231 notes dans la catégorie "DRM"

Flammarion casse les prix "sélectivement"

Montebourg Les ebooks, nouveaux vecteurs de tribunes pour les politiques, emboitant le pas au succès du livre de Stéphane Hessel. Nouveau cas aujourd'hui avec le "livre" d'Arnaud de Montebourg "Votez pour la démondialisation" aux Editions Flammarion vendu à la moitié du prix de sa version imprimée à 0,99€ sur ePagine par exemple. Il vaut mieux s'appeler de Montebourg que Houellebecq et Giesberg pour agir sur la politique de prix de l'éditeur! Autre chose, avec la DRM Adobe à coût fixe, inutile de vous dire que c'est une opération pratiquement blanche et qu'Adobe est l'heureux bénéficiaire de la lutte pour la démondialisation, un peu paradoxal, non?


Richard Stallman : la lutte a déjà commencé

Staalman Richard Stallman, le pape et gourou du libre bien connu (Président de la FreeSoftwareFondation), s'élève contre le système actuel des ebooks. Son texte "Le Danger des ebooks" ici, dont je donne une traduction (via l'Express):

"Dans une époque où les entreprises dominent nos gouvernements et nos lois, tous les technologies en avance offrent aux entreprises la possibilité d'imposer de nouvelles restrictions sur le public. Les technologies qui en ont le pouvoir nous habituent à nous enchaîner toujours un peu plus.

Avec un livre imprimé:

  • Vous pouvez l'acheter avec de l'argent, de façon anonyme.
  • Ensuite, il vous appartient.
  • Vous n'êtes pas obligé de signer une licence qui limite votre utilisation de celui-ci.
  • Le format est connu, et aucune technologie brevetée est nécessaire pour lire le livre.
  • Vous pouvez, physiquement, numériser et copier le livre, et il est parfois licite au regard du droit d'auteur.
  • Personne n'a le pouvoir de détruire votre livre.

 Voilà qui contraste avec les ebooks d'Amazon (entre autres):

  • Amazon oblige les utilisateurs à s'identifier pour obtenir un ebook.
  • Dans certains pays, Amazon indique que l'utilisateur ne possède pas l'ebook.
  • Amazon oblige l'utilisateur à accepter une licence restrictive sur l'utilisation de l'ebook.
  • Le format est secret et propriétaire, restraiyant l'utilisateur à un logiciel pour pouvoir le lire.
  • La copie de l'ebook est impossible en raison de "Digital Restrictions Management" dans le lecteur et interdite par la licence, qui est plus restrictive que le droit d'auteur.
  • Amazon peut supprimer à tout moment à distance les ebook en utilisant une porte dérobée. Il a utilisé cette porte en 2009 en supprimant des milliers d'exemplaires de 1984 de George Orwell.

Même une seule de ces infractions fait des ebooks une régression par rapport aux livres imprimés. Nous devons boycotter les ebooks jusqu'à ce qu'ils respectent notre liberté.
Les entreprises de livres numériques entendent nier nos libertés traditionnelles sous le prétexte de continuer à rémunérer les auteurs. Le système du droit d'auteur actuel fait un mauvais travail en cela, il est beaucoup mieux adapté à soutenir ces entreprises. Nous pouvons soutenir les auteurs bien mieux, par d'autres moyens qui ne nécessitent pas des restrictions à notre liberté, et même légaliser le partage. Deux méthodes que j'ai proposé sont:

  • distribuer les revenus aux auteurs avec une taxe basée sur un calcul de la popularité de chaque auteur (voir http://stallman.org/articles/internet-sharing-license.en.html.)
  • comme dans le cas des jeux, les utilisateurs peuvent envoyer aux auteurs, mêmes anonymes, des paiements volontaires.

Les ebooks n'ont pas besoin d'attaquer notre liberté, mais ils feront si les entreprises le décident. C'est à nous de les arrêter!

La lutte a déjà commencé.

Copyright 2011 Richard Stallman
Paru sous Creative Commons Attribution NoDerivs 3.0

PS: en complément, à lire un entretien avec Actualitte.


CogitoMédia pense bien le numérique

Cogito A signaler le groupe canadien CogitoMedia qui ouvre une offre numérique en France avec 22 premiers titres en anglais en français. Avec une politique "bien pensée", pas de DRM, tout à 11,90€. Personnellement tout ce qui est au-delà effectivement de ce prix, je ne regarde même pas, la question de l'achat en numérique ne se posant même pas! Et vous? CogitoMedia propose des titres qui collent à l'actualité, dans tous les genres notamment ces récents titres sur le phénomène Wikileaks ou les derniers jours de Ben Laden qui n'est pas encore en version française. Vous retrouverez l'ensemble de l'offre à partir du distributeur ePagine, déjà passeur de nombreux éditeurs québecois, donc ouvert sur l'ensemble des librairies partenaires.


Pour les ventes, les DRM en question

Logo_dun_noir_si_bleu Les premiers succès de Bragelonne, Le Petit Futé, Métaillié et bien d'autres incitent certains éditeurs à reconsidérer leurs positions par rapport aux DRM. Sutout pour des titres plus confidentiels, loin des best-sellers du marché.  Preuve aujourd'hui, les éditions D'un noir si bleu passent au marquage: "Comme des dizaines d’autres éditeurs, D’un noir si bleu, avec ce changement radical, vise à faciliter la diffusion de leurs ouvrages. Néanmoins, à le lecture des derniers tests et sondages, il semblerait que les éditeurs qui ont vu ces derniers temps la vente de leurs titres décoller sont ceux qui ont abandonné les DRM ou n’en ont jamais posées mais qui, en plus de ça, proposent des ebooks à des prix inférieurs à 7 euros." Inciter à la découverte est à ce titre! (via blog ePagine).


SF: des auteurs se rebiffent

Ayerdhal Ayerdhal, l'auteur français de SF et de polars bien connu des amateurs, a profité du Salon Imaginales ce week-end pour annoncer la création prochaine d'une maison d'édition numérique qui proposera 50% du prix de l'ouvrage aux auteurs. Les livres numériques seront disponibles sans DRM et à des prix très bas (environ 50% du prix d'un poche d'occasion). "Selon Ayerdhal, l'auteur n'a plus besoin de la plupart des intervenants de la chaîne du livre (éditeur, diffuseur, distributeur et libraire) qui récupèrent la majeure partie du pourcentage de la vente d'un livre. L'écrivain précise qu'il n'est pas contre le fait de travailler avec un directeur d'ouvrage (editor en anglais), mais certainement plus avec un vendeur de livres (publisher en anglais). Il invite tous les auteurs a stopper les négociations avec les éditeurs classiques pour se tourner vers lui et lutter contre ce système capitaliste de la gestion du droit d'auteur" (via Fantasy).


Bragelonne: ils font tout le contraire!

Bargelonne 20.000 livres numériques vendus chez Bragelonne qui a doublé sa mise en quelques mois seulement! Tous les titres en vente sur toutes les librairies possibles à partir de leur distributeur Immatériel. Dialogues, l'Armitère, le Divan par exemple les ont tous en inter-catalogue. Bragelonne vient d'ajouter une floppée de titres supplémentaires depuis hier. Tous les détails sur l'offre sur le forum. Petits prix, catalogue étendu, pas de DRM, les lecteurs sont au rendez-vous! Pas mal quand on sait que leurs titres sont parmis les plus piratés! J'aimerais savoir ce que ça donne dans les filiales des grands groupes, où la politique sur le numérique est radicalement de faire le contraire: prix élevés, livres verrouillés, et surtout le moins de communication possible, j'en ai eu confirmation en apparté avec plusieurs responsables en interne, c'est le mot d'ordre, c'est vous dire!


Une application gratuite pour retirer la DRM Adobe

L'essayer c'est l'adopter! On l'attendait, c'est fait. Vous vous rappelez sans doute du coup de gueule de l'ami Korben, l'un des blogeurs les plus lus en France, à propos des fichues DRM qui nous imposent des restrictions d'usage sur nos livres achetés en toute légalité. Il enfonce le clou aujourd'hui en nous révélant l'initiative d'un petit malin:

"Il fallait installer tout un tas de trucs pour faire sauter les protections d’Adobe Digital Editions (Python, un toolkit et des scripts), mais maintenant, sous Windows ce n’est plus nécessaire, puisqu’un petit malin a codé ePUBee DRM Removal. Il vous suffit simplement d’avoir installé ADE au préalable.

Select Directory1 ePUBee DRM Removal   Plus de DRM sur les ePub

Cette application gratuite retire les DRM des ePub, ce qui vous permettra ensuite de les mettre sur tous les ordinateurs, téléphones, tablettes ou liseuses capables de lire ce format. Il suffit juste de spécifier un répertoire contenant les fichiers à dé-DRMiser et le tour est joué !

ePUBee DRM Removal est téléchargeable ici."

Voilà qui vous permettra de disposer de vos livres légalement achetés sur l'ensemble de vos livres électroniques sans restrictions. Je passe de ce pas tous mes livres à la moulinette.

Une pierre de plus pour les éditeurs ayant adoptés le sans-DRM!

PS: le hasard fait que demain, c'est la journée mondiale de la lutte anti-DRM!

 

MISE A JOUR mai 2012

Nouvelle mise à jour du logiciel ePubee, comment enlever les DRM sur vos livres en trois clics:

1. lancer directement ou clic droit "Exécuter en tant qu'administrateur"

2. appuyer sur UnDRM directory (les chemins sont déjà installés)

3. récupérer vos livres dans le répertoire

Plus simple, on ne peut pas faire! Attention, il faut patienter un peu. Vous aurez souvent la sensation que cela ne marche pas, que rien ne se passe, il n'y a pas de marque visuelle mais ePubee travaille bien pour vous. Hop, au bout de longues secondes, votre patience enfin récompensée, croyez-moi!

Epubee


DRM: la recherche du point G

Pointg Le grand argument des tenants des DRM (et oui, il en reste encore!), c'est qu'il y aurait un point de basculement qu'il faudrait atteindre, sorte de point G, où toutes les conditions du marché seraient atteintes en termes de prix, d'offres, de modèles économiques, de disponibilités de lecteurs, tout cela sans que l'offre illégale ne soit suffisamment étendue. Et chacun de prophétiser, six mois, un an, pour atteindre finalement le nirvana des livres libres... Sorte d'auto-persuasion, de méthode Coué qui ne convint absolument personne. Heureusement que certains ont déjà trouvé leurs points G (comme gagnant)!


Les Editions Picquier et Allia basculent en numérique

Harmonia Allez, hop, deux éditeurs dans la même journée qui viennent rejoindre les éditeurs libérés des DRM. Les autres vont finir par se sentir bien seuls! Saluons donc les Editions Picquier et les Editions Allia qui proposent désormais une offre numérique avec un seul marquage depuis EdenLivres. Trois premiers titres chez Picquier et deux chez Allia. Chez Phlippe Picquier, on retrouvera le soin typographique et les petites illustrations qui agrémentent les pages. Chez Allia, je vous recommande particulièrement TooMuchFuture sur le mouvement punk en RDA car, indépendamment de la qualité du texte, il est issu d'une version papier avec une mise en page (avec des photos) relativement complexe. Ce livre numérique en ePub est une réussite! (un petit clin d'oeil amical à Pascale et Olivier!).


Plus de morale, vers un piratage citoyen ?

Pirate Intéressant me semble t-il, repéré sur le blog d'un pirate notoire:

"Je suis allé voir les bouquins proposé par Bragelonne. Comme la maison d'édition distribue ses ebooks, je ne prendrais plus la peine de les faire. Ainsi les Zombie, les Leïlan et autres Dresden, par exemple, sont disponibles là bas; comme j'ai le papier, je n'ai plus besoin de mettre la main à la pâte, et je peux me concentrer sur ceux qui ne seront jamais réédités et je n'ai pas de problème moral à régler.
Je pense qu'il faut encourager les éditeurs qui font le passage au numérique de façon intelligente, je ne distribuerais donc plus que des livres numérisés à la main. Il y a assez de romans qui mériteraient d'être disponibles et qui ne le sont qu'en papier à des prix prohibitifs chez les bouquinistes, c'est mon esprit "grande bibliothèque".
Nous sommes des pirates et je l'assume. Mais il faut faire la différence entre un piratage citoyen et un piratage commercial (même si les législateurs s'en br...). Le premier est éthique, il permet au plus grand nombre d'avoir accès au livre et à la littérature en général. L'autre est destructif, il transforme le papier en bien de consommation (la toile est une grande surface, c'est de la grande distribution) et en tant que tel, participe aux lois commerciale de l'offre et de la demande et pousse à la répression puisque le piratage est considérable comme de la concurrence. Il ne gène pas les grosses maisons et enrichiront leurs avocats tout en tirant dans les pattes des petits éditeurs qui se donnent de la peine.
Je ne suis pas sur d'être clair ni d'avoir raison mais cela me permet de dormir l'esprit tranquille. Et si d'autre postent des epubs commerciaux, je les gouteraient probablement pour voir s'il me plaisent."

Une invitation à ce que les pirates concentrent uniquement leurs efforts sur les livres sans offre légale intéressante? Un piratage ciblé? Arrivera t'on peut-être même à un déréférencement des pirates eux-mêmes à l'encontre de catalogues d'éditeurs comme ceux de Bragelonne? Assurément à méditer chez les éditeurs...


Publienet: l'aventure se dessine

Publie_logo_cartouche Bragelonne avait communiqué un chiffre de 10.000 ventes de livres numériques, c'est maintenant François Bon qui m'a fourni ses chiffres de ventes sur Publienet: "Depuis le 1er janvier 2011, 2141 téléchargements payants (dont seulement 34% via ventes directes du site), et 94 176 pages lues (via 2894 sessions utilisateurs) par nos abonnés particuliers et bibliothèques, l’aventure se dessine. En ces temps de débats au Salon du livre, pas indifférent de rappeler que le principe de notre contrat d’auteur (à votre disposition si souhait) c’est le partage de 50% des recettes nettes (30% des recettes abonnements, par péréquation des pages lues) entre l’auteur et la structure.
    Nous sommes plus résolus que jamais aussi à maintenir cet équilibre d’une diffusion sans DRM (tatouage discret par l’email du client, et “lecture seule” en bibliothèque), et d’un prix très modique (3,49 TTC, 2,92 hors UE) qui permette la découverte, et l’élargissement constant de nos distributeurs (merci spécial à ePagine et son réseau de libraires indépendants, à FeedBooks et ses téléchargements “one click” sur téléphones Androïd, à Apple France pour la solidité des résultats iBook Store... et bien sûr à nos partenaires de l’Immatériel-fr)."

Et tout cela, sans Patrick Deville et Didier Daeninckx qui viennent d'entrer à son catalogue cette semaine!


DRM: les bibliothèques dans la danse

Biblio_DRM Des acteurs que l'on a tendance à sous-estimer dans les débats mais qui sont décisifs auprès des lecteurs (notamment les plus jeunes), ce sont les bibliothécaires qui rejoignent la lutte. Notre ami Bibliobssession en tête qui relaie aujourd'hui. Conversation l'autre jour avec KotKot qui me dit que beaucoup de bibliothèques vont arrêter les expérimentations en cours avec des solutions qui défendent des solutions DRM, qui se révèlent absolument ingérables au quotidien sur les lecteurs dédiés. Il faut arrêter le cirque. L'appel du 12 novembre de Charles Kermarec (Librairie Dialogues) s'étend et vous savez pour les combats, toute proportion gardée bien sûr, il a bien souvent raison!

PS: les logos pour tout le monde sur eBouquin (pourquoi pas des tracts à distribuer au Salon!). La 3ème journée mondiale contre les DRM, c'est le 4 mai prochain.


Je promets de ne jamais télécharger illégalement un livre...

Promise Lu avec intérêt hier ce billet d'Etienne Mineur. Il pointe sur ce site dontmakemesteal qui propose une pétition dans le domaine de la vidéo. "La seule réponse au piratage est de proposer quelque chose d’aussi bien et de facile techniquement pour l'usager (et pas trop cher)".

Je me suis amusé à transposer cette même pétition dans le domaine du livre:

"Je promets de ne jamais télécharger illégalement un "livre" s'il y avait une alternative légale respectant les critères suivants :

1 Prix

En général, je veux que la tarification soit simple et transparente. Les nouveautés peuvent être légèrement plus chères que le reste.

La prix en location ne devrait pas dépasser 1/3 du prix d'un "livre imprimé grand-format", 1/2 du prix d'un "livre imprimé poche" s'il est disponible.
Le prix d'achat ne devrait pas dépasser 1/2 du prix d'un "livre imprimé grand-format", 3/4 du prix d'un "livre imprimé poche" s'il est disponible.
Un abonnement illimité annuel ne devrait pas dépasser le prix de "10 livres imprimés" (150/200€?).
Je paie pour le contenu, pas la bande passante.

2 Langages
Je peux obtenir la "traduction" dans n'importe quelle langue qui a été produite.
Après l'achat d'un "livre", toutes les langues restent disponibles.

3 Convenance
Le contenu que j'achète est disponible immédiatement. Le contenu est acheté et diffusé sans pub ou avertissement contre le piratage dérangeant.
Je peux trouver les "livres" par catalogues, éditeurs, auteurs, langues disponibles, pays, formats, etc.

4 Choix et dates de disponibilité
La disponibilité est mondiale. Il n'y a aucune limite quant au pays où je réside.
Je peux télécharger presque n'importe quel "livre" jamais créé.

5 Droits
Je peux "lire le livre" indifféremment sur n'importe quel appareil, smartphone, tablette, reader, ordinateur, etc.
Les "livres" ne sont pas restreint à un distributeur de contenu et doivent être dénués de DRM (verrous numériques) s"ils ont été achetés.
Je peux facilement comprendre mes droits vis-à-vis des "livres" que je loue, achète ou stream avec un abonnement illimité."

Qu'en pensez-vous? Vous signeriez? Bien entendu, on peut encore rêver sur pas mal d'aspects, non? On y viendra sans doute, deux ans, cinq ans, dix ans? Ils en disent quoi les prospectivistes? Prenons date!


DRM et livres: nos droits de lecteurs

Readers Nouvelle pierre à la lutte contre les DRM, ce texte publié par la  bibliothécaire blogeuse Bibliomancienne, fin février: "La déclaration des droits et de l'utilisateur de livre numérique (ebook)". Comme elle le souhaite, je reproduis ce texte dans son intégralité, je vous invite à faire de même autour de vous pour le diffuser au plus grand nombre:

"La Semaine de la liberté d’expression vient de s’achever à l’enseigne de Libre de lire. Personne ne s’est encore publiquement affiché pour revendiquer le droit de lire sans DRM lors de cet événement. Il est toujours temps de le faire. Comme lecteur/lectrice, nous sommes nombreux à considérer comme acquis le droit de décider de l’usage que nous entendons réserver aux livres que l’on achète, que l’on emprunte en bibliothèque et que l’on souhaite partager notamment pour favoriser la circulation la plus libre et la plus démocratique des idées et de la littérature.

De manière tout à fait opportune dans ce contexte, Sarah Houghton-Jan a proposé cet énoncé que j’ai traduit dans son intégralité:

La déclaration des droits de l’utilisateur de livre numérique

La déclaration des droits de l’utilisateur de livre numérique est un énoncé des libertés  fondamentales qui devraient être reconnues pour tous les utilisateurs de livres numériques.

Tous les utilisateurs devraient avoir les droits suivants :

  • le droit d’utiliser les livres numériques suivant les conditions qui en favorisent l’accès et avant celles qui sont associées à des contraintes propriétaires;
  • le droit d’accéder aux livres numériques sur n’importe laquelle plate-forme technologique, indépendamment de l’appareil et du logiciel que l’utilisateur choisit;
  • le droit d’annoter, de citer des passages, de partager le contenu des livres numériques dans l’esprit d’un usage équitable et du droit d’auteur;
  • le droit  d’étendre la doctrine de la première vente au contenu numérique lequel permet au propriétaire d’un livre numérique de conserver, d’archiver, de partager et de revendre un livre numérique acquis;

Je crois en la libre circulation des informations et des idées.

Je crois que les auteurs, les écrivains et les éditeurs peuvent prospérer lorsque leurs oeuvres sont immédiatement accessibles à travers l’éventail le plus large possible de médias. Je crois que les auteurs, les écrivains et les éditeurs peuvent s’épanouir et  profiter avantageusement du fait d’accorder aux lecteurs le maximum de liberté pour accéder, annoter, et partager les contenus avec les autres lecteurs; ce faisant, ils aident ces contenus à trouver de nouveaux publics et de nouveaux marchés. Je crois que les fournisseurs de livres numériques devraient apprécier les droits associés à la doctrine de la première vente parce que les livres numériques constituent une pierre angulaire de la culture en contribuant au développement de la littéracie, de l’éducation et de l’accès à l’information.

Les DRM (Digital Rights Management), à la façon d’un tarif, agissent comme un mécanisme qui fait obstacle à la circulation libre et gratuite des idées, de la littérature et de l’information. Ainsi, les accords actuels concernant les licences signifient que les lecteurs ne possèdent jamais le contrôle final sur leur propre matériel de lecture. Ces dispositions ne constituent pas des conditions acceptables pour les livres numériques.

Je suis une lectrice. En tant que consommateur, je suis en droit d’être traité avec respect, et non comme un criminel potentiel. En tant que consommateur, je suis en droit de prendre mes propres décisions concernant les livres numériques que j’achète ou j’emprunte.

Je suis préoccupée par le futur de l’accès à la littérature et à l’information dans le contexte des livres numériques. Je demande aux lecteurs, aux éditeurs, aux développeurs et aux fabricants de supports de lecture d’appuyer les droits de l’utilisateur de livre  numérique.

Ces droits sont les vôtres. Prenez position. Faites circulez. Copiez ce billet en entier. Ajoutez vos commentaires, réutilisez-le, et distribuez-le autour de vous. Bloguez-le. Tweetez-le (#ebookrights ou avec le mot-clic #libredelire), partagez-le via Facebook, via le courriel, les téléphones"

PS: Bibliomancienne a fait plusieurs mises à jour de sa traduction, dernière version ici; à lire également un bilet sur Actualitte qui signale un site anglais pour illustrer la lutte.

PS: avec son opportunisme habituel, eBouquin propose des versions françaises des logos ici.


Petit Futé: catalogue en ePub sans DRM

Logo Le Petit Futé continue son offensive numérique. Eric Martin (Directeur des ventes) nous avait dressé un premier rapport d'étape en décembre dernier. Après les smartphones et l'iPad uniquement, déploiement maintenant du catalogue de ses guides bien connus (119 titres pour l'instant) au format ePub dans toutes les bonnes libraires (Dialogues, Feedbooks mais on devrait les retrouver partout d'ici peu). Autre bonne surprise, l'absence complète de DRM; quand vous partez en voyage, vous avez autre chose à faire que d'appeler le SAV! Futé le petit futé!


Editions Metailié: un roman sans DRM en tête des ventes

9782864247777_1_m En tête des ventes d'ePagine, ce roman noir des Editions Metailié "La Rivière noire" de Arnaldur Indridason. Il fait partie d'une première vague de 11 titres proposés sans DRM (avec un marquage) distribués par l'intermédiaire d'EdenLivres. Lire bien entendu tout ce qu'en dit l'incontournable Bibliosurf, le spécialiste du noir. Vous pourrez retrouver l'offre aussi chez Dialogues. De moins en moins de DRM, signe que les choses avancent très vite maintenant chez les éditeurs moyens, ils se parlent sans doute! Les livres numériques libres se vendent; il ne se vend d'ailleurs peut-être que cela, c'est ce qui se murmure en coulisses!

PS: le livre est également en 4ème position dans les meilleures ventes de la Fnac.


Ginkgo : une offre numérique sans DRM

Ginkgo A signaler les Editions Ginkgo, crée en 1990 avec aujourd'hui un catalogue de littérature étrangère (mais aussi d'histoire, d'humour) de plus d'une centaine de titres, qui démarre une offre numérique au format ePub via EdenLivres. Un éditeur de plus qui se détourne des DRM, privilégiant une solution de marquage et de confiance en ses lecteurs. 17 titres à retrouver chez Dialogues bien sûr, notamment "La Locomotive ivre" un recueil de textes inédits de Mikhaïl Boulgakov, ici. Compliments à Ginkgo! 


DRM: la pomme bientôt mure?

Drm Mon petit billet habituel du premier. Lire le point de vue d'un libraire/distributeur en première ligne sur la question, notre ami Xavier Cazin d'Immatériel. Après Charles Kermarec, encore un dont le SAV explose, je serais curieux de savoir ce qui se passe du côté de la Fnac. Continuons à dégouter les acheteurs, ils iront voir ailleurs. Dans les commentaires, ce témoignage d'un éditeur au Québec: "Editeur universitaire, nous avions en 2005 lancé la vente de nos livres numériques avec DRM pour finalement décider en 2009 après moult problèmes de les enlever. Nous privilégions désormais le tatouage des fichiers comme mesure disuasive et nous ne nous en portons que mieux." Quoi dire de plus ce mois-ci après ma liste et le relais qu'elle a eu même aux Etats-Unis. Sollicité cette semaine par plusieurs journaux, j'ai choisi de ne pas en remettre une couche supplémentaire. Comme Newton, quand la pomme est bientôt mure, comme on dit. Il se dit même ici qu'Antoine Gallimard (PDG du Syndicat National de l'Edition) n'y croit pas, pensant qu'il s'agit d'un "truc pour amuser la foule". C'est dire. Un truc conçu pour des systèmes propriétaires, en aucun cas adapté pour un marché ouvert tel que nous le souhaitons en France. Qui y croit encore?


Megaupload fait le ménage

Mega Intéressante information côté piratage sur TechcrunchFrance qui annonce un changement de politique des deux sites, basés à HongKong, Megaupload et MégaVidéo qui représentent un très grand nombre de "médiations" y compris dans le domaine des livres numériques. Une vaste opération de nettoyage de contenus illégaux est en cours. Je souscris complètement à l'avis suivant sur la vidéo qui peut être appliqué au livre: "A se demander si finalement ce n’est pas des efforts en vain d’essayer d’arrêter ce type de services en ligne car il y en aura toujours des nouveaux créés pour les remplacer ou des méthodes pour contourner les interdictions. Il faudrait peut être aborder le problème inversement. Plutôt que d’essayer de couper court à toutes les sources de fichiers piratés pour ensuite mettre en ligne un contenu réglementé dépendant directement des productions, il faudrait que ce type de contenu légal – en vidéos de rattrapage par exemple (même payantes à prix abordable) – soit accessible aux utilisateurs dès maintenant. Ils pourront ainsi choisir d’eux mêmes et nombre d’entre eux préfèreront certainement se rendre sur un site officiel pour regarder leurs séries télévisées plutôt qu’aller en quête de liens sur des sites peu recommandés. Je ne dis pas que ça règlera définitivement le problème mais offrir une alternative légale viable est déjà un bon début pour réduire l’ampleur des dégâts."  Viable, cela veut dire large, attractive en terme de prix et sans DRM, tous les professionnels de la musique nous l'ont déjà dit et répété depuis des années. Une voie suivie par un éditeur comme Bragelonne, abondamment piraté sur Megaupload justement!


DRM: 100 éditeurs disent non

Drm Le consensus des éditeurs bien moins flagrant que ce que certains veulent bien le dire sur ces fichues DRM. Virginie Clayssen y revenait récemment lors de sa présentation à Bruxelles. C'est près de 100 éditeurs français/francophones qui disent non à la solution d'Adobe pour une solution de marquage non intrusive ou pas de DRM du tout. Avec un total de 21478 titres, c'est près de la moitié de l'offre française actuelle. Saluer le volontarisme de ces éditeurs qui mettent leur argent ailleurs et qui "marquent" autrement leur confiance envers leurs lecteurs! Merci à Charles Kermarec de la Librairie Dialogues qui est de tous les combats légitimes. Un seul mot d'ordre, éditeurs, rejoignez-les, les ventes marchent mieux merci!

Editeurs NO_DRM WATERMARK TOTAL




Éditions Le Manuscrit / Manuscrit.com 1 5173 5174
O'Reilly Media 3492 0 3492
Presses de l'Université du Québec 0 1549 1549
Editions Eyrolles 682 601 1283
Publie.net 443 836 1279
Microsoft Press 1032 0 1032
Editions d'Organisation 446 453 899
Digit Books 359 455 814
Éditions du Septentrion 0 805 805
Quae 0 589 589
OCDE 0 540 540
Éditions MultiMondes 0 450 450
Gideon Informatics 345 0 345
Alire 0 207 207
Les éditions de la courte échelle 0 196 196
Pearson 2 159 161
Éditions François Dhalmann 2 149 151
La Découverte 138 0 138
Chouetteditions.com 1 137 138
Éditions du CHU Sainte-Justine 0 128 128
Bragelonne 125 1 126
Guides de voyage Ulysse 0 125 125
Éditions Textes Gais 33 89 122
Maxima 13 92 105
Des Oreilles Pour Lire 102 0 102
Éditions Ex-Æquo 27 69 96
Éditions EMS 4 84 88
Caracolivres 77 0 77
Esprit du livre 35 35 70
Les Presses de l'Université d'Ottawa 64 3 67
Zebook.com 28 37 65
Institut français du Proche-Orient 23 42 65
Numeriklivres 24 39 63
Éditions de l'Isatis 0 61 61
Res Publica 26 27 53
e-Diciones KOLAB 16 31 47
Thaifiction Publishing 10 37 47
La souris qui raconte 46 0 46
Maison des sciences de l’homme 43 0 43
Éditions Novalis 0 41 41
Rue des Promenades 12 26 38
Rocky Nook 34 0 34
Ginkgo 0 31 31
Loze-Dion Éditeur 0 31 31
Éditions Ligne Continue 10 18 28
ÉLP éditeur 8 16 24
Coëtquen Editions 0 24 24
Le Bélial 16 6 22
Finemedia 8 14 22
Editions First Interactive 21 0 21
FoolStrip 1 20 21
Éditions du Vermillon 0 21 21
LC éditions du nouveau livre 5 12 17
Éditions Prise de parole 0 17 17
AstroEmail 10 6 16
Bordas-Parascolaire 0 16 16
Éditions Kéruss 0 14 14
Bayard Canada 0 13 13
Editions VM 7 5 12
Éditions la Caboche 0 12 12
Edern Éditions 2 9 11
L'Éditeur en ligne 0 10 10
Ginger Cated 4 5 9
Transit Éditeur 4 5 9
Au Diable Vauvert 8 0 8
Association AMIS 5 3 8
Editions Performances 4 4 8
Scientikid-Edition 4 4 8
Éditions Alphabet de l'espace 3 5 8
Presses universitaires de Rennes 0 8 8
LC éditions du Nouveau Livre 0 7 7
Éditions David 0 7 7
E,P & LA 2 4 6
Midinnova 2 4 6
Éditions Alain Gravelet 2 4 6
Fûdo éditions 4 1 5
La Pastèque 0 5 5
Éditions des îlots de résistance 0 5 5
Guides MAF 0 4 4
Éditions Nota bene 0 3 3
Paraglyph Press 2 0 2
WidgetAvenue 2 0 2
Cléo 1 1 2
Emue 1 1 2
Éditions de la Licorne  1 1 2
D-Fiction 0 2 2
Editions  Métailié 0 2 2
Gaudet Éditeur 0 2 2
Icasore 1 0 1
13e Note Editions 0 1 1
Bordas-Pédagogie 0 1 1
Les Presses de l'Université Laval 0 1 1
Librid 0 1 1
Pygmalion 0 1 1
Éditions Berger 0 1 1
Éditions d'En Face 0 1 1





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