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Au Diable Vauvert: Bordage en numérique

Bordage Formidable initiative des Editions Au Diable Vauvert qui fêtent leurs 10 ans à la rentrée. A plus d'un titre, c'est le cas de le dire. D'abord la mise en ligne du livre de Pierre Bordage Les Derniers hommes initialement paru chez Librio et proposé en version numérique sous la forme de cinq feuilletons qui vont s'échelonner toutes les semaines du 4 août au 8 septembre. Une mise en bouche à 0,99€ chaque chapitre. Premier téléchargement gratuit demain chez toutes les plateformes de distribution grâce à Eden-Livres. Sur iTunes aussi, vous le trouverez. A l'arrivée, ce sera moins de 5€ pour lire l'ensemble du roman contre les 23€ de la version imprimée. Et c'est pas fini, à suivre à partir du 1er novembre jusqu'à la fin de l'année, Le Diable proposera un nouveau livre inédit de Pierre Bordage conçu spécialement pour le format numérique, totalement inédit et qui sera rédigé au fur et à mesure de sa publication (ce qui n'est pas sans rappeler La Ligne verte de Stephen King). Inédit aussi, les deux livres seront proposés sans DRM. Au Diable les DRM! Le Diable a raison sur toute la ligne! "Au Diable Vauvert entre de plain-pied dans l’ère numérique avec une politique de prix démocratique et une ligne éditoriale toujours aussi exigeante. La maison transpose à l’immatériel les valeurs qui ont fait son succès sur le support papier et affirme plus que jamais sa différence. Ainsi, les contenus vendus ne sont pas protégés par une DRM, laissant son libre-arbitre au lecteur et établissant ainsi une relation de confiance et de respect mutuel. L’offre numérique, appelée à se développer, prend une place singulière et vient étoffer le catalogue du diable. Avec l'inédit de Pierre Bordage, c'est une performance unique pour laquelle l’utilisation des nouvelles technologies prend tout son sens permettant une médiation du texte quasi-instantané entre l’auteur au lecteur. Instaurant une relation inédite. Pierre Bordage ne fait pas que reprendre le principe du feuilleton, il le réinvente." A relayer partout, que le Diable fasse des envieux chez les autres éditeurs et leurs sacro-saints principes! Le Diable, un éditeur toujours aussi jeune et plus que jamais en avance sur son époque!

PS: l'offre sera proposée demain, je mettrais le lien, voilà c'est fait ou chez votre libraire (merci à Arthur); excellente version ePub avec des marges généreuses, bravo. Bonne lecture et à la semaine prochaine pour la suite!


Numérique: des agents de plus en plus présents

Odysseus Des agents littéraires qui contractent directement avec les auteurs et leurs ayants-droits pour le passage sur Amazon, Apple, demain Google et autres. Annonce aujourd'hui de l’agent littéraire Andrew Wylie qui exploite directement les droits numériques de ses auteurs, de ceux qui ne les ont pas cédés à leurs éditeurs. Une maison d’édition 100% numérique a été créée pour cela, nommée Odyssey et démarre avec une vingtaine de titres. Il s’agit de grands noms de la littérature: Saul Bellow, John Updike, Philip Roth, Ralph Ellison, Salman Rushdie, Norman Mailer mais aussi Emerson, Borges, Burroughs, Nabokov etc. Dans un premier temps, les livres sont en vente exclusivement sur Amazon, (pour une durée de 2 ans) mais il est prévu par la suite qu’ils le soient également via Google Editions ou Apple. En parlant d'Odyssée, c'est plutôt d'une Guerre de Troie qui est en cours avec les éditeurs.... (via NewYorkTimes).

Livre numérique: les pratiques françaises

Beresina J'ai beaucoup de retours autour de moi sur les pratiques de lecture, l'adhésion à des lecteurs à la fois comme l'iPad et les lecteurs eInk. J'avais relayé il y a deux ans déjà le petit calcul qui avait été fait sur le Kindle, le nombre de livres à partir duquel on amortissait l'achat d'un lecteur. C'était 17 titres. Peut-être vous rappelez-vous ce billet? J'ai essayé de refaire cette petite étude (en toute subjectivité) avec quelques éléments chiffrés avec des prix moyens que j'ai pondéré à la fois grand format/poche/occasion/prêt/échange quand il s'agit de l'univers papier et légal/piratage/échange quand il s'agit de l'univers numérique. Le petit tableau ci-dessous synthétise l'ensemble. Il ne repose sur aucune études statistiques mais je pense qu'il n'est pas si éloigné que cela de la réalité. Merci de me donner votre sentiment. A mon avis, un lecteur qui lit plus de deux livres par mois est aujourd'hui interpellé par l'offre du livre numérique, c'est indéniable. La pondération du côté du gratuit est maintenant forte. On a dépassé très largement le domaine des classiques à papa! Un univers clandestin du livre s'organise. Près de 1500 fans sur certains groupes Facebook... D'après mes estimations et quelques sondages réalisés, c'est entre 300 et 500 titres parmi les best-sellers qui circulent déjà sur les réseaux avec une qualité excellente et un format ePub maintenant proposé plus de deux fois sur trois. A la fois scannés et craqués. Les livres scannés sont même souvent de meilleur qualité que ceux proposés par les éditeurs! Un comble. L'offre est exponentielle depuis quelques mois seulement. Entre 30 et 45 jours, c'est le délai où l'on voit apparaître une version pirate d'un best-seller qui vient de sortir. Confirmé d'ailleurs par un éditeur en début de semaine. Le marché du livre numérique en retard en France? Du côté des éditeurs, c'est indéniable. Du côté des consommateurs, les choses vont maintenant très vite. Je fais le pari que dans ce domaine comme dans d'autres, nous allons très bientôt rattraper les pays anglo-saxons, mieux les dépasser du côté de l'offre illégale, nous sommes au pays de Voltaire et de Balzac, non? La France championne mondiale du piratage, aucune raison que cela reste étanche aux livres! Nous sommes bien en train d'attiser (avec un très gros soufflet) les charbons de l'offre illégale avec des réductions de prix d'éditeurs qui attendent une baisse de la TVA qui ne viendra sans doute jamais, des DRM qui nous empoisonnent la vie quand on change de lecteurs (tous les deux ans environ et aucune certitude sur des bibliothèques pérennes), l'absence totale de collections de poche et de pans entiers de l'édition populaire (fantasy, polars, fantastique, science-fiction, les plus piratées évidemment). J'ai même rencontré cette semaine un libraire qui vend du livre numérique et qui me dit qu'il n'en achètera jamais pour lui! (il se reconnaîtra). Bref, on n'a tiré absolument aucun enseignement de ce qui s'est passé dans la musique et on comprendra mieux l'ombre de la Bérésina des éditeurs, la route sera longue pour inverser les pratiques, croyez-moi...

Pratiques


James Patterson: millionnaire en numérique

Patterson Plus d'un million de livres numériques vendus par l'auteur de best-sellers américain James Patterson, 1.141.273 exactement à la date d'aujourd'hui. C'est ce que révèle le magazine TheBookSeller. Même si cela reste encore modeste quand aux ventes totales des livres de Patterson, c'est un cap symbolique fort qui est atteint. A noter que James Patterson a décidé d'exploiter ses droits numériques non pas de manière autonome mais par l'intermédiaire d'Hachette Book Group. En France, Patterson est déjà présent en numérique au travers de son éditeur, Les Editions de l'Archipel  (via eBouquin).

Le livre dans l'ère numérique

Esprit-2010-06-15 A signaler dans la revue Esprit de ce mois-ci, un entretien avec Pascal Fouché, docteur en histoire, éditeur et spécialiste de l'édition au XXème siècle, qui revient sur le livre et l'ère numérique. Le pdf est ici. Je pense que l'on a tendance à mélanger livre et lecture, l'histoire du livre numérique n'est pas l'histoire de la lecture numérique. A quoi bon disposer d'un fichier numérique si l'on ne dispose d'un dispositif de lecture toujours plus proche d'une expérience de lecture sur le papier. Qu'est ce que serait le format MP3 sans des petits baladeurs comme l'iPod? L'échec de Cytale en est bien la preuve à l'aube des années 2000. C'est bien l'apport d'une technologie d'affichage comme le papier électronique et son adoption par des acteurs comme Sony et surtout Amazon qui ont changé fondamentalement les choses. Nous ne serions pas là pour évoquer le "livre numérique" aujourd'hui, cela me paraît être une évidence. "Et, derrière les questions d'affichage du texte, il y a tout ce qu'on peut faire avec ce texte, tout ce que le numérique permet que le livre ne permettait pas  les commentaires, les renvois, les liens, etc. Les usages sont tout autant bouleversés parce que la lecture n'est plus aussi linéaire que sur un texte imprimé. La lecture devient ainsi un ensemble de lectures parallèles qui peuvent être interrompues par un lien, par des annotations, par des compléments d'informations faits par d'autres contributeurs. La façon de lire est en train de se métamorphoser. Les générations de gros lecteurs comme les nôtres sont habituées à lire de façon traditionnelle. Et, curieusement, les plus gros lecteurs sont ceux qui s'approprient le plus rapidement ces nouveaux modes de lecture. Des études récentes montrent que ceux qui achètent le plus de livres électroniques aux États-Unis sont déjà les plus gros lecteurs. Ils ne remplacent pas le livre physique par le numérique parce que finalement, ils ont une masse de livres physiques à disposition alors qu'il y a encore peu de livres numériques et qu'ils se sont appropriés le livre numérique comme un nouveau moyen de lecture en plus du livre physique. Mais cela va-t-il continuer? On pense aujourd'hui que le livre numérique ne va pas remplacer le livre physique. Le livre papier va continuer au moins pour une certaine partie de la production, bien qu'il y ait déjà une partie qui est dématérialisée ou va l'être rapidement."

Léo Scheer campe sur le papier

Du côté de Média Junkie, l'éditeur Léo Scheer (ancien conseiller de Balladur pour le numérique) revient sur son expérience Manuscrits, les wannabies démocrates, le livre équivalent du spectacle-vivant, le sens biblique du livre. Grands dieux. Curieux débat qui semble dater déjà de quelques années. Toujours cette idée saugrenue de raisonner en terme binaire, papier contre numérique. Il y a encore des journalistes pour proposer des débats sur la fin de Gutenberg... On comprend mieux que Léo Scheer ne diffuse pas de versions électroniques de ses livres. Le numérique, c'est finalement assez vilain, indigne du message biblique. Je pense au contraire qu'une collection comme Manuscrits devrait proposer, en plus de versions papier, des versions numériques de qualité. Franchement, les PDF "manuscrits" en ligne, ce n'est quand même pas la panacée. Surtout quand on déniche quelques perles comme La Chambre de Jean-Clet Martin par exemple. Conclusion en forme de "plantons des arbres" et continuons le papier... Léo Scheer me donne quand même l'impression de ne pas vouloir quitter les Enfants de la Télé et les années Balladur. Il aurait certainement dû participer au périple organisé par le SNE chez les éditeurs américains avec sa confrère Marion Mazauric. Tout à fait d'accord avec Laurent Margantin d'Oeuvres Ouvertes: "Normal qu’un éditeur papier défende le livre papier, son gagne-pain, même si cet éditeur fait quelques expérimentations du côté d’internet, tout en maintenant bien la frontière: le format numérique, c'est gratuit, seul le texte sur papier mérite d’être vendu. Ce que Léo Scheer et les éditeurs traditionnels en général ne mesurent pas, mais alors pas du tout, c’est qu’en dix ans le champ littéraire -conçu comme un réseau d’expérimentations formelles et de réflexions sur ce qu’est la littérature- s’est déplacé sur le net, et qu’ils en sont exclus -sauf à "rétropublier" de manière sporadique et inoffensive des oeuvres transmises par leur propre site- simple changement de procédure, mais en rien d’écriture".


Charles Kermarec: un libraire pas dans les nuages

Kermarec IbooksStore d'Apple, EdenReader... Dans le brouhaha actuel, intéressant d'avoir le sentiment d'un libraire impliqué dans le numérique comme Charles Kermarec de la Librairie Dialogues: "Pour autant la solution d’Antoine Gallimard, qui n’exclut pas les libraires, est-elle satisfaisante? Non. Pourquoi? Outre des raisons secondaires (Eden+I-Pad, c’est la limite d’un seul appareil de lecture et d’un seul catalogue) il y a cette raison essentielle: la solution Eden tend à récupérer pour le fournisseur une partie essentielle de la relation client (le compte et l’interface de synchronisation dans le nuage). Quel libraire pourrait se réjouir d’une solution dans laquelle la relation client serait maîtrisée par son fournisseur? C’est mieux que l’inexistence à laquelle nous voue la solution Hachette/ Albin Michel/ Eyrolles. Mais ce n’est pas satisfaisant. Alors quoi? Il reste l’option suivante: les libraires s’entendent. Ils s’entendent tous, entre eux, collaborent (tous: quels que soient leur taille, leurs réseaux, leurs groupements ou chaînes) et développent une solution ouverte, accessible à chacun, permettant à chaque client un accès à tout le catalogue, synchrone sur tous les dispositifs de lecture, ouverte aux ouvrages non vendus par la plateforme pour consolidation de la bibliothèque du client. Le portail de la Librairie et des éditeurs initié par le slf, porté et développé par la société PL2I -dont l’ouverture est prévue en octobre- n’a pour encore pas d’expérience de l’internet. Il n’a pas non plus les compétences internes en matière de numérique propres à lui permettre de se saisir d’un pareil dossier. (si cela avait été le cas cette question du “nuage” aurait été partie intégrante du projet initial!) Nous sommes prêts à avancer en collaboration avec les libraires et les éditeurs sur ce sujet, à participer au développement de la solution qui garantirait une présence commerciale du réseau actuel (libraires, chaînes, plateformes…) sur I-Pad. Avec chacun. Sans exclusive. Sans aucune exclusive. A défaut qu’une entente des revendeurs libraires puisse être envisagée la moins mauvaise des solutions me paraît être de coopérer avec Google." (voir l'ensemble du billet sur son blog).

L'agent littéraire au Motif

Motif Aide aux écrivains, défiance vis à vis des éditeurs, renégociations de leurs droits, volonté d'indépendance voire de cavalier seul... Le rôle des agents littéraires et le modèle anglo-saxon n'ont jamais été aussi présents dans les choix qui s'ouvrent aux auteurs de demain. Le numérique ne faisant qu'accentuer un phénomène d'affranchissement de l'éditeur dans une mise en relation directe avec son lectorat. Le MOTif (Observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France) propose aujourd'hui une étude complète sur le phénomène des agents littéraires réalisée par Juliette Joste (éditrice free-lance).


Iznéo sur l'iPad

Bd_ipad-150x150 Poursuivant leur stratégie d'indépendance, les éditeurs regroupés sous la plateforme d'Iznéo n'ont pas déversés leurs bandes-dessinées dans l'iBooksStore d'Apple. Ils proposent aujourd'hui une application spécifique sur l'iPad. "Cette nouvelle application permet de transformer la tablette en véritable kiosque à bulles, de Lucky Luke à Cubitus, en passant par Achille Talon ou même l'excentrique Léonard, il y en a clairement pour tous les goûts." Un rude coup pour Steve Jobs en France qui souhaitait sans doute capitaliser sur un secteur de l'édition qui est sans aucun doute le plus flatteur sur son lecteur fétiche. Tout le monde se pose la question de savoir ce que fera notre emblème national de résistance à l'envahisseur, je veux bien entendu parler d'Astérix! Ce serait un comble. Suivra t-il la stratégie d'Hachette (son éditeur papier) ou celle des autres éditeurs français? A suivre avec attention... (via iPadd)

Dilicom: hub numérique en phase de tests

Dilicom La société Dilicom annonce aujourd'hui dans un communiqué le lancement d'une série de tests de son hub numérique:

"En partenariat avec les plateformes Eden, E-plateforme (Editis), Immatériel et Editions Dialogues, Dilicom met en place un hub dont le principe de base est le même que celui qui régit aujourd’hui le livre physique. C’est un point unique de connexion qui permettra à tous les détaillants de ne développer qu’un seul lien technique pour l’ensemble de leurs fournisseurs. Ce point de convergence répartira tous les flux entrants vers les plateformes propriétaires des contenus. En sens inverse, un seul point pour la diffusion de leurs métadonnées vers les revendeurs sera nécessaire aux distributeurs. Ce n’est ni une plateforme de stockage des fichiers numériques ni un gestionnaire des offres commerciales. C’est donc un opérateur technique dont le rôle sera d’assurer la transmission des flux entre acheteurs et vendeurs." L'objectif est de pallier l'absence d'une plateforme commune des éditeurs comme Libreka en Allemagne par exemple. Le communiqué est ici. Vincent Marty (Dilicom) était longuement revenu sur le site du SLF (Syndicat de la librairie française) sur le rôle d'un hub numérique. L'objectif est ambitieux, reste à savoir s'il sera aussi simple et efficace à mettre en oeuvre pour les libraires et transparent pour les clients; il ne s'agit pas de complexifier des transactions que l'internaute ne supporte plus, on l'a vu récemment dans le déploiement de l'application EdenReader. L'expérience-consommateur, la grande force de lecteurs comme le Nook de Barnes and Noble, le Kindle d'Amazon et l'iPad d'Apple. Il s'agit de jouer dans la même cour que ces gens-là. J'avoue que je ne demande qu'à le croire... Non seulement les libraires ne disposent pas des fichiers, mais en plus, ils ne disposent pas d'un point d'accès unique pour aller les chercher. On rappellera aussi pour mémoire l'absence d'Hachette; Arnaud Nourry, son PDG, ne reconnaissait pas au début de l'année la pertinence d'une telle solution: "Ni Dilicom ni aucune autre instance interprofessionnelle existante ne peuvent répondre à cette mission ni à la nécessité d'aller vite…."

PS: quelques précisions de la part de Vincent Marty:

"Oui, l’intermédiation est totalement transparente pour le lecteur, notre rôle consistant simplement à assurer les transactions entre plateforme et libraire. Le clic d’achat de l’internaute déclenchera une série de requêtes en web service qui aboutiront à la mise à disposition sur le site du libraire ou dans un mail d’un lien de téléchargement. Le tout dans un temps très court; par la suite, si le libraire le souhaite, le hub pourra envoyer le mail à l’internaute pour son compte. Mais cette option n’est pas prévue pour la période de tests.

La mise en place pour le libraire sera très simple; installation d’un module d’accès au web service qui permettra l’accès à toutes les plateformes reliées au hub qui offre 4 fonctions principales:

  • récupération des notices à un rythme fixé par lui (par exemple, il pourra tous les jours demander les mises à jour depuis sa connexion de la veille ou depuis une date précise (max 8jours)
  • vérification avant chaque transaction du prix et de la dispo (optionnel)
  • commande
  • récupération du ou des liens de téléchargement".

EdenReader: face aux critiques

Laberge Beaucoup de critiques sur la nouvelle application EdenReader sur l'iPad. Qui portent toutes d'ailleurs sur le processus d'achat et non sur le lecteur en tant que tel. C'est sûr que tous les afficionados d'Apple ne veulent qu'une chose, c'est retrouver un iTunes du livre et que la messe soit dite. Je voulais relayer les commentaires de Clément Laberge en charge du développement chez DeMarque:

"Comme membre de l'équipe de développement je reçois avec humilité cette critique très sévère qui aborde plusieurs éléments que j'ai par ailleurs eu l'occasion de traiter sur mon blogue personnel ici, et en réaction à une autre critique, dans les commentaires à cet article du journal les Affaires; nous travaillons actuellement à apporter plusieurs ajustements au dispositif qui devrait faciliter le processus de commande. Cela dit, nous persévérons dans l'idée de faire des libraires des acteurs légitimes de ce marché naissant. Je ne déplore qu'une chose dans votre critique. Vous ne vous êtes attardé qu'au processus d'achat (qui est lié au choix de passer par un site Web au lieu de faire directement la transaction dans l'application) et pas du tout à l'environnement de lecture en tant que tel. À suivre avec les prochaines mises à jour. Nous apprendrons beaucoup de cette première version et ne regrettons pas du tout d'avoir choisi d'avancer dans cette voie de façon complémentaire aux autres." Bref, accordons-lui un peu de temps pour améliorer une application, sans céder au travail de lobbying ambiant...


EdenReader sur l'iPad

Edenreader-icon Comme prévue, l'application EdenReader est désormais disponible sur l'iPad, vous permettant d'accéder aux livres de la plateforme Eden-Livres (Gallimard/La Martinière-Seuil/ Flammarion). Il sera possible dans quelques jours de commander vos livres dans les librairies du réseau ePagine que vous aurez choisie comme vous le faites déjà pour n'importe quel autre lecteur en France (Sonyreader, Opus, ordinateur PC/Mac).  Preuve s'il en était besoin que le déversement des livres dans l'IBooksStore d'Apple n'est pas une fatalité comme auraient tendance à le penser certains. Ce sont-ils même poser la question, on est en droit de se le demander d'ailleurs. L'ouverture à d'autres catalogues (Hachette/Numilog notamment) devraient se faire aussi assez vite grâce à l'accord sur l'interopérabilité des catalogues qui a eu lieu récemment. Je pense que ces applications devraient à terme ouvrir sur l'ensemble des titres disponibles des librairies affiliées avec une offre la plus large possible, c'est bien évident. Comme une application Fnac qui ouvrira sur un catalogue Fnac exhaustif. C'est une application Eden pour l'iPad, pas un accès unique vers les livres de chez Eden, ce qui n'aurait bien entendu aucun sens. Bon, c'est sûr qu'il vous faudra ouvrir un compte sur ePagine (ou chez autre libraire bientôt) mais si vous étiez déjà client, cela ne devrait pas vous traumatiser outre-mesure. Vous ne faites pas déjà la même chose sur Amazon ou la Fnac? C'est sûr que si vous n'étiez pas déjà client, c'est une découverte...

PS: voir l'interview d'Antoine Gallimard dans le Point.


Albin Michel: valse des best-sellers et... des étiquettes

Albin Avec l'arrivée de l'iPad, Albin Michel passe beaucoup de ses auteurs de best-sellers en versions numériques. Stephen King (20 titres), Bernard Werber (16 titres), Mary Higgins-Clark, Patricia Mac Donald, Katherine Pancol, Maxime Chattam... (voir Fnac ou Numilog). A noter que les contrats de mandat ont du mal à passer, ou alors ils passent à la vitesse des fourmis. Ce titre de Bernard Werber ici chez Dialogues et ici à la Fnac...

Hachette: une offre toujours à la pointe

Hachette Un point sur l'offre Hachette en numérique qui reste incontestablement le grand moteur français de l'offre disponible. Gallimard, Seuil ou Flammarion ne proposent guère plus de 250 livres au mieux pour l'instant. J'avais réalisé un petit sondage à la fin de l'année  dernière, je renouvelle aujourd'hui. A signaler l'effort très important des Editions Albin Michel qui ont basculé 65% de leur fonds disponible en versions numériques. Grasset et Fayard toujours aussi impliqués qui ont dépassé les 1500 titres. En revanche, le compteur est bloqué pour Vuibert et surtout pour Le Livre de Poche!

Editions n°1: 97/ 193 soit 50%

Albin Michel: 1157/ 1766 soit 65%

Musardine: 156/ 353 soit 45%

Grasset: 1513/ 5685 soit 27%

Fayard: 1763/ 8052 soit 22%

Calmann-Lévy: 383/ 2722 soit 14%

Lattès: 255/ 1981 soit 13%

Eyrolles: 672/ 3691 soit 18%

Armand Colin: 302/ 2357 soit 13%

Dunod: 826/ 10621 soit 8%

Vuibert: 152/ 4214 soit 4%

Hachette Littératures: 145/ 1444 soit 10%

Livre de Poche: 91/ 6098 soit 1,5%

Harlequin: 175/ 4391 soit 4%

Stock: 99/ 1860 soit 0,5%

Larousse: l'iPad dans les maternités

Larousse-nouveaune-1 L'iPad en cadeau de naissance pour la maman avec l'application Larousse pour le nouveau-né qui vient de sortir? Elles en pensent quoi les futures maman? Attention à ce que la tablette magique glisse pas du lit, ça tombe de haut! (via eBouquin). La cuisine, la maternité, on attends le jardinage, le bricolage pour bientôt. Sans parler d'applications pour les nouveaux-nés eux-mêmes, ça va venir...


DigitBooks: un voyage numérique sur la Loire

Capture-d_ecran-2010-06-03-a-14-31-53 A signaler les Editions DigitBooks qui proposent dans leur collection Carnets de Voyages (8 titres à ce jour), un nouveau livre multimédia, La Remontée du Sel par Patrick Colcomb. Une invitation à découvrir la marine de Loire avec un carnet riche de dessins aquarellés, photos, tampons de sa création, photocollages numériques, documents sonores et vidéos, etc. Au format PDF, lisible sur ordinateur, iPhone/iPad (attention c'est assez lourd, les 19 pages de début font 70Mo!) (via le blog Dialogues).

Eden Livres en son jardin

Logo On avait déjà repéré son logo, Eden Livres a désormais une vitrine sur le web: "Un catalogue de 3000 titres, relayée chez une quarantaine de revendeurs; les principales nouveautés des éditeurs sont ainsi désormais disponibles simultanément en version imprimée et en Ebooks sur les portails des libraires. Tout éditeur, tout diffuseur peut choisir d’être distribué par Eden Livres. Tout revendeur peut se connecter à Eden Livres, dans la mesure où il est en contrat avec la structure de diffusion des éditeurs concernés.". En attendant son application pour l'iPhone et l'iPad...