Espresso on BBC News
30 avril 2009
Merci à Textes d'avoir repéré cette vidéo produite par la BBC. Un changement de paradigme, c'est indéniable!
Merci à Textes d'avoir repéré cette vidéo produite par la BBC. Un changement de paradigme, c'est indéniable!
Immatériel, à l'instar d'ePagine, joue la carte des libraires traditionnels. C'est tout à fait nouveau, il semble que peu à peu les sites se rendent compte que pour convaincre les éditeurs d'embarquer leurs catalogues, on ne pourra pas se passer de la bonne chaîne du livre, un retour à la vraie vie du livre en quelque sorte!
"L'édition numérique ne se développera pas à partir de quelques sites
imposant aux éditeurs et aux lecteurs tel ou tel standard de lecture. Chez immatériel‧fr, notre vision de l’édition numérique, ce n’est pas un marché régenté par trois ou quatre points de ventes comme iTunes, Amazon ni même libraire.immateriel.fr! Ce sont plutôt les 10.000 points de ventes en France qui savent ce qu’est un livre (y compris ces trois-là)." (BlogImmatériel).
Ils viennent de mettre en ligne plus de détails sur le fonctionnement pour les "revendeurs de produits numériques de l'édition", vous traduirez bien entendu pour les éditeurs et les libraires.
Comme ils l'expliquent, assez peu de différences avec ce qui fait le quotidien d'un distributeur d'ouvrages papier avec un pourcentage de 10 à 15%. Le problème est justement qu'ils en ont tous un, de distributeur d'ouvrage papier...
Alors Immatériel, le prochain Sodis ou Interforum du livre numérique? Nul doute que l'on doit s'activer en coulisses...
Dans sa bibliothèque, Philippe Vandel parle formidablement d'Alexandre Vialatte... (DansMaBibliothèque)
Un format-propriétaire qui tombe, une bonne nouvelle pour tous les lecteurs! C'est Sony qui annonce la fin de son propre format sur le marché britannique au profit du seul format ePub ouvert.
"ePub has become the de facto UK consumers’ format of choice" annonce le responsable de chez Sony (via Teleread).
La nouvelle est tombée hier sur Teleread, Lexcycle, la société qui développe Stanza l'application-phare de lecture sur l'Iphone, vient d'être rachetée par, devinez-qui... Amazon bien sûr.
Sans surprise finalement, tant la liste est impressionnante des sociétés stratégiques dans le marché du livre tombées les unes après les autres dans l'escarcelle d'Amazon. Tellement que David Rothman se demande s'il ne serait pas temps que l'administration fédérale de Washington s'intéresse de près à cette situation monopolistique sur le marché du livre américain; on lira aussi Mike Cane qui croyait que c'était une blague!
Puissance d'Amazon pour dicter ses propres règles (on l'a vu dans le bras de fer avec Hachette sur les prix des livrels, la censure de certains livres, etc.), plateforme verticale avec le lecteur Kindle, formats propriétaires... Amazon étend sa toile sans aucune limite. Sans parler du livre papier (neuf, épuisé, ancien, demain à la demande) sur internet où la messe est dite, du livre audio... C'est à se demander qui ne basculera pas encore chez Amazon demain!
La situation était criante, elle devient maintenant assourdissante...
PS: En attendant bien entendu l'alliance entre Google et Amazon prévue de longue date...
Après la plateforme Immatériel, Publienet s'invite maintenant sur ePagine avec deux titres. Etre partout, c'est bien la bonne stratégie sur le Net! Et les livrels rentrent par la même occasion dans les librairies partenaires!
Sans nul doute des idées à piocher pour le prochain BookCamp2 (ajouter Bar?) en lisant le billet de Jean-Michel Billaut sur le BarCampBank qui vient de se dérouler pour parler finance, dans la baie de San Francisco, sur une ile, cela fait rêver...
"Une soixantaine de personnes ont participé à ce bcbsf2
(ce sigle est l'index sur twitter: barcampbank San Francisco 2ème
édition). Des américains, des espagnols, des canadiens, des français
(et même 2 représentants d'une banque française 1.0!), un
indien... etc. Je dois dire que la formule est on ne peut plus
magique... D'abord on y trouve des gens de très haut niveau chacun dans
son domaine (et même des CEO)... Des gens fortement motivés, vu que
cela se passe le week-end... Des gens qui ont envie de créer, de faire
bouger les choses... Et qui discutent... discutent. C'est donc très
différent d'une conférence traditionnelle (de type 1.0), où
l'organisateur définit les thèmes, invitent des spécialistes pour en
parler... et fait payer les participants qui viennent écouter et poser
une ou deux questions aux speakers... Ici, on définit ensemble les
thèmes dont on va parler (ce n'est pas un "éditeur" de conférence qui
les définit)... Et chacun est potentiellement speaker et apporte sa
pierre et ses réflexions. En tout et pour tout, on nous a demandé une
participation aux frais de 20$/personne." A noter que les organisateurs sont français!
Un nouveau livre de Richard Powers "L'Ombre en fuite" est sorti la semaine dernière dans la formidable collection Lot49 (merci à Claro qui revenait sur son travail de traducteur et de directeur de collection récemment sur Télérama). Je vous avais parlé des précédents livres de Powers. Cette fois-ci, l'histoire d'un simulateur d'univers virtuels en 3D dénommé "La Caverne" qui permet de revisiter, entre quatre murs, les chefs-d'oeuvre de l'art. Je suis plongé dedans depuis la San-Jordi, je décroche pas. Quand certains parlent de "saucissonner" les livres, de les iphoniser, de les twitter, ces 400 pages-là (673 grammes pour l'instant), il faut pas! Sans modération!
Place de la Toile revient sur "l'ebook", c'est vers la 35ème minute avec Danièle Attias (dont le blog est ici), mais regardez tout si vous avez un peu de temps!
Dossier sur le livre électronique du côté du NouvelObs.
J'avoue que je me suis bien amusé en lisant les propos d'un dénommé Alain Schmidt, l'un des créateurs de Cytale, le pauvre visiblement n'en finit pas de digérer sa déconfiture de l'époque...
"La librairie n'accueillera pas le livre électronique. Le livre électronique tel qu'il
existe est un non-sens, un non-raisonnement. Ce n'est pas du tout le
même métier. Le livre électronique n'existe pas plus que le marché
électronique de la culture. C'est un piège intellectuel. Quand on a
inventé le livre, il a fallu plusieurs siècles pour inventer le format
de page. Les livres numériques actuels n'en sont qu'au stade du
rouleau. Et la jeune génération ne veut pas de régression, elle ne s'y
intéressera pas: on ne peut pas demander à des lecteurs qui ont 5 ou 6
siècles de lecture derrière eux d'accueillir une culture rétrograde
d'appareils. C'est une perte de temps. Ces machines sont obsolètes,
elles proposent une vision quasi moyenâgeuse du livre. Quand je prends
un livre, je ne me pose pas la question de son système d'exploitation,
mais de la langue. Il faut développer une société qui s'intéresse à la
lecture et non à des plates-formes de lecture."
Particulièrement attrayant quand on voit le succès du Kindle aux Etats-Unis. On doit bien rire du côté de l'équipe de Bookeen...
Succès immense aux Etats-Unis du Kindle2 qui va bien au-delà des perspectives que s'était fixé Amazon. eBouquin y revient avec cet article sur Znet. Absolument prévisible quand on sait que le principal défaut de son premier modèle, à savoir son design, a été levé avec un produit très proche d'un design Apple! Le public est en train de suivre aux Etats-Unis, nous sommes bien en train de vivre une évolution comparable à celle du livre de poche. A relire utilement Le livre de Poche et son évolution par Gilbert Nigay qui a été mis en ligne par la Bibliothèque Nationale de France et qui date de 1967. On pourrait judicieusement remplacer "livre de poche" par "livre numérique" et ressortir le papier tel quel!
Un succès aussi pour l'encre électronique et le choix qu'à fait Amazon il y a quelques années en misant sur cette technologie que certains avaient tendance à ringuardiser. Je suis sûr que même au sein d'Amazon, certains Cassandre doivent se faire tout petit en ce moment. Bravo à Jeff Bezos, une nouvel fois visionnaire. Pour la concurrence maintenant, il s'agit d'aller vite, très vite...
PS: le magazine Challenge y consacre un billet aussi.
Parce que taper sur Google ne suffit pas, il est urgent de se procurer la nouvelle édition du livre Net Recherche 2009 par Véronique Mesguich et Armelle Thomas. Avec la liste de liens qui va avec! Merci à Affordance qui nous revient enfin, plus en forme que jamais.
Virginie (Textes) nous revient de la Foire du Livre de Londres avec beaucoup de choses dans son cabas, notamment un billet sur la fameuse Espresso dont je vous avais parlé en février dernier dans sa nouvelle version. Ne pas manquer!
Aujourd'hui sur ePagine, Une Vie de Pierre Ménard de Michel Lafon qui était paru à la fin de l'année dernière et qui avait été salué par de nombreux libraires.
Si vous l'aviez mis dans un petit coin de votre tête comme moi, c'est l'occasion de vous le procurer chez votre libraire préféré. A noter que Place des Libraires vient de franchir la barre des 180 librairies référencées (si vous le préférez en papier).
Je relaie aujourd'hui la même interrogation que PointLivres, quand est-il de la base Electre?
"Les éditeurs ont interdit qu'Electre, que leur budget publicitaire
finance, soit la base de référence gratuite des Français. L'une des
deux principales raisons de l'absence des libraires sur l'internet
réside dans cette mauvaise décision. La base bibliographique de
référence est aujourd'hui celle d'Amazon. Et les positions d'Amazon
dans les paquets/ficelle sont aussi des positions prises pour la vente
de fichiers numériques. Alors, certes, la vente de fichiers numériques,
pour encore quelque temps, ne pèse rien. Et la ménagère de plus de 50 ans n'est pas à
la veille d'abandonner le livre papier."
Pour la dernière phrase qui sait? J'ai envie d'ajouter, chaque mois maintenant compte et certains devront peut-être s'expliquer un jour sur les conséquences désastreuses de ces choix. En écho, bien entendu, au récent coup de gueule du directeur de la Libraire Dialogues à Brest...
A vos agendas, papier ou électronique. BookCamp2 le 26 septembre et Bouquinosphère5 le 25 mai. Plus de détails du côté de LaFeuille. Entre corsaires, pirates et autres flibustiers de tout poil!
Dominique Nora, la correspondante du NouvelObs aux Etats-Unis nous donne ses premières impressions de lectrice et de "testeuse non technophile" sur le Kindle2.
A quand Le Hold-up planétaire: La Face cachée d'Amazon?
Quelle surprise de retrouver l'éditeur Jean-Paul Bertrand qui a dirigé pendant de nombreuses années les éditions du Rocher dans une nouvelle aventure d'édition participative? Il livre plus de détails dans l'édition de LivresHebdo. Nouveau site qui ouvre cette semaine, Editeurs et Auteurs Associés. "Alors que la production participative fait déjà ses preuves dans
l’univers musical, Jean-Paul Bertrand propose aux internautes de
souscrire entre 1 et 50 parts de 24 euros sur 1.000 prévues par titre
après avoir pris connaissance sur le site des manuscrits des livres à
paraître dont 20 à 25 % du contenu seront disponibles à la lecture. Ces
actionnaires d’un nouveau genre seront ensuite intéressés aux ventes et
pourront voir leur nom apparaître sur le livre comme coéditeur." Voilà qui mérite la plus grande attention et donne déjà des idées à notre ami Léo Scheer sur le développement de sa collection Manuscrits!