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18 notes en septembre 2007

La publicité sur les Echos, ça n'aura pas tardé...

1 Vous savez la fameuse "publicité intrusive" dans les Echos. Je me demandais, grand naif, quelle forme elle pourrait bien revêtir dans le nouveau modèle E-Paper. Je me disais, cela va ressembler à des modèles internet. Vous payez pas = de la pub / Vous payez = moins de pub. Logique, non?
Bon, j'ai payé, le sentiment quand même d'avoir épargné un poste substantiel (papier+impression+poste), alors qu'est-ce qui allait se passer côté publicité? Pour l'instant, il s'agissait d'un petit message d'une marque française de train à grande vitesse. Quelques bandeaux épars, rien de bien génant.

 

Cette semaine, je découvre qu'on passe malheureusement à la vitesse supérieure (comme le train) et qu'avant d'aller chercher de 3_2_2 2_2_2 l'intrusif (mes neurones), on se concentre déjà sur l'espace en lui-même (mon champ visuel). Un bandeau de 1cm sur 9,5cm, sur les 14 cm d'affichage du journal (7%), trois lignes en moins en bas de page et cela (c'est la nouveauté) sur TOUTES LES PAGES, oui vous lisez bien. Vous n'avez même pas fini l'article que l'on vous colle le bandeau. 757 pages de journal aujourd'hui et 757 bandeaux, ah non pardon, on vous l'a épargné sur l'unique page des rubriques, je me demande d'ailleurs pourquoi, un oubli sans doute. Pour les pages en tête de rubriques, on vous le colle évidemment sur toute la hauteur, avec une colonne de 2,1cm sur les 10,7cm d'espace (19,6%). Je vous laisse faire le calcul... Je suis d'ailleurs persuadé que l'on est loin d'un tel ratio sur l'édition abonnement en ligne des Echos. Décidément, on me gâte. C'est bien la peine d'avoir un grand écran pour se retrouver avec la sensation d'avoir un espace rédactionnel de la taille d'un livre électronique de plus petite taille! Echange Iliad contre Ganaxa. Si la proportion est la même sur celui de Ganaxa, qu'est-ce qu'il doit rester, je n'ose imaginer... Et le pire, c'est que cette publicité, c'est pour une marque néerlandaise qui vous vantent les mérites d'un écran géant. Incroyable non? Je sais pas pas si c'est une coincidence, mais je trouve cela bien cynique. J'ai un peu l'impression d'être le chien de Pavlov dans cette histoire. Si ce n'est que le début... Assez colère, l'abonné E-paper, y paie-peur...


Visite chez Bookeen

Cybook1 Un grand merci à Laurent et Michael chez Bookeen de m'avoir permis cette prise en main du livre électronique Cybook dont la sortie est tant attendu. Un peu de retard sur la sortie par rapport à ce qu'ils avaient annoncé (du retard dû à la production en Chine), mais c'est maintenant une question de quelques semaines. En contrepartie, ce délai offre à Bookeen la possibilité d’inclure dès la sortie du Cybook Gen3 le support du PDF, et ce n'est pas rien. Pour sa Cybook2_4 Lesechos_2 sortie, le Cybook pourra donc lire des livres Mobipocket cryptés et afficher des fichiers aux formats HTML, Text, PalmDoc et finalement PDF. Une newsletter d'ailleurs ce matin qui vient confirmer la chose. Et ça vaut la peine de patienter un peu, croyez-moi.

Alors, Bookeen, c'est comment? Des bureaux dans le 13ème arrondissement à deux pas du quartier chinois, des cartons, des bidules électroniques qui trainent partout, la même atmosphère que quand ils étaient dans la Tour d'Italie, ça s'active dur. Laurent et Michael sont sur tous les fronts, développements, prospections, suivi de production. Et je dois dire que je suis ébloui par la qualité du Cybook. Nous l'avions déjà aperçu sur des photos, mais là, côte à côte avec l'Iliad, l'écran Vizplex, c'est UNE VRAIE avancée majeure, celle qui fait reculer définitivement les grincheux qui trouvaient au papier électronique un côté petit-gris, recyclé sur les bords. C'est sidérant, en un an et demi, le chemin parcouru. J'avoue qu'un an avec l'Iliad ne m'avait pas perturbé plus que cela, mais là de le voir côte à côte avec l'écran Vizplex, j'en suis tout contrit. L'affichage des niveaux de gris s'en trouve bien sûr amélioré, cela va de soit. Légèreté en plus bien sûr, 174g, c'est vraiment pas grand chose, même pas les 3/4 d'une plaquette de beurre! Epaisseur dérisoire et côté logiciel, les deux compères ont fait des prodiges, les temps d'affichage, les temps de mise en route, les mises en pages, les blancs, les typos, la navigation. Reste à l'Iliad seulement son grand écran tactile, sa tablette d'écriture et son wifi, ce qui n'est quand même pas rien. Mais c'est là aussi que je mesure que l'Iliad pourrait certainement être optimisé côté logiciel! Bookeen fait du sacré bon boulot et l'expérience du défunt Cybook pèse de tout son poids, c'est clair! Le désign très réussi (pour ma part j'aurais choisi un noir mat). Il ferait pas tâche sur les photos de mes pin-ups... Ils m'ont expliqué, les avis étaient partagés, c'est les votes des copines qui ont primés, le côté chic, bijou, pour les sacs à main de ces demoiselles, les sacs caba vernis (j'ai trouvé un modèle à La Redoute si vous voulez l'assortir, déjà un bazar la-dedans, alors un livre électronique en plus!), où va se nicher la mode féminine. Mais c'est un détail, plus tard on l'aura dans le colori que l'on veut, comme son ipod nano! Côté bouton, ils sont en train d'améliorer, bref un vrai work-in-progress au jour le jour! Côté pochette de protection aussi, j'ai vu le modèle, très réussi, cuir, coutures, c'est soigné. Prix à 350€ et 450€ en version luxe pour la mi-octobre! Le Kindle est prévenu, on l'attend de pied ferme du côté du quartier chinois!


Les nouveaux livres électroniques en Vizplex

Naebsamplej Je vous avais parlé de la notable amélioration du contraste apporté par la nouvelle technologie Vizplex développé par E-Ink, que nous avions pu observer sur le premier prototype du Cybook présenté au début de l'été par Bookeen (qui lance d'ailleurs son blog aujourd'hui avec une présentation vidéo). C'est aussi ce qui ressort de ces premiers comparatifs et de cette autre vidéo d'un nouveau modèle récemment sorti de chez Jinke. Vous noterez également la possibilité de retournement horizontal/vertical qu'a popularisé l'iPhone. Décidément, le monde est petit.

Jinke V3

Cybook


Une campagne pour le Kindle

Pinup Pour faire échos aux récents posts de Marlène et de Bibliobsession, ainsi qu'à ceux qui pensent que la sortie du Kindle d'Amazon constitue la dernière chance d'installer sur le marché les nouveaux livres électroniques, j'apporte ma pierre à l'édifice pour un effort marketing en livrant deux pistes de réflexion. Ce site américain, T3, qui ne 133girl_gal1 134girl_gal1 ménage pas ces effets pour présenter les nouvelles technologies de l'information et la contribution, pourquoi pas?, de mon ami Hubert de Lartigue qui expose à la Galerie Meisel à New-York début octobre.
Tout cela, à condition, comme le pense Lorenzo, qu'Amazon renonce au design actuel du Kindle pour quelque chose de plus "vendeur"... On ne pourra pas dire que l'on n'aura pas tout essayé!


Walkbook: un livre électronique turc

2 Répéré sur un forum, ce nouveau livre électronique disponible, le Walkbook (ça nous a un délicieux petit air de Walkman!), une base de Jinke certainement. Et oui, vous entendez bien, en Turquie! L'Europe avant l'heure, n'en déplaise à certains! Plus besoin de se procurer les livres électroniques chinois à l'autre bout du monde, ils vont venir à nous naturellement. Site en français, excusez du peu! 328€, au rythme où dévisse le dollar, c'est pas fini! Des 8_2 Jinke en France, c'est pour quand à la Fnac? la question se pose maintenant. Si vous avez quelques informations sur la question. J'ai l'impression que nos amis italiens vont proposer quelque chose très vite. Je sais pas pourquoi, une intuition. Vous savez, comme le papier, la soie, l'Asie d'abord, puis le Moyen-Orient, Constantinople, l'Italie, la France, ça a toujours été comme ça, la lente pérégrination vers l'Ouest. Les armateurs vénitiens et génois ont joué un rôle essentiel dans ce transfert. Puis vers 1260, Fabriano, entre Ancône et Pérouse, qui devient un centre de production très important pour inonder l'Europe toute entière. Alors, l'histoire qui recommence?


EReader: le livre électronique des Echos

Epaper_boite08 On en sait un petit peu plus aujourd'hui sur le fameux livre électronique "Ereader" des Echos qui accompagne leur offre légèreté. Dommage pour le nom, on aurait aimé qu'il soit français jusqu'au bout! Ce livre électronique a été développé par la société Ganaxa (qui commence enfin à communiquer après une année de silence total, il faut bien le dire). Un diaporama, des photos, c'est chic, c'est sobre, bien dans la tonalité de la cible du journal. Pas de pochette en toile mais une couverture similicuir. L'écran, on se demande si c'est Epaper_pc_01_2 une technologie Vizplex comme le futur Bookeen? pas l'impression... "Le e-reader Les Echos est livré dans une élégante boîte carrée comprenant outre le e-reader lui-même, le câble USB permettant son actualisation, un étui de protection portant le logo Les Echos e-paper, une pochette souple, une dragonne et un cd-rom de sauvegarde... et bien sûr un mode d'emploi en français (ça c'est un vrai progrès par rapport à l'Iliad!)". "Le e-reader Les Echos est protégé par un étui solide de 19 cm de hauteur sur 12 de largeur pour une épaisseur de moins d'un centimètre. Ses dimensions exceptionnelles vous permettent de le mettre dans votre poche ou votre sac à main... " Donc, légèreté, plus fin, plus petit que l'Iliad, plus mobile donc? "Le e-reader s'allume en moins de 20 secondes et vous propose directement la dernière édition des Echos e-paper mise à jour. La navigation s'opère à partir du bouton rond situé à sa Sans_titre base ainsi qu'avec 4 boutons poussoirs fixés sur sa tranche à gauche." Directement? Il semble bien que non car le cable usb, le fil à la patte avec l'ordinateur est bien là pour avoir son journal tous les matins. "La mise à jour du e-reader Les Echos s'opère via la connexion de votre e-reader au port USB de votre ordinateur. Cette connexion s'active par le câble USB relié à la base du e-reader." Le manuel d'utilisation est . J'essaye de me représenter la scène, vous savez la vidéo quand je me lève le matin, hagard, et que j'appuie sur le bouton et pars faire mon petit déjeuner... Ou mieux, dans la rue avec du wifi... Donc là, ordinateur, accès au serveur, mot de passe, passage du fichier sur l'ordi puis sur le livre électronique, combien de temps au total? C'est vrai que je suis un peu sceptique, les rafraichissements dans la journée, on recommence, rebelote. C'était compliqué de mettre du wifi dans la bête, Monsieur Ganaxa? même avec des grammes en plus? une différence de 120€ sur l'abonnement, soit 0,33€ par jour, le prix pour se faire son petit déjeuner le matin... Bon, légèreté, mobilité, les lecteurs trancheront, je suis impatient d'avoir des avis justement ; j'ai comme l'impression qu'Hélène, elle serait pas tendre avec, déjà qu'elle voudrait Netvibes, IOI... (anniversaire du smiley oblige!)


Un an avec l'Iliad

Gateau Ce titre pour reprendre le titre du blog d'Hélène qui vient de démarrer deux semaines d'abonnement aux Echos sur l'Iliad. Bon sang, déjà un an que je déballais fiévreusement ma boite, plus de temps encore que j'avais découvert ce fameux papier électronique (j'ai retrouvé l'autre jour l'article imprimé, avril 2004, la page web est toujours là!, à l'époque c'est la présence du géant japonais de l'imprimé Toppan qui m'avait interpellé au côté de Sony et Philips, tiens, tiens). Puis le Librié dans les mains fin 2004 à Montréal, la veille technologique avec Tebaldo, puis Irex, le choix de l'Iliad, plus grand, plus ouvert, plus communicant, plus tout... Cette excitation que j'avais à parcourir furtivement le web à la recherche de contenus. La frustration de ne trouver à l'époque que bien peu de choses intéressantes, des livres dont je n'aurais même pas prêté attention sur des tables de librairies physiques. Est-ce moi qui suis trop exigeant sur ce que je lis? Ma méfiance du gratuit. Trop sensible à la mise en forme, aux fautes typographiques, aux choix des éditions... Oui, certainement, un choix délibéré au départ aussi. Ne rien lacher, ne rien sacrifier à mes choix de lectures sous prétexte de passer sur l'Iliad. Observer comment cet objet allait peu à peu modifier mes pratiques de lectures, mon temps sur le web, ma consommation de ramettes (j'ai pas surveillé ma consommation d'électricité!). Et puis aussi cette certitude que c'est par la presse que ça viendrait. Une évidence, l'instantanéité, les flux d'informations, tout ce papier imprimé que l'on ne garde pas, qui coûte si cher. Cette rencontre avec le rédacteur en chef de l'Humanité à Nantes qui me disait perdre 0,57€ à chaque exemplaire tombé de la rotative (c'est pas le cas des livres qui tombent de la Cameron!); parralèllement la montée des gratuits, la montée des flux d'informations sur le web, le sentiment qu'il y avait certainement une opportunité pour la presse, à condition de mutualiser les offres.
Alors un an, la sortie des Echos, c'est le moment de faire un petit bilan de mes pratiques:
- l'Iliad n'a pas radicalement changé mes habitudes de lectures. J'achète toujours autant de livres, j'ai toujours autant le désir d'en acheter. Même si les librairies se développent du côté de l'offre, les ebooks sont chers (après vingt années de fabrication dans l'édition, je connais trop bien les prix de revient!), j'ai des doutes sur les éditions, c'est pas clair. Certains livres que je n'achèterais pas en papier? Qui ne sont pas en poche? Les prix restent élevés, j'hésite et puis j'oublie. Ma fréquentation des librairies reste intacte. J'achète toujours autant la presse mais c'est là que ça peut basculer pour moi si j'ai des offres complémentaires mutualisées (j'en ai dressé une liste idéale hier!). Si mon frère journaliste est viscéralement attaché au papier-journal, j'avoue que je ne le suis pas.
- l'Iliad a fait baisser mon temps de lecture sur le net, c'est indéniable. Dès que je repère un article un peu long, je m'empresse de le formater pour l'Iliad, c'est un peu petit mais très suffisant pour un article. Cela avec le corelatif qui va avec, l'Iliad a fait baisser ma consommation de ramettes, tous ces articles que j'imprimais, qui trainaient aussi bien sur mon disque dur que dans des chemises, tout va sur l'Iliad, bref un sacré ménage de ce côté-là. C'est bien les marchands de ramettes et d'encre qui ont des soucis à se faire. Côté internet, hormis le wifi indispensable pour un accès automatique des contenus, je ne recherche pas un livre électronique connecté pour des usages web. Je n'ai pas de PDA, pas de smartphone (et je n'en éprouve pas le besoin), j'ai un téléphone-portable dernier cri (je m'en sers seulement pour téléphoner, mais je l'ai choisi -en plus du fait que l'on me l'a donné avec des points- parce qu'il est ultra-fin et qu'il ne déforme plus mes poches!). Le passage par l'ordinateur ne me pèse pas.
- J'utilise l'Iliad aussi bien hors de chez moi (trajets quotidiens, week-ends), que sur mon bureau, dans mon salon, dans mon lit. Il voisine sans concurrence avec livres et journaux; avec lui j'ai eu envie d'acheter des livres, de retourner sur le web, de poursuivre des lectures ailleurs. C'est ce qui est le plus intéressant. Plutôt que de diaboliser, de présenter un monde manichéen numérique vs imprimé, c'est la complémentarité qui est extraordinaire.
Bon voilà, les livres électroniques vont lentement mais sûrement se diffuser. D'après Olivier aux Echos, nous serions seulement 3 a avoir souscrit l'offre abonnement-seul!, mais combien au total pour la fin de l'année?; ils tablent sur 1500/2000. Je vous le dis bien que tout va venir de la presse... Et quand je vois ma petite vidéo visionnée plus de 1100 fois en trois semaines, ça doit en exciter plus d'un!


La presse sur livre électronique : flux, afflux, reflux

Puisque les journaux se mettent à la librairie en ligne (les Echos), dans l'autre sens, il devient normal que les libraires en ligne se mettent à vendre des journaux. C'est en substance l'annonce qu'à faite Amazon avec des offres en ligne en octobre sur son fameux Kindle. Selon le New York Times, il se connectera à Internet grâce au wifi pour télécharger les livres mais également des quotidiens comme Le Monde, le New York Times ou le Wall Street Journal; je crois que l'on peut rajouter sans se tromper les Echos, le Figaro et d'autres, c'est sûr. Des magazines? je vois bien Time, Newsweek, l'Express? Si ce n'est pas les NMPP, on peut dire que ce sera une sacrée ébauche, non? Pour le wifi, c'est une évidence, wifi "INDISPENSABLE" pour des modèles presse actualisable à la volée. Les modèles sans wifi sont déjà périmés avant même d'être sortis! Je crois que l'on doit s'activer en catastrophe chez certains. Alors, à quand un portail Pressdisplay et Relay sur les livres électroniques? A noter aujourd'hui un article passionnant d'Hadrien, sur Feedbooks, le blog qui fait le point sur l'utilisation des flux disponibles, tout ou partie, les avancées de certains, les réticences des autres. Un autre article outre-atlantique sur les mêmes interrogations mais avec la IphoneMania, rassurez-vous on va y avoir droit, ce sera chez Orange. Pour faire bonne mesure, voici une petite liste de ce que je voudrais trouver et je serais prêt à payer pour ça, qu'on se le dise: Le Monde pages culture et Monde des Livres, Monde diplomatique, Sélections livres (Libé, Figaro, L'Humanité, NouvelObs, l'Express, le Point), Télérama (sans les programmes télé), Courrier International, Première, Lire, Livreshebdo et Caractère, et hop, gourmand... ça soulagerait grandement ma poubelle chaque semaine!


L'Oiseau-Lire est envolé...

L'Oiseau-Lire, une petite librairie de livres d'occasion dans le quartier piétonnier de le gare à Tours. Un petit arrêt obligatoire pour ceux qui aiment les livres à Tours. Entre les grands pôles de la Boite à Livre et de la Fnac, la grande maison de la presse de la rue de Bordeaux, c'était un petit coin bien sympa pour dénicher des livres en laissant la part belle à l'aventure, au hasard... Un jeune libraire très sympatique au caractère bien trempé comme on les aime, un rayon de bandes-dessinées fourni, des beaux-livres bien choisis issus des soldeurs parisiens, un rayon sciences humaines et littérature copieux (il avait récemment racheté une partie du fonds des Editions L'Age d'Homme), bref un petit coin préservé dans un quartier où les fripes, la bouffe et les agences immobilières ont peu à peu envahi l'ensemble du paysage. Au début de l'année, nous avions parlé ensemble de la situation, de la part grandissante de l'internet qui représentait jusqu'à 40% selon les mois de son activité entre Ebay, Amazon et PriceMinister. Il me disait qu'il gardait la librairie pour cette part de rencontres, d'échanges qu'il aimait par dessus tout. Mais qu'il se posait beaucoup de questions avec un emplacement aux charges importantes pour finalement une rentabilité très difficile à maintenir. Et puis, voilà, fin de l'été, rideau, l'Oiseau-Lire envolé, le libraire a plié boutique, parti certainement dans un entrepôt en campagne, on le verra plus. J'ai même pas pu lui dire au revoir. Qui va savoir qui il est sur Amazon ou Ebay dans ce MarketPlace anonyme. On me dira, c'est la longue traîne, c'est inévitable... Ouais, bof, moi, je m'y fais pas et vous? Combien d'oiseaux-lire envolés? J'aimerais aurant que d'autres commerces partent dans les entrepôts, vous me direz, ils finiront peut-être par y partir tous...


What do you think about that froggy Les Echos?

Engadget Je ne pensais pas si bien dire quand je parlais d'un départ pour l'Atlantique, comme des petites bouteilles jetées à la Loire, puis l'océan! J'en reviens pas de retrouver mes photos et mes vidéos sur le site américain Engadget, on en parlait justement avec Hadrien. Bizarre de retrouver mon Iliad (premier livre électronique européen, on ne le dit pas assez!) au milieu de tout ça! De lire aussi ce genre de commentaires sur Clubic ."Je comprend pas leur acharnement avec des "terminaux de lecture bidon à 650 euros minimum", ils feraient mieux d'adapter leur offre aux IPOD TOUCH ou NOKIA N800 qui sont plus abordables et nettement plus performants." Envie de mettre en gros caractères, en rouge,  "Mais non, vous ne comprenez pas, regardez-bien, c'est comme des journaux et des livres, plus près de 20minutes que de Nokia!" Allez, hardi les froggys, hardi petits!


Iliad : la version 2 arrive !

Iliadv2_front_2ndedition C'est donc une nouvelle version qui est annoncé aujourd'hui conjointement par Irex et la société 4Dconcept qui assure la commercialisation en France. "Tablette e-paper", c'est la première fois que je vois cette appellation, tiens, pourquoi pas, tablette, ça fait un peu chocolat; mais tant que l'on m'aura pas trouvé mieux que livre électronique! Bon sang, déjà bientôt un an que j'ai acheté l'Iliad, il fait maintenant partie de mon quotidien, bureau, table de chevet, sacoche, sac à dos pour le week-end, livres, journaux, si je l'avais plus, il me manquerait, je vous dis! Alors, cette version 2, c'est quoi. Quelques petites améliorations ergonomiques, design bouton, dos revu pour mettre à plat (vraiment j'ai jamais fait attention, je le mets rarement à plat sur une table pour lire), les composants à l'intérieur plus solides (il semblerait que quelques-uns l'ai laissé tombé, pas moi, j'ai toujours pris Iliad2_corner2_2ndedition Iliadv2_back_2ndedition Iliadv2_products_2ndedition soin de mes livres!), le fameux cordon de raccordement qui avait suscité tant de critiques à l'époque, plus compact, plus petit (j'aime bien celui que j'ai, sur le bureau, il a trouvé sa place naturelle mais c'est vrai qu'en voyage, ça va être plus pratique) et la pochette; à l'époque, j'avais trouvé un peu mesquin de pas avoir de petite pochette pour un prix de vente aussi élevé. On cherchait vainement dans la boîte. Et puis finalement, j'ai jamais senti le besoin Iliadv2_sleeve_2ndedition d'acheter les couvertures en vachette ou simili-cuir proposé chez Irex. Il a traîné comme ça tout nu partout et il se porte bien. C'est pas un objet fragile. Il s'est un peu patiné, c'est bien. Je trouvais d'ailleurs assez ridicule cette couverture en cuir dont on avait affublé le Cybook à l'époque, pour "jouer au livre", comme un missel de messe. Donc une pochette fournie cette fois, elle a l'air un peu cheap quand même, en toile. Pour les cadres supérieurs, qui emmènent leurs gouters dans les conseils d'administration, ce sera assorti! et les anneaux, c'est pour quoi faire? Donc, pas de révolution dans tout ça. Côté écran non plus, il semble que Irex n'ait pas encore opté pour les évolutions d'Eink avec un écran encore plus contrasté. C'est du côté de la durée d'utilisation que cela s'améliore, on arriverait à une quinzaine d'heures soit 20% en plus. Je crois que tant que l'on multipliera pas par 3 ou 4 cette consommation, on aura toujours un peu ce sentiment de dépendance de la prise, mais bon, on n'en meurt pas, je vous rassure. La mise à jour du logiciel est prévu ce mois-çi, on en reparlera. Bon, la V2, c'est bien mais une V3 avec écran nouvelle génération, et prix divisé de moitié, ce serait mieux pour en décider beaucoup plus! Non? Et une remise de 100€ comme pour l'Iphone, à Noël... On peut rêver...


Les Echos en papier électronique, c'est officiel et mondial !

300201128 Amusant d'ouvrir la rubrique high-tech de mon Iliad et de découvrir le lancement des Echos sur papier électronique alors que je le reçois depuis bientôt deux mois! C'est vrai que j'avais trouvé l'annonce fort discrète cet été, contrastant avec la communication récurente d'une bonne année. Mais comme tout le monde était à la plage, c'était normal! Donc, voilà, l'AFP en tête, tous les médias vont se charger de diffuser l'information de cette première mondiale, cocorico. La vidéo "officielle" (français, anglais, chinois) est très didactique, un petit peu statique quand même pour une version mobile! J'aurais bien voulu apprécier une vidéo sur le livre électroniquel-maison que sort les Echos. Si vous voyez quelque chose, faites-moi signe. Nous serions déjà 200 "early-adopters". Par la même occasion, on trouve sur le site des Echos, une librairie en ligne (tiens, les Echos devienne libraire...), on retrouve Amazon/Mobipocket, Numilog, Ebookslib, etc. tout en version prc (logiciel Mobipocket), la convergeance hein, uniquement lisible sur le livre électronique. A ce sujet, les Echos gardent l'appelation Reader, on est français pourtant, mais pas jusque-là! (messieurs du Robert, vite!) Des infos aussi "Quant au modèle économique, il n'est pas différent de celui du journal, à base d'abonnements et de publicité (mais une publicité sur mesure, plus ciblée sur les individus) [Tiens, c'est moi dont il parle, comment je vais donc être ciblé!] Le "e-paper" ne coûtera pas d'argent au groupe, a précisé Philippe Jannet, [Message fort en ces temps de rachat du titre et de contrôleurs de gestion dans les couloirs] en soulignant que le coût de revient de chaque "e-paper" est de 600 à 700€."
Philippe Jannet s'empresse aussi de rassurer que les Echos n'ont pas vocation à devenir le NMPP de la presse sur e-paper, on sent qu'on doit avancer sur du velours sur ces sujets!
Bref, oyez, oyez, les Echos, c'est officiel, mondial, et mes petites vidéos mobiles en live feront date auprès des générations futures! C'était sur les quais de Nantes, au pied du Musée Jules Verne, un grand départ vers l'Atlantique, je pourrais raconter ça à mes petits-enfants!


Quels formats pour les livres électroniques ?

Intéressante suite sur le blog Feedbooks, Hadrien revient très justement avec une interrogation sur les formats les plus adaptés pour nos livres électroniques. Et c'est vrai que je le rejoins totalement dans son appréciation. Faire des livres électroniques une fonction supplémentaire de l'iphone (puisque c'est bien celui-là qui va rafler la mise il semblerait, vous pensez, déjà un million d'exemplaires en mois d'un mois!), cela contentera une clientèle de geeks en quête de performance, mais est-ce que cela contentera des vrais lecteurs? On aura beau l'enrouler, le déplier, bref le faire rentrer à toute force dans la boite, est-ce que c'est vraiment la bonne solution? Je suis très sceptique à ce sujet. Je me rappelle Sony Sony2 qu'il y a un an maintenant chez Tebaldo, nous étions plusieurs autour de plusieurs modèles disponibles sur des tables, et en tant que lecteurs, nous allions instinctivement vers des formats plus confortables, même s'ils ne rentraient pas dans nos poches!  D'ailleurs est-ce que les livres tiennent dans les poches? C'est aussi ce qui ressort de la prise en main du Sony dans cette présentation à voir absolument, aussi avec ces deux photos comparatives (celles de la pub, et la réalité), comme si on avait souhaité absolument "grandir" le Sonyreader, le faire paraitre plus grand qu'il n'est réellement, un peu trompeur ne trouvez-vous pas? Comme une 100_3590 contradiction qui ressort de ces photos. A ce sujet, je me demandais d'ailleurs si on avait envisagé de faire des livres de poches modernes plus petits. Je me suis souvenu de cette petite collection L'Ecole des Lettres, au Seuil, qui s'est arrêté au bout d'une trentaine de titres. Ce serait intéressant de savoir pourquoi la mayonnaise n'a pas pris à l'époque, caractères trop petits, formats des livres trop petits, collection jugée trop précieuse, trop élitiste, problème de présentation dans les librairies, prix de revient/prix de vente? Les très petits formats ont toujours été assimilés à Balladeur des livres précieux, des livres pour les sacs des dames. Livre-bijou avec une joli reliure en marroquin... Mais est-ce que c'est si agréable que cela à lire? D'autre part, je ne sais pas aussi si ce serait les servir aussi que de leurs intégrer à toute force du son, de la vidéo, franchement j'ai du mal à lire quand j'écoute de la musique, la télé et téléphone n'en parlons pas! Les livres électroniques doivent se concentrer essentiellement sur la lecture et seulement la lecture, ce n'est qu'à cette condition qu'ils trouveront leur public naturel. Encore que s'ils savaient me faire du bon café, je dirais pas non!


Et l'on reparle du Kindle

Amazoneink Intéressant article paru hier dans le NewYorkTimes, nous en saurons plus bientôt sur le Kindle, le fameux livre électronique fantôme d'Amazon au design "spécial" (on va dire ça comme ça, avec des boutons partout), il me fait penser au Minitel de mes parents! Il semblerait que ce soit pour octobre aux Etats-Unis avec un prix entre 400 et 500 dollars; j'ai pas bien compris s'il s'agissait de la sortie effective du livre électronique mais je crois bien. Lutte frontale donc, avec Sony et son connectstore, on se demande d'ailleurs si la version livre va rester crédible, comme ils ferment déjà leur version musique.


Le papier électronique sur Facebook

Bon, ça faisait quelques semaines que mon pote Clément me serinait avec Facebook. Je connais les réticences de certains, la dérive des continents d'Olivier, un autre Clément tiens! Le traçage perpétuel, les univers professionnels, privés, publics, tout ça qui se mélange. Je sais que je serais pas prêt à accepter ça de Carrefour et d'Auchan, déjà Amazon, je me suis toujours un peu méfié. Bon, bref, hier, j'ai vu la vidéo de Loic Le Meur, comme beaucoup sans doute, allez, comme il n'y avait rien sur le sujet, je me décide à ouvrir un espace sur le papier électronique en France sur Facebook. En quelques minutes, je retrouve la bouquinosphère, François Bon, Lafeuille. Cela rapplique vite aussi, tous les petits jeuns d'abord de Babelio et Feedbooks, Facebook serait-il pour les jeunes? Les vieux seraient plus sceptiques, j'ai pas dit plus c...
Alors, allons-y... En revanche, Twitter, ça non ! là je vais manger et ça regarde que moi...


Google niouze

Une intéressante info qu'à déniché Techcrunch sur le site du NewYorkTimes et qui a été peu suivie d'effets de ce côté-çi de l'Atlantique. Un partenariat en direct entre Google et les agences de presse, vous me direz c'était déjà un peu le cas de fait, on en trouvait déjà, mais là où c'est nouveau, c'est que Google va leur faire la part belle avec le haut des pages et des flux. Exit la presse, relayée aux liens commerciaux, ce serait quand même un comble! On se demande quand même quelle est la statégie des agences qui sont quand même les premiers fournissseurs de la presse! Bon c'est sûr, de l'info brute, sans décriptage, sans analyses. Mais c'est bien quand même. Je vous ai dit, j'ai accès aux dépêches de l'AFP sur l'Iliad, c'est dans l'ensemble excellent. Alors, si ça vient en tête de ce que propose GoogleNews, quid du reste! Au fait, Monsieur Jannet, dans le prix de mon abonnement, le supplément AFP, il est gratos-gratos ou il est négocié? A propos des livres électroniques, les contenus dessus via GoogleNews, c'est de l'ordre du possible ou les journaux et les agences vont crier au scandale? La presse belge, on sait déjà, mais les autres? Si vous pouvez éclairer ma petite lanterne...


Le Routard sur l'Iliad

100_3585 Excusez-moi de vous mettre en ligne cette vidéo du Routard seulement le jour de la rentrée! Bon, il reste encore de beaux week-ends en perspective pour visiter Londres avec l'été indien qui s'annonce... Je me rends compte que mon appareil photo a ses limites, mais je pense que ça donne une bonne idée d'ensemble. Je vous renvoie également à ma présentation début août avec les photos. Bonne rentrée à tous.


Plongez dans Londres

Londres Ah ! on remet le "Londres" en route.
Ça me fait un effet.

Puisqu'il n'y a pas grand chose à glaner dans cette rentrée littéraire du côté des ebooks (bien sûr!), le succès de l'été, l'Elégance du Hérisson à 19€ chez Mobipocket, sans façon, on attendra le poche, tant pis, j'ai déjà mon journal quotidien. Il y aura des temps meilleurs pour les livrels, n'en doutons pas. Avant de faire comme tout un chacun dans cette période, de m'en remettre à mon flair, aux critiques, aux hasards, aux "quand-dira-t'on" qui vont venir, je suis tout à la joie de me replonger dans Londres. Pas la ville, ça j'avais déja eu l'occasion de le faire avec l'excellent livre de Tarquin Hall, non, Londres, le grand Albert, vous savez, le phare de tous les journalistes un peu curieux et qui se sentent la fibre. Le revoilà dans un gros volume qui vient de ressortir chez Arléa comme on les aime, onze livres réunis, 900 pages pile-poil, souple, typo bien serré, façon Bouquins. La bête était déjà sortie il y a une quinzaine d'années, et avait disparu pour une sombre histoire de domaine public, de lois, d'années de guerre et d'ayants-droits chafouins... Les présentations d'Assouline et de Guillebaud sont excellentes, et hop c'est parti. Plongée au bagne, au pénitencier, chez les fous, en Chine, à Buenos-Aires, en Afrique (il y a du Tintin chez Londres! mais du Tintin sombre), cette plongée dans tous les endroits où ça déconne dans ces années 1920-30. A chaque fois la même méthode, le terrain, l'humain, chercher le moment où ça se fissure, les autorisations, les silences, les non-dits, puis au moment où ça s'ouvre à grosses vannes, le papier, tout écrire, tout dire et hop rotatives, les lecteurs attendent! Des scènes incroyables (celle de ce docteur qui collectionne les cerveaux dans des pots de chambre), il y a du génie chez Londres, de la liberté, la verve, de l'humour même quand on traite de la barbarie. "Je ne suis pas fou, du moins visiblement, mais j'ai désiré voir la vie des fous. Et l'administration française ne fut pas contente. Elle me dit: "Loi de 38, secret professionnel, vous ne verrez pas la vie des fous." Je suis allé trouver des ministres, les ministres n'ont pas voulu m'aider. Cependant, l'un d'eux eut une idée: "je ferais quelque chose pour vous, si vous faites quelque chose pour moi: soumettez vos articles à la censure." Je cours encore. Tout Londres est la-dedans, on aimerait que Google, Yahoo et MSN aient le même discours en Chine! Justement des types comme Londres pour en savoir un peu plus, sur les endroits où ça déconne en 2007, et dieu sait si il y en a, on pourrait reprendre la liste comme le fait Assouline... On imagine Londres aux Jeux Olympiques, en Corée, au Darfour, en Colombie, à la Nouvelle-Orléans, parmi les sans-papiers, j'en passe... Et vous savez pas, Arléa prépare déjà le deuxième volume, Cables et Reportages, un autre gros pépère...