1,292 notes dans la catégorie "Editeurs"

DRM: ne dégoûtons pas les acheteurs de livres numériques

Drmepub_m Déjà plusieurs sites relaient ce tutoriel diffusé par Clément Bourgoin, libraire et développeur web, (Lybris) pour supprimer les DRM sur des livres que vous avez achetés et qui sont intolérables. Charles Kermarec (Librairie Dialogues) nous l'expliquait parfaitement il y a quelques jours seulement. Il ne peut quand même pas être taxé de pirate, de corsaire brestois tout au plus! Je me joint de manière solidaire avec d'autres sites (eBouquin, Actualitte, Fond des Poches, Immatériel, etc), je crois que plus nous serons nombreux à relayer ce tutoriel dans l'ensemble des métiers du livre, plus on avancera sur une situation qui de toute façon est voué à l'échec, tout le monde le sait bien, et qui va à l'encontre des vrais acheteurs de livres. Au moment où la résonnance est très forte en ce moment autour du livre numérique (les pages vues sur Aldus ont presque doublé au quotidien depuis quelques semaines) il s'agit de ne pas reproduire les mêmes erreurs désastreuses du marché de la musique il y a quelques années. Comme nous l'évoquions récemment avec Michael Dahan chez Bookeen, nous sommes à un moment crucial en France où nous pouvons basculer soit dans l'offre légale responsable soit dans le téléchargement illégal massif car attisé par la politique des éditeurs. Rien n'est couru pour l'instant mais l'année qui s'annonce va être décisive... DRM et prix élevés sont sur la sellette, nous le savons tous. A l'heure où l'on va beaucoup communiquer sur le livre numérique, les enjeux sont très importants. Ne pas le comprendre serait une erreur historique et je pèse mes mots. Si nous ne voulons pas dégouter les vrais acheteurs, message clair: suppression pure et simple des DRM, pour la musique -après un long calvaire de la profession- c'était début 2009 à MacWorld, rappelez-vous. Vous trouverez désormais ce tutoriel en évidence dans la rubrique à ne pas manquer. Je relaie aussi le message dans les commentaires de Jean-Claude Marguerite, auteur du "Vaisseau Ardent" aux Editions Denoël sur lequel la DRM a été enlevée:

"Pas question de se substituer à l'éditeur ni au libraire pour vendre mon livre en direct. Ils font un travail souvent remarquable, c'est un contrat moral entre eux et moi. Mon site ne comprend aucun lien marchand, c'est juste un relai d'informations sur Le Vaisseau ardent.
Nous avons beaucoup bataillé pour que Le Vaisseau ardent bénéficie d'un prix d'exception, la politique du groupe Gallimard (et Antoine Gallimard est président du syndicat national des éditeurs, ce qui pourrait suffire à justifier sa position actuelle) l'affichait à plus de 25€. Nous demandions (mon éditeur et moi) 15€ – la poire a été coupée en deux (drôle de comparaison: un roman, une poire…). La publication en feuilleton permet de se faire une idée du livre pour 5€ (pour ceux qui auraient raté les 100 premières pages en PDF mise en téléchargement libre dès le mois de mai).
Sur les DRM, nous n'avons pas eu de compromis. C'est fort dommage et néanmoins compréhensible. Le marché de l'édition numérique est tellement jeune que nul ne sait ce qu'il va devenir. C'est pourquoi mon contrat n'est pas à durée perpétuelle pour sa version électronique, contrairement à la version papier. Bien des auteurs devraient y regarder deux fois avant de signer les contrats standards…
Sur la rémunération de l'auteur, fondée par défaut sur le prix de vente (moyenne entre les coûts de production et le prix psychologique), il y a fort à dire. Plus un livre rapporte et plus on peut consacrer de temps au suivant : je vote pour une augmentation de mon pourcentage (mais pas au détriment du porte-monaie du lecteur). Une offre m'a été faite en ce sens, fort alléchante, mais qui doit être pondérée de ma première remarque : le rôle de l'éditeur ne s'arrête pas à la diffusion d'un texte mise en page, celui d'un libraire du classement d'un titre selon le nom de l'auteur."

Au moment où vous vous apprétez à acheter un nouveau lecteur, exigez auprès du vendeur des livres sans DRM, purement et simplement, vous verrez, ça remontera..

Et je reprends avec Charles Kermarec : "Jouez ce jeu-là messieurs les fournisseurs, mes amis, si ça vous chante. Mais sans ma complicité".

PS: ajout blogs LaFeuille, Korben, ActueBooks, Actualitte,

PS: Où trouvez des livres 100% sans DRM, c'est ici, merci Clément! (24/11/10)

PS: reproduction en totalité du tutoriel ci-dessous, encore un grand bravo à Clément pour avancer de la sorte hors de l'ombre des forums.

-----------------------------------------------------------------------------------------------

Comment retirer facilement les DRM d'un livre numérique au format ePub

On l'a beaucoup dit: les DRM (dispositifs de cryptage des livres numériques empêchant leur copie ou leur prêt) ne servent à rien, ils enquiquinent les acheteurs légitimes et sont de toute façon faciles à contourner pour les pirates malhonnêtes. En ce qui concerne ce dernier point, en voici la démonstration.

Le fichier utilisé dans l'exemple est le premier épisode du Vaisseau ardent de Jean-Claude Marguerite. J'ai choisi ce livre parce qu'il se trouve que je voulais le lire depuis un moment et que la version papier ne rentre pas dans mon sac. J'y prends d'autant plus de plaisir qu'il s'agit d'un roman mettant en scène des pirates et que les DRM ont été imposés par le Groupe Gallimard contre l'avis de l'éditeur et de l'auteur.

Il va de soi que pirater un livre numérique pour le distribuer gratuitement est un acte que cet article n'encourage en aucune façon et je le dis sans hypocrisie, étant moi-même gérant de la plateforme numérique du Bélial'. L'objet de cet article est simplement de montrer que le retrait des DRM d'un fichier ePub est un acte d'une facilité déconcertante, à la portée d'à peu près n'importe qui.

Outre l'argument idéologique, supprimer les DRM d'un fichier ePub peut aussi avoir un intérêt pratique : utiliser ses fichiers ePub avec DRM Adobe sur une plateforme non-compatible, comme l'iPhone/l'iPad.

La méthode suivante a été testée avec un livre acheté légalement chez l'ami Bibliosurf (donc via la plateforme ePagine et le distributeur EDEN), sous Windows 7 (C'est théoriquement possible aussi sur Mac, mais l'installation de Python et PyCrypto est plus corsée). Ma liseuse est le Sony Reader PRS-600.

Décortiquons un livre numérique avec DRM

Une fois le livre acheté, on reçoit par courriel un lien pour télécharger un fichier URLlink.acsm. Il ne s'agit pas du livre lui-même (le fichier ne pèse que 4 ko) mais d'un fichier XML, avec diverses informations pour identifier le client et le livre acheté. On l'ouvre avec Adobe Digital Editions, on s'identifie avec son ID Adobe et le véritable livre numérique se télécharge. On peut alors le lire directement dans ADE ou le transférer sur sa liseuse compatible avec les DRM Adobe.

Si l'on est curieux et que l'on se rend dans le dossier où ADE stocke les livres numériques (C:\Users\Clément\Documents\My Digital Editions\ pour ma part), on découvre un fichier Le_vaisseau_ardent_episode_1.epub tout ce qu'il y a de plus normal. On peut le disséquer sans difficulté (un fichier ePub étant en réalité un fichier Zip avec une extension .epub) même si ça n'est pas nécessaire pour le craquer. Une fois à l'intérieur, on distingue une différence avec les ePub sans DRM : les fichiers rights.xml et encryption.xml qui contiennent naturellement les informations de droits et d'encryptage.

Une autre différence, donc, est que les fichiers HTML contenant le texte du livre sont cryptés. Voici par exemple à quoi ressemble un chapitre du Vaisseau ardent :

epub_encryption.png

Pas idéal comme confort de lecture. Evidemment, Adobe Digital Editions et ma liseuse se chargent de décrypter tout ça pour m'afficher un livre en français plus traditionnel. Par contre, imaginons que je veuille lire mon livre acheté légalement sur mon iPhone (ou iPad) avec iBooks... et là, c'est le drame.

ibooks_drm_error.png

Solution : acheter une nouvelle fois le livre avec des DRM Apple s'il est disponible sur l'iBookstore (en l'occurrence, non), en trouver une version piratée sans DRM (mais dans ce cas, pourquoi l'acheter au départ ?), ou retirer les DRM de notre propre fichier ePub. Et justement...

Supprimons ces saloperies de DRM de notre livre numérique acheté légalement

Voici donc la méthode simple, comme promis. On va utiliser un script Python pour décrypter le fichier, ce qu'il signifie qu'il faudra installer Python. Il n'y a rien de plus compliqué dans cette méthode qu'installer des logiciels, créer des dossiers et y déplacer des fichiers. Allons-y !

  1. Une fois le livre numérique téléchargé dans Adobe Digital Editions grâce à notre ID Adobe, on récupère le fichier ePub équivalent qui se trouve dans le dossier Digital Editions (par défaut dans notre dossier système Documents).
  2. On télécharge et on installe Python (logiciel permettant de faire tourner les scripts en langage python).
  3. On télécharge et on installe PyCrypto (logiciel de cryptographie écrit en langage python). Attention à bien prendre la version de PyCrypto correspondant à la version de Python que vous avez installée (actuellement, la 2.7).
  4. On télécharge les scripts Python ineptkey.pyw et ineptepub.pyw qui vont permettre de décrypter notre fichier ePub. On les trouve très facilement en cherchant sur Google.
  5. On double-clique sur le fichier ineptkey.pyw : celui-ci va récupérer la clé qu'utilise Adobe Digital Editions pour crypter les fichiers et créer avec un nouveau fichier adeptkey.der (ADEPT pour Adobe Digital Experience Protection Technology, les fameux DRM d'Adobe)
  6. On double-clique ensuite sur le fichier ineptepub.pyw, qui nous propose trois champs à remplir : Key file, qui contient par défaut le fichier adeptkey.der que l'on vient de créer (on n'y touche pas), Input file, où l'on pourra sélectionner notre fichier ePub protégé et Output file, dans lequel on choisira où enregistrer le nouveau fichier ePub sans DRM.
  7. Une fois les trois fichiers sélectionnés, on clique sur Decrypt, et c'est terminé !
(Si vous obtenez l'erreur Problem decrypting session key, il est possible que votre version du fichier ineptkey.pyw soit trop ancienne, téléchargez une version la plus récente. A l'heure où j'écris ces lignes, la bonne est la 4.3 pour Adobe Digital Editions 1.7.2.)

Nous voilà maintenant avec un beau fichier ePub dépourvu de DRM ! On peut l'utiliser sur n'importe quel support de lecture gérant le format ePub (soit à peu près toutes, sauf le Kindle d'Amazon) y compris ceux ne gérant pas les DRM Adobe, comme l'iPhone.

epub_ibooks_nodrm.png

Elevons-nous dans la joie

Achetez des livres numériques, téléchargez des livres numériques, retirez les DRM de vos livres numériques, lisez des livres numériques, prêtez vos livres numériques à vos amis, mais c'est tout. Ne les envoyez pas sur les sites pirates ou sur les réseaux P2P, sous peine de donner raison aux éditeurs frileux qui bardent leurs fichiers de DRM ou de décourager ceux qui prennent le risque de s'en passer.

Tout artiste a droit à une rémunération pour son oeuvre, s'il le souhaite. Si certaines expériences montrent que la mise à disposition gratuite d'un texte (piraté ou non) peut en faire décoller les ventes (comme le Blindsight de Peter Watts ou plus récemment le comic Underground de Steve Lieber), ce n'est pas forcément le cas. 

Quoiqu'il en soit, c'est à l'auteur et à lui seul de décider d'une éventuelle mise à disposition gratuite de ses textes, et pas à nous. Il y a trop d'auteurs au Bélial' qui refusent la publication de leurs livres en numérique par peur du piratage (sans réaliser, d'ailleurs, que c'est précisément l'absence de version numérique commercialisée qui encourage le piratage). N'encourageons pas cette paranoïa.

Clément Bourgoin


Edition aux Etats-Unis: le milliard de dollars

Milliard Sans nul doute à mettre en relation avec le billet précédent. Le cabinet d’étude Forrester vient de publier les résultats d’une enquête sur l’avenir des e-books aux États-Unis dans les cinq prochaines années. On en retiendra notamment un chiffre: les ventes d’e-books devraient frôler le milliard de dollars, 966 millions de dollars précisément, d’ici fin 2010. Autre chiffre marquant de cette enquête: seulement 7% des lecteurs américains consomment des livres numériques. La marge de progression est donc encore importante et, selon les estimations de Forrester, les ventes de e-books devraient atteindre 3 milliards de dollars en 2015. C’est donc une métamorphose en profondeur de l’industrie du livre que prédit cette enquête. Comme l’explique son auteur, James McQuivey, l’e-book est bien devenu "un membre à part entière dans le club des grands médias (…). Quand vous pesez un milliard de dollars, on doit vous prendre au sérieux. Dans l’industrie du livre, cela signifie que les éditeurs traditionnels ne peuvent plus vivre dans le déni et la procrastination. (…) C’est pourquoi nous devons célébrer l’atteinte de ce seuil du milliard, car à partir de maintenant, les choses vont aller si vite que l’industrie du livre pourrait être devenue essentiellement numérique d’ici très peu de temps, bien qu’elle ait amorcé sa transformation en dernier." Selon cette enquête, il n’y a donc aucun doute sur le fait que les éditeurs doivent se préparer au jour, proche, où les livres papiers ne seront plus qu’une activité annexe venant en soutien des publications numériques. L’auteur à succès John Grishman, dont le dernier opus The Confession s’est vendu à 70 000 exemplaires en version numérique en une seule semaine, résumait ainsi la situation dans une interview accordée au Wall Street Journal: "le futur est arrivé, et nous le regardons en face (via Non-Fiction dont je me suis permis de reprendre l'intégralité de l'article tant tout me semblait important, merci).


Hachette avec Google

Rififi C'était couru, la belle unité qui vole en éclat. Après Amazon, Apple, le troisième étage de la fusée, le numéro un français du secteur, Hachette Livre a décidé de faire cavalier seul et de passer un accord avec Google pour la numérisation des livres épuisés. Arnaud Nourry, PDG d'Hachette Livre et Dan Clancy, responsable de Google Book ont annoncé, lors d'une conférence de presse la signature d'un accord, donnant enfin un cadre légal à la numérisation des ouvrages épuisés du fonds de catalogue d'Hachette livre. Cet accord concerne entre 40.000 et 50.000 livres anciens: de la littérature générale (Grasset, Fayard, Calmann Lévy), des ouvrages universitaires (Armand Colin ou Dunod) ou des ouvrages documentaires (Larousse). Une fois le livre numérisé, Google conservera un fichier numérique et un autre sera remis à Hachette Livre qui pourra l'exploiter. Cet accord a une portée économique assez faible, puisque la vente d'ouvrages épuisés représente un chiffre d'affaires potentiel faible. En revanche, l'accord a une forte portée symbolique. Car Hachette enfonce un coin dans le front uni des éditeurs français face à Google. Google Edition à la française, c'est parti! (via LeFigaro).

PS: Cela concerne des milliers d’œuvres, régies par le droit d’auteur français dont Hachette contrôle les droits et qui sont commercialement indisponibles, soit, selon Hachette Livre, «la grande majorité de toutes les œuvres publiées à ce jour».
L’objectif affiché est de donner une seconde vie aux œuvres épuisées «tant au bénéfice des auteurs que des universitaires, des chercheurs et du grand public».
Les deux partenaires soulignent que cet accord, qui intervient alors que la profession travaille à un amendement du Code de la propriété littéraire et artistique sur les œuvres indisponibles, a vocation à être étendu à tous les éditeurs qui le souhaitent.
Arnaud Nourry, P-DG d’Hachette Livre, précise dans un communiqué qu’il ne s’agit pas «d’un quitus donné à Google pour son comportement passé, mais d'un cadre permettant de repartir sur de nouvelles bases, équitables, équilibrées et respectueuses de nos droits et de ceux de nos auteurs».
L’accord repose sur trois grands principes. D’abord, le contrôle de la numérisation des œuvres: c’est Hachette qui détermine quelles sont les œuvres épuisées exploitables en version numérique, celles-ci pouvant être proposées sous forme d’ebooks via Google Livres ou sous d’autres formes commerciales, comme l’impression à la demande.
L’idée étant de donner accès à des œuvres indisponibles jusque-là, Hachette aura la faculté d’utiliser ces fichiers numérisés par Google pour les exploiter lui-même, et les libraires pourront intégrer ces ebooks dans leurs offres commerciales. Deux cas se présentent ainsi concrètement: Hachette autorise la numérisation et la diffusion en ligne de l’œuvre, notamment sur la future plateforme d’ebooks, Google Editions; Hachette autorise la numérisation de l’œuvre par Google pour un usage limité à l’indexation et à la promotion et recevra copie du fichier pour ses propres usages non-commerciaux.
Enfin, Hachette Livre se réserve la possibilité de faire bénéficier les institutions publiques, telle que la Bibliothèque nationale de France, des œuvres numérisées dans le cadre de ce protocole (via Livres Hebdo).


CoolBook sur l'iPad

Cookbook Le CookBook des 100 meilleures recettes de l'émission MasterChef est proposé par les Editions Solar au prix lui aussi de 3,99€. Politique de prix plus agressive qu'il y a quelques mois pour le groupe Place des Editeurs d'Editis. La réalité du marché est bien là, point de salut à des prix supérieurs au quotidien des prix sur l'AppsStore, il va falloir en vendre beaucoup pour équilibrer les investissements (tva déduite!).


Larousse cuisine sur l'iPad

Larousse Larousse Cuisine propose une sélection des meilleures 500 recettes tirées des ouvrages Larousse, 12 vidéos réalisées par un chef, un glossaire de 300 termes de cuisine, un moteur de recherche, un minuteur et la possibilité d’élaborer une liste de courses facilement à partir d’une recette. La particularité de l’application réside dans le fait qu’une fois téléchargée, l’utilisateur n’a plus besoin de connexion internet pour consulter cette bibliothèque culinaire de poche. L'application est vendue à 3.99€. Téléchargement sur l'AppsStore ici.


Forum d'Avignon: étude "Ecrits à l'heure du numérique"

Logo_forum_avignon A signaler la publication ce week-end par Forum d'Avignon (Rencontres Internationales de la Culture, de l'Economie et des Médias), d'une étude "Les Ecrits à l'heure du numérique" réalisée par la Cabinet Bain and Company auprès de 3000 consommateurs sur 3 continents. 20% des livres en numérique à l'horizon 2020 captant jusqu'à 25% des marges générées. L'étude au format PDF est ici (via LesEchos).

PS: lire l'article d'Alain Beuve-Méry dans Le Monde "Pas de scénario catastrophe", ouf!


Amazon plie

Amazon L'union fait la force et la pression intense pour le contrôle de la fixation des prix. Annonce importante du côté d'Amazon UK qui va étendre le modèle d'agence (à savoir un prix fixé par l'éditeur et non par le libraire lui-même) avec trois groupes d'édition et pas des moindres: Hachette, Harper et Collins et Penguin. La mention "le prix a été fixé par l'éditeur" figurera en toutes lettres sur le site (via TheBookSeller). Rappelons qu'Amazon est en passe de conquérir le marché britannique avec la même insolence qu'aux Etats-Unis.


Le Routard sur l'iPad

Appli_25102010_logo_1287996947 A signaler de nouvelles versions numériques disponibles sur l'iPad des Guides du Routard Amsterdam et Berlin. Prix à 4,99€. Tout le contenu des guides classiques (vendus à 9,90€) mais adapté pour l'iPad: cartes avec points d'intérêts, présentation type trieur et fonction permettant de gérer son voyage et les lieux à visiter. Le tout est consultable off-line, l'application ne nécessite pas de connexion pour fonctionner (via iPadd).


Lire des mangas

Lire des mangas sur le Sony PRS-650. L'écran 6 pouces est parfaitement adapté. Les contrastes sont magnifiques, la qualité des niveaux de gris en plus, le résultat est assez convaincant, non? Un secteur qui va certainement aussi être investi massivement par l'offre illégale (tout le mode d'emploi y est) si les éditeurs ne font pas l'effort.


France Loisirs: un livre électronique Oyo pour bientôt

Première annonce en direct de Frankfurt (cela ne devrait pas être la seule!), France Loisirs et Chapitre.com vont proposer conjointement un livre électronique Oyo déjà distribué par le libraire Thalia, équivalent de la Fnac en Allemagne. Le prix serait de 149€ et devrait commencer en France le 28 octobre prochain. Une annonce importante de la part d'un acteur comme Bertelsmann, acteur incontournable du livre en Europe, qui était resté jusqu'ici très discret sur le sujet. Le livre numérique peut compléter parfaitement les offres actuelles pour ses abonnés tout en bénéficiant de l'appui de ses très nombreux points de ventes. Le Oyo est un modèle 6 pouces s'apuyant sur la technologie SiPix d'écran tactile, disposant également du wifi (via Info-utiles et DigitalReader).


Réussir les casse-têtes

Casse-tete_5 Bons prix, libraires, piratage. Les trois casse-têtes pour les éditeurs selon Nathalie Silbert sur les Echos d'hier. Les débats sont toujours les mêmes depuis plusieurs années. Je me rappelle de ce libraire irlandais exhortant ses confrères français à y aller lors d'une conférence. Lettre morte... On est revenu aux bons vieux temps du démarrage de la musique numérique sauf que pour les disquaires on a eu beaucoup moins de scrupules à l'époque. Pour éviter de se casser la tête, mais cela ne regarde bien évidemment que moi:

- prix: entre 2,99 et 9,99€ (40% de remise minimum sur les versions papier), des prix très près des versions de poche. A quelques euros près vous sautez le pas, quand c'est plus de dix dont il s'agit... Les marchés anglo-saxons, allemands l'ont compris. Les lecteurs attendent cela, il faut aller avec le marché, pas contre le marché; le livre numérique est le livre pas cher de demain, le livre de poche d'hier. J'écarte bien entendu les livres "augmentés" du débat tant les coûts sont pour l'instant importants et le marché encore à construire de toute pièce. On pourra peut-être les vendre quelques euros supplémentaires encore... Tant que l'on n'aura pas compris l'attente sur les prix des lecteurs, on entretiendra avec un gros soufflet (que dis-je une forge!) le troisième point ci-dessous. Actuellement la situation est très claire: on entretient la suspiscion (les s... d'éditeurs), la défiance (allez-vous faire f...) et la recherche sur les réseaux (puisque c'est comme ça).

- libraires: dans la boucle et très vite on le souhaite; avec des grands libraires mais aussi des mutualisations comme ePagine, Dialogues et 1001 libraires. Apple déjà dans la place, Amazon pour bientôt sans doute, le compte à rebours est lancé. La barre est très haute quand on voit le nouveau Kindle.

- piratage: on le contiendra comme on pourra avec des rustines plus ou moins grosses. Abandon des DRM complètement inutiles, on le voit depuis quelques mois. Plusieurs libraires qui vendent eux-mêmes des livres numériques qui me confient qu'ils n'achèteront jamais ces livres-là, c'est dire.


Best-seller: un nouveau temps du numérique

Visuel_Chattam_Leviatemps Toujours plus vite. Si la durée de présence d'un livre sur les réseaux peer-to-peer était jusqu'ici de trois semaines minimum (il fallait le temps de le scanner, de le corriger -voir le cas du dernier Houellebecq par exemple qui n'existe pas dans sa version légale en numérique), dans le cas où le best-seller est très attendu et surtout disponible dès sa sortie (il ne reste qu'à supprimer la DRM), la durée est de l'ordre de quelques jours. Une première en cette rentrée en France, c'est le cas aujourd'hui pour le dernier livre de Maxime Chattam, "Léviatemps" chez Albin Michel (meilleures ventes à la Fnac), le temps numérique en période infinitésimale...


L'iPad, des objets et... du papier

Le papier au secours de l'iPad, ce n'est pas le moindre des paradoxes quand on voit cette étonnante vidéo conçue par les Editions Volumiques. Comment un iPad peut reconnaître un objet ? Idée géniale tant elle parait évidente après coup. Allez jusqu'au bout pour voir une interraction avec un livre et ne manquez pas toutes les bonnes idées sur le site qui va devenir incontournable comme "laboratoire de recherche sur le livre, le papier et leurs rapports avec les nouvelles technologies", c'est sûr. A signaler qu'Etienne Mineur tient depuis de nombreuses années un excellent blog, référence dans le domaine du design (via iPadd).


Numérique: défendre le rôle des éditeurs

Logosne Nouvelle initiative d'Antoine Gallimard, Président du SNE (Syndicat National de l'Edition) sous la forme d'une lettre-ouverte en réaction au rôle de certains agents littéraires qui cherchent de plus en plus "à se positionner en concurrents directs des éditeurs de leurs propres clients-auteurs". Plus d'une centaine d'éditeurs ont déjà apportés leur soutien à cette pétition. Le calendrier concomitant avec la foire de Frankfurt n'est bien entendu pas un hasard pour mobiliser les éditeurs européens sur le sujet.


Petit Futé: application interactive sur iPhone

Icone site mobile A signaler aujourd’hui le lancement de la 1ère application interactive sur iPhone pour Petit Futé. Celle-ci est consacrée uniquement à la France et est proposée gratuite au lancement pendant quelques jours avant de passer à 1.59 euro. Dans le même temps, un site mobile est également proposé: http://petitfute.mobi/

1ère application interactive Petit Futé

Petit Futé lance sa 1ère application interactive sur iPhone, après ses guides numériques à feuilleter. Il s’agit d’une application «on line» à utiliser en France. Celle-ci est donc constamment mise à jour en temps réel. «Les bonnes adresses, du bout de la rue au bout du monde!»

"Parce que tout le monde ne dispose pas d’un iPhone et que Petit Futé pense aussi à tous les autres, l’éditeur de guides touristiques lance également en même temps un site mobile universel qui fonctionne sur tous les types de téléphones portables connectés à Internet. Ce site mobile propose les mêmes services que l’application gratuite, avec l’accès à la totalité des bons plans (plus de 150.000 adresses) et à plus de 160 idées de séjours en France (avec diaporamas photos)" (via Eric, merci).


Jisui, ils n'y sont pas

Scann Suite au récent BookCamp3 la semaine dernière, à signaler sur LaFeuille un long article consacré à ces afficionados qui scannent leurs livres pour pouvoir en disposer en version numérique. C'est le Jisui, terme japonais qui commence à se répendre sur la pratique. Entre 3 à 4 heures avec des scanns à plat et 15mn pour des scanns à chargeurs. Rajouter 20mn pour un passage à l'OCR puis le travail de structuration lui-même pour obtenir un fichier correct. Et la relecture pour chasser les coquilles. Bref, un sacerdoce, mais rien ne les arrête...

"La communauté est active. Elle partage et améliore sans cesse ses macros. Calibre est mis à jour en moyenne toutes les 2 semaines. Elle est parfois plus attentive que les auteurs et éditeurs à leurs erreurs, repérant ainsi dans un même livre un pistolet qui se transforme en carabine d’une page à l’autre. L’édition à du mal à savoir intégrer les corrections postimpression. Combien de livres de poches, même parmi les classiques, comportent encore des fautes reproduites d’édition en édition, parfois depuis des dizaines d’années, alors que celles-ci ont surement été signalées aux éditeurs de multiple fois (Quoi que? Quels éditeurs ont mis en place des dispositifs de retour et d’intégration des erreurs sur les livres qu’ils publient?).
Bastien reconnait avoir scanné entre 50 et 100 livres, mais il estime avoir accompli un travail complet sur seulement une dizaine de titres. Car la relecture c’est du travail et qu’il y a peu d’outils permettant de faire ce travail de manière collaborative. Il estime que si des particuliers peuvent avoir de meilleurs rendus que les professionnels, cela signifie que de petits éditeurs peuvent aussi utiliser ces techniques. C’est juste quelques heures de travail. Le support numérique n’est pas réservé à des professionnels ou à de grosses entreprises."

Les éditeurs présents dans la salle auront sans doute esquissé un sourire sur la méconnaisance de leur travail, beaucoup moins sans doute des échanges sur les réseaux. Au fait, le dernier Houellebecq vient d'apparaître sur les sites peer-to-peer, moins de trois semaines seulement après sa sortie. On est dans la norme que donnait Eyrolles au printemps dernier. Et ce, dans une excellente version d'ailleurs. Rappelons qu'il n'est toujours pas en vente par l'éditeur. Un jeu de chasse à la souris qui ne fait que commencer. Le Jisui est là, les éditeurs n'y sont pas.


SNE: assises numérique le 21 octobre

Sne Un rendez-vous traditionnel deux fois par an du côté du SNE (Syndicat National de l'Edition), ce sont les Assises Profesionnelles à l'heure numérique. Vous vous souvenez surement de la dernière édition qui avait eu lieu au dernier Salon du Livre (conférences à retrouver ici). La 5ème édition aura lieu le 21 octobre prochain à l'Institut Océanographique de Paris. On se plongera dans la commercialisation du livre numérique avec entre autres le site 1001 libraires, la Fnac et le webmarketing à l'usage des livres. Le programme complet est ici.


Numérique: 5,8% du marché américain

Kindle Le numérique au centre du dernier Book Industry Study Group qui s'est tenu vendredi dernier à New York. C'est ce que révèle Publishersweekly avec quelques chiffres qui ont été donnés à cette occasion : "En août, les livres numériques ont représenté 5,8% de toutes les ventes à l'unité, comparativement à 2,8% au début de 2010. Le pourcentage de consommateurs susceptibles d'acheter un livre numérique en août était de 16%, contre 13% en janvier; les chiffres en août ont montré également que les femmes représentent maintenant 68% des achats sur le Kindle." (via Teleread).