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97 notes en décembre 2009

Le Kindle soigne sa communication

Free-christmas-music-download "Le Kindle est devenu l'article le plus offert de l'histoire d'Amazon. Le jour de Noël, pour la première fois, les clients ont acheté plus de livres pour le Kindle que de livres papier", a annoncé le groupe dans un communiqué. Preuve que le plan média fonctionne à plein, la veille, on annonçait que la DRM du format propriétaire d'Amazon avait été craqué par un hacker israélien (voir PCInpact). Le jeu du chat et de la souris ne fait que commencer...

Le Cybook Gen3 passe à l'ePub

Merryx On l'attendait depuis tellement longtemps... L'équipe de Bookeen a profité de cette période de Noël pour nous offrir la mise à jour sur le Cybook Gen3 pour choisir entre la DRM Mobipocket et la DRM Adobe qui permet de lire des fichiers ePub. Je crois que vous étiez très nombreux, les "early adopters" du Cybook (frustrés depuis de longs mois de ne pas pouvoir acheter des livres sur les nombreux catalogues disponibles), a attendre cette mise à jour. Il vous faudra choisir entre l'une ou l'autre malheureusement. En ce qui me concerne, sans regrets, vive le format ePub!

Book Glutton: lire et discuter des livres

Hubert et Virginie nous avaient parlés du site Book Glutton qui "invite les lecteurs à lire en ligne, et leur offre une interface leur permettant de partager leurs annotations, ainsi qu’une mini-application de messagerie instantanée, qui s’ouvre au regard d’une page, et vous permet d’échanger avec d’autres au sujet d’un texte". Une nouvelle présentation très complète vient d'être mise en ligne (via Teleread).

 

Sony Daily Edition: offres pour la presse quotidienne

Sony Plusieurs journaux américains (Wall Street Journal, Financial Times,  Chicago Tribune, Los Angeles Times) proposent désormais des formules d'abonnement sur la version connectée du dernier modèle de Sony, le Sony Daily Edition. Des offres particulièrement intéressantes à partir de 9,99$/mois. Les prochains journaux à venir sont ici. Les articles font l'objet d'un traitement spécifique pour le lecteur avec des efforts de maquette et de mise en page qui semblent bien plus convaincants que ceux que proposent le Kindle, équivalents à un flux web. Pour rappel, mes différents billets sur les choix des Echos, du NRC Handelsblad et de la Stampa à l'époque. Il va être intéressant de suivre ce qu'à développer Sony et les journaux concernés. Voir également l'article dans le New York Times.

PS: pour mémoire, le premier quotidien disponible sur papier électronique, c'était Les Echos, il y deux ans et demi, les vidéos de ma pomme, allez je vous les remets, souvenirs, souvenirs...

 

 


Nook: déjà une première mise à jour

Première mise à jour sur le Nook de Barnes and Noble. Amélioration dans la rapidité et dans la qualité de la navigation. Voilà qui devrait gommer les sentiments mitigés à sa sortie. Le Nook, livre électronique favori de Mathew Miller (Zdnet), un observateur de longue date. Un choix solide que ce Nook, surtout si les mises à jour se succèdent aussi rapidement!


Cybook Opus: mon préféré

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Beaucoup d'entre vous me le demande en coulisses, je me décide à vous donner mon tiercé gagnant. En toute subjectivité, bien sûr, toute la différence entre un blog et un site d'infos:

1/ Cybook Opus: pour son design, son poids, son accéléromètre (que l'on peut bloquer), sa mémoire et son autonomie de "chameau", un confort de lecture incomparable qui font rapidement oublier ses petits défauts de jeunesse (boutons un peu durs et qualité des matériaux plastiques encore à améliorer). J'aime aussi beaucoup la liberté que j'ai d'organiser comme je le veux ma bibliothèque. On n'est pas très loin d'un livre électronique "parfait" et comme en plus il est français, ne boudons pas notre plaisir. Un vrai plaisir de lecture!

2/ Sony PRS-300: pour son petit prix, la qualité de la finition "Sony" et la gestion du format PDF.

3/ Sony PRS-600: pour les prises de notes, un livre électronique que l'on privilégiera pour le travail.


GoogleBooks: qui sont les maîtres du jeu?

Holiday09_1 En attendant un billet plus complet, on lira avec intérêt les premières réactions d'Olivier Ertzscheid sur Affordance. Est-ce que les choses peuvent changer de manière radicale pour Google et son programme GoogleBooks avec cette victoire française? Sur le fond, non, bien évidemment. Mais c'est clair que cette défiance vis-à-vis d'un acteur américain, que l'on pensait incontournable et intouchable, va sans doute conforter l'idée que les choses peuvent être de même avec d'autres acteurs américains aussi "incontournables" (comme le rappelait François Gèze récemment Amazon représente près du quart des ventes de livres aux Etats-Unis, sans parler d'Apple qui règne sur la musique depuis près de deux ans). Et que les monopoles en la matière sont loin d'être déjà construits pour le livre en France. Tout reste à faire et les éditeurs français sont bien "maîtres" de décider la façon dont ils vendront leurs livres: formes, prix, conditions, réseaux. Une loi sur le prix unique du livre numérique enfoncerait-elle à nouveau le clou?

Debout, Goya: arnaques aux livres anciens

Malandrins C'est pas souvent que je sors de mes gonds, vous le savez bien... Mon sang ne fait qu'un tour ce matin quand je découvre que vont parader chez Michel Drucker toute la journée, Chantal Goya et Jean-Jacques Debout... Pourquoi cela me direz-vous? Parce que ces deux personnages qui vont vous jouer du larmoyant, de l'authenticité (vous en voulez-en voilà) sont tout simplement des aigrefins de la pire espèce. Il y a une vingtaine d'années ils ont abusés bon nombre de libraires d'anciens. Sous couvert de leur notoriété, ils ont commandés et reçus des livres qu'ils n'ont tout simplement jamais payés. Je suis bien placé pour en parler car ma mère, libraire de livres anciens à l'époque, a été victime de ces deux malandrins. C'est bien le mot car l'ouvrage en question était un plan de Turgot, un  exemplaire en plein maroquin aux armes... Demandez-leur donc ce qu'il est devenu si vous les croisez... Ils parlent de leurs méfaits dans leurs "Mémoires"?  Et combien d'autres libraires arnaqués de la sorte?

PS: Je me doute que je devrais bientôt retirer ce billet mais, entre-temps, le message sera passé et relayé. A l'époque nous ne disposions pas d'internet pour dénoncer et prévenir de telles pratiques dans la profession malheureusement; seulement la lettre du SLAM en version papier...


440 librairies vendent des livres numériques

Medialivres 440 librairies en France proposent depuis la fin de la semaine dernière une offre numérique au travers de la société ePagine. En mars dernier, avec le soutien du Centre National des Lettres, ePagine réalisait un prototype de vente de numérique en librairie, en magasin, en démonstration durant tout le Salon du Livre de Paris. Le mois dernier, la librairie Doucet au Mans était la première librairie en France à mettre ce dispositif en réel dans la librairie. Aujourd'hui 440 libraires français de toutes tailles disposent de cette offre dans leur propre espace de vente. Reste à chacun à l'organiser comme ils le souhaitent, PLV, recherche avec le libraire, tables dédiées comme Ombres Blanches à Toulouse, terminaux à disposition des lecteurs... C'est une première brique importante dans l'accès aux livres numériques dans les librairies physiques (voir blog ePagine). Et si vous en parliez à vos libraires?

Google perd une manche

Stop Numériser sans demander l'autorisation, c'est interdit en France. Dans le procès qui l'opposait au Groupe La Martinière, Google vient d'être condamné par le Tribunal de Grande Instance de Paris à l'interdiction de poursuivre la numérisation d'ouvrages sans l'autorisation des éditeurs et au versement de 300 000 euros de dommages et intérêts (voir Livres Hebdo). Même si Google a décidé de faire appel, cette décision pourrait bien faire tache d'huile ailleurs en Europe. Voir également le billet d'Hubert Guillaud sur LaFeuille qui se demande très justement quelle stratégie vont adopter les auteurs par rapport à Google qui fait tout pour inciter au contournement des éditeurs dans son programme Google Edition.

Tablette: qui peut le plus, peut surtout les moins

Une tablette tactile sur le marché américain à 229$, c'est le Cyberus de la société Sungale. La conclusion de Gadgetell: "Votre argent est mieux dans un IpodTouch ou un netbook qui peuvent faire les mêmes choses, mais en mieux!". On lira aussi Engadget. De quoi faire méditer les amateurs de tablettes (et les hypothétiques investisseurs) à la recherche du Saint-Graal "couteau-suisse"! Le passage de l'idée à la réalité!


Léo Scheer: une dynamique de développement

Leoscheer Un intéressant billet sur l'"hyper-éditeur" Léo Scheer (et les commentaires de l'intéressé) du côté du blog OeuvresOuvertes: "Je suis favorable au développement de toutes les formes de supports et de logiciels numériques, qu’on puisse lire des textes sur ordinateur, sur reader, sur téléphone ou sur des hologrammes... ce qui compte à mes yeux, c’est que ce soit dans une dynamique de développement et non dans une régression. Pour moi, le numérique, le virtuel doivent être un facteur de développement du texte et la gratuité du Net doit déboucher sur la croissance de son marché. J’ai donc bien l’intention de développer tout ce qu’on peut développer dans ce domaine, mais dans l’ordre qui me convient, avec une logique et une stratégie qui sont les miennes".

Sony PRS-300 arrive en France par la Fnac

Sonyprs300 Et bien finalement le pari que je faisais le 20 octobre dernier est gagné! Le Sony PRS-300, le petit livre électronique de la gamme (avec la meilleure qualité d'affichage qui s'affranchit avec bonheur du tactile), est finalement en vente en exclusivité sur le site de la Fnac à 199€ (en argent ou en rose). Qui de Sony ou de la Fnac aura convaincu l'autre? Toujours est-il que c'est une bonne nouvelle, on ne comprenait vraiment pas pourquoi il était en vente partout en Europe sauf en France! Un premier livre électronique sous la barre psychologique des 200€! Voilà qui devrait dynamiser le marché français avec des prix intéressants rapidement, on l'espère, du côté des livres numériques. C'est encore ce qui nous sépare de nos voisins européens! (bravo à Clément d'avoir repéré la nouvelle).

François Gèze sur le livre dématérialisé

Geze Intéressante intervention de François Gèze (directeur éditorial des Editions La Découverte) sur le livre dématérialisé à l'ENSSIB qui se livre à l'exercice périlleux d'une prospective à l'horizon 2019. Passionné et passionnant que François Gèze que l'on entend finalement trop rarement. Quelques remarques sur les aspects historiques qu'il rappelle. Tout d'abord, il y a dix ans en 1999, la technologie de l'encre électronique était encore sur les paillasses des laboratoires. Tous les professionnels des métiers du livre ne savaient absolument rien de cette technologie. Assimiler les premiers modèles de livres électroniques (2000-2001) à l'encre électronique, comme il semble le faire, est absolument faux. C'est à partir de 2004 que Sony a développé ce procédé pour une application au livre avec le Librié sur le marché japonais. D'autre part, une erreur grossière concernant la photocomposition qui ne date pas des années 90, comme il le dit, mais qui s'est développé entre 1950 et 1970, une évolution lente et constante (voir Wikipedia). François Gèze a connu bien évidemment cette évolution mais il semble un peu se perdre dans les dates. C'est à partir du début des années 80 que la Publication Assisté par Ordinateur (PAO) s'est développé avec l'accélération que l'on connait. Il passe sur les "illuminations de Jean-Marie Messier", ensuite il énumère les différents secteurs du livre et les implications du numérique. De manière très affirmative (trop me semble t-il), il passe à la trappe les livres pratiques, les guides de tourisme. Cela supposerait que nous ayons de l'internet haut débit sur l'ensemble du globe dans dix ans pour partir aussi bien à San Francisco qu'en Afghanistan ou en Irak (j'espère que l'on pourra y retourner à cette date). Je fais le pari contraire. Nous offrirons aussi toujours à nos proches des livres sur la cuisine au wok ou la santé par les plantes. Assez d'accord avec lui sur les scénarios "rose" et "gris" sur le marché du livre scolaire français qui dépend de l'implication de l'Etat dans le développement numérique dans les écoles. Pour le pari sur la littérature, moitié numérique/ moitié papier, je le rejoins complètement à la fois sur l'idée du livre-clos, d'une oeuvre finie qui est justement en  contradiction (et le restera) avec le flux du web. "Fixer à l'instant t une oeuvre finie, c'est absolument irremplaçable". J'ajouterais que la notion de livre en tant que "conservateur de notre mémoire" (je lance la formule) est au coeur de ces livres clos. Et les livres "non liquides" iront bien au-delà des livres de littérature, j'en suis convaincu. Il voit la FNAC en 2019? La maison est à vendre en ce moment et je ne sais pas si les futurs investisseurs sont aussi sûrs que lui là-dessus! Amazon en 2019? Cela me semble sûr, lui qui investit aussi dans nos chaussures. Google en 2019? C'est beaucoup moins sûr avec les enjeux du web sémantique. Prix unique du livre "numérique clos" en 2015 pour protéger des libraires spécialisés "anti-robots"? Bien avant, j'ai envie de dire si l'on veut protéger notre réseau de libraires incapables de pratiquer le dumping actuel d'Amazon. Merci à François de nous faire cogiter. A signaler d'autres interventions en vidéos (merci à Alain Pierrot).