratuites suffisent à 77% des personnes ayant répondu à l'enquête." (via l'AFP et LeMonde). Le communiqué de presse complet ici.
Dans la perspective de mon billet de lundi. Signe que si une industrie culturelle comme celle de la musique est en train de trouver enfin sa "maturité" numérique, celle du livre s'enfonce maintenant irrémédiablement dans des pratiques qu'a connu la musique il y a plus de dix ans. Espérons seulement que la "maturité" numérique du livre ne se fera pas en 2020 en France...