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Mémoires d'un vieux con, Roland Topor

Chroniques de lecture - 30

ChroniquePetite chronique ce dimanche de notre ami Thierry, la trentième de la série:

Les autos tamponneuses de Stéphane Hoffman, Editions Albin Michel.
lu en partenariat avec la Librairie Dialogues dans le cadre de lectures croisées et pour le club des lecteurs numériques.

Stéphane Hoffmann est un écrivain français né le 6 mars 1958 à Saint-Nazaire. Il obtient le prix Nimier en 1991 pour son roman «Château Bougon».

Stephane hoffmannPourtant tout avait bien commencé. D’entrée l’auteur frappait fort. Avec une sentence bien ficelée. Le mariage comparé à un tour d’autos tamponneuses. «C’est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n’est pas seul.» D’où le titre du roman. Plus imagé... y’a pas! Bien entendu, on n’est pas obligé d’être d’accord mais force est de reconnaître que c’est bien tourné.
Alors voilà. C’est l’histoire de Pierre, marié donc, avec Hélène. Ca se passe en Bretagne, dans le golfe du Morbihan pour être exact. Pierre veut prendre sa retraite mais Hélène, sa femme donc, qui aime son homme quand il est absent, ne veut pas d’un mari qui traîne dans ses pattes à ne rien faire. Ils ne peuvent pas se supporter, ils sont riches, «arrivés» comme on dit et ne fréquentent que leurs semblables: ceux qui sont riches, arrivés et qui ne peuvent pas se supporter. L’auteur surfe sur la petite vague facile du cynisme à la mode de chez nous aujourd’hui: sa plume se veut acerbe, impitoyable, corrosive, désenchantée... que sais-je et que dira-t-on partout dans la presse qui «chouchoute" ce livre. Pas de quoi faire une tempête!
Ces vies ennuyeuses de bourgeois de province à la Chabrol finissent par ennuyer le «pôvre" lecteur!
Surtout quand il tombe sur des phrases de cet acabit: «Jolie femme, certes, appétissante pour qui aime le colossal, mais il semble qu’elle ait de la merde à la place du cerveau: quand elle a parlé, on dirait qu’elle a pété." Hum... hum!
Allons, pour les études de mœurs, retournons, en calèche, voir ce cher Balzac!

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