Le Cybook Opus en 51 secondes chrono
21 octobre 2009
Quand les américains de BuyTv communiquent sur le Cybook Opus! En 51 secondes, pas de blabla, on va droit au but, efficace à 100%!
Quand les américains de BuyTv communiquent sur le Cybook Opus! En 51 secondes, pas de blabla, on va droit au but, efficace à 100%!
On attendait le nom du livre électronique de Barnes and Noble, c'est le Nook. On avait déjà le Vook! New book, Nook. Tous les détails sur le site du libraire américain. Un modèle vraiment innovant qui va sérieusement concurrencer le Kindle sur ses terres.
Intéressante première journée dans les locaux de la SGDL (Société des Gens de Lettres) sur le thème de la révolution numérique de l'auteur avec quelques pistes pour esquisser les grandes lignes d'une reprise en main des auteurs de leur destin dans l'univers numérique. Si la tension (la grogne même) des auteurs était perceptible dans la redistribution des revenus que suppose le passage au numérique, les éditeurs présents ont expliqués que l'absence d'un marché rentable empêchait pour l'instant d'avoir une vision claire dans une redistribution des revenus. Sur le thème, pour l'instant nous travaillons à perte sur les investissements de distribution numérique, les avenants et contrats numériques actuels sont une réponse qui est "provisoire" à une évolution du droit d'auteur. Si Marie Desplechin ne lit jamais ses contrats, en revanche Hervé Hamon refuse en l'état de signer un chèque en blanc à ses éditeurs. Rien n'est clair dans qui gagne quoi, c'est le plus grand flou. L'éditeur François Gèze s'accorde à penser que les droits numériques ne devraient pas être accordés pour l'instant au-delà d'une durée de cinq ans qui semble une échéance à laquelle la situation permettrait d'être clarifiée. Personnellement, il s'accorde à dire qu'il est en désaccord avec la politique actuelle des éditeurs qui reconduisent tacitement une période de 70 ans irréaliste dans un univers numérique. Bref, l'idée fait son chemin dans la redéfinition complète du droit d'auteur, on le voit bien. La situation a quand même évoluée depuis le dernier Salon du Livre! Peut-être l'effet Google est-il passé par là? Seul épargné, le libraire, qui en tant que prescripteur, ne voit pas sa "marge" remise en cause. Autrement, ça frite dur dans le partage du gateau, le message semble clair, les auteurs ne seront pas absents des discussions. Le problème me semble t'il, c'est que les auteurs avancent en ordre dispersé. L'image des associations de parents d'élèves, vous voyez ce que je veux dire. Reste à savoir si la mobilisation des auteurs va être effective sur la question. On a peu parlé aujourd'hui de nouveaux venus qui ont tout juste pointé leurs têtes dans la salle en observateurs, à savoir les opérateurs de telecom, qui prendront sans doute pas des miettes.
Nathalie Kosciusko-Morizet est venue en fin de journée apporter un certain nombre de réponses concrêtes. Le dossier sur la TVA à 5,5% pour le livre numérique est sur les rails, c'est un dossier solide qui va être défendu à Bruxelles et qui devrait aboutir rapidement. Le prix unique du livre numérique est aussi un élément prioritaire pour le gouvernement pour conforter la défense du réseau de libraires. C'est dit. Elle engage aussi les éditeurs a mutualiser leurs offres de manière à lutter contre un front d'acteurs américains, qui si on ne sait pas encore lesquels seront les vainqueurs à moyen terme, on sait de toute façon qu'ils seront américains. Le dialogue avec Google semble avoir repris de manière ferme et constructif. Il ne s'agit pas que la France soit en retard et que nous soyons dans la situation dans quelques années d'emmener "nos bijoux de familles au Mont de Piété", j'ai trouvé la formule judicieuse. Bon, il s'est dit encore beaucoup de choses mais j'ai un peu mal au crane ce soir (je dois pas être le seul), on en reparlera dans les prochains jours. D'autant que ça continue demain...
Le Sony reader PRS-300 à l'épreuve des enfants! Très intéressante petite vidéo qui a été mise en ligne aujourd'hui par HighTechDad. Pas d'appréhensions, pas de débat philosophique, on est curieux, on cherche le tactile, les boutons. Expérimentons, expérimentons... Messieurs Sony, Samsung et Apple, regardez-les attentivement. Travaillez, travaillez... L'avenir des livres est là aussi.
Petit échange ce week-end avec Jean-Yves Dupuis, le fondateur de la Bibliothèque électronique du Québec, qui vient de se procurer un Sony PRS-505 et qui va encore améliorer les versions PDF pour les lecteurs 5 et 6 pouces:
Quelles sont vos premières impressions?
"Tout d'abord, j'ai été très déçu de voir que les documents PDF de la BEQ que je pensais tout à fait adaptés pour les liseuses s'affichaient en beaucoup trop petit à l'écran. Sur un écran de 5 pouces, cela doit être tout à fait inutilisables. - Deuxième petite déception: que le PRS-505 ne prend pas la justification du texte dans le format EPUB. Mais bon, je n'aime pas particulièrement ce format. Je crois tout de même que j'ai assez bien réussi la conversion des volumes à ce format. La possibilité de choisir la taille des caractères rend la lecture agréable, cependant.
Pour les documents PDF, j'ai résolu le problème:
Je reprendrai tous les documents. Au lieu de la taille 16 pts, je reformate à la taille 18 pts, et je diminue la marge de .25 po à .1 po. Ce que j'ai fait pour le document que je suis en train de corriger (Michel Zévaco: Buridan, le héros de la Tour de Nesle). Et, merveille, cela devient maintenant beaucoup plus agréable à lire. J'ai lu plusieurs heures sur l'appareil avec le document ainsi formaté, et je n'ai ressenti absolument aucune fatigue oculaire. Si vous voulez voir les nouveaux documents ainsi formatés, regardez du côté des Contes de Provence de Paul Arène ici. Je ne suis pas du tout déçu, finalement, de l'appareil, et il va m'être utile grandement."
Vous avez fait le choix de ne pas afficher de publicité sur le site alors que votre site a une visibilité très importante depuis de nombreuses années. Pouvez-vous m'en dire plus?
"Je suis sur le net depuis plus longtemps. 1995 ou 96, je ne sais plus. et je fais la Bibliothèque depuis janvier 1998. Mais aucune importance. Je ne suis pas nécessairement contre la publicité sur un site, mais, bien sûr, j'aime mieux quand il y en a pas. Il faudrait que ladite publicité rapporte suffisamment, cependant. Je ne me verrais pas ajouter un gros bandeau clignotant, juste pour les quelques pauvres petits dollars que ça pourrait éventuellement rapporter. Il y a déjà trop de pubs partout. Mais lorsqu'on ne paie pas pour le serveur, lorsqu'on a pas d'employés à payer, lorsqu'on n'a pas de frais de matériels, ni aucuns autres frais d'aucune sorte, comme c'est mon cas, je crois bien que l'on peut très bien faire le sacrifice de se passer de publicité. D'autant que dans la plupart des cas, pour des sites personnels surtout, les revenus seraient probablement très minimes. Je considère que c'est un peu du bénévolat que je fais. Aussi, dans mon cas, étant donné l'état de mes sites, il serait difficile d'y mettre de la pub. Mais cela, c'est une autre histoire".
Justement, quels sont vos coûts de fonctionnements pour la BeQ?
(propos recueillis et publiés avec l'autorisation de Jean-Yves Dupuis).
Passionnante étude sur l'offre numérique illégale des livres français, présentée aujourd'hui dans les locaux de la SGDL par Mathias Daval et réalisée pour Le Motif. Sur un total d'environ 600.000 titres disponibles, 1% seraient piratés soit entre 4500 et 6000 titres environ. Une étude complète et une synthèse à lire absolument. J'ai une version papier entre les mains, la version numérique est à cette adresse. Les pirates: des jeunes geeks avides de bd, de best-sellers et des bibliothécaires trahis par leurs méthodes d'indexation et de cataloguage! Dans la salle, l'éditeur Eyrolles qui nous dit qu'il vient de découvrir en septembre 180 titres de son catalogue (dans tous les domaines) sur des sites du Maghreb et que c'est une bagarre difficile pour les retirer! Où sont les fuites? Quand les éditeurs se confrontent aux rapports Nord-Sud!
Francis Pisani (Transnets), en "early adopter", revient aujourd'hui sur le Kindle d'Amazon:
Rue 89 vient de mettre en ligne hier une interview du député Hervé Gaymard dont une partie concerne le livre numérique. On se rappellera qu'il avait travaillé sur un rapport, réaffirmant la loi sur le prix unique du livre, qui avait été présenté lors du Salon du Livre au printemps dernier. Voir également l'article bien complet que consacre Hubert Artus dans Rue 89 à ce sujet.
Comme quoi, depuis bientôt cinquante ans, le débat est plus que jamais d'actualité! Une petite pique amicale à certains qui succombent (ou vont succomber) à ces "trompettes de la renommée" et qui se reconnaîtront sûrement...
Pourquoi les écrans OLED ont une longueur d'avance sur les écrans LCD? La preuve en images! (via Engadget pour plus de détails).
Publienet commence à proposer des livres avec des partenariats croisés avec des éditeurs. En l'ocurrence les Editions Argol. C'est ici. Une bonne façon d'associer à la fois les oeuvres éditées et les inédits des auteurs.
"Très heureux, chez Publie, de proposer cet ouvrage en co-édition avec un éditeur de cette exigence (alors même que de nombreux auteurs publiés sont communs à nos deux maisons), conscient comme peu des possibilités et ouvertures qu’offre le net et les réseaux. Le livre numérique comme extension donc, complément, dépliement, déploiement, écho au livre papier… voilà qui permet d’envisager une partie de ce que cette bascule technologique peut porter comme formes nouvelles, complémentaires, et enrichissantes à l’édition traditionnelle. Ce livre numérique est offert à tout acquéreur du livre papier publié chez Argol: vous trouverez dans ce livre un "code promotionnel/avantage" (à mentionner lors de votre commande sur publie.net, en remplacement du moyen de paiement)."
Le Sony PRS-505 à 149€ à la FNAC jusqu'au 25 octobre! C'est Clément sur eBouquin qui a repéré l'info, bravo. Franchement, on ne reverra pas une telle offre avant de longs mois... Offre intéressante car ce modèle est loin d'être un produit dépassé et qu'il ne sera pas remplacé par un livre électronique équivalent (écran 6 pouces sans dalle tactile) chez Sony.
PS: on pourrait peut-être conseiller à Marc Tessier de racheter l'ensemble de ce stock pour commencer à équiper des bibliothèques et mener une expérimentation d'envergure comme le suggérait Olivier Ertzscheid ce matin.