Petits et grands éditeurs
03 février 2009
Parce qu'il a été pris à parti, Clément Laberge (Remolino) revient sur son passage dans la sphère du numérique du groupe Editis. L'occasion de tordre le cou avec détermination à un certain nombre d'idées reçues, le fonctionnement en interne des "majors" de l'édition, il y règne aussi le goût de l'autonomie et du pluralisme:
"Bien sûr, certains jours on peste contre les petites entreprises qui vont plus vite que nous — on les envie parce qu’on aimerait être comme elles, plus souple, plus réactif.
D’autres jours, heureusement, on apprécie leur présence et on se félicite qu’elles existent, parce qu’elles nous interpellent, nous bousculent, et parce que leurs avancées nous fournissent de précieux arguments pour faire avancer nos idées et nos projets avec nos équipes.
Continuellement on doit se répéter que le monde du livre est un écosystème complexe, très complexe, avec de gros acteurs et de plus petits; avec des silencieux et des plus baveux. Se convaincre aussi que c’est très bien ainsi — et que c’est ce qui nous offre, collectivement, les meilleures chances de réussir."
Beaucoup de réussite à toi auprès des éditeurs québécois, mon cher Clément, au plaisir de nous revoir...
2 - il crée des usages neufs: pour corriger un manus, je l'affiche sur le Reader, et je le corrige sur mon traitement de texte sur l'ordi, les 2 voisinent bien - parfaite lisibilité pour documents à appeler dans une conférence ou un cours, pour avoir sous les yeux - et je sais déjà que m'en servirai en lecture publique, au lieu d'avoir bouquin ou feuilles volantes, ne serait-ce que pour éclairage et tourne
3 - à ce prix-là (299 USD), ne pas fournir de soft Mac OsX c'est se foutre de la gueule du client - faire tourner mon Mac sous Windows pour gérer mon Sony, ça me fait gerber
4 - réactions instinctives et fascinées de ceux qui aiment le livre et testent les textes sur Sony: le passage est plus facile du livre au Reader que de l'ordi au Reader
5 - les PDF peuvent passer très bien, à condition qu'on les construise en fonction (voir maquette du "mode d'emploi" sur le Sony)
Pour rectifier quand même:
aucun pb par contre pour gérer la mémoire du Sony sur le Mac via l'USB, dépôt manuel des textes dans la case "books", des musiques dans la case "audio", etc - mais pas de logiciel de gestion bib sans passer par Parallels/Windows beurk
- plaisir aussi à l'album photo noir et blanc
- je confirme l'excellente gestion des rtf... et la machine prend sens à mesure qu'on dépose à l'intérieur une vraie bibliothèque (je me relis Apollinaire, Nerval dans les squares tout surpris moi-même) - le Sony devient bon une fois qu'il est vraiment chargé à la gueule
et le plaisir de la fonction "continuer la lecture".
Merci François pour ces premiers commentaires à chaud, les suivants à suivre sur TiersLivre, bien sûr. Je vous conseille aussi l'agrégateur "Littérature et Internet" qu'il nous propose, 100 liens, un beau boulot, une vraie mine...