1,292 notes dans la catégorie "Editeurs"

L'efficacité des liseuses

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L'une des conférences que j'ai raté justement, "Blogueuses du Livre", en concurrence avec Feedbooks. Un bon compte-rendu sur LaFeuille toujours, avec les révélations "douches-froides" de Léo Scheer qui fait dans la "traite des blanches" version Audiard:

"Le réseau Chez les Filles nous a demandé 100 exemplaires de livres pour envoyer à des blogueuses, explique Léo Scheer, sans garantir de critiques positives sur les livres expédiés. Lui ont remis un rapport de synthèse détaillé. Cela nous a coûté 2000 euros… Pas convaincu par la pérennité de ce business, d’autant que les blogueuses n’ont pas envie de se faire « exploiter ». Mais Léo Scheer estime que son retour sur investissement est nul. La plupart des articles était bon, mais, cela n’a pas semblé avoir d’effet direct sur l’impact des ventes. Il est difficile de faire le rapport entre la vente et le buzz. Virginie Clayssen souligne tout de même combien c’est couteux en temps de repérer les blogs et faire les expéditions. C’est un service et une intendance. Un travail. Oui, répond Léo Scheer, aucune maison d’édition n’a un service de presse capable de faire cela, avec une telle segmentation et un tel ciblage. Certains le font mais encore au hasard. Babelio dispatche en fonction des goûts des lecteurs précise Abeline, car rien de pire que l’abandon d’un livre dans ce type de processus. Les blogueuses sont divisées sur ce rapport. Je vais au bout des livres qu’on m’envoie dit l’une. Pas moi, dit l’autre: la vie est trop courte, on a trop de choses à lire. Les critiques très agressives sur le net ont beaucoup d’impact, dit Léo Scheer. Se faire attaquer par  Stalker par exemple a un impact selon lui. Dire son plaisir à moins d’effet que d’être critique, d’autant que les journaux sont au final peut critiques. Difficile d’avoir une influence positive sur la lecture. Pour autant ne pas aimer ne veut pas forcément dire être agressif".


Les coulisses de la distribution numérique

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J'avais préparé mes notes sur l'intervention de Xavier Cazin à propos d'Immatériel et de son exposé sur la distribution numérique, je laisse tomber, notre ami Hubert, rapide comme l'éclair, a déjà édité son billet, excellent de surcroit, tout est dit. Ce qui m'a le plus étonné, moi, c'est que les distributeurs se parlent. Je les croyaient à couteux tirés en train d'essayer d'attirer les chalands-éditeurs. Pas vous? Et bien pas du tout, il semblerait. La preuve, ces échanges de tuyaux entre deMarque et Immatériel, les discussions en cours avec Numilog (j'ai pas pu m'empêcher de ramener ma grignotte en fin d'intervention), d'autres aussi avec Eden...
L'interropérabilité des distributeurs numériques, ça alors... Un sujet de mémoire pour certains, notez-le! Si à force d'échanger tout, cela veux dire que l'on va retrouver tout partout? Non? De quoi mordre sur les plates-bandes, de manière intensive, de ceux qui ont une réelle légitimité à présenter toute l'offre, c'est-à-dire les libraires? Tous les distributeurs libraires, tous les diffuseurs libraires, nous voilà bien! On voit bien qu'il y a plus de candidats que pour vendre les briques de papier! Surtout avec un prix unique partout! Que vous l'achetiez en aval ou plus amont à la sortie de la laiterie "JJJoubert"! Je déraille où il ne s'agirait pas de petits arrangements entre amis en coulisses qu'il va falloir surveiller attentivement chez nos amis "vrais"libraires? Clément Laberge nous promet la plus grande transparence (voir dans les commentaires), c'est noté!

Decitre avec Rue du Commerce

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On était fixé sur Dialogues et Mollat, on en sait un peu plus sur Decitre, le grand libraire lyonnais, qui passe un accord avec le site RueduCommerce. C'est clair que c'est  une annonce boumboum dans la tradition des grands marchands lyonnais! "
Troisième cyber-libraire de France, désormais après Amazon et la Fnac, un marché en pleine croissance, 25% depuis le début de l’année. Pour s’y tailler la part belle, RueDuCommerce.com et Decitre ont annoncé jeudi la signature entre eux d'un "partenariat stratégique". Le groupe cybermarchand, spécialisé jusqu’à présent dans le high-tech, et le libraire, dont les racines sont sur la plus grande place de Lyon, la place Bellecour, et qui pèse cinq fois moins lourd que son nouveau partenaire, ont ainsi décidé de créer une plateforme commune, le troisième cyber-libraire en France." C’est un accord commercial mais ce n’est pas qu’une simple tête de gondole sur laquelle on a posé des livres", a assuré Gauthier Picquart, le président fondateur de RueDuCommerce, joint par Europe1.fr. Un duo complémentaire? Decitre pourra bénéficier de l’expertise de son nouveau partenaire en matière de gestion des stocks et d’expédition. Dans les tout prochains jours, 150.000 références devraient être disponibles, pour un envoi garanti en 24 heures. Côté RueDuCommerce, "ce n’est pas idiot de s’adosser à des gens qui vendent des livres depuis un siècle", résume Gauthier Picquart. Avec ce rapprochement, le supermarché RueDuCommerce, qui a racheté il y a quelques mois à France Télécom sa librairie en ligne Alapage, se dote aussi d’un nouveau rayon "biens culturels". Objectif: éviter que le client ne soit obligé d’aller voir la concurrence s’il veut ajouter un livre dans son panier. RueDuCommerce et Decitre pourraient mettre la main sur environ 10 % du marché du livre sur internet, soit 30 millions d'euros de chiffre d'affaires. Un résultat encore loin cependant des poids lourds que sont Amazon et Fnac.com, respectivement 80 et 40 millions de chiffre d’affaires." (via Europe1). Economie d'échelle, c'est bien le maître-mot qui préside à cet accord. Le Journal du Net y revient en détail. Et le numérique dans tout cela? Pas de souci, je vois bien les offres Relay se greffer rapidement la-dessus, non?

GoogleBooks à l'examen de rentrée

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Surtout ne manquez pas le copieux billet
de notre spécialiste national de Google (et au-delà) Olivier Ertzscheid (Affordance) sur GoogleBooks. Pour décripter tout ce qui est en train de se passer actuellement. Longtemps que je le guette, le bougre... 35 pages sur le Sonyreader, je vous met la version RTF ici. Les liens hyper-textes sont perdus mais il sera toujours temps d'y revenir; et ne me dites pas que beaucoup d'entre vous ne sortent pas les pages à l'imprimante!

GoogleBooks refabrique des livres

GoogleBooks rendait déjà disponibles ses livres en versions numériques ePub avec l'accord passé avec Sony, il vient désormais de les rendre disponibles en versions... papier. La boucle est bouclé pourrait-on dire au travers de cet accord avec OnDemandBooks, les concepteurs de la fameuse EspressoBookMachine avec une technologie Xerox (vous vous rappelez?). Livres libres de droits, certes, mais bien au-delà tous les livres sous droits et non disponibles! Et même ceux qui sont disponibles, pourquoi pas, si le stockage et la logistique pour les acheminer coûtent plus cher! C'est un enjeu considérable qui concerne potentiellement tous les éditeurs. A vos calculettes... Alors Google, acteur-majeur de l'imprimerie? Ce serait quand même un sacré paradoxe!  D'ici à ce qu'ils rachètent notre Imprimerie Nationale! Gutenberg pas encore mort, je vous le dis...


Dokeo: un livre en réalité augmenté(e)

 DokeoPlus intéressant me semble t'il que l'hyperlivre dans une mise en scène du livre "augmenté", c'est au tour de Nathan de dévoiler "Dokeo", un livre pédagogique misant sur la réalité augmentée justement. Kesako? Grâce à un partenariat avec la société Total Immersion, plus de 250 objets, véhicules ou bâtiments ont été modélisés en 3D ce qui permet aux lecteurs de l'ouvrage, équipés d'une simple webcam, de découvrir une maquette animée sur l'écran de leur ordinateur. "Les animations interactives permettant à l'enfant de prendre le contrôle de l'objet avec son clavier. Ainsi, l'enfant peut piloter un hélicoptère ou un bateau à moteur, actionner la grande échelle du camion de pompier, jouer de la musique sur le clavier d'un synthétiseur en choisissant son instrument." expliquent Clément Lebeaume et Joël Lebeaume, les deux auteurs du livre. J'avais personnellement assisté aux démonstrations faites par Total Immersion lors du dernier Salon du Livre, c'est proprement sidérant et extrêmement ludique. Saluons les éditions Nathan d'avoir repéré tout l'apport de cette technologie dans le cadre d'un projet éducatif. Je vous joint ci-dessous une vidéo de Nouvo qui vous explique la réalité augmentée. Dokeo sera vendu de 24,90€ (sans webcam) à 39,90€ (avec webcam) dès le 15 octobre dans toutes les bonnes librairies (via Neteco).


L'Irex DR800SG débarque sur le sol américain

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Irex Technologies débarque aux Etats-Unis avec un nouveau livre électronique en grand format, le DR800SG. L'annonce est de taille si l'on sait que la petite société néerlandaise est présente sur le marché depuis début 2006 maintenant avec le modèle Iliad. C'est aussi la seule société, pour l'instant, a avoir lancé un modèle de grande taille à vocation professionnelle; il devenait urgent pour Irex d'aborder un marché plus large (peut-on déjà parler d'un marché "grand public"?) avec un livre électronique vraiment innovant. Tout d'abord un écran généreux au format 8,1 pouces (voir la photo ci-dessous, le nouvel Irex entre le Kindle et le nouveau Sony) qui le place juste derrière le Kindle DX. Le design aussi avec l'absence de tout bouton, on épure au maximum, un choix radicalement différent d'Amazon et de Sony. Toute la navigation s'effectue par le stylet et par la barre de contrôle verticale placée sur la gauche, navigation avec le pouce de manière très naturelle et intuitive qu'apprécient beaucoup les utilisateurs de l'Iliad (personnellement j'adore!). Connection 3G enfin, avec un partenaire comme Verizon sur le sol américain et un libraire de la taille de Barnes and Noble pour alimenter en contenus. N'oublions pas également qu'Irex a su capitaliser avec son expérience des journaux qu'il mène depuis plusieurs années avec des quotidiens européens comme Les Echos, NRC-Handelsblad et plus récemment La Stampa. Une vraie concurrence à Amazon, c'est bien! Et par un acteur européen, avec un livre électronique résolument ouvert à d'autres partenaires, c'est encore mieux! Ce nouvel DR800SG, j'aurais préféré un nom moins barbare comme a su le faire intelligemment Bookeen avec son Opus, sera en vente en octobre prochain sur la chaine BestBuy au prix de 399$. On espère le voir rapidement par chez nous, ce serait quand même la moindre des choses, qu'Irex soit prophète en ses pays! (on n'oubliera pas de garder un oeil sur le blog d'Irex).

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Voir également une première prise en main avec force photos chez DVice qui explique pourquoi c'est actuellement le meilleur livre électronique sur le marché! Patientez un peu, je vous la traduirais ce soir!

 

Une première vidéo est apparue hier, je vous la livre aussi, qu'est-ce qu'on dit?

PS: voir aussi le communiqué de presse en français que je reçois à l'instant et l'inévitable article sur le NewYorkTimes.


Lost Symbol : les 100.000 livrels vendus

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Lost Symbol, le best-seller de Dan Brown se serait déjà écoulé à 2 millions d'exemplaires depuis une semaine. C'est le chiffre confirmé par l'éditeur Doubleday qui donne aussi le chiffre de 100000 ex. de la version numérique vendue, soit 5% des ventes
(via NewYorkPost). Les prévisions qui étaient au départ entre 1 et 5% des ventes sont d'ores et déjà sur l'hypothèse haute. Je trouve ce chiffre considérable si on le rapporte aux nombres de Kindle et Sonyreader pour l'instant en circulation aux Etats-Unis.  Surtout que la diffusion de petits lecteurs à moins de 200$ ne fait que commencer et que c'est la clé pour un best-seller comme celui-là. C'est, à mon sens, un tournant très important qui est en train de se passer et il va falloir s'habituer, dans les années à venir avec un taux d'équipement de lecteurs qui ne va pas cesser de progresser, à voir des versions numériques représenter entre 5% et 10% des ventes papier. Je vous conseille aussi de visionner la fabrication d'un livre cartonné à l'échelle de ce best-seller mondial sur BarnesNoble.

Google et le cas des livres

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La situation semble se compliquer pour Google et son projet GoogleBooks.
Et ce n'est pas de la vieille Europe mais bien des Etats-Unis, nul n'est prophète en son pays: "Le ministère de la justice américain a en effet demandé à un juge fédéral new-yorkais de ne pas valider, le mois prochain, un accord conclu entre Google et des syndicats d'éditeurs et d'auteurs américains permettant au groupe Internet de numériser des millions de livres. Dans un document adressé vendredi 18 septembre au tribunal de New York, qui doit se prononcer sur cet accord, le ministère indique que celui-ci soulève des questions en matière de droits d'auteurs et d'abus de position dominante."

"Le ministère de la justice, qui a analysé les termes de l'accord, juge que certaines clauses sont contraires à l'intérêt général et soulèvent "des inquiétudes juridiques considérables". Les points litigieux concernent le droit sur les poursuites en nom collectif, le droit d'auteur et le droit de la concurrence. L'Etat souhaite entre autres des améliorations sur les questions des droits des auteurs et éditeurs étrangers, de la place dans la procédure des éditeurs qui n'ont pas pris part aux poursuites initiales, de la fixation des prix de manière concurrentielle et de la position dominante que prendra Google sur ce marché." (via Le Monde). Il semble bien que les alertes de Robert Darnton, dont le prochain livre The Case for Books est à paraître fin octobre (on peut insister chez l'éditeur pour obtenir la version Kindle), aient finalement pesées de tous leurs poids sur les consciences américaines.


Prix du livre numérique

Petit sondage réalisé par Numerikbook la semaine dernière autour du prix des livres numériques: "Donc, à la question “quel est le juste prix d’un livre numérique”, 48% d’entre vous ont répondu qu’un livrel devrait coûter 50% moins cher qu’un livre papier, 26% pensent qu’il devrait coûter 30% moins cher et 17% souhaiteraient qu’il coûte 75% moins cher. Vous êtes un très petite minorité (4%) à avoir coché la case “acheter chapitre par chapitre”.
C'est pratiquement le même résultat auquel j'arrive chaque année, depuis trois ans, en interrogeant mes étudiants. Comment pourrait-il en être autrement, a t'on envie de dire, tellement l'écart est grand, en France, entre ce qui se passe dans le livre et les autres industries culturelles...

DeMarque: solutions d'entrepôt numérique/ agrégateur

Ne pas manquer cette présentation de Clément Laberge (alias Remolino), ex-Directeur du Développement Numérique chez Editis et reparti au Québec depuis un an où il développe pour DeMarque un modèle d'entrepôt numérique pour les éditeurs québecois. Rappelons que plusieurs éditeurs français se sont associés au projet, Gallimard, La Martinière/Seuil et plus récemment Flammarion. C'est la première fois que nous en savons plus sur ce projet. Deux éditeurs (Guides de Voyage Ulysse et Septentrion) s'expriment aussi à la suite (via François Bon, merci à lui).


Les Presses Universitaires de Grenoble crée Izibook

Logo Les Presses Universitaires de Grenoble viennent d'ouvrir une plateforme de téléchargement IziBook. On va voir du machinbook à toutes les sauces... Une cinquantaine de titres pour l'instant. Un regret,  tout en PDF, aucun livre au format ePub. Dommage, car beaucoup de livres s'y prêteraient. Rappelons que le vrai livre poids plume (150g), ce n'est pas sur ses genoux! Espérons que cela viendra bientôt. Pour les prix, une réduction de 10% suivant les quelques tests que j'ai fait. Mais pourquoi diable ne pas l'afficher, une question de bon sens, non? Je cherchais le livre de Thierry Baccino, il n'y est pas, mais je viens de me rendre compte qu'il est chez Numilog! On retrouve 19 titres également chez Dialogues. Pour les livres, pas de DRM mais la notion de verrou social? Quesako?

"Conscientes de l'évolution des modes de lecture liée à l'Internet et à la généralisation des équipements électroniques nomades (ordinateurs portables, netbooks, smartphones, lecteurs de livres...), les Presses universitaires de Grenoble s'engagent dans un programme de publication de leur catalogue au format numérique. Dans le but de protéger les droits des auteurs sans restreindre l'usage des fichiers téléchargés par ceux qui les ont légitimement acquis, tous les livres électroniques achetés sur izibook.pug.fr sont marqués sur chaque page des nom, prénom et adresse électronique du client. Cette solution dite de "verrou social" ne présente pas les inconvénients du bridage par DRM mais exige en contrepartie le respect des œuvres acquises, avec l'engagement de ne pas les divulguer au-delà du cercle privé comme pour les ouvrages papier.

A surveiller sur Mininova, bien entendu! (via Marc-André).


Place des Editeurs: le catalogue numérique est ouvert

Pde Place des Editeurs a ouvert aujourd'hui son catalogue numérique avec 26 titres. Comme prévu, pas de réduction (rien de rien) sur les versions en consultations illimitées et 20% de remise si vous consommez sous 90 jours. Quand c'est possible, bien évidemment, on se voit mal consommer le Guide Parker des Vins de France en 90 jours (avec modération bien entendu). 10 romans chez Belfond avec deux romans de la rentrée littéraire. 2 documents et 3 essais chez Acropole et Solar, Omnibus (L'AutoDictionnaire Simenon d'Assouline et l'Os à Moelle de Pierre Dac), Pré aux Clercs et Hors-Collection (avec Dico de Johnny). Un guide pratique et des guides de tourisme LonelyPlanet. Des PDF et de l'ePub suivant les livres. Bref pour tous les goûts... Saluons la volonté des éditeurs concernés, le travail effectué et attendons de voir ce qu'en pensent les lecteurs, le sens de l'Histoire, comme on dit...

PS: un rapide mémo qui vous évitera de cherchez les prix des versions papier pour comparer, c'est un peu compliqué cette affaire. Quand c'est Biblio c'est le même prix, quand c'est Découverte c'est -20% mais pour 90 jours seulement (top chrono), quand c'est Avant-Première, c'est +20% par rapport à la version papier! C'est ça, hein? Je me suis pas trompé?

Interview de Marion Mazauric sur le numérique

Une très intéressante interview de Marion Mazauric, la directrice des Editions AuDiableVauvert, sur l'édition et le numérique. Elle avait été réalisée il y a quelques mois déjà (via NumerikBook, merci à Clément sur Twitter de l'avoir exhumée). Marion ne croit pas à l'achat payant parce qu'elle est entourée de gens qui téléchargent, tout. Alors, des modèles gratuits du côté du Diable pour début 2010?

 

Editis/ Place des éditeurs: une nouvelle offre numérique

Je me posais la question hier de l'absence d'Editis en matière de numérique pour cette rentrée. Eh bien, j'étais inspiré. Livres Hebdo annonce aujourd'hui (tiens, c'est pas seulement pour les abonnés) que Place des Editeurs, la filiale du groupe, proposera à partir du 17 septembre un catalogue de 120 références:

"Place des éditeurs se lance dans la vente de livres numériques au format epub et PDF à partir des sites Internet de ses marques (Acropole, Belfond, Le Pré-aux-Clercs, Lonely Planet, Presses de la Cité, Solar, etc.), annonce Jean Arcache, PDG de cette filiale d’Editis.

La nouvelle offre est inaugurée le 17 septembre avec 26 titres, en majorité des nouveautés en romans, essais et documents ou livres pratiques qui représentent au total quelque 120 références, les guides de voyage de Lonely Planet, notamment, pouvant être achetés par chapitre.
Parmi les premiers titres sont annoncés Tequila frappée (Nadine Monfils, Belfond), l’Autodictionnaire Simenon (Pierre Assouline, Omnibus), Le guide Parker des vins de France (Solar) ou encore la reprise du Traité de vampirologie (Pré-aux-Clercs).
L’offre se développera avec de nouvelles mises en vente dans la seconde quinzaine de chaque mois.
La vente via les librairies démarrera dès que leurs sites seront prêts. Mollat, à Bordeaux, devrait être une des premières à proposer cette offre, dans le courant du mois d’octobre, en même temps que les livres numériques du groupe Hachette Livre, via Numilog.
Pour “innover sans tout casser”, c’est-à-dire “sans déstabiliser le réseau de distribution traditionnel et les usages dérivés de la loi Lang”, Place des éditeurs a conçu une politique tarifaire qui articule les variations de prix à une différenciation de nature des ebooks proposés.
Les éditions numériques en “avant-première”, quinze jours avant la parution du grand format papier, seront vendues 20% plus chères, en nombre limité de téléchargements.
Pendant les neuf mois suivant la publication de la version papier, la formule “Découverte” proposera une réduction de 20%, mais le livre numérique aura une validité de 90 jours à l’issue desquels le fichier ne sera plus lisible.
Neuf mois après l’édition papier, une tarification “Biblio” sera disponible avec une réduction de 20%, mais cette fois avec un fichier de validité illimitée. Les titres du fonds repris en fonction de leur intérêt seront immédiatement mis en vente sous cette formule.
Enfin, les guides Lonely Planet pourront être vendus au chapitre, de 2 à 4€, en consultation illimitée, avec une impression autorisée, dans une offre baptisée “Pick & Mix”.
Tous ces fichiers, qui pourront comprendre des complément son ou vidéo, seront gérée par la plate-forme numérique d’Interforum, la filiale de diffusion-distribution d’Editis.
Le lecteur pourra en faire circuler quatre exemplaires sur ses différents appareils: livre électroniques, ordinateurs portables ou fixes. Le système de gestion de droits (DRM) verrouillant ces fichiers est celui d’Adobe.
"


Alors, récapitulons:


"Avant-Première/ 15 jours avant" prix de vente +20% en version premium! Mais oui!
"Découverte" prix de vente -20% (valable 90jours, chrono-dégradable, après vous l'avez plus)
"Biblio/ 9 mois après" prix de vente -20% (illimité). Le livre sera moins cher dans sa version poche/papier.
"PixMix" 2 à 4 € le chapitre.

Est-ce qu'il y a 50 ans, on aurait lancé le livre de poche de cette façon en France?
Vous comprenez, sans doute mieux maintenant, pourquoi Sony ne vient plus par chez nous...


Quelques pages repérées au hasard:
- aux Etats-Unis : Amazon, BarnesNoble, Sony, Shortcovers, LonelyPlanet
- au Canada : Sony
- en Angleterre: Waterstones, WH Smith

- en Allemagne: Libri, Thalia
- aux Pays-Bas: Selexyz
Liste non exhaustive...


PS: une pensée pour François Gèze, pionnier du livre numérique avec Numilog, et cette page vide...

Goncourt : première sélection numérique

Drouant1-150x150 Première sélection du Prix Goncourt qui vient de tomber sur le site de l'Académie. 14 romans parmi lesquels 3 sont disponibles en version numérique:

David Foenkinos: «La Délicatesse», Gallimard
Marie Ndiaye: «Trois femmes puissantes», Gallimard
et bien sûr... J-M. Guenassia «Le club des incorrigibles optimistes», Albin Michel! Formidable!

Place de la Toile: Edition numérique

Placetoile Décidément, la radio en ambassadrice du livre numérique! Après France-Inter, c'est l'excellente émission Place de la Toile qui consacre une "Spéciale Edition Numérique" vendredi 18 septembre! Avec trois blogueurs. L'occasion peut-être d'en savoir plus sur ce qui se passe chez Editis décidément bien absent du livre numérique dans cette rentrée!

Sony : la France à l'écart

400_F_11720105_5JBkVFWRGeejLyh8ODg73msS5EFSgzIc Julien revient (sur ePaperFrance) sur le prix des livres numériques en France et pousse un coup de gueule. C'est vrai que l'on se demande vraiment jusqu'à cette position, je devrais dire cette exception, française va devenir tenable...  20, 30% de réduction dans le reste de l'Europe, jusqu'à 50% aux Etats-Unis. On a parfois le sentiment que les éditeurs français croient que le cyclone annoncé du livre numérique va passer, qu'il suffit de maintenir tranquillement le cap et de patienter. Un peu comme le nuage de Tchernobyl, vous vous rappelez. Je pense que la décision de Sony de ne pas sortir son livre électronique de poche PRS-300 en France n'est pas anodine en la circonstance. Je serais Sony, je ferais exactement le même choix en concentrant mes efforts sur des marchés plus intéressants. Quelle perspective de développement quand on amortit l'achat d'un livre électronique au bout d'une quinzaine de livres aux Etats-Unis contre une bonne centaine en France! Absolument aucune! Va pour un marché de niche avec un modèle haut-de-gamme qui n'intéressera que quelques centaines de personnes et pour le reste, circulez, y a rien à voir... Il n'y a décidément que les bretons pour croire que le ciel leur tombera sur la tête!

La rentrée littéraire numérique : 5% maintenant!

Images Alors, cette rentrée littéraire en numérique? J'ai décidé de faire un petit point tous les quinze jours (le dernier fin août). C'est maintenant 34 livres disponibles:
- 21 livres du côté de la Fnac avec un nouvel éditeur J.C.Lattès.
- 13 livres du côté de chez ePagine et Bibliosurf avec un nouvel éditeur La Table Ronde.
Nous en sommes donc à 6 éditeurs, par ordre alphabétique: Albin Michel, Fayard, Gallimard, Grasset, Lattès, Table Ronde) et 5% des livres de cette rentrée. Alors, 10% début novembre? Plus? Si vous en voyez d'autres, n'hésitez pas à me signaler! Courage, courage...


Le blog d'Emmanuel Pierrat

Emmanuelpierrat Bonne nouvelle, après Françoise Bénamou, Daniel Garcia et d'autres, c'est maintenant Emmanuel Pierrat qui rejoint les blogs de LivresHebdo: "Après onze ans de chroniques juridiques dans Livres Hebdo version magazine, plus de 380 papiers consacrés aux problèmes juridiques des éditeurs, libraires et bibliothécaires, je passe en ligne". A titre personnel, j'ai du mal à différencier exactement un blogueur et un chroniqueur sur LivresHebdo, mais bon, c'est maintenant ici.

GoogleBooks, c'est toujours mieux que rien?

Images18 Face à la fronde européenne, Google lâche du lest avec l'ouverture à deux membres non-américains dans sa commission qui gère les rapports avec les éditeurs dans le cadre de GoogleBooks (via TheBookSeller et Teleread). Est-ce que cela sera suffisant pour éteindre l'incendie? On regrettera que LivresHebdo n'ouvre pas plus largement son accès sur ce sujet qui me semble dépasser largement le cadre de ses abonnés! A lire aussi le billet de Jean-Michel Salaun et la traduction sur Owni des propos de James Grimmelman, professeur associé à la New York Law School. Bravo pour l'initiative!
PS: L'IABD, qui regroupe de nombreuses associations dans le milieu de la documentation et des bibliothèques, a réaffirmé hier son opposition au règlement GoogleLivres en France dans ce communiqué.

Librairie Dialogues, le numérique et la suite...

SICU_livre_apx_470__w_ouestfrance_ Je vous avais parlé hier de la Librairie Dialogues et de l'ouverture de son espace numérique. Et bien, Charles Kermarec, son directeur, ne s'arrête pas là. A lire l'article que publie aujourd'hui le quotidien Ouest-France avec des précisions complémentaires:  "Mais Dialogues ne s'arrête pas à ce simple passage au numérique. «C'est l'une des voies de développement du livre électronique, mais pas la plus essentielle», soutient Charles Kermarrec. Le 12 août, le libraire brestois a déposé un brevet permettant la vente simultanée du livre papier et de son équivalent numérique. Chaque livre contient un code-barres que l'on peut photographier avec son téléphone portable muni d'une connexion Internet, et renvoyant à une adresse permettant de télécharger la version numérique du livre."

Et du côté de l'édition aussi!: "Né d'une «réflexion sur les nouveaux usages de la lecture», ce nouveau dispositif s'accompagne de la création d'une maison d'édition (edition-dialogues.fr). Une première pour un libraire. Des accords ont été passés avec des distributeurs, et des écrivains se lancent dans cette aventure. Michel Serres, Hervé Hamon, Paul Fournel et Dominique Julien vont écrire des nouvelles qui seront disponibles dans cette double version, en janvier."

Et bien, pas fini d'entendre parler de Dialogues, tonnerre de Brest, et attention, ils sont têtus, les Bretons!


La Librairie Dialogues en numérique

Logo Du tac au tac avec les cousins d'en face, c'est la librairie la plus à l'Ouest de la côte, Dialogues à Brest qui ouvre un espace de livres numériques. Fruit de l'accord avec Hachette/Numilog du début de l'été, Dialogues devient, avec 40.000 références annoncées la plus grande librairie numérique indépendante de France. En attendant d'autres, on pense à Mollat et Gibert Jeune notamment. On voit toute l'importance du groupe Hachette qui devient incontournable pour le secteur de la librairie, y compris maintenant dans le numérique. On se rappelle les propos de Charles Kermarec lors du dernier Salon du Livre qui avait pris à parti les éditeurs qui ne jouaient pas, selon lui, la carte de la librairie indépendante. On voit le retournement en quelques mois.