852 notes dans la catégorie "Libraires"

Immatériel : distributeur de livres numériques

Logo_tiny Immatériel, à l'instar d'ePagine, joue la carte des libraires traditionnels. C'est tout à fait nouveau, il semble que peu à peu les sites se rendent compte que pour convaincre les éditeurs d'embarquer leurs catalogues, on ne pourra pas se passer de la bonne chaîne du livre, un retour à la vraie vie du livre en quelque sorte!
"L'édition numérique ne se développera pas à partir de quelques sites imposant aux éditeurs et aux lecteurs tel ou tel standard de lecture.
Chez immatériel‧fr, notre vision de l’édition numérique, ce n’est pas un marché régenté par trois ou quatre points de ventes comme iTunes, Amazon ni même libraire.immateriel.fr! Ce sont plutôt les 10.000 points de ventes en France qui savent ce qu’est un livre (y compris ces trois-là)." (BlogImmatériel).
Ils viennent de mettre en ligne plus de détails sur le fonctionnement pour les "revendeurs de produits numériques de l'édition", vous traduirez bien entendu pour les éditeurs et les libraires.
Comme ils l'expliquent, assez peu de différences avec ce qui fait le quotidien d'un distributeur d'ouvrages papier avec un pourcentage de 10 à 15%. Le problème est justement qu'ils en ont tous un, de distributeur d'ouvrage papier...
Alors Immatériel, le prochain Sodis ou Interforum du livre numérique? Nul doute que l'on doit s'activer en coulisses...


Les librairies, le livre et la rose

Jpg_Affiche_09 N'oubliez pas demain, c'est la onzième Fête de la librairie par les libraires indépendants Un livre, une rose qui a lieu cette année, le samedi 25 avril 2009. Elle fait écho à la Sant Jordi, fête catalane qui a lieu le 23 avril et lors de laquelle on s’offre livres et roses.
Cet évènement constitue une journée de rencontres, d’échanges avec le public. Près de 400 libraires de la France entière participent à cette fête et remettent à cette occasion aux lecteurs une rose et, cette année, un hors série de la prestigieuse revue XXI* consacré aux questions du livre. Chaque libraire associe un auteur à cette journée exceptionnelle: 400 libraires, 400 auteurs, témoignant de la diversité éditoriale.
L'occasion d'aller dans les librairies avec l'amour de sa vie...

Electre, son complexe jusqu'à quand?

Je relaie aujourd'hui la même interrogation que PointLivres, quand est-il de la base Electre?
"Les éditeurs ont interdit qu'Electre, que leur budget publicitaire finance, soit la base de référence gratuite des Français. L'une des deux principales raisons de l'absence des libraires sur l'internet réside dans cette mauvaise décision. La base bibliographique de référence est aujourd'hui celle d'Amazon. Et les positions d'Amazon dans les paquets/ficelle sont aussi des positions prises pour la vente de fichiers numériques. Alors, certes, la vente de fichiers numériques, pour encore quelque temps, ne pèse rien. Et la ménagère de plus de 50 ans n'est pas à la veille d'abandonner le livre papier."
Pour la dernière phrase qui sait? J'ai envie d'ajouter, chaque mois maintenant compte et certains devront peut-être s'expliquer un jour sur les conséquences désastreuses de ces choix. En écho, bien entendu, au récent coup de gueule du directeur de la Libraire Dialogues à Brest...


Découvrez Ciboulette

Maquette couverture-2 Rencontre avec Delphine Murano dont le livre Ciboulette (pour petits de 3 à 6 ans) vient de paraître début avril chez un petit éditeur nantais Le Poisson Borgne. Petit tirage en numérique d'une très grande qualité, je mets au défi la plupart des lecteurs de voir la différence avec de l'impression offset traditionnelle. Des relais chez beaucoup de libraires, la presse s'y met, un groupe Facebook, le bouche à oreille. D'autres projets dans les cartons.
Qui dira que le numérique va tuer le livre! Longue vie de livre à Ciboulette!


Etre éditeur aujourd'hui

Le Monde revient aujourd'hui sur ces nouveaux éditeurs qui se lancent malgré la crise. Preuve de la vitalité du livre. "En ce printemps, les nouvelles fleurs de l'édition française ont pour nom Le Bruit du temps, Attila, Hélium ou Koutoubia. Ces quatre projets ont en commun d'avoir été longuement mûris par leurs concepteurs. Ce sont des structures indépendantes, leur animateur ayant gardé la majorité du capital - excepté pour Koutoubia, adossée au groupe Alphée. Pourquoi se lancer quand la crise se manifeste? Comment espèrent-ils vivre?" (à lire l'article). Avec de bons vieux modèles économiques... Longue vie à eux quatre!


Les libraires en parlent

Books_shelves A lire absolument cette analyse d'un libraire indépendant aux Etats-Unis:
"En observant les clients de ma librairie, je pense qu'il existe a priori deux groupes de lecteurs biens distincts, et chacun d'eux aborde cette technologie de manière différente.
Le premier groupe - dont je fais partie, comme la majorité des libraires - a grandi en vénérant le papier. Dans cette catégorie, les gens y sont peu nombreux à tenir un  blog, regardent le Web comme un outil de communication à sens unique et n'achètent pas d'ebooks.
S'ils sont calés en informatique, ces lecteurs se plongeront éventuellement dans cet "objet" étrange (ebook) mais un simple extrait devrait les satisfaire. Puis ils décideront d'arrêter l'expérience en achetant directement le livre en version papier.
Le second groupe est clairement celui de l'âge post-imprimé, c'est-à-dire celui pour lequel l'imprimé n'est plus l'unique accès au texte. Les lecteurs, dans cette catégorie, tiennent «massivement» des blogs, regardent le Net comme une conversation et achètent véritablement des ebooks.  Parmi ceux-ci, certains achèteront un livre papier, pour le conserver et/ou l'archiver, le garder donc... Ce qui serait d'ailleurs une tendance intéressante pour les libraires si cela se passait ainsi. Mais peut-être que ces gens incarnent encore une génération intermédiaire. Dès lors, l'attrait du livre papier diminuerait au fur et à mesure de l'adoption de l'ebook.
Et c'est, pourtant, là que se situent à mon avis nos opportunités de libraires."
La suite de l'article sur Mélico.


Qu'est-ce qu'un livre?

N49128714727_3331 A noter la parution cette semaine d'un nouveau numéro des "Cahiers de la Librairie", publié à l'initiative du Syndicat de la Librairie française, intitulé "Qu'est-ce qu'un livre?" avec la participation d'Olivier Carrérot, Roger Chartier, Milad Doueihi, Nicholas Carr, Marcel Gauchet, Eric Vigne, Olivier Bomsel, Bernard Lahire, Lionel Ruffel, Serge Regourd, Olivier Assayas, Laurent Mauvignier et Pierre Bergounioux. Un numéro sans aucun doute passionnant compte tenu de la qualité des intervenants. Courez vite chez vos libraires.
(une pensée pour Hélène Clémente et Sophie Saint-Marc)


Un exemple éclairant: Jean-Pierre Martinet

Coups-de-martinet,M12783 Pour éclairer mon article précédent, je voudrais citer l'exemple très concret des livres de Jean-Pierre Martinet. Qui connait l'écrivain Jean-Pierre Martinet? Après plus de 15 années d'oubli le plus total (15 années d'internet justement) car il est décédé en 1993...
Et bien, grâce à l'action conjuguée :

- de deux "petits" éditeurs qui ont eu le courage de le rééditer, avec leurs propres sous, ici, ici et encore ici dans une édition typographiquement et esthétiquement parfaite.
- d'un "riche" et "petit" éditeur qui ne cesse d'ouvrir son catalogue aux humbles.
- d'un éditeur qui oeuvre au sein d'une "major" de l'édition.
- de quelques journalistes et éditeurs qui ont joué un rôle de relais.
- de libraires passionnés sur la toile et dans la vie réelle sur les tables.
On rédécouvre, avec bonheur, les livres de Jean-Pierre Martinet. La vie des livres...
Autant de "formes d'inscription qui ont délimité et imposé des possibilités de son appropriation". J'ai bien peur que, sans la bonne volonté de ce petit monde, Jean-Pierre Martinet serait resté encore longtemps désapproprié dans l'univers de la toile...


L'Italie sur Initiales

Arton1203-3cd3e A noter la belle initiative du groupement des libraires Initiales qui ont mis en ligne un très bon dossier sur la littérature italienne contemporaine au format ePub. C'est la première fois à ma connaissance que je vois une proposition de cette nature qui vient accompagner le traditionnel fichier PDF. Preuve s'il en était que les libraires ont aussi intégré l'intérêt de ce nouveau format. Précurseurs, ces libraires! De très belles photos d'auteurs, de bons textes de libraires et d'éditeurs, des interviews, la mise au format est idéal pour le Sonyreader bien entendu. Forza Italia!
(via l'indispensable forum français de Mobileread


La désertification

Desert"En ce début d’année, j’ai bon espoir que l’avenir de la vente de livres sur le Net soit à la librairie indépendante, aux petites structures dans lesquelles «il y a encore du libraire dedans»". C'est Bernard Strainchamps de Bibliosurf qui fait ce voeu pieu sur son blog, auquel on ne peut que souscrire. Faudrait-il encore que les libraires comprennent que leur avenir se joue aussi sur le net. Déjà près de 18 mois maintenant que le rapport préparé par Antoine Gallimard alertait sur la situation de la librairie indépendante. "Ce réseau riche de 3000 points de vente, répartis sur tout le territoire, mérite toute notre attention. Il est impératif de soutenir les libraires qui contribuent à promouvoir le livre dans sa diversité, notamment les petites librairies. Cette action dépasse le cadre des industries culturelles ; c'est un véritable enjeu de politique publique qui engage notre conception de l'amménagement du territoire et de la démocratie locale." Tout le monde dispersé, pas d'occupation mutualisé sur la toile, pas de volonté politique, 156 libraires courageux qui affichent leurs stocks sur Place des Libraires, un nouveau chaque mois, une carte encore à l'échelle d'une désertification...


Imagine ePagine

Vous savez tous l'intérêt que je porte au portail ePagine et à son modèle innovant qui associe des libraires à la diffusion de livres numériques (une douzaine à ce jour). Et bien, après avoir jeté les fondations, il semble bien que les éditeurs préssentis s'engagent enfin avec eux. Je viens en effet de repérer que sur ePagine, bientôt, on pourra lire en versions numériques 540 livres de chez POL, 365 livres (un par jour) du Seuil, 158 pour Minuit, 50 de chez Bourgois et la quasi totalité des titres des éditions Sabine Wespieser (environ 80). Soit plus d'un millier de titres, et cela avec le lecteur et le libraire que l'on souhaite... Etonnant, non? (via Kotkot).


EPagine à la page

Epagine Nouvelle page qui vient d'être mise en ligne pour ePagine, l'offre numérique des libraires développée par la société Tite-Live. 17 éditeurs,  25 livres, 7 libraires... Alors, une vraie alternative à la plateforme de la Fnac/Hachette qui arrive pour la fin du mois?
Pour l'instant, c'est pas très vendeur, convenons-en. Mais quand je vois sur une même page autant de promesses... Avec de la bonne volonté des éditeurs et des libraires (un effort sur les prix, je vous en prie), qui sait si le petit poucet ne trouvera pas le chemin du numérique? 


Oscar Hibou menacée

 OscarJe relaie le Communiqué de Soutien pour la Librairie OscarHibou, librairie indépendante de Bordeaux, si attachante, avec son blog qui lui ressemble tant. Elle est menacée.

"Pensant que nous n'avons pas encore raté complètement le coche et refusant de croire à toute forme de fatalité, nous appelons tous ceux qui partagent ce sentiment à se mobiliser: qu'ils soient professionnels du livre, bibliothécaires, auteurs, acteurs de la vie culturelle, amateurs de livres, clients, passionnés ou tout simplement citoyens... Car notre démarche, loin de toute pensée élitiste, vise simplement à défendre la dernière librairie indépendante qui a contribué a faire de Bordeaux une place importante de la bande-dessinée, même si à travers cela nous défendons, comme cette librairie le fait chaque jour, une certaine (belle) idée de la Culture.
Merci à chacun de mettre en oeuvre tout ce qui est en son pouvoir pour aider la Librairie Oscar Hibou à ne pas fermer ses portes et aller plus loin dans son entreprise" .
Le Comité/ collectif pour Oscar Hibou (soutien)


Le Silence de Mahomet en ePub

100_5994 100_5995 100_5996 Voilà, téléchargement rapide. Comme dit Alain, un bel ePub, il embarque très bien sur le Sonyreader. Côté DRM, reconnaissance de l'ID-Adobe sur le lecteur Adobe Digital Editions de son ordinateur, repéré avec le Sonyreader enregistré. Si c'est pas le cas, pas d'affichage possible. Bien fait, bon choix du caractère avec empattement dans l'esprit de la collection. Les trois niveaux de grossissement adaptés pour tous les lecteurs. Reste le problème récurrent de la justification, pas de raison que cela ne vienne pas vite, le format prc le gère très bien sur le Cybook. Je ne 100_5997 100_5998 m'étendrais pas sur le prix de cette version numérique à 17 euros, bien cher, 2 euros de moins que la version en papier, cela va être difficile d'expliquer au lecteur du Divan. Je peux imaginer que c'est une phase de test pour l'instant. Ne concernera que quelques naïfs comme moi. Pour une offre large et crédible sur ces nouveaux supports de lecture, il va bien falloir prendre le taureau par les cornes. Je suis curieux de voir les prix chez Penguin, c'est pour bientôt.

PS: sur Waterstones, les réductions sont plus substantielles mais loin encore de celles d'Amazon aux Etats-Unis sur le Kindle.